2192 - Reggae Vibrations

Wagram a réédité en CD certaines autres de ses compilations, pas uniquement Soul Sisters. J’en ai acheté quatre en tout. Dont Reggae Vibrations, compilation de comme sans nom l’indique mais sans Bob Marley (il y a tout de même un instrumental de I Shot the Sheriff par les Wailers) ni Jimmy Cliff… ni Tonton David…

La compilation, 40 titres, est un peu longuette pour moi, pas vraiment sensible aux différents styles de reggae, et ayant l’impression de subir deux heures durant le même morceau à peine modifié. Il me faudra un peu de temps - me l’accorderai-je ? - pour éduquer mon oreille aux subtilités de la musique jamaïcaine.

On notera tout de même, une reprise de Fever, un peu anecdotique. Une autre de The Police, pas désagréable - meilleure que l’originale ?. Et un Another One Bites the Dust par Clint Eastwood qui n’a pas plus de rapport avec le western spaghetti qu’avec le groupe de Freddie.

Reggae Vibrations

Wagram 2025

CD1

01 - Zungguzungguguzungguzeng (Yellowman)

02 - Ring the Alarm (Tenor Shaw)

03 - No Cocaine (Alborosie)

04 - Be Careful (Matthew McAnuff)

05 - Uptown Top Ranking (Althea & Donna)

06 - Show and Tell (Ken Boothe)

07 - Ganja Smuggling (Eek-a-Mouse)

08 - You don’t Love Me (No No No) (Dawn Penn)

09 - Last War (Beres Hammond & Zap Pow)

10 - Cool Operator (Dillinger)

11 - I’m Still in Love with You (Marcia Aitken)

12 - Police in Helicopter (John Holt)

13 - Stop the Fussing & Fighting - Brother (Dennis Brown)

14 - Susan (Cornell Campbell)

15 - Why am I a Rastaman ? (Culture)

16 - You can Get it if You Really Want (Desmond Dekker)

17 - Ok Fred (Errol Dunkley)

18 - Seven Nation Army (Grant Phabao remix) (Nostalgia 77 feat. Alice Russell)

19 - I can Hear (Tiken Jah Fakoly feat. Winston McAnuff)

20 - Murder She Wrote (Chaka Demus & Pliers)

CD2

01 - I Shot the Sheriff (instrumental) (The Wailers)

02 - Sky Larking (Horace Andy)

03 - Girl is Mine (Morgan Heritage)

04 - Oh What a Feeling (Gregory Isaacs)

05 - World a Music (Ini Kamoze)

06 - Fever (Marcia Griffiths)

07 - Satta Amassa Gana Dub (The Abyssinians)

08 - De Do Do Do, De Da Da Da (Third World)

09 - Material Man (Max Romeo)

10 - Let the Water Run Dry (Inna de Yard feat. Ken Boothe)

11 - Garden of Love (Winston McAnuff & Fixi)

12 - Inner City Blues (Sly & Robbie)

13 - Take me Darling (The Heptones)

14 - I Love King Selassie (Black Uhuru)

15 - Another One Bites the Dust (Clint Eastwood)

16 - Rivers of Babylon (Don Carlos)

17 - Big Ship (Freddie McGregor)

18 - Good Thing Going (Sugar Minott)

19 - Pass The Kutchie (The Mighty Diamonds)

20 - Soul Fire (Lee « Scratch » Perry & The Upsetters)

2191 - Soul Sisters

Natacha réclamait depuis longtemps - depuis que j’ai acheté le vinyle, en fait - une édition CD à Soul Sisters. Pour pouvoir l’encoder et la passer en voiture. Sa demande a été entendue - quand je vous dis qu’on nous espionne, il y a des micros, j’en suis certain, cachés dans l’appartement - et Wagram a réédité son excellente compilation d’interprètes soul féminines en CD. Et en a profité pour ajouter de nombreux nouveaux titres - dont The Locomotion de Little Eva, Troubled so Hard de Vera Hall (sans les ajouts de Moby) et A Fool in Love du couple Turner - à la sélection : on passe de 14 morceaux à 40. Au risque de diluer et d’affadir un peu la force de cette anthologie - pourquoi, par exemple, ajouter deux titres des années 2000 alors qu’il n’y avait précédemment que des interprètes des années 60 et 70 ?

Soul Sisters

Wagram 2005

CD1

01 - Try a Little Tenderness (Aretha Franklin)

02 - 90% of Me is You (Gwen McCrae)

03 - Mad about the Boy (Dinah Washington)

04 - Don’t Make Me Over (Dionne Warwick)

05 - I Just Want to Make Love to You (Etta James)

06 - Fever (Peggy Lee)

07 - No Tears (The Tonettes)

08 - The One who Really Loves You (Mary Wells)

09 - Make Me Yours (Bettye Swann)

10 - I’m Sorry (Brenda Lee)

11 - Your Heart Belongs to Me (The Supremes with Diana Ross)

12 - It’s Raining (Irma Thomas)

13 - The Locomotion (Little Eva)

14 - I Want to Know (Sugar Pie DeSanto)

15 - Will You Love Me Tomorrow (The Shirelles)

16 - Troubled so Hard (Vera Hall)

17 - I Found You (Yvonne Fair & The James Brown Band)

18 - Here I Go Again (Jean Plum)

19 - I Can’t Stand the Rain (Ann Peebles)

20 - Work Song (Nina Simone)

CD2

01 - Georgia on my Mind (Ella Fitzgerald & Nelson Riddle and his Orchestra)

02 - Please Mr. Postman (The Marvelettes)

03 - Release Me (Esther Phillips)

04 - Every Beat of my Heart (Gladys Knight & the Pips)

05 - A Fool in Love (Ike & Tina Turner)

06 - Love me Right (Lavern Baker)

07 - I’ll Have to Let Him Go (Martha Reeves & the Vandellas)

08 - You’ll Lose a Good Thing (Barbara Lynn)

09 - B-A-B-Y (Carla Thomas)

10 - Don’t Hurt Anymore (Fontella Bass)

11 - The Masquerade is Over (Nancy Wilson)

12 - Check Me Out (Little Denise)

13 - (I Can) Deal With That (Dee Edwards)

14 - Use my Body (Mavis John)

15 - Clean Up Woman (Betty Wright)

16 - I Forget to be your Lover (Paulette Reaves)

17 - Woman of the Ghetto (Doris Duke)

18 - This Girl (Cookin’ on 3 Burners feat. Kylie Auldist)

19 - The Beginning (Aşa)

20 - Hurry On Now (Alice Russell)

2190 - The Other Side of the Mirror (Live at the Newport Festival 1963-1965)

Comme tous les DVD musicaux, j’ai regardé The Other Side of the Mirror, réunion des apparitions de Dylan au festival folk de Newport, dont la dernière fut historique puisqu’il s’y est fait huer et couper pour y avoir joué de la guitare électrique, une ou deux fois juste après qu’on me l’a offert et pas depuis.

