dimanche 30 novembre 2025

2406 - Toto 30 Ans, Rien que du Malheur…


Ce n’est pas tout à fait par hasard que j’ai cité dans le billet d’hier le bagad de Lann Bihoué. Avant Alan Stivell, j’avais écouté Toto 30 Ans, Rien que du Malheur… d’Alain Souchon, autre disque de Marie-Claire. Pas mon Souchon préféré. La faute aux deux chansons qui ouvrent chacune des faces, Le Bagad…, donc, et Papa Mambo, deux des chansons que je trouvais déjà un peu ridicules sur le best-of

Toto 30 Ans, Rien que du Malheur…
Alain Souchon
RCA Victor 1978

A1 - Le Bagad de Lann Bihoué
A2 - Frenchy Bébé Blues
A3 - Le Dégoût
A4 - L’Amour en Fuite (du film de François Truffaut)
A5 - Nouveau
B1 - Papa Mambo
B2 - Cosy Corner
B3 - Toto 30 Ans
B4 - Lulu
B5 - J’étais Pas Là
B6 - Bagad (reprise)

samedi 29 novembre 2025

2405 - À l’Olympia


Les anglophones ont deux mots : anniversary et birthday. Nous n’en avons qu’un. Et qui me semble toujours inapproprié quand il n’est pas précédé de l’adjectif joyeux. Voilà donc un an que Maie-Claire nous a quittés. Je ne sais si ça fait seulement ou déjà un an. C’est court et c’est long à la fois. C’était hier. C’était il y a une éternité. Mille choses se sont passées depuis. Et on a fait si peu depuis. On s’habitue, on essaye du moins, autant qu’on essaye de ne pas s’habituer…

Un an et je n’ai même pas fini d’écouter tous les disques qu’elle a laissés derrière elle. J’en ai écouté trois de plus mercredi dernier. Dont À l’Olympia d’Alan Stivell. Dont je n’attendais rien de bien. C’est le meilleur moyen d’être agréablement surpris - je l’ai été. On est plus proche (surtout sur la face B, plus électrique) de Fairport Convention - enfin, pas tout à fait quand même - que du Bagad de Lann Bihoué - ceci dit, je serais peut-être surpris en écoutant le bagad. Une approche vivante du répertoire folklorique sans l’intention de l’enfermer dans un musée. Et, en plus, y a la reprise par anticipation du tube de Manau.

À l’Olympia
Alan Stivell
Fontana 1972

A1 - The Wind of Keltia
A2 - An Dro
A3 - The Trees they Grow High
A4 - An Alarc’h
A5 - An Durzhunel
A6 - Telenn Gwad / The Foggy Dew
B1 - Pop-Plinn
B2 - Tha Mi Sgith
B3 - The King of the Fairies
B4 - Tri Martolod
B5 - Kost Ar C’hoad
B6 - Suite Sudarmoricaine

vendredi 28 novembre 2025

2404 - Funkadelic


Tout ce que j’ai écrit sur ce blog avant les trois dernières semaines ne vaut rien. De la merde. Comment, en effet, accorder le moindre crédit à un gars qui ne possède pas d’exemplaire de Funkadelic de Funkadelic dans sa collection de disques ?
Comment ai-je pu attendure fin 2025 et une réédition de ce monument de funk psychédélique pour le découvrir ? L’avais-je écouté il y a dix, quinze, vingt ans ? Et que n’avais-je pas aimé ? Étais-je sourd ? Idiot ? Trop formaté par le rock des années 90 ? Et même si, comment ne m’a-t-on jamais dit que The Verve leur avait piqué une intro ?

