samedi 31 août 2019

0123 - Fleet Foxes


J'ai reçu hier la première partie de ma dernière commande Rakuten (ex-Priceminister), dont fait partie le coffret First Collection 2006 - 2009 des Fleet Foxes qui rassemble les enregistrements du groupe sur ladite période. J'en parlerai plus tard, peut-être.

Les Fleet Foxes et leur premier album homonyme sont longtemps restés pour moi une sorte de rumeur. J'avais entendu beaucoup de bien de Fleet Foxes, énormément de bien même, par la presse comme par le bouche à oreille, lors de sa sortie, mais je n'avais pas essayé. Pas vraiment. Juste un morceau rapidement, sur YouTube. Ça sonnait chorale. Je me suis probablement contenté d'un haussement d'épaules...
Et puis, choisir une reproduction de Bruegel comme couverture, je trouvais ça étrange, presque suspect. J'ai parfois de ces lubies...

Tout de même, c'est resté dans un coin de ma tête. Près de dix ans après, j'ai cherché cet album (je veux dire que je ne suis pas tombé dessus par hasard) et l'ai emprunté à la médiathèque de Versailles.
La rumeur était vraie. C'est une merveille. Un pur joyau. Du folk à l'instrumentation essentiellement acoustique (guitares sèches, banjos, percussions) et aux harmonies vocales superbement construites qu'on imagine effectivement composées pour une chorale (l'introduction de White Winter Hymnal est un véritable modèle du genre).
Surtout, les chansons sont incroyables. Je défie quiconque de se balader dans la rue avec Sun it Rises, Your Protector, Quiet House (ou n'importe quel autre morceau de l'album, ils sont tous excellents) dans les oreilles et de ne pas avoir envie de chanter à tue-tête et d'inviter le monde entier (oui, j'en suis à ce genre d'hyperboles-clichés) à reprendre en chœur.

Et il parait que l'album suivant est meilleur encore (j'en doute, est-ce possible ?) - je l'ai commandé, je l'attends...

Fleet Foxes
Fleet Foxes
Sub Pop 2008

01 - Sun it Rises
02 - White Winter Hymnal
03 - Ragged Wood
04 - Tiger Mountain Peasant Song
05 - Quiet House
06 - He Doesn't KnowWhy
07 - Heard Them Stirring
08 - Your Protector
09 - Meadowlarks
10 - Blue Ridge Mountains
11 - Oliver James

vendredi 30 août 2019

0122 - Plays West Side Story


J'ai découvert Dave Brubeck à sa mort, il y a quelques années. Un jazzman dont le décès est évoqué dans les journaux télévisés, ce n'est pas si commun, je me suis (un peu) penché sur son abondante discographie.

Cet e.p. fait partie des dix 45 tours achetés chez Décibul début juillet. C'est mon troisième disque du quartet de Dave Brubeck.
Autant le dire, je ne connais pas grand chose à West Side Story et j'ai de forts a priori négatifs sur la comédie musicale de Leonard Bernstein. Les morceaux repris dans cet e.p. m'étaient donc totalement inconnus.

C'est avec un véritable plaisir que je retrouve le son du quatuor, notamment celui du saxophone de Paul Desmond que je trouve particulièrement reconnaissable. Pour ce qui est des morceaux en revanche, ça manque un peu de folie. Tout est bien posé, les thèmes sont clairs, les soli sympathiques, on passe un moment très agréable mais tout ça est un peu trop sage à mon goût malgré les efforts du piano pour faire légèrement dérailler la machine...

Un disque pour boire un cognac à minuit... il en faut aussi de tels disques...
Plays West Side Story
The Dave Brubeck Quartet
CBS

A1 - Tonight
A2 - Maria
B1 - I Feel Pretty

jeudi 29 août 2019

0121 - Holes in the Wall


Un ami m'avait prêté Holes in the Wall, premier album de The Electric Soft Parade, peu après sa parution, m'en disant le plus grand bien. Le groupe d'ailleurs récoltait les louanges d'une grande partie de la presse et faisait la première partie d'Oasis sur un bout de la tournée anglaise. Je me rappelle d'ailleurs qu'à la question "Êtes-vous fiers d'ouvrir pour Oasis ?" les frères White, seuls membres permanents du groupe répondaient "Oui mais c'est peut-être Oasis qui doit être fiers de nous avoir en première partie..."

En conséquence, j'attendais beaucoup de cet album... qui m'a laissé complètement froid. Une ou deux écoutes m'ont fait passé à autre chose. Je n'ai gardé aucun souvenir de ces écoutes pendant des années - au point de ne plus me rappeler à quoi il pouvait ressembler.

C'est par l'album suivant, The American Adventure que je suis venu à The Electric Soft Parade. Et j'ai possédé quatre ou cinq disques (dont le 45 tours de Silent to the Dark) du groupe avant d'acquérir le premier album. Il faut dire que j'ai eu un peu de mal à le trouver chez les disquaires. En effet, n'achetant plus d'albums d'occasion, j'attendais d'en trouver un exemplaire neuf, ce qui prit plusieurs années. J'en ai finalement trouvé un chez Gibert.

En le réécoutant aujourd'hui, je comprends pourquoi l'album ne m'avait pas plu. Trop d'effets, notamment sur les voix (dès les premières lignes de chant de Start Again bourré de vocodeur, je me crispe), une production trop aseptisée - on a l'impression que tous les instruments ont été simulé numériquement - trop de passages inutiles...
J'ai toujours un peu de mal mais mon point de vue a changé, il s'agit cette fois du premier album d'un groupe dont j'ai apprécié plusieurs disques ultérieurs. Il est donc plus facile d'être indulgent et de repérer les qualités du disque : aisance mélodique, ambition dans la construction des morceaux, sophistication des arrangements. Il ne leur restait en fait que quelques (très) mauvais tics à supprimer...

Holes in the Wall
The Electric Soft Parade
db records 2002

01 - Start Again
02 - Empty at the End
03 - There's a Silence
04 - Something's Got to Give
05 - It's Wasting me Away
06 - Silent to the Dark
07 - Sleep Alone
08 - This Given Line
09 - Why do you Try so Hard to Hate Me
10 - Holes in the Wall
11 - Biting the Soles of my Feet
12 - Red Balloon for Me

mercredi 28 août 2019

0120 - Mellon Collie and the Infinite Sadness


Un double album aussi riche que Mellon Collie and the Infinite Sadness mérite bien deux billets, surtout quand il devient triple en passant au vinyle.

Il peut sembler étrange au non-collectionneur que des types apparemment (ou pas) sains d'esprit comme je prétends l'être dépensent de l'argent pour quelque chose qu'ils ont déjà. En effet, quel est l'intérêt d'acheter un disque en vinyle quand on l'a déjà en CD ?
Le CD est l'édition pratique, celle qui sert au quotidien. L'édition vinyle est le trésor, celle des grandes occasions. Celle qui s'accompagne de tout un rituel. Celle qu'on sort avec précaution de la pochette, qu'on essuie avec un chiffon antistatique, qu'on dépose avec délicatesse sur la platine, celle où le livret est plus beau (c'est particulièrement le cas ici, les illustrations très XIXème siècle gagnent énormément en passant en grand format, paraissent moins cul-cul, plus pertinentes). Regarder le diamant de la platine monter et descendre avec les irrégularités du disque, écouter les petits craquements qui ne manquent jamais d'intervenir sont des plaisirs inconnus de la rondelle de plastique numérique...