The Other Side of the Mirror (Live at the Newport Festival 1963-1965)

Bob Dylan

Columbia / Columbia Music Video / Legacy 2007

01 - All I Really Wanna Do

02 - North Country Blues (1963)

03 - With God on our Side (1963)

04 - Talkin’ World War III Blues (1963)

05 - Who Killed Davey Moore ? (1963)

06 - Only a Pawn in their Game (1963)

07 - Blowin’ in the Wind (1963)

08 - Mr. Tambourine Man (1964)

09 - Don’t Think Twice, It’s Alright (Johnny Cash) / Mary Hamilton (Joan Baez) (1964)

10 - It Ain’t Me Babe (1964)

11 - Interview (Joan Baez)

12 - With God on our Side (1964)

13 - Chimes of Freedom (1964)

14 - If You Gotta Go, Go Now (1965)

15 - Love Minus Zero / No Limit (1965)

16 - Idolized / Who Needs Him Anymore (1965)

17 - Rehearsal (1965)

18 - Maggie’s Farm (1965)

19 - Like a Rolling Stone (1965)

20 - Mr. Tambourine Man (1965)

21 - It’s all Over Now, Baby Blue (1965)

22 - Interview with Director Murray Lerner in association with BBC Arena

2189 - Metal Music Machine

Record Store Day, again.

Il y avait un moment que je me cherchais un exemplaire de Metal Music Machine de Lou Reed. Pas une recherche intense, n’allons pas croire que c’est un disque difficile à se procurer. Disons que je n’étais jamais tombé dessus chez un disquaire. 2025 marque les cinquante ans de l’album. Une réédition spéciale, nouvelle pochette, petit texte de présentation par Thurston Moore (Sonic Youth), vinyle blanc marbré - autant d’arguments de vente inutiles dans mon cas - est publiée à l’occasion du Disquaire Day.

Jeudi soir. Je commence à regarder Le Trou vers 21h20. Le film dure plus de deux heures. Il est trop tard, après, je suis trop fatigué, pour me lancer dans Metal Music Machine. C’est dommage, je voulais profiter de l’absence de Natacha pour écouter le disque de nuit. Que l’expérience soit totale.

Expérience, oui. Metal Music Machine en est une. Même en pleine après-midi, c’est une sacrée expérience. Il ne faut pas croire ceux - même rares - qui racontent que c’est le meilleur disque de tous les temps, tous ces Lester Bangs qui cherchaient avant tout à paraître plus intelligents que tous les autres… non, Music Metal Machine est une horreur. Une heure de bruits et de larsens répartis sur quatre faces. Un disque qu’il faut absolument avoir dans sa discothèque mais que l’on ne va pas s’infliger plus d’une fois tous les dix ans…

Metal Music Machine

Lou Reed

RCA / Legacy / Sony 2025

A - Part 1

B - Part 2

C - Part 3

D - Part 4

2188 - Manduka

Il suffit de ne pas se décourager. Malgré les échecs, malgré les disques moyens - car, non, malgré le contenu de mon billet d’hier, Bota Samba Nisso n’est pas un disque affreux, c’est même assez marrant d’un certain côté - on persévère, on cherche, on tente… et on finit par récolter le fruit - j’allais écrire de son labeur… comme si c’était un boulot… j’aimerais que ce soit le mien - par dénicher la pépite, la perle…

Chez Undersounds. Le même jour que pour Full House - quelle belle journée discographique ce fut. Manduka, premier album de Manduka, paru en 1972. Réédition neuve. Un brésilien exilé au Chili (où fut enregistré Manduka) pour raisons politiques… qu’il dut donc fuir à nouveau pour l’Argentine… avant de partir au Vénézuéla puis en Europe et de rentrer au Brésil à la toute fin des années 70.

Tout est formidable sur Manduka. La voix, les voix, les guitares, les mélodies, les percussions, les rythmes, les changements de rythme, les changements d’humeur, d’atmosphères, les ruptures, les onomatopées, la coupe de cheveu… si seulement je parlais portugais - il y a peut-être de l’espagnol aussi, j’ai un doute, langue que je ne baragouine pas davantage - j’aurais une vague idée de la signification des paroles. Et je suis certain que j’aimerais cet album plus encore.

Manduka

Manduka

IRT / Vampi Soul 2021

A1 - Brasil 1500

A2 - Entra y Sale

A3 - Naranjita

B1 - De la Tierra

B2 - Patria Amada Idolatrada Salve Salve

B3 - Oiticumana

B4 - De Un Extranjero

B5 - Qué Dirá el Santo Padre

2187 - Bota Samba Nisso

Si je me fie aux compilations Mr Bongo et aux extraits de morceaux qui pullulent en ligne, la musique brésilienne est uniformément formidable. Tout semble génial. Comme si les Cariocas et les Paulistes et les autres étaient incapables de produire une mauvaise chanson. Comment se fait-il alors que lorsque j’achète au hasard (ou presque) un disque brésilien, je n’invente pas systématiquement une pépite ?

J’ai acheté Bota Samba Nisso d’Osvaldo Nunes aux puces de la cité, celles de janvier dernier. 10 balles. J’espérais… je ne sais pas exactement quoi, à vrai dire. Je n’attendais pas ça. Natacha a trouvé l’album sympa. Moi pas trop. L’impression (sans trop savoir d’où me vient cette sensation) d’avoir affaire au Henri Salvador do Brasil.