Funkadelic
Funkadelic
ORG Music / Westbound Records 2025

01 - Mommy, what’s a Funkadelic
02 - I’ll Bet You
03 - Music for my Mother
04 - I Got a Thing, You Got a Thing, Everybody’s Got a Thing
05 - Good Old Music
06 - Qualify and Satisfy
07 - What is Soul

jeudi 27 novembre 2025

2403 - Boleros Psicodélicos II


Je l’évoquais avant-hier sur ce blog : Boleros Psicodélicos d’Adrian Quesada. La critique était dithyrambique, les courts extraits que j’avais entendus ici ou là, excitants. Alors, j’ai acheté l’album. Fin août, pour prolonger les vacances qui s’achevaient. La promesse d’un album de musique latine moderne et dépourvue de kitsch.
Et, effectivement, l’album tient ses promesses… un temps. Car il a un gros défaut. C’est un album de musicien-producteur (j’ai découvert qu’Adrian Quesada avait produit Closet Botanist) qui ne chante pas. Alors ses succèdent derrière le micro les voix, une par chanson. Et donne à l’album une apparence de compilation. Puis, petit à petit, d’inauthenticité. Tout ceci me semble bien artificiel. Pastiche.

Boleros Psicodélicos II
Adrian Quesada
ATO Records 2025

01 - Ojos Secos
02 - Bravo
03 - No Juego
04 - Cuatro Vidas
05 - Afuera
06 - Primos
07 - Hoy Que Llueve
08 - Agonia
09 - Te Vas y Yo Te Dejo
10 - El Diamante
11 - Tu Poder
12 - No Temeré

mercredi 26 novembre 2025

2402 - Instant Holograms on Metal Film


Autre groupe des années 90 en sommeil depuis des années et de retour en 2025 : Stereolab. Mais de Stereolab jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais que le nom du groupe. Aucune idée de leur son, de leur style, de leur musique. Sorti le 23 mai dernier, Instant Holograms on Metal Film, leur premier disque en 15 ans, était donc l’occasion de découvrir les chouchous d’une certaine presse musicale plus ou moins disparue.
Mélange de pop, d’easy listening, d’électro plutôt lounge-cool, vaguement jazzy par moments, j’aurais probablement détesté la musique de Stereolab il y a 25 ans. Détesté cette chanteuse française (le groupe est britannique) qui a un accent quand elle chante en anglais mais aussi quand elle chante en français. Détesté ces textes écolo-politico-soft. Nous ne sommes plus il y a 25 ans. J’ai vieilli. Ou mûri. Je me suis ouvert. Ou je suis plus indulgent. Je n’arrive pas à dire que je le trouve bon ce disque - je ne sais pas ce que ça veut dire, bon, pour ce genre de disques - mais il ne me déplaît pas. Oui, c’est une litote.

Instant Holograms on Metal Film
Stereolab
Duophonic Ultra High Frequency Disks / Warp Records 2025

01 - Mystical Plosives
02 - Aerial Troubles
03 - Melodie is a Wound
04 - Immortal Hands
05 - Vermona F Transistor
06 - Le Coeur et la Force
07 - Electrified Teenybop!
08 - Transmuted Matter
09 - Esemplastic Creeping Eruption
10 - If You Remember I Forgotten how to Dream Pt. 1
11 - Flashes from Everywhere
12 - Colour Television
13 - If You Remember I Forgotten how to Dream Pt. 2

mardi 25 novembre 2025

2401 - Chronicles of a Diamond


Je n’ai malheureusement pas de disques de Jimmy Cliff… il n’est présent dans ma collection qu’à travers quelques compilations déjà évoquées ici… j’espère pour toi qu’ils ont de la weed là-haut…


J’avais adoré le premier album des Black Pumas, je l’ai dit sur ce blog. Dire que j’attendais leur second opus avec impatience est un euphémisme. Mon enthousiasme a été vite douché, j’ai détesté le premier single, entendu sur YouTube. Tellement déçu par ce morceau que j’ai mis deux ans à acheter Chronicles of a Diamond, à la fin du dernier été. Parce que je m’achetais en même temps Boleros Psicodélicos II d’Adrian Quesada - on en reparlera un jour - et que je trouvais illogique d’acheter un disque « solo » d’un des membres du groupe sans posséder au préalable tous les albums du groupe - c’est une logique qui n’appartient qu’à moi.

J’ai eu le temps de lui laisser sa chance à ces chroniques d’un diamant… j’accroche pas… je ne comprends pas le concert de louanges lu un peu partout. Je réessaierai. Plus tard.