Je disais hier que Mellon Collie était un album à découvrir en tous sens, en tous ordres. Illustration avec l'édition vinyle où le séquençage de l'album est totalement chamboulé. J'imagine la difficulté de trouver un tracklist satisfaisant pour un album, quel casse-tête ce doit être d'en trouver deux. Chaque face ici explore une ambiance - la face Midnight est particulièrement déconseillée aux âmes sensibles tandis que les amateurs de rock musclé éviteront les faces Dawn, Twilight et Starlight. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on pourrait presque dire que Mellon Collie en vinyle (sorti quelques mois après le CD) est un album différent du Mellon Collie en CD tant le ressenti est différent.

Dernier argument pour l'achat des albums en vinyle : dans les années 90, il n'était pas rare que les éditions vinyles contiennent un ou plusieurs titres bonus. C'est le cas ici puisque Tonite Reprise ne fait pas partie de l'édition CD (mais est disponible en face b du single Tonight, Tonight dont elle est une espèce de version acoustique avec un texte très remanié) tandis que Infinite Sadness n'existe à ma connaissance sur aucune autre publication des Smashing Pumpkins.

Je commande de temps en temps des singles des années 90 - 2000 en 45 tours sur Internet. Impossibles ou presque à trouver autrement. Je ne le fais jamais pour les 33 tours, pour les albums. J'attends de les dénicher chez un disquaire - je mets ma patience (qui n'est certainement pas ma plus grande qualité) à rude épreuve, je prends sur moi. J'ai cherché Mellon Collie des années avant de le trouver pour un prix très raisonnable chez Crocodisc, rue des Écoles à Paris.
L'édition que je possède est limitée et numérotée. Mon exemplaire est le numéro 10184.

Mellon Collie and the Infinite Sadness
The Smashing Pumpkins
Virgin 1996

Dawn
A1 - Mellon Collie and the Infinite Sadness
A2 - Tonight, Tonight
A3 - Thirty-Three
A4 - In the Arms of Sleep
A5 - Take me Down

Tea Time
B1 - Jellybelly
B2 - Bodies
B3 - To Forgive
B4 - Here is no Why
B5 - Porcelina of the Vast Océans

Dusk
C1 - Bullet with Butterfly Wings
C2 - Thru the Eyes of Ruby
C3 - Muzzle
C4 - Galapagos
C5 - Tales of a Scorched Earth

Twilight
D1 - 1979
D2 - Beautiful
D3 - Cupid de Locke
D4 - By Starlight
D5 - We Only Come out at Night

Midnight
E1 - Where Boys Fear to Tread
E2 - Zero
E3 - An Ode to No One
E4 - Love
E5 - X.Y.U

Starlight
F1 - Stumbleine
F2 - Lily (My One and Only)
F3 - Tonite Reprise
F4 - Farewell and Goodnight
F5 - Infinite Sadness

mardi 27 août 2019

0119 - Mellon Collie and the Infinite Sadness


Scène récurrente.
Moi : "Demain, sur le blog, un disque que tu n'aimes pas."
Natacha : "C'est les Smashing Pumpkins ?"
Moi : "Non c'est Björk, les Stereophonics, les Manics, Blur..." (rayez les mentions inutiles)

Les Pumpkins, c'est un peu pour Natacha, ce que Razorlight est pour moi. Enfin, pas vraiment mais un peu quand même. Bref, c'est compliqué... elle ne les aime pas mais n'insiste pas trop non plus... on essaye chacun de garder une certaine mesure.

Il était cependant temps de lui faire plaisir et d'enfin aborder de front (pas à travers un disque promo ou un disque de remixes) les Citrouilles épatantes (Citrouilles écrasantes ? Dans tous les cas, le nom du groupe est, je le reconnais, assez nase).

C'est le premier album des Pumpkins que j'ai possédé mais pas le premier que j'ai écouté. C'est le plus connu mais pas le meilleur. C'est celui où chacun trouvera quelque chose qui lui plait (Natacha, par exemple, aime 1979 - c'est révélateur d'un penchant inavoué pour la new-wave) mais pas celui que je conseillerais pour se plonger dans la discographie du groupe. C'est celui où le groupe montre tout ce qu'il sait faire mais pas son album plus maitrisé. En somme, un album où l'on n'est pas à un paradoxe près.

J'ai découvert le groupe de Billy Corgan grâce à une amie du lycée qui s'en était déclarée fan... ignorant tout dudit groupe, ça m'avait intrigué. Nous étions en 98 ou 99, le clip de Perfect passait sur M6, j'avais peu accroché à l'album Adore en l'empruntant à la bibliothèque, mon amie m'avait dit de plutôt me pencher sur Mellon Collie (abrégeons un peu... là encore le titre est niais et trop long) et sur Siamese Dream. J'ai trouvé le premier à la bibliothèque...

Il m'a fallu un peu de temps pour digérer la voix très nasillarde de Billy Corgan et le grand écart entre le gros métal bourrin béta (An Ode to No One, X.Y.U), les morceaux épiques (Porcelina of the Vast Oceans, Thru the Eyes of Ruby), les ballades psyché (Galápagos, Thirty-Three), les acoustiques teintés de beats synthétiques (We Only Come out at  Night), les rocks alternatifs (Zero, Bullet with Butterfly Wings) et tant d'autres choses encore donnant à l'album un caractère très dispersé, fouillis... mais aussi assez virtuose...
28 titres, c'est un peu long. Même quand, comme Billy Corgan, on en écrit une petite centaine en vue de l'album. L'avantage, c'est que l'auditeur a moins de scrupules à ne venir qu'y picorer quelques morceaux par écoute, à ne pas écouter l'ensemble à chaque fois. C'est en effet un album qui peut se visiter de plein de façons, en intégralité, par moitié, dans l'ordre, par genre, par durée, par couleurs... Et qu'on peut aimer autant pour ses défauts que pour ses nombreuses qualités. Un condensé de tout ce pourquoi on peut adorer ou détester les Pumpkins...

Mellon Collie and the Infinite Sadness
The Smashing Pumpkins
Virgin 1995

Dawn to Dusk
01 - Mellon Collie and the Infinite Sadness
02 - Tonight, Tonight
03 - Jellybelly
04 - Zero
05 - Here is no Why
06 - Bullet with Butterfly Wings
07 - To Forgive
08 - An Ode to no one
09 - Love
10 - Cupid de Locke
11 - Galápagos
12 - Muzzle
13 - Porcelina of the Vast Oceans
14 - Take me Down

Twilight to Starlight
01 - Where Boys Fear to Tread
02 - Bodies
03 - Thirty-Three
04 - In the Arms of Sleep
05 - 1979
06 - Tales of a Scorched Earth
07 - Thru the Eyes of Ruby
08 - Stumbleine
09 - X.Y.U.
10 - We Only Come Out at Night
11 - Beautiful
12 - Lily (My One and Only)
13 - By Starlight
14 - Farewell and Goodnight

lundi 26 août 2019

0118 - Going to Where the Tea Trees Are


Encore un Suédois... malgré son nom de cycliste hollandais...

Le single The Story of the Impossible tournait en boucle sur OuïFm quand je travaillais au labo. Une jolie (qui n'est, dans mon vocabulaire, pas synonyme de belle) balade pop folk chantée d'une voix douce, un peu fragile. J'ai acheté l'album sans illusion, espérant une peu probable bonne surprise, pour faire le nombre lors d'une promotion à la FNAC ou au Virgin.
De surprise, il n'y eut pas vraiment. Tout l'album est joli, gentillet... plutôt inoffensif. Ce n'est pas mauvais, certainement pas, c'est simplement assez oubliable passé le single. Je l'ai réécouté deux jours avant d'écrire cette chronique : pas grand chose ne m'a accroché l'oreille... Dommage, Peter von Poehl a l'air d'un gars bien, le genre d'artiste qu'on a envie d'aimer...