Bota Samba Nisso

Osvaldo Nunes

CBS 1970

A1 - Bota Samba Nisso

A2 - Segura a Nêga

A3 - Como eu Chorei

A4 - O Couro Come

A5 - Me Deixa Quebrar

A6 - Ele é Rei

B1 - Sete Sinos da Felicidade

B2 - Ôba-la-la

B3 - Bate Cabeça

B4 - Volta

B5 - Vou Morrer de Rir

B6 - Sou Doidão por Você, Menina

B7 - Mistura de Embalo

2186 - Full House

J’ai déniché mon exemplaire de Full House de Fairport Convention dans le bac folk chez Undersounds en septembre dernier. Le genre de disques devant lesquels je n’hésite pas une seconde, quand bien même n’en avais-je auparavant jamais entendu la moindre note.

Et j’aurais eu bien tort d’hésiter. Au-delà de la couverture mi-kitsch mi-cool (le fameux double effet kitsch-cool ?) et malgré l’absence, sur cet album et pour la première fois dans l’histoire du groupe, de voix féminine (la formidable Sandy Denny est partie former Fotheringay), Full House est une merveille qui démarre au pub (guitares sèches et violons) pour s’achever en ferraillages de guitares électriques dignes du meilleur rock des années 70… pas un seul moment on ne regrette le voyage… sauf à se plaindre de sa trop courte durée.

Full House

Fairport Convention

Island Records 1970 (?)

A1 - Walk Awhile

A2 - Dirty Linen

A3 - Sloth

B1 - Sir Patrick Spens

B2 - Flatback Caper

B3 - Doctor of Physick

B4 - Flowers of the Forest

2185 - Mixed Up + Extras : Remixes 1982-1990 + Torn Down

C’était hier (lundi) l’anniversaire de Robert Smith - happy 66 ! - et pour fêter l’événement, The Cure a annoncé la publication en juin d’un album de remixes de son récent et formidable Songs of a Lost World intitulé Mixes of a Lost World. Disponible en un, deux ou trois CD (ou LP). J’ai précommandé l’édition maximale, 3 CD, évidemment.

Évidemment est-il le bon mot ? Les remixes, c’est rarement mon truc… même quand il s’agit de mes albums favoris, les remixes ne me passionnent pas vraiment. Il y a cependant des exceptions. Et The Cure depuis que j’ai acheté - un peu par hasard, parce que l’opportunité de l’avoir neuf à bas prix s’est présentée il y a trois quatre mois - la version deluxe 3 CD de Mixed Up en est une. Mixed Up est une compilation parue en 1990 de remixes, la plupart déjà publiés sur des singles 12’’, de morceaux choisis à travers toute la discographie du groupe - qui n’avait alors qu’une quinzaine d’années, on approche désormais des cinquante. En 2018, deux autres disques lui sont ajoutés, le premier prolongeant l’album original avec 11 remixes datant de 1982 à 2018 et le second réunissant lui 16 remixes tout frais, construits pour l’occasion.

Et la différence ici, c’est qu’une grande partie de ces remixes sont imaginés ou supervisés par le groupe (enfin par Robert Smith) lui-même. On n’évite pas toujours l’écueil du morceau techno-dance vaguement saupoudré de Cure mais, dans de nombreux cas, c’est un véritable prolongement du travail en studio du groupe. Une réinvention - certains morceaux sont méconnaissables. Et, surtout, à quelques exceptions près, c’est souvent très bon. Et il n’y a pas de soupir de soulagement, ouf, c’est fini, quand le disque prend fin.

Mixed Up + Extras : Remixes 1982-1990 + Torn Down

The Cure

Polydor / Fiction Records / UMC 2018

CD1 - Mixed Up

01 - Lullaby (extended mix)

02 - Close to Me (closer mix)

03 - Fascination Street (extended mix)

04 - The Walk (everything mix)

05 - Lovesong (extended mix)

06 - A Forest (tree mix)

07 - Pictures of You (extended dub mix)

08 - Hot Hot Hot !!! (extended mix)

09 - The Caterpillar (flicker mix)

10 - Inbetween Days (shiver mix)

11 - Never Enough (big mix)

CD2 - Mixed Up Extras 2018 - Remixes 1982-1990

01 - Let’s Go to Bed (extended mix 1982)

02 - Just One Kiss (extended mix 1982)

03 - Close to Me (extended mix 1985)

04 - Boys don’t Cry (new voice club mix)

05 - Why Can’t I be You ? (extended mix 1987)

06 - A Japanese Dream (12’’ remix 1987)

07 - Pictures of You (extended mix 1990)

08 - Let’s Go to Bed (milk mix 1990)

09 - Just like Heaven (dizzy mix 1990)

10 - Primary (red mix 1990)

11 - The Lovecats (TC & Benny mix 1990)

CD3 - Torn Down :Mixed Up Extras 2018

01 - Three Imaginary Boys (help me mix 2018)

02 - M (attack mix 2018)

03 - The Drowning Man (bright birds mix 2018)

04 - A Strange Day (drowning waves mix 2018)

05 - Just One Kiss (remember mix 2018)

06 - Shake Dog Shake (new blood mix 2018)

07 - A Night like This (hello goodbye mix 2018)

08 - Like Cockatoos (lonely in the rain mix 2018)

09 - Plainsong (edge of the world mix 2018)

10 - Never Enough (time to kill mix 2018)

11 - From the Edge of the Deep Green Sea (love in vain mix 2018)

12 - Want (time mix 2018)

13 - The Last Day of Summer (31st august mix 2018)

14 - Cut Here (if only mix 2018)

15 - Lost (found mix 2018)

16 - It’s Over (whisper mix 2018)

2184 - Miss Météores

Et puis, comme si toutes les étapes précédentes du deuil ne suffisaient pas, il faut en plus en passer par l’épreuve qui consiste à vider la maison, trier les objets, autant de souvenirs, définir ce que l’on laisse, ce que l’on jette et ce que l’on garde… comme ce Miss Météores d’Olivia Ruiz que j’avais acheté pour Marie-Claire dans un supermarché (un Super U, je crois) du côté de Bellac… il y a plus de quinze ans…