Chronicles of a Diamond
Black Pumas
ATO Records 2023

01 - More than a Love Song
02 - Ice Cream (Pay Phone)
03 - Mrs. Postman
04 - Chronicles of a Diamond
05 - Angel
06 - Hello
07 - Sauvignon
08 - Tomorrow
09 - Gemini Sun
10 - Rock and Roll

lundi 24 novembre 2025

2400 - Cañabrava

                                      

Le parfait complément d’un disque de chant indien et d’un disque de post-punk bruitiste industriel sibérien ? La réédition de Cañabrava du Combo Los Yogas, ensoleillé album de salsa (et autres styles latins aux noms jamais entendus jusque là) colombienne. Cuivres brillants. Rythmes irrésistibles. Chant plein de sourires. Joie communicative. Après la dévotion et la colère, les bonheurs simples.
Le mot d’ordre ce mercredi-là chez Undersounds : éclectisme à pas cher. J’ai aussi pris un exemplaire de Look Sharp ! de Joe Jackson. Le tout pour moins de 50 euros.

Cañabrava
Combo Los Yogas
Vampi Soul / Discos Fuentes 2017

A1 - Qué no Muera el Son
A2 - Coco May May
A3 - Montuno Pa’ Carida
A4 - Aquí Y Allá
A5 - Caramelo a Kilo
B1 - Cañabrava
B2 - Bajándote
B3 - Apriétala en el Rincón
B4 - Oye Mira


dimanche 23 novembre 2025

2399 - Scholastic Dreams of Forceful Machines


Noisy post-punk band from Krasnoyarsk Siberia annonçait le sticker promotionnel sur le cellophane. À 10 euros - c’était chez Undersounds en même temps que Lakshmi Shankar - c’était la promesse pas bien risquée d’une expérience très différente.
La première écoute - limitée à la face A - de Scholastic Dreams of Forceful Machines de Kvalia est plus qu’étonnante en effet. Petite vérification sur le net. Deuxième écoute à la bonne vitesse de rotation cette fois, 45 rpm et non 33… ce n’est même pas effrayant - ce doit l’être davantage dans un bar du fin fond de la Russie, entouré de grands blonds gavés de vodka - ni désarmant… c’est même plutôt intéressant. Je pensais devoir me forcer pour finir la première écoute mais, non, ça passe plusieurs fois sur la platine sans trop d’efforts.

En revanche, le code de téléchargement pour obtenir les morceaux en mp3 ne fonctionne plus - troisième fois que ça m’arrive en quelques jours après les Charlatans et Spiritualized. Mieux, le site internet est même en vente.

Scholastic Dreams of Forceful Machines
Kvalia
Swish Swash 2021

A1 - Nonresistance
A2 - 2019
A3 - Comedy
B1 - Aether
B2 - Empire

samedi 22 novembre 2025

2398 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space


J’ai quatre éditions de Ladies and Gentlemen we are Floating in Space de Spiritualized. Une d’entre elles est une édition limitée dont je n’ai pas ouvert l’étui qui renferme le CD. Une seconde, la dernière publiée, est toujours sous cellophane. L’édition standard est celle que j’écoute le plus souvent. Mon quatrième exemplaire est un coffret qui reprend à la fois les codes de l’édition limitée citée plus haut à ceci près qu’il opte pour des tons noirs (même les CD sont noirs, recto-verso, bof) et qui propose une espèce de making-of de l’album avec ses deux disques bonus de démos, versions de travail, a cappella… de presque tous les titres de l’album. Pour mieux comprendre comment et à partir de quoi les chansons ont été formés, il faudrait pouvoir accéder à l’intégralité des sessions d’enregistrement - ce serait un peu trop. On trouve aussi deux morceaux inédits, Rocket Shaped Song et Beautiful Happiness, instrumentaux assez peu originaux dans le corpus du groupe - il était de toute façon illusoire de vouloirs prolonger Ladies and Gentlemen… par des morceaux supplémentaires, l’album est parfait ainsi, tout ajout est condamnée à être superflu, superfétatoire. Mais le véritable trésor de cette édition est la publication, pour la première fois officiellement - de nombreux bootlegs la proposaient - de la version originelle de la chanson titre, sous-titrée ici I Can’t Help Falling in Love, du nom d’une chanson du King, à laquelle est empreinte quelques lignes et qui n’avait reçu en 1997 l’agrément des héritiers Presley. Difficile de dire si cette première version est plus belle encore ou non que la version finale qui se trouve sur l’album… je connais tellement celle-ci, je l’ai tellement écoutée, je l’aime tellement, que rien ne peut la remplacer.
Quatre éditions d’un même album, c’est déjà beaucoup… mais si je trouve un jour un vinyle de 1997… je risque de casser le PEL… ou alors la version avec 12 mini-CD, un par chanson…