Là encore, ce disque fera le nombre... c'est tout ce qu'il me restait de suédois pour faire revenir mon visiteur scandinave... j'ai échangé mon album Ace of Base il y a longtemps maintenant...

Going to Where the Tea Trees Are
Peter von Poehl
tôt ou tard 2006

01 - Going to Where the Tea Trees Are
02 - Tooth Fairy
03 - Travelers
04 - Virgin Mountains
05 - A Broken Skeleton Key
06 - Global Conspiracy
07 - Scorpion Grass
08 - The Story of the Impossible
09 - Tooth Fairy part II
10 - The Lottery
11 - Little Creatures
12 - The Bell Tolls Five

dimanche 25 août 2019

0117 - Gold - The Greatest Hits


Probablement plus efficace pour aller à la pêche au Suédois que The Soundtrack of our Lives : ABBA ! Désolé, je n'ai pas trouvé le B inversé dans les caractères spéciaux, même pas dans les alphabets cyrillique, glagolitique ou géorgien historique... et, promis, nous ne parlerons pas ici de paillettes, de pantalons à pattes d'éléphants ni d'Eurovision ni du film atroce avec Pierce Brosnan...

Natacha et moi, adolescents, avons tous les deux possédé cette compilation. Et tous les deux, nous l'avons laissé chez nos parents en quittant le foyer - de là à penser que, jeunes pop-rockeux, nous n'assumions pas d'écouter les quatre disco-pop-kitscheux de Malmö, il y a un pas que je vous laisse franchir si vous le désirez.
En effet, ABBA au premier abord a tout pour être ringard, le look, la production, l'admiration excessive et légère suspecte d'un trop large public... Ce serait oublier les refrains imparables (Money ! Money ! Money !), les harmonies vocales ciselées (Fernando, Super Trouper), l'efficacité des gimmicks et de l'instrumentation (Gimme ! Gimme ! Gimme !). La compilation est certes un peu longue, on frôle l'indigestion et certains morceaux ont été trop entendus un peu partout et n'importe comment (Dancing Queen, Mamma Mia), on ne boudera pas son plaisir (coupable ?) pour autant...

J'ai reçu mon exemplaire pour la Noël 1994 (estimation à un an près), l'ai abandonné chez mes parents dix ans plus tard et l'ai récupéré dix ans après encore... Natacha, elle, n'a jamais retrouvé son disque...


Gold - Greatest Hits
ABBA
Polar Music 1992

01 - Dancing Queen
02 - Knowing Me, Knowing You
03 - Take a Chance on Me
04 - Mamma Mia
05 - Lay all Your Love on Me
06 - Super Trouper
07 - I Have a Dream
08 - The Winner Takes it All
09 - Money, Money, Money
10 - S.O.S.
11 - Chiquitita
12 - Fernando
13 - Voulez Vous
14 - Gimme ! Gimme ! Gimme ! (A Man After Midnight)
15 - Does Your Mother Know
16 - One of Us
17 - The Name of the Game
18 - Thank You for the Music
19 - Waterloo

samedi 24 août 2019

0116 - Behind the Music


Il y a une semaine environ, vers 4 ou 5 heures du matin, l'intégralité des pages de ce blog et d'Archives MLM ont été visitées depuis la Suède... un bond remarquable, que dis-je ?, exceptionnel dans les statistiques de fréquentation... qui malheureusement ne s'est pas reproduit. Mon ami suédois ne s'est pas représenté depuis...
Pour inciter mon fan suédois à revenir et parce que c'est l'anniversaire de mon frère (bisous, le Nain !) voici Behind the Music des suédois The Soundtrack of our Lives (excellent nom de groupe soit dit en passant).

Ma découverte des Soundtrack est intimement liée avec Oasis. En effet, la première fois que j'ai entendu parler du groupe et en particulier de cet album, c'était par un article dans un magazine gratuit distribué dans les magasins Virgin. On y lisait une citation de Noel Gallagher : "Best band of the year. Shame they come from Sweden". (Meilleur groupe de l'année. Dommage qu'ils viennent de Suède).
La seconde fois, c'était en concert, ils faisaient la première partie justement d'Oasis à Lyon, le 17 juin 2002 (bisous, ma chérie). Un excellent concert. Six Vikings (ils en avaient la tête, vraiment) assurant un set d'une intensité incroyable...

J'ai revu le groupe plusieurs fois en concert, sur Paris, lors de leurs tournées suivantes. Un des groupes que j'ai le plus souvent vu en concert et peut-être le meilleur groupe live que j'ai eu l'occasion de voir.
Bon, je n'ai toujours pas parlé de l'album, du disque... C'est un peu là le problème. L'album aussi bon soit-il n'atteint pas les hauteurs des prestations scéniques... Qu'on se comprenne bien, l'album est excellent, gorgé de chansons qui devraient être des classiques, de l'ouverture Infra Riot bourrée d'énergie à Nevermore en passant par la splendide Broken Imaginary Time ou la revitalisante Still Aging... Pourtant, il manquait indéniablement quelque chose pour promouvoir ce formidable groupe en première division (métaphore sportive dont on pourrait se passer) à une époque où même un groupe aussi limité que Jet a réussi à connaître son quart d'heure de gloire. Manque-t-il un immense single ? Est-ce la production qui de manière générale échoue à pleinement mettre en valeur les morceaux ? Est-ce parce qu'ils sont suédois et non britons, ricains ou australiens ?

Un album qui pourra être redécouvert dans quelques années et qui pourra alors devenir culte...

Behind the Music
The Soundtrack of our Lives
Telegram / Warner 2001

01 - Infra Riot
02 - Sister Surround
03 - In Someone Elses Mind
04 - Mind the Gap
05 - Broken Imaginary Time
06 - 21st Century Rip Off
07 - Tonight
08 - Keep the Line Movin'
09 - Nevermore
10 - Independant Luxury
11 - Ten Years Ahead
12 - Still Aging
13 - In your Veins
14 - The Flood
15 - Into the Next Sun

vendredi 23 août 2019

0115 - Delivery


Nous avons regardé Irréprochable l'autre soir, un thriller français de bonne tenue. L'histoire est un peu déjà-vue mais les acteurs, eux, étaient... irréprochables. Au casting, dans un second rôle, aux côtés de Marina Foïs, Jérémie El Kaïm et Joséphine Japy : Benjamin Biolay (cf. La Superbe). En discutant avec Natacha, nous étions proches de convenir que les chanteurs devenus acteurs étaient en général plutôt bons quand elle a trouvé le parfait contre-exemple : Pete Doherty. Pour être tout à fait honnêtes, on n'a pas vu son film avec Charlotte Gainsbourg (qui elle n'est ni vraiment chanteuse ni vraiment actrice...), juste quelques photos et quelques extraits, mais cela a suffi à nous convaincre de la nullité abyssale du film et du jeu du Libertines.

C'est à se demander aujourd'hui quand on voit l'état du bonhomme et de son œuvre pourquoi un jour Pete Doherty est devenu célèbre... Est-il une sorte de Paris Hilton masculin et junkie ? Du genre à être célèbre uniquement parce qu'il est célèbre ?
Non, il a un jour été un très bon songwriter. En fouillant de fond en comble sa discographie (bon courage !), on trouvera nombre de chansons qui auraient mérité de rester inédites, sur la K7 d'un groupe d'étudiants. On trouvera aussi un joli petit lot de perles pop-rock parfaitement taillées. Le garçon, il faut le reconnaître est ultra-productif. Est-ce parce qu'il arrive quelques fois à mieux se concentrer ou est-ce une simple histoire de chance et de probabilités s'il parvient dans la masse de ses morceaux sans intérêt à sortir un single parfait ?
Delivery est une de ces excellentes chansons qui ont fait que Pete Doherty méritait d'être connu. Quant aux faces b, elles ne servent, on s'en doute, que de remplissage... Le dessin en couverture est de Pete lui-même (il dessine et peint en plus de composer et de jouer la comédie)... dommage qu'il trouve si malin d'écrire avec son sang (je trouve ça pathétique).
Ce single est le dernier disque de Pete Doherty que j'ai acheté. À moins d'avoir raté quelque chose (c'est fort probable), ça fait donc 12 ans qu'il n'a pas sorti une chanson correcte...