Miss Météores

Olivia Ruiz

Polydor 2009

01 - Elle Panique

02 - Les Crêpes aux Champignons

03 - Belle à en Crever

04 - Spit the Devil

05 - Les Météores

06 - Mon Petit à Petit

07 - When the Night Comes

08 - Le Saule Pleureur

09 - Quedate

10 - La Mam’

11 - Don’t Call me Madam

12 - Peur du Noir

13 - Eight O’Clock / Six Mètres (ghost track)

2183 - Popular Problems

Leonard Cohen qui cire ses chaussures. En costume complet. Avant d’avoir enfilé la veste, encore en chemise. Chapeau sur la tête. Nue tête. Lunettes de vue sur le nez. Lunettes noires, de soleil. Jambes nues, en caleçon - ou boxer. En kimono. Leonard Cohen qui cire ses chaussures, immuable rituel d’avant-scène. Immortalisé dans les 10 photographies du livret de Popular Problems, avant-dernier album studio anthume du poète canadien.

Popular Problems

Leonard Cohen

Columbia / Sony Music 2014 / ????

01 - Slow

02 - Almost like the Blues

03 - Samson in New Orleans

04 - A Street

05 - Did I Ever Love You

06 - My Oh My

07 - Nevermind

08 - Born in Chains

09 - You Got Me Singing

2182 - Free Up

Organisant la six- ou septième rencontre de Free Up, unique album de The Surprise Package (apparemment le mot surprise est à ajouter à la liste de ceux que je suis incapable de saisir correctement au clavier, j’ai systématiquement tapé suprise ce samedi soir en préparant ce billet) paru en 1968, produit par Lee Hazlewood (l’auteur notamment des bottes faites pour marcher chantées par la fille du parrain) et dont j’ai acheté une réédition récente chez Undersounds il y a six mois ou quelque chose comme ça, j’avais sorti un bloc-notes et un stylo, histoire de mieux écouter, d’écouter avec toute l’attention nécessaire à une bonne écoute.

Je n’ai pris des notes que sur deux chansons. Les deux premières de la face A. Je ne notais que les choses négatives ou presque, j’ai cessé ensuite. Il est toujours plus facile de relever ce qui ne fonctionne pas tout à fait que de noter ce qui tient la route. Pourtant, il y a de nombreux éléments sympas chez La Pochette Surprise - j’ai quelques doutes concernant la pertinence d’un tel nom de groupe. Un orgue Hammond qui sonne comme il faut, des guitares plutôt heavy, des soli de guitares (pas tous passionnants, certes) et de batterie (plutôt réussi), une voix qui cherche (un peu trop peu ?) à égaler celle de Procol Harum, une couverture psychédélique à souhait, oui, il y a beaucoup de positif… alors pourquoi se concentrer sur tout ce qui ne fait pas de cet album un chef d’œuvre ?

Free Up

The Surprise Package

Munster Records / LHI Records 2021

A1 - New Way Home

A2 - 100% Vision

A3 - Breakaway

A4 - Supporting Cast

B1 - Social Disease

B2 - Free Up

2181 - Smell of Female

J’ai déjà chanté ici les louanges des Cramps - et plutôt deux fois qu’une.

Inutile donc de dire que leur psychobilly, leur rock poisseux, crétin, de mauvais goût, passe sans encombre le test de l’album live : Smell of Female est là pour le prouver, à destination de tous les St Thomas auditifs.

Smell of Female

The Cramps

Big Beat Records ????

01 - The Most Exalted Potentate of Love

02 - You got Good Taste

03 - Call of the Wighat

04 - Faster Pussycat

05 - I ain’t Nothing but a Gorehound

06 - Psychotic Reaction

07 - Beautiful Gardens

08 - She Said

09 - Surfin’

2180 - Mr Bongo Record Club Volume Six

Que ce fut long à recopier cette liste de titres et d’artistes présents sur le volume 6 du Record Club du label Mr Bongo, ça m’a épuisé… j’ai besoin de vacances… ça tombe bien, c’est ce vendredi soir… les vacances, mille possibilités qui s’ouvrent à moi… comme les mille horizons qu’œuvres les compilations Mr Bongo (il m’en reste une à billetiser).

Mr Bongo Record Club Volume Six

Mr Bongo 2023

A1 - Japão (Dora Morelenbaum)

A2 - I’ll Keep my Light in my Window (12’’ mix) (The New York Community Choir)

A3 - Pleasure (General Lee)

A4 - Africa Bossa (The Drive)

B1 - Okosa-Bushi (Chiemri Eri)

B2 - Pow-Wow (Manny Corchado & his Orchestra)

B3 - Easy Going (Sven Wunder)

B4 - Bakom Glaset (Dina Ögon)

B5 - Talkin (Vee Gees)

B6 - Do You Really Want my Love (Mave & Dave)

C1 - Ye-Me-Le (Hazel Scott & the Braza Brasil)

C2 - Um Amor para toda a Vida (Inês Soares)

C3 - Estrada (Hareton Salvanini)

C4 - Copa Sete no Samba (Copa 7)

C5 - A Volta (Mirna)

C6 - Tombola 94 (Dina Ögon)

D1 - I do Love You (???)

D2 - I do Love You (Ash Soul, Inc.)

D3 - Bound (Ponderosa Twins plus One)

D4 - Blood (Matty)

D5 - Eternal Life (Shira Small)

2179 - I Thought I was Better than You

Le Picasso des ???

Je n’arrivais pas à lire ce qui était écrit sur le sticker promotionnel collé sur le cellophane de I Thought I was Better than You de Baxter Dury. La faute à l’autocollant Prix Vert qui le recouvrait. Un Prix Vert ? Pour un disque publié il y a plus de dix-huit mois ? Tant pis pour la Fnac, je vais pas me plaindre si les prix nouveauté ont une durée illimitée…

Ça faisait longtemps que je n’avais pas acheté ou même écouté un disque Baxter Dury. Le titre de l’album m’a fait marrer quand je l’ai découvert par zazar ce mercredi aprèm dans un bac de la Fnac, je me suis laissé tenter. Rien n’a changé chez le fils de Ian. Claviers en avant, boîtes à rythmes efficaces, choeurs féminins, voix grave et chanté-parlé de branleur, on est en terrain connu.

