samedi 8 mars 2025

2139 - Amen


Il y avait longtemps que je cherchais un disque de gospel. Un disque de gospel authentique. Je me méfie des compilations récentes. Je ne sais pourquoi. L’impression qu’on va me refourguer un produit ultra-marketé pour plaire au petit blanc que je suis. Je voulais un disque vrai, pas parfaitement enregistré, qui sente l’artisanat.
Il y a trois semaines, j’ai trouvé Amen de Dr. Jester Hairston and his Chorus chez Undersounds. Ça correspond plutôt pas mal à ce que je cherchais. Formaté, calibré, je ne sais, mais cet album de gospel est devenu un standard - je l’ignorais en achetant le disque - à commencer par Amen, morceau d’ouverture entendu dans plusieurs films ou séricains. Les compositions sont variées, en rythme, en puissance, en intention. Et, petit bonbon, on pourra, à la fin des deux faces, ajouter You Better Mind aux détournements de la cinquième de Beethoven.


Amen
Dr. Jester Hairston and his Chorus
Sava 1965 / ????

A1 - Amen
A2 - Elijah Rock
A3 - Goin’ Down dat Lonesome Road
A4 - Oh, Rocka my Soul
A5 - Mary’s Little Boy Chile
A6 - Dis Ol’Hammer
B1 - Hold On !
B2 - Go Down in de Lonesome Valley
B3 - Hold my Mule while I Dance Josey
B4 - Don’t be Weary Traveler
B5 - Live a Humble
B6 - You Better Mind

vendredi 7 mars 2025

2138 - So Why So Sad


Cette fois, c’est une vraie édition du single So Why So Sad des Manic Street Preachers que je me suis achetée, pas un CD promotionnel. Commandé en début d’année chez un disquaire bordelais, un peu à l’aveugle, sans savoir quelle version j’allais recevoir. Bonne surprise, c’est l’édition australienne, celle qui réunit toutes les faces B existantes autrement éparpillées sur les éditions anglaise, européenne et sur la version cassette audio. Au programme, un remix (pourri sans intérêt) de So Why So Sad, une chanson, Pedestal, qui démarre bien mais se répète un peu trop et un live, sympa mais très (trop ?) proche de la version studio, du hit You Stole the Sun from my Heart.

So Why So Sad
Manic Street Preachers
Epic 2001

01 - So Why So Sad
02 - So Why So Sad (Sean Penn Mix - Avalanches)
03 - Pedestal
04 - You Stole the Sun from my Heart (live at the Millenium Stadium 31st december 1999)

jeudi 6 mars 2025

2137 - Aghori Mhori Mei


C’était la Saint Valentin, journée des amoureux, et c’est donc le coeur léger, plein de bons sentiments, que j’ai acheté ce jour-là six disques. Six disques que j’ai aimés en les écoutant la ou les premières fois. Parmi ceux-ci, Aghori Mhori Mei dernier album en date des Smashing Pumpkins. Mon premier depuis Zeitgeist.
Je craignais un album de bourrin, du gros métal qui tâche - je m’interrogeais même quant à mes motivations concernant cet achat. Ce fut une bonne surprise. C’est certes du rock costaud. Du rock alternatif comme disent les experts américains - c’est à dire un rock proche du métal - mais plutôt agréable et varié. Ce n’est pas que du gros riff joué avec tous les potards à 10. Je l’ai même trouvé plutôt très bon cet album. Il m’a presque (?) donné envie d’explorer rétrospectivement les albums précédents de Billy réuni avec Jimmy et James.
Et puis, vendredi, à ma cinquième écoute (non d’affilée, cinquième en tout), je l’ai trouvé très agaçant, ce disque… je n’étais peut-être tout simplement pas dans le bon état d’esprit. Toujours est-il que je crains de nouveau de l’écouter et de découvrir un album de bourrin, du gros métal qui tâche.

Aghori Mhori Mei
The Smashing Pumpkins
Martha’s Music 2024

01 - Edin
02 - Pentagrams
03 - Sighommi
04 - Pentecost
05 - War Dreams of Itself
06 - Who Goes There
07 - 999
08 - Goeth the Fall
09 - Sicarus
10 - Murnau

mercredi 5 mars 2025

2136 - Play Blessures


Les derniers concerts à l’Olympia d’Alain Bashung, donnés quelques mois à peine avant son décès, font l’objet d’un album live qui sera publié début avril. Un premier extrait du disque, Malaxe, a été dévoilé il y a quelques jours. Envie de réécouter Fantaisie Militaire. Ce que j’ai fait dimanche midi après le footing, en attendant Natacha qui photographiait les cerisiers du jardin de l’évêché.