Ladies and Gentlemen we are Floating in Space
Spiritualized
Dedicated / Sony Music 2009

CD1
01 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (I Can’t Help Falling in Love)
02 - Come Together
03 - I Think I’m in Love
04 - All of my Thoughts
05 - Stay with Me
06 - Electricity
07 - Home of the Brave
08 - The Individual
09 - Broken Heart
10 - No God Only Religion
11 - Cool Waves
12 - Cop Shoot Cop

CD2
01 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (a cappella)
02 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (demo)
03 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (strings)
04 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (Kate telephone call)
05 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (Moles studio mix 7)
06 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (early auratone  ideas)
07 - Ladies and Gentlemen we are Floating in Space (a cappella with lead vocals)
08 - Come Together (instrumental demo)
09 - Come Together (demo in lower key)
10 - I Think I’m in Love (original demo idea)
11 - I Think I’m in Love (demo)
12 - I Think I’m in Love (drums / wah)
13 - I Think I’m in Love (a cappella)
14 - I Think I’m in Love (vocal demo january 1996)
15 - I Think I’m in Love (gospel choir session)
16 - All of my Thoughts (demo)
17 - All of my Thoughts (strings)
18 - Rocket Shaped Song

CD3
01 - Electricity (demo)
02 - Electricity (january 1996)
03 - Electricity (june 1996)
04 - Home of the Brave (demo)
05 - Home of the Brave (panned vocal)
06 - Beautiful Happiness
07 - Broken Heart (demo)
08 - Broken Heart (strings)
09 - Broken Heart (vocal harmony / Angel Corpus Christi)
10 - Broken Heart (early vocal)
11 - No God Only Religion (demo)
12 - No God Only Religion (horns)
13 - Cool Waves (demo)
14 - Cool Waves (string session mix)
15 - Cop Shoot Cop (demo)
16 - Cop Shoot Cop (Dr. John ‘The National Anthem’)
17 - Cop Shoot Cop (string session mix)

vendredi 21 novembre 2025

2397 - Grinderman 2 RMX


Et oui, il m’arrive même d’acheter des albums entiers de remixes… même si j’ai horreur des remixes… mais pas n’importe lesquels. Là, c’est une réédition 2025 de Grinderman 2 RMX (comme son nom l’indique) avec au casting Robert Fripp (King Crimson, le riff de Heroes…), A Place to Bury Strangers, Josh Homme (QOTSA), Cat’s Eyes

Grinderman 2 RMX
Grinderman
BMG 2025

01 - Super Heathen Child (Grinderman / Fripp)
02 - Worm Tamer (A Place to Bury Strangers remix)
03 - Bellringer Blues (Nick Zinner remix)
04 - Hyper Worm Tamer (Grinderman / UNKLE)
05 - Mickey Bloody Mouse (Joshua Homme remix)
06 - When my Baby Comes (Cat’s Eyes with Luke Tristram)
07 - Palaces of Montezuma (Barry Adamson remix)
08 - Evil (Silver Alert remix featuring  Matt Berninger)
09 - When my Baby Comes (SixToes remix)
10 - Heathen Child (Andrew Weatherhall remix)
11 - Evil (‘The Michael Cliffe House’ remix)
12 - First Evil

jeudi 20 novembre 2025

2396 - Le Chant Indien Classique et Dévotionnel


Aussitôt acheté (chez Undersounds, 10 balles… enfin 11, occasion état impeccable) aussitôt testé avec encens et tapis de fakir : Le Chant Indien Classique et Dévotionnel de Lakshmi Shankar (belle-sœur de Ravi) fait plus que le job.