J’ai décollé délicatement le prix vert, ai pu sauvé le sticker. Je les garde tous - même les bandeaux qui étranglent les bouquins, j’en garde quelque-uns désormais… Il est écrit « Le plus classe des crooners ». Rien à voir avec Pablo.

I Thought I was Better than You

Baxter Dury

Heavenly / [pias] 2023

01 - So Much Money

02 - Aylesbury Boy

03 - Celebrate Me

04 - Leon

05 - Crashes

06 - Sincere

07 - Pale White Nissan

08 - Shadow

09 - Crowded Room

10 - Glows

2178 - These were the Earlies

Retour à Mien. L’album est plutôt très sympa malgré quelques fautes de goût ici ou là. J’avais acheté l’album car le groupe compatit en son sein des membres des Black Angels et de The Horrors, il est tout naturel que je cherche à en savoir davantage sur les groupes d’origine des autres membres de ce super-groupe, à savoir Elephant Stone et The Earlies.

On commence par quelques recherches internettées, que du texte, pas de son - Wikipedia, donc, pas YouTube. Les premiers ont l’air plus prometteurs que les seconds. Et le premier album de ceux-là a rassemblé de meilleures critiques. Toujours pas d’écoute, on ajoute aux wishlists, wantlists que je sème sur la toile, Rakuten, Discogs, Fnac… j’achète et j’écoute ensuite, c’est ainsi que je procède désormais.

Je me lasse souvent de voir des disques dans mes wishlists. À force d’y camper, à force que je vois leur couverture dans la liste, ils m’ennuient. Plus il y passe de temps, dans une wishlist,  moins un disque a de chance d’être sélectionné et de rejoindre ma collection. Je n’ai donc pas perdu de temps avec These were the Earlies.

Commandé il y a une dizaine de jours, reçu hier… et, première impression (pas uniquement basée sur la couverture et sur le livret, il a eu le droit à son tour de platine), je crois que c’est du tout bon.

These were the Earlies

The Earlies

Names 2004

01 - In the Beginning

02 - One of Us is Dead

03 - Wayward Song

04 - Slow Man’s Dream

05 - 25 Easy Pieces

06 - Morning Wonder

07 - The Devil’s Country

08 - Song for #3

09 - Lows

10 - Bring it Back Again

11 - Dead Birds

2177 - Black Rythm Revolution!

C’était samedi le Disquaire Day - Record Store Day, je crois l’avoir évoqué rapidement sur ce blog. Le disque du jour, si je l’ai bien reçu il y a deux jours, n’est cependant pas concerné par ce jour célébrant les disquaires indépendants, je l’avais commandé une dizaine de jours plus tôt.

De Black Rythm Revolution! d’Idris Muhammad, puisque c’est de l’album dont il s’agit, je n’en avais entendu que Wander avant de le commander. Enfin, Wander… c’était sur France Musique. L’émission jazz vers 19h00. Banzzaï, je crois que c’est le titre de l’émission. Prise en cours de diffusion, je sortais de la station service (l’essencerie ?) des Casseaux. Et de Wander, je n’en ai entendu que la moitié. Le solo de batterie.

J’achète donc désormais des disques uniquement pour un solo de batterie. C’est moins encore qu’un refrain, qu’un couplet. À peine plus qu’un riff. Comparé à acheter un disque pour sa pochette, je ne sais… Qu’est-ce que ce sera la prochaine fois ? Acheter un disque pour un solo de guitare ? De basse - ça existe, si - ? De vibraphone ? Pour un seul accord de piano - si c’est celui qui ouvre le premier impromptu de Schubert, pourquoi pas… quel est le minimum nécessaire ?

Black Rythm Revolution!

Idris Muhammad

BGP Records ????

A1 - Express Yourself

A2 - Soulful Drums

A3 - Super Bad

B1 - Wander

B2 - By the Red Sea

2176 - Peel Sessions 1979-1983

Record Store Day, suite. Rassuré d’avoir trouvé le disque tant désiré de Liam mais dégouté d’avoir laissé échapper un disque de démos de Soft Machine, le gars devant moi à la caisse avait chopé le seul exemplaire arrivé jusque chez Point Show.

J’ai en revanche tenté ma chance sur une intégrale des Peel Sessions d’Orchestral Manœuvres in the Dark. Oui, les responsables du tube irritant Enola Gay. J’avais lu à plusieurs reprises que Enola Gay n’était pas représentatif de la musique du groupe, plus profonde, plus recherchée, plus expérimentale. J’avais prévu depuis longtemps de vérifier la véracité de cet on-dit. La pochette très graphiques de Peel Sessions 1979-1983 m’a rapidement convaincu de saisir l’opportunité qui se présentait à moi.

Et je crois que j’ai très bien fait. Je n’en suis certes qu’à deux écoutes mais j’ai bien l’impression que derrière quelques tics très eighties, OMD est finalement plus proche de Kraftwerk que de Soft Cell ou même Depeche Mode. Surtout, le disque montre une évolution très rapide du groupe vers des morceaux s’éloignant fort du format pop. À ce titre, ABC Auto-Industry ressemble à s’y méprendre à un suicide commercial… et à une prise de position artistique radicale.

À n’en pas douter, si mes deux trois écoutes ultérieures de ce disque me confirment cette première impression, je vais me plonger dans la discographie studio du groupe… même Enola Gay ne me semble plus si mauvaise…

Peel Sessions 1979-1983

Orchestral Manoeuvres in the Dark

Virgin 2025

A1 - Bunker Soldiers

A2 - Julia’s Song

A3 - Messages

A4 - Red Frame / White Light

A5 - Pretending to See the Future

A6 - Enola Gay

A7 - Dancing

B1 - Motion and Heart

B2 - Annex

B3 - The Misunderstanding

B4 - The More I See You

B5 - Genetic Engineering

B6 - ABC Auto-Industry

B7 - Bunker Soldiers

2175 - Acoustic Sessions

C’était le Disquaire Day aujourd’hui. Je suis arrivé à Point Show tranquillement, sans me presser, me disant qu’à Limoges… à 10h35-40. J’ai failli amèrement regretter de ne pas être venu dès l’ouverture, voire avant, dix-quinze minutes plus tôt : tant de monde dans la boutique. J’ai eu peur qu’il ne reste aucun exemplaire du disque que je voulais vraiment. Il en restait un. Un seul.