La setlist / tracklist annoncée fait la part belle à Fantaisie Militaire, plus grand succès critique et commercial de la carrière de Bashung et à Bleu Pétrole, son dernier album, celui auquel la tournée de 2008-2009 faisait suite. On retrouve également quelques grands succès, Vertige de l’Amour ou les morceaux phare de Osez Joséphine. En revanche, sauf erreur de ma part, aucune trace de Play Blessures, l’album concocté avec Gainsbourg.

Play Blessures (mon exemplaire est une réédition de 2002, augmentée de trois titres extraits d’une bande originale de film) eut mauvaise presse lors de sa sortie. Les critiques le moquèrent allègrement. Il est de nos jours, plus de 40 ans après son enregistrement, considéré comme un album-culte. Un pilier même du rock français. La vérité, à mon humble avis, se trouve quelque part entre ces deux extrêmes. Au niveau musical, c’est une franche réussite. Peu ont réussi à faire sonner aussi bien une new-wave - appelons ça ainsi - française. Le problème vient davantage du chant de Bashung qui semble se caricaturer, voix nasale et syllabes étirées.

Play Blessures
Alain Bashung
Barclay / Universal 1982 / 1992 / 2002

01 - C’est Comment qu’on Freine
02 - Scènes de Manager
03 - Volontaire
04 - Prise Femelle
05 - Martine Boude
06 - Lavabo
07 - J’envisage
08 - J’Croise aux Hébrides
09 - Junge Männer
10 - Trompé d’Érection
11 - Strip Now
12 - Bistouri Scalpel
13 - Procession

mardi 4 mars 2025

2135 - Split


Réouverture de Point Show aujourd’hui à 14h00. J’ai été raisonnable, je ne m’y suis pointé, chaud, qu’à 15. Et n’y ai acheté que trois disques. Dont une réédition récente du second (après Spooky) album de Lush titré Split - qui n’intervint pourtant qu’après un troisième album, Lovelife.

On est en plein shoegaze - dream pop avec des guitares omniprésentes (mais pas si épaisses ni trop distordues) et des voix féminines éthérées que l’on dirait la moitié du temps à bout de souffle. C’est évidemment très agréable. C’est évidemment aussi un peu daté.
J’adore les citrons de la pochette. J’adore le livret, la façon dont il est mis en page avec les paroles des chansons qui n’occupent qu’une colonne sur le bord de la page et ce dès la couverture.

Split
Lush
4AD 2024

01 - Light from a Dead Star
02 - Kiss Chase
03 - Blackout
04 - Hypocrite
05 - Lovelife
06 - Desire Lines
07 - The Invisible Man
08 - Undertow
09 - Never-Never
10 - Lit Up
11 - Starlust
12 - When I Die

lundi 3 mars 2025

2134 - The Purple Bird


Natacha a le don - je ne sais si elle le travaille, si elle le cultive ou si c’est totalement inné - pour mettre le doigt où…

J’ai acheté The Purple Bird de Bonnie ‘Prince’ Billy parce qu’il était encensé dans Télérama. À vrai dire, j’avais à peine lu la critique. Ou en diagonale et en avais oublié les trois quarts. Folk, blabla, pas réputé pour être un rigolo, blabla… et voilà tout avant que j’achète le disque en milieu de semaine à la FNAC (Point Show rouvre normalement ses portes ce lundi).

À la première écoute, j’ai cru m’être trompé de disque. Je n’y entendais que de la country et non du folk. C’est à ce moment-là que j’ai relu attentivement la critique de Télérama. Il y est effectivement question de country et d’un disque enregistré à Nashville avec des musiciens spécialistes du genre. Il est aussi conseillé aux allergiques au style musical préféré des fanatiques de Trump de ne pas passer leur chemin.
Effectivement, l’album contient suffisamment de chansons fabuleuses (à commencer par London May, d’une beauté époustouflante) pour que les quelques banjos et violons paysans ne représentent pas un obstacle insurmontable, au contraire serais-je même tenté de dire.
Et puis il y a quelques morceaux, comment dirais-je ?, plus difficiles à écouter isolés. Dans le flot de l’album, ils offrent une respiration bienvenue (?), un décalage et un humour qui évitent au disque d’être triste. Seuls, ils seraient simplement risibles. Je pense à Tonight with the Dogs I’m Sleeping, chanson d’un plouc à qui sa femme refuse d’ouvrir la porte après qu’il a fait la tournée des bars. Et surtout à l’affreuse Guns are for Cowards, proche, dans l’idée que je m’en fais, d’un schlager autrichien, une chanson tout juste bonne à accompagner des descentes de bière fades.