Delivery
Babyshambles
EMI Parlophone 2007

01 - Delivery
02 - Stone Me
03 - I Wish (Mik's vocal version)
04 - Delivery (piste video)

jeudi 22 août 2019

0114 - Saturday Night Fever


Je disais l'autre jour que recomposer ou remixer les Quatre Saisons n'était pas bien grave car, de toute façon, Vivaldi était sans grande importance, qu'il n'était pas plus sacré qu'un bon songwriter de nos cher vingtième et vingt-et-unième siècles... mais remixer Beethoven, lui, le plus grand des plus grands (ça se discute, oui, peut-être, qu'il soit le plus grand... je dirais d'ailleurs la même chose de Schubert ou de Bach) ? Si c'est pour en faire un morceau aussi réussi, aussi dansant et aussi fun que A Fifth of Beethoven alors, sans hésitation aucune, je dis oui.
Si je devais garder un seul morceau de l'archi-connue bande originale de Saturday Night Fever (la Fièvre du Samedi Soir en français), ce serait ce morceau qui sample le riff (osons l'appeler ainsi) de la Cinquième de ce bon vieux Ludwig van et en souligne toute la modernité en le mariant à des rythmiques hip-hop.

Pour le reste, l'album ressemble essentiellement à un demi best-of des Bee Gees - c'est d'ailleurs à cet effet que nous l'avons acheté. Demi seulement car il manquerait les tubes pop que sont Massachussetts, I Started a Joke ou To Love Somebody. Incroyable succession de hits disco que les trois frères alignent sur cet album. Leur interprétation en voix de tête sonnait probablement déjà un peu kitsch en 77, elle n'a donc pas vraiment vieilli... mais a tendance à occulter la qualité d'écriture. Heureusement la reprise de More than a Woman par Tavares est là pour rappeler que les Bee Gees ne sont pas que des mecs à la voix bizzarre (oui, j'écris bizzarre avec deux z, rien à faire de ce que préconise le dictionnaire) mais sont aussi d'excellents songwriters. Cette reprise est selon moi l'autre morceau incontournable de l'album...

Saturday Night Fever
The Original Movie Sound Track
Warner 1977 / 1995 / 2007

01 - Stayin' Alive / Bee Gees
02 - How Deep is your Love / Bee Gees
03 - Night Fever / Bee Gees
04 - More than a Woman / Bee Gees
05 - If I Can't Have You / Yvonne Elliman
06 - A Fifth of Beethoven / Walter Murphy
07 - More than a Woman / Tavares
08 - Manhattan Skyline / David Shire
09 - Calypso Breakdown / Ralph MacDonald
10 - Night on Disco Mountain / David Shire
11 - Open Sesame / Kool and the Gang
12 - Jive Talkin' / Bee Gees
13 - You Should be Dancing / Bee Gees
14 - Boogie Shoes / K.C. and the Sunshine Band
15 - Salsation / David Shire
16 - K-Jee / M.F.S.B.
17 - Disco Inferno / The Trammps

mercredi 21 août 2019

0113 - S.F. Sorrow


L'autre soir, j'ai commencé à regarder sur Arte un documentaire sur Eric Burdon, chanteur des Animals. J'ai arrêté assez rapidement, trop foutraque, trop d'interviews de Sting (originaire comme Burdon de Châteauneuf sur la Tyne), trop apologétique.
Patti Smith, qui a écrit le passionnant Just Kids mais qui ne raconte pas toujours que des choses intéressantes, faisait partie des interviewés du documentaire et en a profité pour placer une des bêtises dont elle est capable. Elle disait en substance que les vrais rebelles, ceux qui ne voulaient à l'époque choisir ni Beatles ni Stones, choisissaient les Animals. C'était peut-être vrai aux États-Unis, ça n'en est pas moins une ânerie. Premièrement parce que tout le monde sait qu'à la question "Beatles ou Stones ?", il faut répondre Kinks ! Deuxièmement parce que, si vous voulez vraiment vous rendre intéressants, il faut plutôt citer les Pretty Things...

Que dire de S.F. Sorrow pour donner envie de l'écouter ? Disons que les Pretty Things comptait alors en leur sein un ancien membre des Rolling Stones, que l'album a été produit par le producteur du premier album de Pink Floyd, aux studios Abbey Road, qu'il s'agit du premier concept-album de l'histoire du rock (assez incompréhensible d'ailleurs, le concept, une histoire tarabiscotée racontée dans les notes du livret, à lire, d'après ce que j'ai compris, entre les chansons... bref, on s'en fout, l'important est qu'il vient avant Tommy des horripilants Who ?) et qu'il aurait été partiellement enregistré sur les instruments des Beatles (de nuit, quand la bande à Lennon enregistrait de jour - ça me semble n'être qu'une légende... mais suffisamment belle pour mériter d'être racontée). Un condensé de la musique des années 67-68 en quelque sorte, un  rock qui lorgne à la fois vers le Rythm and Blues et le psychédélisme.
Ajoutons que les morceaux 14 à 17 de cette édition sont des bonus... mais s'enchainent parfaitement avec l'album - comme quoi le concept, on s'en cogne...

Si ça n'a pas suffi à vous convaincre, Don't Let me be Misunderstood (ne me laissez pas incompris), les Animals c'est pas mal non plus...

S.F. Sorrow
The Pretty Things
This Release 1968 / Snapper Music 2009

01 - S.F. Sorrow is Born
02 - Bracelets of Fingers
03 - She Says Good Morning
04 - Private Sorrow
05 - Balloon Burning
06 - Death
07 - Baron Saturday
08 - The Journey
09 - I See You
10 - Well of Destiny
11 - Trust
12 - Old Man Going
13 - Loneliest Person
14 - Defecting Grey
15 - Mr. Evasion
16 - Talkin' About the Good Times
17 - Walking Through My Dreams

mardi 20 août 2019

0112 - JJ72


Natürlich habe ich Nietzsche gelesen. (Évidemment que j'ai lu Nietzsche).

La citation vient d'une interview du chanteur de JJ72 (j'ai oublié son nom) publiée dans le magazine des disquaires allemands WOM. C'était même le titre de l'article consacré au groupe. C'est étrange, cette citation est la première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à JJ72 - ce qui, je le concède, ne m'arrive pas exactement tous les jours - elle avait probablement beaucoup impressionné le sous-philosophaillon que j'étais et suis resté...

Je crois que je n'ai jamais fait écouter JJ72, premier album de JJ72, seul disque que je possède du groupe (je me le suis fait offrir par mes parents, probablement pour la Noël 2000) à Natacha. Elle ne supporterait pas, je pense, la voix aigüe hypernasale du chanteur du groupe à faire passer Billy Corgan, Brett Anderson et Brian Molko pour un trio de barytons.
À vrai dire, moi-même, je pensais que c'était aujourd'hui inécoutable... mais j'ai décidé d'essayer tout de même et l'ai mis sur la platine il y a deux trois jours (j'écris ceci le 15 août - j'aurais pu en profiter pour ouvrir le livret pour avoir le nom du chanteur...). Plutôt une bonne surprise, la voix n'est pas plus agaçante qu'il y a presque vingt ans (coup de vieux) et les chansons sont toujours aussi efficaces avec leur recette couplets calmes / refrains agités. October Swimmer, Oxygen, Snow ou Algeria (dont le texte et le fait que le chanteur se revendique lettré me font penser à La Peste de Camus) ont le profil de classiques inconnus (oxymoron ?) de la dernière période où le rock intéressait encore la jeunesse. Mieux, l'album ne contient aucun morceau vraiment faible assurant une homogénéité bienvenue depuis le premier titre jusqu'à l'explosion finale de Bumble Bee - qu'elle semble loin cette époque où tant de monde se souciait d'écrire un album complet...