Acoustic Sessions de Liam, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est un e.p. enregistré il y a 5 ans et publié auparavant uniquement en mp3 et sur les plateformes de streaming. 7 titres curieusement choisis. Deux singles, Stand by Me, pas le premier morceau d’Oasis auquel on pense et Once, morceau phare du deuxième album solo de Liam. Deux autres chansons d’Oasis, Cast no Shadow et Sad Song, que l’on associe plus volontiers à Noel (même si c’est Liam qui chante la version studio de la première). Et trois autres titres issus de Why Me ? Why Not., pas forcément les plus clinquants. Le tout enregistré en studio, avec choristes, cordes et guitares sèches. Et la confirmation que Liam n’a pas besoin d’un mur du son électrique pour assurer. De quoi faire regretter qu’il ne se plie pas plus souvent à l’exercice du concert intimiste… comme il l’avait fait avec Beady Eye par exemple.

Acoustic Sessions

Liam Gallagher

Warner 2025

A1 - Cast No Shadow

A2 - Now that I’ve Found You

A3 - Alright Now

A4 - Sad Song

B1 - Stand by Me

B2 - Once

B3 - Meadow

B4 - Once (demo)

2174 - Dreamin’ Man Live ‘92

Plus de 100 numéros sans disque de Neil Young… ce blog a failli mal tourner. On répare cette omission avec Dreamin’ Man Live ‘92 qui regroupe les 10 chansons de l’excellent album Harvest Moon (petit frère, 20 ans après, de Harvest) enregistrées en public et en solo… configuration où Neil est tout simplement à son meilleur - ce disque en est une nouvelle preuve éclatante.

Dreamin’ Man Live ‘92

Neil Young

Reprise Records 2009

01 - Dreamin’ Man

02 - Such a Woman

03 - One of These Days

04 - Harvest Moon

05 - You and Me

06 - Hank to Hendrix

07 - Unknown Legend

08 - Old King

09 - Natural Beauty

10 - War of Man

2173 - Our Calling

J’ai acheté Our Calling, album de Piers Faccini (chant, guitare… et illustration de couverture - plutôt très réussie d’ailleurs) et de Ballake Sissoko (kora, instrument à cordes africain de la famille des harpes) publié en ce début d’année sur la seule foi d’une chronique dans Télérama. 

J’ai laissé traîner le disque deux trois jours à côté de la platine avant sa première rencontre avec le laser. La première écoute, très inattentive - je ne sais plus ce que je brandouillais à ce moment-là, quelle casquette je portais, MLM ou prof de maths - m’a laissé indifférent, j’ai pensé le disque sans intérêt aucun. J’ai rangé le disque avec mes autres albums de Musiques du Monde - oui, je range (partiellement) par genre.

La seconde écoute en revanche fut bien davantage soigneuse. Et la magie opéra. Dans ces chansons douces, sans coup d’éclat, réside un charme aussi évident que discret. Et le charme, ça ne s’explique pas. Et si le charme ne s’explique pas, il n’y a pas de raison de poursuivre ce billet.

Our Calling

Piers Faccini - Ballake Sissoko

No Format ! 2025

01 - One Half of a Dream

02 - I Wanted to Belong

03 - If Nothing is Real

04 - Mournful Moon

05 - Ninna Nanna

06 - Borne on the Wind

07 - Go Where Your Eyes

08 - Shadows Are

09 - North and South

10 - By Your Hand

2172 - Out to Lunch!

Discogs indique les styles free jazz / hard bop / modal / post bop pour l’album Out to Lunch! d’Eric Dolphy. Je n’ai malheureusement qu’une idée très vague de ce à quoi correspondent les trois derniers styles de jazz mentionnés. Le free, c’est clair. Les autres… Si ce n’est que ce n’est (probablement) pas le genre de musique que je vais me mettre à siffloter après la première écoute. Le free, déjà, ça ne se siffle pas aisément.

Ça m’aiderait pourtant de comprendre ce qui se passe dans les enceintes. Comprendre, ça aide parfois à apprécier. Ça m’aide parfois à apprécier, de connaître les tenants et les aboutissants de ce qui se joue. Car, pour l’instant, c’est confus. Les premières écoutes, il y a quelques années de ça, furent même affreuses. J’ai longtemps, très longtemps, laissé le disque acheté chez Gibert Versailles de côté. En gardait un mauvais souvenir. Concert de klaxons, quelque chose du genre. Les deux écoutes d’aujourd’hui m’ont montré mes progrès. J’ai écouté l’album à chaque fois intégralement. Et je n’ai pas trouvé l’ensemble atroce. Il y a même des passages que j’ai franchement appréciés. Ça me prend simplement plus de temps que si je savais…

Out to Lunch!

Eric Dolphy

Blue Note 1999

01 - Hat and Beard

02 - Something Sweet, Something Tender

03 - Gazzelloni

04 - Out to Lunch

05 - Straight Up and Down

2171 - Different Class

Different Class de Pulp est probablement l’album préféré de Natacha. On ne pouvait en avoir qu’un seul exemplaire, une seule édition à la maison. C’est donc avec grand plaisir, à l’automne dernier, que j’ai commandé l’édition deluxe, publiée il y a une petite vingtaine d’années - j’ai dégoté un exemplaire (quasi) neuf.

Le premier disque propose l’album remasterisé (n’est-ce pas triste quelque part d’avoir à remasteriser un disque d’à peine dix ans ?). Le second disque compile quelques faces B (dont la reprise par Nick Cave de Disco 2000) et des démos de titres inédits. Le livret est lui l’occasion pour Jarvis Cocker de quelques commentaires sarcastiques à propose de ces titres écartés de l’album. Et c’est bien là l’essentiel, que Jarvis ne perde pas de son mordant.