C’est justement cette dernière chanson qui passait, l’autre soir, quand Natacha est rentré du boulot… c’est quoi ce disque ? avec une moue réprobatrice.

The Purple Bird
Bonnie « Prince » Billy
Domino 2025

01 - Turned to Dust (Rolling On)
02 - London May
03 - Tonight with the Dogs I’m Sleeping
04 - Boise, Idaho
05 - The Water’s Fine
06 - Sometimes It’s Hard to Breathe
07 - New Water
08 - Guns are for Cowards
09 - Downstream
10 - One of These Days (I’m gonna Spend the all Night with You)
11 - Is my Living in Vain ?
12 - Our Home

dimanche 2 mars 2025

2133 - There There


Un autocollant sur le boîtier du single There There de Radiohead (extrait de l’album Hail to the Thief) annonce la présence d’un exclusive print à l’intérieur. L’annonce prétendait que le disque était neuf. Il ne l’était pas quand je l’ai reçu il y a 38 jours puisqu’il n’était pas sous cellophane. Il était cependant en excellent état et complet avec l’exclusive print. De quoi s’agit-il ? D’une feuille pliée en quatre (grande donc comme 4 couvertures de CD) sur laquelle sont imprimées de haut en bas une reproduction de la pochette (sur les deux tiers supérieurs) les paroles de la chanson titre et les quatre séparations quadrichromiques de la couverture. Bref, rien de très excitant…

La musique dans tout ça ? Le second morceau n’est pas une reprise des Beatles et les deux faces B sont un peu trop électro-prise de tête pour les apprécier à la première écoute - je n’ai pas encore pris le temps de leur laisser une seconde chance.
J’avais écrit hanche à la place de chance dans cette dernière phrase… Pierrot le Fou que j’ai revu jeudi m’a-t’il secoué à ce point ?

There There
Radiohead
Parlophone 2003

01 - There There
02 - Paperbag Writer
03 - Where Bluebirds Fly

samedi 1 mars 2025

2132 - Mr Bongo Record Club Volume Three


On poursuit notre exploration des compilations du Record Club publiées par le label Mr Bongo avec le Volume Three. On se félicite du retour des notes de présentation de chaque morceau. Le voyage musical non plus ne déçoit pas. Une face en Amérique latine, suivie d’une face de groove aux touches de disco. Un second disque qui se promène en Afrique avant une dernière face façon pot-pourri jazzy, qui débute par un morceau dans l’esprit de A New Perspective, se poursuit avec de la bossa et s’achève avec ce qui pourrait faire un excellent générique de fin.

Mr Bongo Record Club Volume Three
Mr Bongo 2019

A1 - Fui à Umbanda (J.B. De Carvalho e seu Terreiro)
A2 - A Gira (Trio Ternura)
A3 - Figa de Guiné (Alcione)
A4 - Longe Daqui Aqui Mesmo (Impacto 5)
A5 - Pisa no Taboado (Abaeté)
A6 - Coisa Sentimental (Tobias)
A7 - Estrelar (Os Flippers)
B1 - Don’t Stop (unreleased long version) (Spaceark)
B2 - I’ll Know it’s Love for Sure (Pure Release)
B3 - You Can be a Star (Luther Davis Group)
B4 - Let me Try (Kaleidoscope)
C1 - Khomo Tsaka Deile Kae ? (Marumo)
C2 - Peacock (Splash)
C3 - Highlife (Gyedu Blay Ambolley)
C4 - Senyamo (Harari)
D1 - Taharazaka (Tokyo Academy Philharmonic Chorus Group)
D2 - Zé Do Trem (Cesar Roldão Vieira)
D3 - I Want to Be (Elias Rahbani)
D4 - Dance of Maria (Elias Rahbani)
D5 - Coffee Cold (Galt MacDermot)