Le groupe avait offert (en téléchargement gratuit sur son site internet) une version d'Algeria retravaillée avec Flood (producteur notamment des Smashing Pumpkins), encore meilleure que celle de l'album. Je n'ai aucune idée si j'ai encore ça sur un disque de sauvegarde quelque part... il faudra que je fasse des recherches.

Sinon, depuis, j'ai moi aussi lu Ainsi parlait Zarathoustra.

JJ72
JJ72
Lakota 2000

01 - October Swimmer
02 - Undercover Angel
03 - Oxygen
04 - Willow
05 - Surrender
06 - Long Way South
07 - Snow
08 - Broken Down
09 - Improv
10 - Not Like You
11 - Algeria
12 - Bumble Bee

lundi 19 août 2019

0111 - On the Beach


Le meilleur album de Neil Young. À moins que ce ne soit mon préféré. Ou les deux. Je crois que je me suis déjà posé la question avant.

Il est à peine croyable que cet album de Neil Young soit un des derniers à avoir été réédité en CD (en 2003 seulement !!!). À part des raisons strictement personnelles (souvenirs d'une époque où la drogue n'a pas fait que du bien, à lui et à ses musiciens), qu'est-ce-qui pourrait déplaire à Neil dans cet album ? De Walk On qui donne envie de conduire un pick-up sur une grande route déserte à la balade folk parfaite Ambulance Blues (dont il a reversé une partie des droits d'auteur à la suite d'un plagiat involontaire - prends-en de la graine, Jimmy Page) qui contient des lignes de texte extraordinaires comme And there is nothing like a friend to tell you you're pissing in the wind (Il n'y a rien de tel qu'un ami pour te dire que tu es en train de pisser à contre vent) en passant par l'excellent riff de Revolution Blues (une chanson polémique à propos de la communauté de Charles Manson), l'humour désespéré de Vampire Blues (I'm a vampire, Babe, sucking blood from the earth / je suis un vampire, bébé, suçant le sang de la terre ; à propos de l'exploitation pétrolière), le clavier de See the Sky About to Rain ou la bluesy On the Beach, tout y est absolument parfait...

Je possédais déjà Harvest (que j'aimais bien mais sans être totalement époustouflé) avant d'acheter vers 2005 On the Beach, un peu au hasard à la FNAC de Strasbourg, pour continuer à découvrir l'œuvre de Neil. Hasard bienheureux ou instinct génial, je ne pouvais mieux choisir, je venais de faire un premier pas vers l'admiration totale et quasi inconditionnelle du Loner...

On the Beach
Neil Young
Reprise 1974 / 2003

01 - Walk On
02 - See the Sky About to Rain
03 - Revolution Blues
04 - For the Turnstiles
05 - Vampire Blues
06 - On the Beach
07 - Motion Pictures
08 - Ambulance Blues

dimanche 18 août 2019

0110 - Seven Easy Pieces


Je lisais il y a quelques temps, une interview d'Evan Dando (personnage totalement insignifiant dans mon panthéon personnel, chanteur des Lemonheads dont l'écoute d'un album m'a laissé indifférent et dont le principal fait d'armes - je parle du chanteur, pas du groupe - est d'avoir partagé la scène avec Oasis il y a 25 ans lors d'un showcase pour la sortie de Definitely Maybe) à l'occasion de la publication d'un album solo.
Après une telle présentation, on se demande (je me le demande) pourquoi j'ai lu son interview... l'important est qu'il y répond de manière très intéressante à une question sur le songwriting (son album est constitué uniquement de reprises). En substance, il dit qu'il n'accorde pas une importance primordiale à la composition, qu'il ne voue pas un culte à ceux qui écrivent et surtout qu'il pense qu'il existe déjà suffisamment de chansons dans le monde, qu'il existe même déjà trop de chansons...
Un point de vue (qui peut être étendu à la littérature, à la peinture, à la sculpture, aux arts en général...) que je ne partage a priori pas mais que je trouve digne d'être débattu. À méditer donc.

À la même question, les Detroit Cobras répondaient de manière encore plus simple : "Pourquoi nous reprocher de ne faire que des reprises alors que vous ne connaissez de toute façon pas les chansons originales ?"
J'ai acheté ces Seven Easy Pieces sur la seule foi d'un article et d'une critique élogieux dans Rock & Folk. Je ne l'ai pas regretté. The Detroit Cobras - un groupe mixte où les femmes font la loi - était probablement le meilleur groupe de R'n'B (comprenez Rythm and Blues, à ne pas confondre avec les trucs à la Beyonce des mêmes années) du début des années 2000. Pourquoi ? Parce qu'ils savaient faire sonner leurs instruments, avaient une chanteuse incroyablement bonne, bénéficiaient d'une production ultra-efficace et surtout possédaient un répertoire au dessus de la moyenne - et peu importe qu'ils n'en aient pas écrit une ligne.

Seven Easy Pieces
The Detroit Cobras
Rough Trade 2003

01 - Ya Ya Ya (Looking for my Baby)
02 - My Baby Loves a Secret Agent
03 - Heartbeat
04 - You Don't Knock
05 - Silver & Gold (When I get Like This)
06 - 99 and a Half Just Won't Do
07 - Insane Asylum

samedi 17 août 2019

0109 - Robbers & Cowards


Un conseil pour tous les groupes moyens qui ne font illusion que sur deux morceaux un peu mieux troussés que les autres : évitez de placer ces deux titres aux deux premières plages de votre album... sinon l'écoute des dix titres restants peut s'avérer un calvaire sans fin.

Je ne sais même plus si j'ai acheté ou si une amie m'a offert ce Robbers & Cowards - ce qui montre bien toute l'importance que j'accorde à cet album. Ce qui est sûr, c'est que cette entrée dans ma discothèque s'est faite sur la foi des deux premiers titres qui tournaient en boucle sur Ouï FM, station que nous écoutions toute la journée au labo et parce que le nom du groupe, Cold War Kids (les enfants de la guerre froide), est plutôt sympa.
Les deux singles We Used to Vacation et Hang me up to Dry sont une tentative de rock habité et tarabiscoté. Les arrangements sont volontairement bancals et la voix déraille dans les limites du raisonnable fixées par le chanteur. Ce pourrait marcher (et ça marche même plutôt bien à la radio - il y avait tellement pire à côté) s'il ne fallait pas sortir dix autres chansons pour compléter un album. Et là, impossible de faire illusion. D'une chanson moyenne, anodine, on peut certainement faire un morceau intéressant en tordant gentiment l'instrumentation et la mélodie. D'une chanson de merde, avec tous les tours de passe-passe du monde, vous ne tirerez jamais rien, vous ne ferez que montrer les ficelles...
En résumé, deux chansons gentiment déglinguées suivies de dix brouillons tentant de reproduire une recette sans plus disposer des bons ingrédients... c'est un peu indigeste...

L'autre possibilité pour les groupes qui ne possèdent que deux chansons valables est de ne sortir que deux singles...