Le Chant Indien Classique et Dévotionnel
Lakshmi Shankar
Stil 1976

A1 - Khyal, Raga Marubihag
B1 - Thumri, Raga Desh
B2 - Bhajan de la Poétesse Mira Bai, Raga Lalit
B3 - Gopika Viraha Gitam, Raga Mishra Pahari

mercredi 19 novembre 2025

2395 - Sky Blue Sky


Le bon critique (musical, cinéma, littéraire…) doit être capable de vous faire comprendre pourquoi vous aimez ce que vous aimez sans savoir pourquoi vous l’aimez. Ils sont rares de tels critiques. On n’en trouvera pas sur ce blog.
Ainsi de Sky Blue Sky de Wilco, je ne sais en expliquer l’indéniable charme. Je n’arrive à en relever que des défauts ou, plutôt, même les qualités, quand je les vante, sonnent à mes oreilles comme des défauts - c’est un comble. J’en avais commandé un exemplaire vinyle sur le site officiel en même temps que Hot Sun Cool Shroud et Cruel Country - rentabiliser les frais d’envoi. Le vinyle est, titre de l’album oblige, bleu. D’un bleu dont on ne voudrait pas pour ciel en dehors d’une peinture enfantine. Il se présente sous ce format comme un double album. Et paraît pourtant plus homogène, plus linéaire que le e.p. Hot Sun Cool Shroud. Plus constamment de haute qualité aussi. Ici, pas une chanson dont on dirait mouais, bof. Que des petites perles, elle est chouette celle-là, très chouette. En revanche, aucun, oh putain, oh putain, non plus. Je n’ai même aucune idée de quels titres pouvaient être les singles. C’est peut-être un bien, rien qui écrase. Peut-être malheureusement aussi que ça prive d’un guide, d’un fil à suivre pour savoir comment mieux explorer. Et faire explorer. On ne sait pas comment profiter d’une telle joliesse. On ne sait l’expliquer.

Sky Blue Sky
Wilco
Nonesuch 2023

A1 - Either Way
A2 - You are my Face
A3 - Impossible Germany
B1 - Sky Blue Sky
B2 - Side with the Seeds
B3 - Shake it Off
C1 - Please be Patient with Me
C2 - Hate it Here
C3 - Leave Me (Like you Found Me)
D1 - Walken
D2 - What Light
D3 - On and On and On

mardi 18 novembre 2025

2394 - Different Days


Si je ne me suis pas penché sur les Charlatans menés par Tim Burgess à la coupe de cheveux aussi étrange qu’invariable depuis les années 80, il y a 20-25 ans, c’est en grande partie à cause d’une chronique de Nicolas Ungemuth pour Rock & Folk dans laquelle il disait que les Charlatans auraient dû échanger leur nom avec Oasis. J’étais encore à l’époque un fan ultra, ça m’avait vexé, boycott - on est con à 18 ans.

Depuis quelques moisemaines, le NME feuilletonnait sur le retour du groupe après 8 ans de silence discographique. J’ai écouté le premier single. Ç’avait l’air plutôt cool. Dans la lignée de ce que faisait le groupe au début des années 90 (j’ai vu un ou deux clips sur une des chaînes de MTV quand on les avait, il y a quelques années de ça). Je me suis décidé à me le prendre en CD pour commencer la découverte du groupe.

Il ne l’avait pas reçu chez Point Show, une semaine après la publication. Mais il avait l’album précédent, Different Days, en vinyle. C’est donc par là que commence mon exploration de la discographie des Charlatans. Il y a un ou deux morceaux un peu chelou, un peu dance mais sous substances étranges. C’est bien sûr à ce moment que Natacha est rentrée à la maison. C’est quoi ce disque ? Grimace.