Different Class

Pulp

Island Records 2006

CD1

01 - Mis-Shapes

02 - Pencil Skirt

03 - Common People

04 - I Spy

05 - Disco 2000

06 - Live Bed Show

07 - Something Changed

08 - Sorted for E’s & Wizz

09 - F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E.

10 - Underwear

11 - Monday Morning

12 - Bar Italia

CD2

01 - Common People (at Glastonbury 1995)

02 - Mile End

03 - PTA

04 - Ansaphone (demo)

05 - Paula (demo)

06 - Catcliffe Shakedown (demo)

07 - We can Dance Again (demo)

08 - Don’t Lose It (demo)

09 - Whiskey in the Jar

10 - Disco 2000 (Nick Cave Pub Rock version)

11 - Common People (vocoda mix)

2170 - Songs and Instrumentals

Dragon New Warm Mountain I Believe in You est presque instantanément devenu un de mes albums préférés. Je ne l’écoute pour ainsi dire jamais à la maison. Tant je l’écoute en voiture. Chantant à tue-tête. Hurlant à l’abri de mon habitacle - ce sont les éventuels auditeurs de ma performance qui se trouvent abrités par mon habitacle. À la maison, pour varier un peu, quand je me passe un disque de Big Thief, je privilégie Masterpiece ou U.F.O.F.. Ou je choisis un des albums solo d’Adrianne Lenker, auteur-compositrice-chanteuse-guitariste du groupe.

Plutôt prolifique, Adrianne Lenker a publié quatre opus sous son nom en plus des cinq qu’elle a concoctés pour son quatuor (le tout depuis 2016). Dont Songs and Instrumentals, double album, qui propose, comme son nom l’indique, un disque de chansons et un second de morceaux restés instrumentaux. Les chansons, superbes - Adrienne sait-elle écrire de mauvaise chansons ? - plus intimistes que celles écrites pour Big Thief, laissent admirer l’incroyable palette d’émotions que la voix, tour à tour fragile, décidée, suppliante, brisée, ragaillardie, toujours un peu étrange d’Adrienne est capable d’exprimer avec une sincérité absolue.

Les instrumentaux sont eux dépouillés à l’extrême. Une guitare toujours, sans effet, sans virtuosité démonstrative. Quelques sons cristallins d’accompagnement. Pas grand chose de plus. Et ça suffit. Ou pas. Je ne sais. C’est beau mais je ne suis pas certain que ce soit assez. J’hésite. Et pour me décider, je réécoute. Avec plaisir…

Songs and Instrumentals

Adrianne Lenker

4AD 2020

CD1 : Songs

01 - Two Reverse

02 - Ingydar

03 - Anything

04 - Forwards Beckon Rebound

05 - Heavy Focus

06 - Half Return

07 - Come

08 - Zombie Girl

09 - Not a Lot, Just Forever

10 - Dragon Eyes

11 - My Angel

CD2 : Instrumentals

01 - Music for Indigo

02 - Mostly Chimes

2169 - Go to Sleep CD2

Évoqué hier, le CD2 de Go to Sleep de Radiohead.

Le Copy Controlled… non seulement, ça faisait chier pour écouter le disque sur un ordi… mais, en plus, ça gâchait les pochettes avec un rectangle d’explications visuellement dégueulasse.

Go to Sleep CD2

Radiohead

Parlophone 2003

01 - Go to Sleep

02 - Gagging Over

03 - I am a Wicked Child

2168 - Go to Sleep CD1

J’ai reçu les deux CD du single Go to Sleep de Radiohead hier en même temps que Tour de France 2003 de Kraftwerk. État neuf - pour les trois disques qui datent de la même année. On voyage dans le temps comme on peut. Il s’agit d’une œuvre, de ma part, après l’achat d’une des éditions du single There There, de conquête de l’album Hail to the Thief dont ils sont tous extraits et que j’avais peu aimé à sa sortie. Cette conquête se fait par les faces B, la richesse, la diversité des pistes suivies sur ces morceaux écartés de l’album mais aussi par les illustrations de couverture, toutes variations sur un même thème. Je vais finir par l’apprécier cet album.

Go to Sleep CD1

Radiohead

Parlophone 2003

01 - Go to Sleep

02 - I am Citizen Insane

03 - Fog (Again) (live)

2167 - Tour de France 2003

En écoutant mes Kraftwerk mercredi après-midi et en évoquant le groupe germano-techno dans le billet d’hier, j’avais étonnamment totalement - consciemment en tout cas - oublié que j’avais récemment commandé un de leurs singles, Tour de France 2003. Pour ma « défense », c’est un CD 2 titres que je n’ai ajouté à la dernière minute à une commande que pour atteindre le montant à partir duquel les frais de port étaient offerts. Je l’ai reçu ce vendredi après-midi.

C’est une version bien plus moderne, (presque) contemporaine, des pionniers de la musique électronique. Et, malheureusement, ce qu’ils perdent en aspect suranné, ils le perdent aussi en originalité. Tour de France 2003, c’est un morceau de techno comme on peut en attendre de tous ceux qui s’adonnent à ce genre. Ce n’est plus vraiment rigolo. Probablement n’était-ce pas supposé l’être, rigolo, dans les années 70 non plus. C’est devenu un peu trop machinal… et c’est peut-être le rêve de tout musicien techno de devenir une machine.

Tour de France 2003

Kraftwerk

Capitol Records 2003

01 - Tour de France 03 (version 1)

02 - Tour de France 03 (version 2)

2166 - Prayers on Fire

Je n’ai pas enchaîné ce mercredi mes écoutes de The Firstborn is Dead de Nick Cave and the Bad Seeds et de Prayers on Fire de The Birthday Party, le précédent groupe de l’Australien, mais c’est tout comme. Je me suis simplement accordé une pause méridienne avec Rock Bottom qui n’a que moyennement enchanté ma chère et tendre - c’est quoi ta musique bizarre là ?