Robbers & Cowards
Cold War Kids
V2 Music 2007

01 - We Used to Vacation
02 - Hang me up to Dry
03 - Tell me in the Morning
04 - Hair Down
05 - Passing the Hat
06 - Saint John
07 - Robbers
08 - Hospital Beds
09 - Pregnant
10 - Red Wine, Success !
11 - God, Make up Your Mind
12 - Rubidoux

vendredi 16 août 2019

0108 - Tourist


De la vertu de ranger, classer et surtout reclasser ses disques, de trouver une nouvelle classification, une nouvelle façon de les ordonner... Pérec je crois a écrit un essai sur l'art d'organiser sa bibliothèque, il me semble que des suiveurs ont fait de même avec les disques...

J'entreprends de temps en temps un grand réarrangement de ma discothèque, privilégiant à chaque fois une nouvelle façon de classer mes disques et tentant d'échapper à la tentation diabolique de m'en remettre à l'ordre alphabétique. J'ai une fois rangé les disques par date de parution... j'étais plutôt fier de moi... Natacha n'était pas ravie, elle ne retrouvait rien...

Lors d'un classement par style musical, je suis retombé sur Tourist de St Germain, un disque acheté au pif, sans savoir du tout de quoi il retournait, lors d'une opération 7 euros le disque / 30 euros les 5 à la FNAC, sur la seule foi d'une couverture que je trouve très réussie. L'écoute ne m'a pas réellement marqué à ce moment, le disque a rejoint mes rayonnages dans l'anonymat le plus complet. Et là, dix ou douze ans après, je dois décider dans quelle catégorie mettre l'album.
Problème, je n'ai plus aucune idée de ce à quoi ça ressemble... mais un détail me frappe sur la pochette : le logo Blue Note. Voilà qui donne envie de donner au disque une seconde chance.
En réécoutant l'album aujourd'hui, je comprends pourquoi il ne m'a pas intéressé il y a dix douze ans et pourquoi il me plaît aujourd'hui. Car Tourist est un disque de house, de la musique de clubs et ceci me rebutait totalement à l'époque. Et car Tourist est un album de jazz, un vrai, un véritable album de jazz. St Germain (je suppose que c'est un DJ parisien) réussit la prouesse de contenter les amateurs de beats et les amateurs de bops.

Et si ranger c'était redécouvrir ?


Tourist
St Germain
Blue Note 2000

01 - Rose Rouge
02 - Montego Bay Spleen
03 - So Flute
04 - Land Of...
05 - Latin Note
06 - Sure Thing
07 - Pont des Arts
08 - La Goutte d'Or
09 - What You Think About...

jeudi 15 août 2019

0107 - Recomposed by Max Richter


J'ai découvert Max Richter à travers l'incompréhensible série The Leftovers dont il signe la musique. Max Richter est un compositeur ambigu. Pas un grand compositeur, pas un compositeur sérieux comme peut l'être Arvo Pärt, pas non plus un simple faiseur. Une espèce de demi-star qui hésite encore entre la reconnaissance critique et la reconnaissance publique...
Il signe sur cet album une réécriture, une recomposition des Quatre Saisons de Vivaldi. Grosso modo, il a délesté les concertos de tout le superflu pour ne garder que les thèmes principaux et a cherché à mettre ces derniers en valeur. Pour caricaturer, il a fait des moments forts, des passages célèbres des Quatre Saisons autant de singles... et a supprimé le reste. Prouesse remarquable, ces Quatre Saisons, pour qui est familier de l'œuvre de Max Richter, sonnent totalement comme du Max Richter...
Sur ce disque, la provocation va plus loin encore puisque les Quatre Saisons recomposées sont suivies de Shadows, compositions de Max Richter inspirées par celles de Vivaldi, et, surtout, par des remixes - avec tout ce que cela suppose d'horreurs (je déteste les remixes, je l'ai déjà dit ici et ici).

Provocation disais-je, car un tel traitement pour de la musique classique m'aurait ulcéré il y a peu encore... Comme si la musique classique (le terme n'est pas exact) était sacrée et qu'on n'avait pas le droit de l'utiliser comme tout autre matériau artistique.
Que Jimi Hendrix ou The Byrds reprennent du Dylan en le modifiant en profondeur, ça ne me choque pas, qu'Oasis pique des riffs ou des bouts de mélodies à droite à gauche pour en faire leur propre truc, ça me fait carrément marrer, que Coltrane parte de chansons de comédies musicales pour développer son génie, j'applaudis des deux mains mais qu'on touche à du classique, ça me gêne ? Quelle connerie...
De plus, remettons les choses en perspective : les Quatre Saisons de Vivaldi, c'est un peu de la daube, c'est totalement insignifiant dans l'histoire de la musique, à peine plus important qu'un tube pop des années 60 ou 70...

Ce disque, je l'ai emprunté au départ à la bibliothèque pour Natacha, lui faire une blague, elle qui me réclamait depuis un moment un enregistrement des Quatre Saisons (mais lequel prendre, lequel choisir, il doit y avoir à peu près 5792 versions disponibles chez les disquaires)...
Sauf que la blague n'a pas marché... Natacha a aimé le disque. Elle l'a aimé. À raison. Oui, elle a raison. Tout d'abord parce qu'elle est ma femme et qu'elle a donc toujours raison. Et ensuite parce qu'elle a compris qu'on s'en foutait totalement des concerti in extenso, on ne veut que les hits. Comme pour ces groupes ou ces chanteurs pas toujours au top, un best-of suffit amplement.

À noter que l'édition que j'ai achetée comporte également un DVD d'une interprétation scénique de cette Recomposition : je ne l'ai pas regardé et ne suis pas sûr de le regarder un jour.

Recomposed by Max Richter / Vivaldi - The Four Seasons
Max Richter
Deutsche Grammophon 2012 / 2014

CD
01-04 -Spring
05-07 - Summer
08-10 - Autumn
11-13 - Winter
14-18 - Shadows
19-22 - Remixes

DVD
Filmed Performance of Recomposed by Max Richter, live from Berlin


mercredi 14 août 2019

0106 - The Man Who


Je me suis un jour fait très peur en écoutant The Man Who de Travis. J'avais 19 ou 20 ans, je rentrais à pied d'une soirée en ville, probablement une bouffe de classe, l'heure du dernier bus était passée. J'avais à cette époque toujours mon discman sur moi, ce jour là, The Man Who donc. Le volume sonore toujours à fond, mon écoute est pourtant assez inattentive sur le chemin du retour, j'avais juste besoin de bruit dans les rues vides de Strasbourg. Sans m'en apercevoir j'arrive à la dernière plage de l'album, la plutôt bonne Slide Show, introduite par un claquement de portière de voitures. À 1 ou 2 heures du matin, j'ai fait un bond dans la rue...
C'est bien la seule émotion forte que Travis aura été capable de me faire ressentir. Je ne comprendrai jamais les quelques personnes que j'ai rencontrées et qui me parlaient de The Man Who comme de leur album préféré de tous les temps, comme d'une merveille intouchable, d'un trésor on ne peut plus précieux. Les singles Writing to Reach You, Driftwood, Turn et surtout Why Does it Always Rain on Me ? (je me souviens écouter cette dernière sur une espèce de juke-box à clip vidéo dans un magasin Wom en Allemagne) sont certes d'excellente facture quoiqu'un peu trop calibrés pour la radio (qui a dit un peu putassiers ?), qualifier pour autant de merveille un album qui contient des morceaux aussi nuls que The Last Laugh of the Laughter ou She's so Strange et des plages d'ennui comme The Fear ou Luv (même le magicien Nigel Godrich qui pourtant réussit à rendre passionnant un groupe comme Radiohead n'a pu sauver ces morceaux par la production) me dépasse totalement.