Different Days
The Charlatans
BMG 2017

A1 - Hey Sunrise
A2 - Solutions
A3 - Different Days
A4 - Future Tense
A5 - Plastic Machinery
A6 - The Forgotten One
A7 - Not Forgotten
B1 - There will be Chances
B2 - Over Again
B3 - The Same House
B4 - Let’s Go Together
B5 - The Setting Sun
B6 - Spinning Out

lundi 17 novembre 2025

2393 - Jazz Impressions of Eurasia


On trouve peu de disques de Dave Brubeck en rayon chez les disquaires - sauf à Gibert, le vrai, boulevard Saint Michel - et toujours les deux trois mêmes : Time Out, Jazz Impressions of Japan et Time Further Out, parfois - pourquoi ne l’ai-je pas, celui-ci ?  - c’est tout de même peu pour quelqu’un qui a publié plus de cent albums. Du coup, quand j’en trouve un autre, je regarde attentivement.

Justement, à la bourse aux disques du 11 novembre dernier, je regardais attentivement Jazz Impressions of Eurasia, essayant d’estimer à l’œil la gravité des marques sur les sillons du vinyle. Le vendeur a insisté pour que je le prenne. Il est nickel. Non, il ne l’est pas. C’est vachement bien, Dave Brubeck. Oui, et l’eau, ça mouille. J’en avais acheté une trentaine à un gars, il m’en reste une dizaine. Oui, enfin, ici, t’en as qu’un dans tes bacs. Allez, je vous le fais à 10 euros. J’ai demandé une ristourne ? Bon 2 euros de gagné, c’est toujours ça.

Quelques vilains craquements, effectivement. Pas trop nombreux. Et un album très Dave Brubeck : le saxo reconnaissable entre tous de Paul Desmond, la batterie utra-inventive sans être démonstrative de Joe Morello et une sorte de concept autour de chacune des compositions écrites en tournée à travers l’Europe et l’Asie - un morceau inspiré par la musique d’une caravane afghane, un morceau allemand évoquant Bach, un morceau turc, un morceau polonais s’aventurant du côté de Chopin (morceau assez triste, Natacha a imité Depardieu réagissant aux disques de Schubert de son fils dans Trop Belle pour Toi), un morceau anglais, un dernier indien.

Jazz Impressions of Eurasia
The Dave Brubeck Quartet
Fontana 1958

A1 - Nomad
A2 - Brandenburg Gate
A3 - The Golden Horn
B1 - Thank You
B2 - Marble Arch
B3 - Calcutta Blues

dimanche 16 novembre 2025

2392 - An End has a Start


Finalement, il y a un truc, une anecdote, un souvenir, que je n’ai pas raconté sur les Doors. Mais, également finalement, contrairement à ce que j’avançais hier, j’ai écrit un billet sur tous mes disques de Jim Morrison et compagnie. Quand j’ai saisi dans la barre de recherche de ma collection personnelle sur Discogs le mot « Doors », la liste ne comportait que des disques déjà chroniqués… et l’album An End has a Start d’Editors. Dont la chanson d’ouverture (et le premier single) s’intitule Smokers Outside the Hospital Doors.

Il y avait longtemps, très longtemps que je n’avais pas écouté An End has a Start. Toujours dommage pour un disque que j’ai acheté le jour (ou la semaine) de sa publication. Editors, déjà, le groupe, n’a pas les honneurs de la platine bien souvent. Et quand c’est le cas, c’est plutôt The Back Room, le premier album que je joue. Le groupe a trop mal tourné après le troisième album… de ce que je n’en ai entendu. Ça me fait des a priori, a posteriori. J’ai appuyé sur Play en m’attendant à couper au bout de deux chansons. J’ai écouté jusqu’au bout. Et j’ai même apprécié. Et je me suis dit que je pourrais me le passer plus souvent.

Ah oui, l’anecdote souvenir sur les Doors ? C’était pas si intéressant. Encore une histoire liée aux affreux (et si populaires) posters de Morrison en position christique… on va pas revenir là-dessus finalement.