J’ai reçu ma réédition CD de Prayers on Fire en même temps - à quelques jours près - que celle de mon album d’Uncle Tupelo. Il s’agissait dans les deux cas d’explorer les origines d’un groupe devenu référence, Wilco pour le second. La différence, c’est que j’apprécie The Birthday Party. C’est du punk-post-punk un peu foutraque. Ça passe davantage à l’énergie qu’autrement mais on y trouve en germe ce qui fera les qualités des différentes incarnations de Nick Cave. Je pense même me procurer les autres disques du groupe. Plus tard, un jour, je ne sais quand.

Ensuite, rien à voir, après Birthday Party, je me suis fait plaisir avec mes deux Kraftwerk à la suite. Ça faisait longtemps.

Prayers on Fire

The Birthday Party

4AD 2007

01 - Zoo-Music Girl

02 - Cry

03 - Capers

04 - Nick the Stripper

05 - Ho-Ho

06 - Figure of Fun

07 - King Ink

08 - A Dead Song

09 - Yard

10 - Dull Day

11 - Just You and Me

12 - Blundertown

13 - Kathy’s Kisses

2165 - The Firstborn is Dead

Poursuivant mon rattrapage de la discographie cavienne (dit-on cavoise ? cavaise ?), j’ai acheté il y a quelques moisemaines The Firstborn is Dead, second opus (après From Her to Eternity) de l’Australien et de ses Mauvaise Graines - peut-être devrait-on traduire par Ivraie, les spécialistes en études bibliques réfléchiront à la question s’ils n’ont rien d’autre à faire. J’ai reçu de l’album en question une réédition datant de 2009 (l’album original est sorti en 1985), remasterisée comme il se doit, dans un boîtier de carton glacé aussi agréable à l’œil qu’au toucher, et agrémentée d’un DVD bonus.

Musique d’abord. The Firstborn is Dead est, dès ma (sa ?) première écoute, devenu un de mes disques préférés de Nick Cave. Ça commence par le tonnerre et la pluie. La basse arrive ensuite, camouflée dans le bruit de l’orage, tentant de reproduire la terreur qu’inspire à tout âge (?) cet événement météo. Puis c’est la montée effrayante, fascinante, d’une atmosphère oppressante, celle du Sud des États-Unis, avec son blues, son gospel, sa mythologie, ses références bibliques. Sept morceaux tout en tension, psalmodies et éclats, pas un instant de faiblesse. Ceux qui ne savent par où attaquer la longue discographie de Nick Cave seraient bien inspirés de commencer par là. 

Le DVD propose l’album en version dolby digital surround je ne sais quoi - je m’en moque, je ne vais tout de même pas allumer la tévé pour écouter un disque - un titre bonus, chute de studio, heureusement pas assez bon pour m’inciter à l’écouter souvent - il faudrait allumer la tévé - des clips video de deux titres - je m’en fous totalement - et un documentaire que je ne me rappelle pas avoir regardé avant aujourd’hui, pour l’écriture de ce billet et qui se contente d’empiler des interviews d’une bonne douzaine de personnes - charge au spectateur de reconnaître (ou non) les intervenants : Nick Cave n’en fait pas partie, pas dans les quinze premières minutes en tout cas.

The Firstborn is Dead

Nick Cave and the Bad Seeds

Mute 2009

CD

01 - Tupelo

02 -Say Goodbye to the Little Girl Tree

03 - Train Long-Suffering

04 - Black Crow King

05 - Knockin’ On Joe

06 - Wanted Man

07 - Blind Lemon Jefferson

DVD

01 - Tupelo

02 -Say Goodbye to the Little Girl Tree

03 - Train Long-Suffering

04 - Black Crow King

05 - Knockin’ On Joe

06 - Wanted Man

07 - Blind Lemon Jefferson

08 - That Six Strings that Drew Blood

09 - Do You Love Me Like I Love You (part 2 : The Firstborn is Dead)

10 - Tupelo (video)

11 - Wanted Man (video)

2164 - Rock Bottom

Le premier album de Soft Machine est une merveille - je l’ai déjà dit. Et le jeu du batteur du groupe, Robert Wyatt, n’est pas pour rien - c’est un euphémisme - dans la grande réussite de cet opus initial. Celui-ci, sur fond de divergences musicales, quitte le groupe qu’il a fondé après quatre albums pour mettre sur pied Matching Mole (traduction française anglicisée de Soft Machine) avec lequel il enregistre deux disques avant que ne bascule sa vie. Une chute du quatrième étage le laisse paralysé des membres inférieurs : la batterie, c’est fini. Il se recycle aux claviers et publie Rock Bottom, album d’une beauté étrange comme bricolé, aux mélodies tremblantes chantées d’une voix fragile. Le disque faisait partie des recommandations inclassables des fascicules Tribu[te]. Et comme le premier Soft Machine, je me mords les doigts d’avoir attendu 25 ans pour suivre de si bons conseils musicaux.

Rock Bottom

Robert Wyatt

Domino 2008

01 - Sea Song

02 - A Last Straw

03 - Little Red Riding Hood Hit the Road

04 - Alifib

05 - Alife

06 - Little Red Robin Hood Hit the Road

2163 - Les Jerks Électroniques de la Messe pour le Temps Présent et Musiques Concrètes de Pierre Henry pour Maurice Béjart

Ce pourrait être un poisson d’avril mais, non, ça existe réellement : une composition pour porte qui grince. J’ai acheté cette compilation de morceaux de Pierre Henry avant tout pour La Messe pour le Temps Présent avec, notamment, le Psyché-Rock remixé plus tard par Fatboy Slim mais ce qui a le plus retenu mon attention ce sont les Variations pour une Porte et un Soupir. Pierre Henry a enregistré les gémissements d’une porte qu’il ouvre et ferme à des vitesses différentes et y a ajouté ses propres inspirations et expirations. Natacha n’a pas trouvé la plaisanterie très marrante.

Les Jerks Électroniques de la Messe pour le Temps Présent et Musiques Concrètes de Pierre Henry pour Maurice Béjart

Pierre Henry - Michel Colombier

Mercury - Universal 2009

01-05 - Messe pour le Temps Présent

06-07 - La Reine Verte

08-10 - Le Voyage

11-20 - Variations pour une Porte et un Soupir