Ajouter à cela le charisme de moules de bouchot des membres du groupe et je cautionne tout à fait la critique de Jérôme Soligny (Rock & Folk) qui disait (à propos de l'album suivant, The Invisible Band) que Travis était un groupe éminemment sympathique mais qui avait besoin de mettre un peu de whisky dans son Coca Light.

À noter, l'album contient une chanson cachée Blue Flashing Lights plutôt réussie... Si en plus, ils planquent leurs morceaux réussis, comment je peux les aider ?

The Man Who
Travis
Independiente 1999

01 - Writing to Reach You
02 - The Fear
03 - As You Are
04 - Driftwood
05 - The Last Laugh of the Laughter
06 - Turn
07 - Why Does it Always Rain on Me ?
08 - Luv
09 - She's so Strange
10 - Slide Show

mardi 13 août 2019

0105 - The Mystery Lights


Je lisais ce matin un article du NME.com présentant et vantant les mérites du nouveau single de The Mystery Jets, lien YouTube à la clé. Enfin une bonne nouvelle me suis-je dit avant d'écouter le morceau... que j'ai coupé au milieu de la première écoute... lourdingue, sans intérêt... quelle déception... où était passé le groupe garage-psyché que j'aimais tant ?

Sans doute encore bouleversé par l'écoute précédente du désastre que représente This is the Place, nouveau single de Noel Gallagher (j'ai vomi comme disait le bon vieux coach Vahid) je n'avais pas remarqué que l'article ne parlait pas de The Mystery Lights mais de The Mystery Jets, groupe dont je ne sais rien et sur lequel, après l'écoute d'une demi-chanson, je n'ai pas vraiment envie d'en savoir plus. Il s'agissait donc d'une simple confusion de noms...

The Mystery Lights donc. Je ne me souviens plus comment j'en ai entendu parler. Internet, sur un forum, fort probablement et fort tristement - je préfère le bouche à oreille, le hasard ou la presse... Je suis tombé sur le disque à la bibliothèque de Versailles par hasard. Je l'ai pris car le nom me disait quelque chose et non pour la pochette, assez laide, ni pour le nom du groupe, assez naze.
Coup de foudre instantané à la première écoute. Commande immédiate. Du rock garage. Du rock psyché. Totalement passéiste. Totalement contemporain. Totalement barré. Une voix nasillarde qui chante / crie des textes dont on se fout éperdument mais qu'on a envie de reprendre en yaourt, des petits riffs entêtants, des claviers planants, des morceaux répétitifs et hypnotiques joués à toute blinde (l'album dure 32 minutes)... et, bonus suprême, un potentiel hit What Happens When you Turn the Devil Down, qui aurait été un carton si on était plus d'une poignée à en avoir encore quelque chose à faire de la musique à guitares... même un formidable groupe psychédélique comme les Black Angels n'a pas un tel tube en stock sur son excellent premier album (ni sur les suivants)...

Sinon, j'avais raté l'info, les Mystery Lights ont sorti un second album au printemps dernier... Il va falloir écouter ça...

The Mystery Lights
The Mystery Lights
Wick Records 2016

01 - Intro
02 - Follow me Home
03 - Flowers in my Hair, Demons in my Head
04 - Too Many Girls
05 - Without Me
06 - Melt
07 - Candlelight
08 - 21 & Counting
09 - Too Tough to Bear
10 - Before my Own
11 - What Happens When you Turn the Devil Down

lundi 12 août 2019

0104 - Advaitic Songs


Om est groupe que j'ai écouté sur YouTube sur les conseils d'un forumiste du défunt csoasis.net. J'ai acheté l'album Advaitic Songs puis l'album God is Good peu après.

En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître (en tout cas, ça me parait a priori étrange), un duo basse / batterie qui joue un dérivé de métal appelé Drone Metal ou Doom Metal (d'après ce que j'ai compris, je n'y connais rien à toutes ces classifications / catégorisations pour geeks musicaux), compose des morceaux de dix minutes intitulés Gethsemane ou Sinai et choisit une icône de Saint Jean Baptiste comme couverture d'album, peut être totalement accessible et même totalement immédiat, sans aucune prise de tête ni bourdonnement d'oreilles.

Une musique à la fois spirituelle et pleine d'émotions. Il suffit d'essayer.

Advaitic Songs
OM
2012

01 - Addis
02 - State of Non-Return
03 - Gethsemane
04 - Sinai
05 - Haqq al-Yaqin

dimanche 11 août 2019

0103 - Garbage


Reçu le même jour qu'Alone with Everybody. On en conclura à raison que c'était un autre cadeau d'anniversaire. Il s'agit de l'édition japonaise du premier album de Garbage, intitulé (pourquoi faire compliqué ?) Garbage.

Au risque de passer pour le gros misogyne que je suis (ou pas), ce disque a été le premier album rock en ma possession où c'est une femme (Shirley Manson) qui chante (anecdote fausse mais je préfère passer sous silence l'album de Texas que j'ai revendu il y a près de 20 ans désormais).  Être dans un groupe de rock me semblait un privilège naturellement masculin. On trouve peu de femmes dans le rock anglais que j'écoutais alors quasi-exclusivement, ou alors cantonnées aux claviers ou à la basse... C'est à la suite d'une discussion avec un copain sur les chanteuses rock justement que je m'étais penché sur Garbage.

L'album propose un rock ultra-moderne (pour l'époque) composé par des requins de studio qui a un peu vieilli (c'est un des problèmes de la modernité, ça vieillit) et qui ressemble aujourd'hui davantage à une excellente compilation qu'à un véritable album. En écrivant ceci, je me trouve moi-même très sévère. Supervixen (que je trouve influencé par My Bloody Valentine mais je me trompe surement), Vow, Stupid Girl (et son sample de Train in Vain du Clash) et surtout Only Happy when it Rains sont d'excellentes chansons à peine altérées par le temps tandis qu'aucun morceau de l'album n'est véritablement à la traîne (même les deux faces b, Subhuman et #1 Crush en bonus de cette édition japonaise ne sont pas insauvables).
Le seul reproche que je peux faire à cet album est de sonner très... 1998.

Garbage
Garbage
BMG 1998

01 - Supervixen
02 - Queer
03 - Only Happy when it Rains
04 -As Heaven is Wide
05 - Not my Idea
06 - A Stroke of Luck
07 - Vow
08 - Stupid Girl
09 - Dog New Tricks
10 - My Lover's Box
11 - Fix me Now
12 - Milk
13 - Subhuman
14 - #1 Crush

samedi 10 août 2019

0102 - The Piper at the Gates of Dawn


The Piper at the Gates of Dawn : La vraie merveille du psychédélisme britannique. Osons-le dire, le premier album de Pink Floyd (le vrai Pink Floyd, celui de Syd Barrett, pas le mastodonte de Roger Waters ni l'énorme machine à vide de David Gilmour) est meilleur que Sgt. Pepper enregistré dans le studio voisin. Oui, vous pouvez oublier les expérimentations des Beatles - enfin, non, gardez tout de même Lucy in the Sky with Diamonds et A Day in the Life, deux chansons vitales - pour vous concentrer sur ces onze morceaux emplis à ras bord de LSD et d'autres substances sympathiques.
Longues plages quasi instrumentales barrées (Astronomy Domine et Interstellar Overdrive), contes pour enfants détournés (Matilda Mother et The Gnome), rythmiques déroutantes (The Scarecrow), final en grand n'importe quoi (Bike), l'album est un véritable bréviaire de la musique lysergique de l'année 1967.

J'ai possédé plusieurs excellentes rééditions CD de l'album que j'ai revendues ou données (mon frère doit notamment en avoir une) au fur et à mesure. Cette version-ci se présente sous forme d'un petit livre avec photos, textes des chansons et couleurs flashy mais surtout avec trois disques : le premier pour l'album en mono, le second en stereo (on ne jouera pas au jeu des 7 différences, je suis snob, je n'écoute que le mono) et un troisième réunissant les excellents singles hors-album (See Emily Play, Arnold Layne, Apples and Oranges) et des chutes de studio à l'intérêt certes inégal.