An End has a Start
Editors
Kitchenware / [PIAS] 2007

01 - Smokers Outside the Hospital Doors
02 - And End has a Start
03 - The Weight of the World
04 - Bones
05 - When Anger Shows
06 - The Racing Rats
07 - Push your Head Towards the Air
08 - Escape The Nest
09 - Spiders
10 - Well Word Hand

samedi 15 novembre 2025

2391 - Morrison Hotel


The Doors. Il me reste des albums du groupe à citer sur ce blog. Dont Morrison Hotel - certainement pas leur plus mauvais disque. Album dont la face A du vinyle original s’appelle Hard Rock Cafe - oui, un chaîne (has-been) de pseudo-restaurants s’est inspiré du nom. Pour le reste, que dire de plus sans faire la chronique de l’album ? J’ai déjà tout dit de mon histoire compliquée avec le groupe de Jim lors des billets précédents, non ?

Morrison Hotel
The Doors
Elektra / Rhino / Warner Strategic Marketing 2012

01 - Roadhouse Blues
02 - Waiting for the Sun
03 - You Make me Real
04 - Peace Frog
05 - Blue Sunday
06 - Ship of Fools
07 - Land Ho !
08 - The Spy
09 - Queen of the Highway
10 - Indian Summer
11 - Maggie M’Gill
12 - Talking Blues
13 - Roadhouse Blues (takes 1-3)
14 - Roadhouse Blues (take 6)
15 - Carol
16 - Roadhouse Blues (take 1)
17 - "Money Beats Soul"
18 - Roadhouse Blues (takes 13-15)
19 - Peace Frog (false starts & dialogue)
20 - The Spy (version 2)
21 - Queen of the Highway (jazz version)

vendredi 14 novembre 2025

2390 - Remain in Light


J’avais deux raisons pour acquérir Remain in Light des Talking Heads - ça en fait une superflue.
Pour trancher si c’est un vrai bon groupe ou non après que je n’ai que très partiellement apprécié leur premier album sur lequel Psychokiller écrase tout - Remain in Light réputé être leur meilleur album semblait le disque idéal pour cela. Et ne m’a pas permis de me décider pleinement. Je ne doute pas qu’un jour, je percerai le mystère des New-Yorkais et que je saurai les aimer comme il se doit - j’ai mis vingt ans pour Captain Beefheart après tout…
Et pour avoir la version originale de Once in a Lifetime que je n’avais que dans une interprétation très différente par les Smashing Pumpkins. Mission accomplie sur ce point.
Il n’y avait chez Point Show qu’une réédition vinyle. Disque blanc. On fait avec.

Remain in Light
Talking Heads
Sire 2023

A1 - Born Under the Punches (The Heat Goes On)
A2 - Crosseyed and Painless
A3 - The Great Curve
B1 - Once in a Lifetime
B2 - Houses in Motion
B3 - Seen and not Seen
B4 - Listening Wind
B5 - The Overload

jeudi 13 novembre 2025

2389 - Mass in F Minor


Dans les bourses au disque et autres conventions, il ne sert à rien de se rendre avec en tête une liste précise d’objets recherchés : on ne les trouve jamais et on finit toujours par prendre autre chose. Et comme je ne fais jamais ce que je dis - phrase qui contient sa propre contradiction ; serait-ce une aporie ? - ce 11 novembre, au pavillon Buxerolles, j’avais quelques idées, envies, désirs. Et, pour une fois, j’ai trouvé un des disques que je cherchais… certes dans une édition un peu cheap (le prix d’origine, l’étiquette est toujours en place, 16 F 90 ; je l’ai payé 15 euros, c’est moins cher que l’inflation) mais en état superbe, couverture comme sillons.