Encore une fois, le meilleur disque de tous les temps (ça en fait quelques uns déjà que j'affuble de ce titre, non ?)

The Piper at the Gates of Dawn
Pink Floyd
EMI 2007

Disc One (Mono)
01 - Astronomy Domine
02 - Lucifer Sam
03 - Matilda Mother
04 - Flaming
05 - Pow R. Toc H.
06 - Take up thy Stethoscope and Walk
07 - Interstellar Overdrive
08 - The Gnome
09 - Chapter 24
10 - The Scarecrow
11 - Bike

Disc Two (Stereo)
01 - Astronomy Domine
02 - Lucifer Sam
03 - Matilda Mother
04 - Flaming
05 - Pow R. Toc H.
06 - Take up thy Stethoscope and Walk
07 - Interstellar Overdrive
08 - The Gnome
09 - Chapter 24
10 - The Scarecrow
11 - Bike

Disc Three
01 - Arnold Layne
02 - Candy and a Currant Bun
03 - See Emily Play
04 - Apples and Oranges
05 - Paintbox
06 - Interstellar Overdrive (French Edit)
07 - Apples and Oranges (Stereo Version)
08 - Matilda Mother (Alternate Version)
09 - Interstellar Overdrive (Take 6)

vendredi 9 août 2019

0101 - Cold Fact


Le Monde consacrait l'autre jour un article à une chanteuse indienne, Rupa Ben Siwas, interprète d'un unique album Disco Jazz qui fit un flop à sa sortie en 1982 mais est devenu culte plus de 30 ans après sans qu'elle soit au courant (et bien sûr sans toucher un centime). Le disque (écouté sur YouTube) est effectivement très cool, encore un futur achat... mais je m'éparpille...
L'article en question évoque à juste titre l'histoire similaire de Sixto Rodriguez. Auteur de deux albums passés quasi-inaperçus au tournant des années 60 / 70, Sixto devint un artiste culte dans l'Afrique du Sud isolée de l'apartheid sans le savoir et sans en tirer un quelconque bénéfice avant une tournée triomphale à la fin des années 90.

J'ai découvert Sixto Rodriguez comme tout le monde avec l'excellent film documentaire Sugar Man qui retrace cette histoire insensée à l'aide d'interviews des protagonistes et d'images de concerts. On y découvre un sexagénaire philosophe, absolument pas aigri d'être passé à côté de la célébrité ou de la fortune voire même amusé par sa propre histoire.
J'ai acheté les deux albums Cold Fact et Coming from Reality à la FNAC de Dijon peu après le visionnage de Sugar Man, dans les excellentes rééditions de l'excellent label Light in the Attic (ça fait beaucoup d'excellence tout ça...). Cold Fact, le premier des deux par ordre chronologique, me semble à la fois le plus accessible et le plus réussi. On y rencontre un folkeux électrifié un peu à la manière d'un Dylan mais avec des textes plus directs voire plus crus, moins métaphoriques, dans la lignée d'un Lou Reed, évoquant notamment ouvertement les drogues ou le sexe. Le chanteur d'alors semble plutôt charismatique, les morceaux sont simples, courts et efficaces.

Que lui a t'il manqué pour marcher à l'époque ? On ne le saura probablement jamais. Mais pour lui, comme pour Rupa ou Bill Fay, le temps qui passe est un allié...

Cold Fact
Sixto Rodiguez
Light in the Attic 2008

01 - Sugar Man
02 - Only Good for Conversation
03 - Crucify your Mind
04 - This is not a Song, It's an Outburst : Or, the Establishment Blues
05 - Hate Street Dialogue
06 - Forget It
07 - Inner City Blues
08 - I Wonder
09 - Like Janis
10 - Gommorah (A Nursery Rhyme)
11 - Rich Folks Hoax
12 - Jane S. Piddy

jeudi 8 août 2019

0100 - It's a Pleasure


Quel branleur... Natacha et moi étions à l'unisson lorsque j'ai passé pour la première fois It's a Pleasure emprunté à la médiathèque de Versailles à la suite d'une critique élogieuse dans Télérama. Oui, Baxter Dury chante vraiment comme un branleur... très détaché, à mi-voix, ironique voire sarcastique, à la fois limité dans ses compétences de chanteur et assumant complètement une posture de dandy désinvolte et sûr de lui... impression renforcée par une instrumentation synthétique, claviers et beats électroniques...

Puis, en persistant, les chansons, les inflexions de voix, les gimmicks, les paroles douces-amères se sont peu à peu insinués dans ma tête pour ne plus en sortir. Dix morceaux comme autant de réjouissances, de plaisirs légèrement coupables. Oui, je suis content d'avoir donné une seconde (qui en a appelé une troisième) chance à ce branleur et de chanter avec lui Beautiful babies en marquant une pause entre la première et la deuxième syllabe de babies (sur... Babies), de marmonner avec lui She'll see glimpses of something very special - avant de lire le texte, je croyais que le premier mot était Chelsea - de réciter avec lui les trois lignes du couplet de Other Men's Girls pendant que la chanteuse qui l'accompagne sur tout l'album (sa compagne d'alors d'après ce que j'ai compris) fait l'effort de chanter tout le refrain et I don't wear make-up ad libitum pour finir le morceau... en même temps comment refuser une seconde chance à un gars qui dès la première chanson évoque des Ferrero Rocher Prostitutes et des Primark Debutantes in Boots ?

It's a Pleasure
Baxter Dury
[Pias] 2014

01 - Pleasure
02 - Palm Trees
03 - Other Men's Girls
04 - Police
05 - Lips
06 - Whispered
07 - Petals
08 - White Men
09 - Wintery Kisses
10 - Babies

mercredi 7 août 2019

0099 - Regeneration


Avant d'acheter l'album Regeneration, quelques semaines ou mois après sa sortie et avant d'aller voir le groupe en concert, à la Laiterie, à Strasbourg, je me suis renseigné si le cd promo offert pour l'achat de l'album était disponible à la FNAC Strasbourg. Comme il ne l'était pas, j'ai attendu quelques jours d'être à Paris, à la FNAC rue de Rennes, pour acheter l'album et récupérer mon cd bonus... À vrai dire, ce souvenir est un peu confus, je ne suis pas sûr qu'il soit exact - peut être que je confonds avec un autre cd promo d'un autre disque car je ne me rappelle pas être allé à Paris en 2001. Bref... ce disque promo là, je l'ai récupéré sans trop d'histoires, sans entourloupe...

Musicalement, si le live de Love What You Do présente peu d'intérêt par rapport à la version présente sur l'album (j'ai vu le groupe en concert et, de manière générale, les chansons varient peu entre la scène et les disques), les deux versions acoustiques de Bad Ambassador et Regeneration montrent toute la solidité mélodique dont fait preuve Neil Hannon, aussi bien quand il écrit que lorsqu'il chante de sa voix de baryton. Une occasion de redécouvrir les chansons dans leur nudité et dans leur pureté, sans les arrangements (pourtant déjà discrets) de Nigel Goldrich, producteur de l'album (et producteur de presque tous les disques de Radiohead).

Étrangement, de The Divine Comedy, je n'ai que deux disques, celui-ci et l'album... il va falloir que je m'y mette plus sérieusement...

Regeneration
The Divine Comedy
EMI 2001


01 - Bad Ambassador (acoustic)
02 - Love what you do (live)
03 - Regeneration (acoustic live @ OuïFM)