Il s’agit de Mass in F Minor par The Electric Prunes dont je connaissais déjà le Kyrie Eleison par la B.O. d’Easy Rider. Oui, car il s’agit vraiment d’une messe. Une messe rock, une messe tout de même. Avec son Credo, son Agnus Dei et tout le toutim, en version électrique et psychédélique. Une folie, évidemment mais depuis quand le rock devrait-il être raisonnable.
Le groupe ne se remettra jamais de l’album. Trop compliqué pour leurs maigres capacités instrumentales, ils ne sont pas parvenus à le jouer sur scène (déjà, en studio, ils se sont faits aider voire remplacer) et se sont séparés peu après la publication d’un autre album du même acabit. Derrière Mass in F Minor (et l’album suivant des Electric Prunes), il y a surtout la patte de David Axelrod, producteur, arrangeur, compositeur de l’opus (le mot paraît particulièrement adapté ici) qui testait là sa capacité à mélanger, fusionner les genres. Pendant que les Electric Prunes se dissolvaient, David Axelrod se lançait lui dans une œuvre infiniment originale, entamant sa discographie personnelle avec des interprétations musicales de poèmes de William Blake.

Mass in F Minor
The Electric Prunes
Midi 1973

A1 - Kyrie Eleison
A2 - Gloria
A3 - Credo
B1 - Sanctus
B2 - Benedictus
B3 - Agnus Dei

mercredi 12 novembre 2025

2388 - Tout Était Beau


Bourse aux disques à Limoges en ce jour de fête de l’armistice. J’allais partir avec quatre disque sous le bras - je regrette à prsénet de ne pas en avoir pris plus, tous ceux que j’ai pris sont excellents, j’aurais pu oser davantage - quand, par acquis de conscience ou un truc du genre ou, simplement, par instinct, je vérifie un dernier bac de vinyles. Que lis-je sur une couverture qui me rappelle quelque chose ? Tout Était Beau - Spiritualized. What ? Was ? Quoi ? Une édition spéciale du dernier album du groupe (Everything was Beautiful) pour laquelle tous les titres et tous les textes (pour le livret, hein, pas ceux qui sont chantés) sont (mal) traduits en français. L’occasion de vérifier que les textes rock sont ridicules dans notre langue - probablement le sont-ils aussi en engliche mais, au moins, on ne s’en rend pas compte - surtout dans une traduction aussi médiocre, Google Trad n’aurait pas fait pire. Et voilà comment un collectionneur qui avait été plutôt raisonnable dans ses achats jusque là fait sa plus grosse dépense de la journée pour un disque qu’il possède déjà…

Après vérification, il existe aussi une édition espagnole (Todo era Bello) et une édition allemande (Alles war Wunderschön)… Chacun des trois est limité à 500 exemplaires…

Tout Était Beau
Spiritualized
Bella Union 2022

A1 - Toujours Ensemble avec Toi
A2 - Meilleure Chose que tu n’as jamais eue (La Chanson en Ré)
A3 - Laisse Saigner (pour Iggy)
A4 - Fou
B1 - La Chanson de l’Artère Principale
B2 - La Chanson en La (Allongés dans tes Bras)
B3 - De Retour à la Maison (Encore)

mardi 11 novembre 2025

2387 - The Universe Inside


Après le visionnage de How did we Find Ourselves Here ?, le documentaire qui accompagnait le best-of live Live Through the Past, Darkly, The Universe Inside est le premier album de The Dream Syndicate que j’ai acheté. Il semblait le plus excitant, le plus dangereux, le plus casse-gueule, le plus fou.
C’est à l’origine un bœuf, une jam-session entre les membres du groupe (augmenté cette nuit-là d’un musicien invité) qui s’est révélé le lendemain, lors de l’écoute des bandes, particulièrement réussie. Le groupe, avec un producteur, a alors fait tout ce qu’il faut normalement ne pas faire. Ils ont directement coupé, monté les bandes de la jam-session, ajouté différents instruments, notamment un saxophone et Steve Wynn, le chanteur-leader a parlé-chanté d’une voix anormalement basse par dessus. Ça devrait être nul et prétentieux. C’est excellent. Essaieraient-ils de reproduire un tel enregistrement, c’est voué à l’échec. C’est ce qu’on appelle un petit miracle, un instant de grâce, un coup de génie.

The Universe Inside
The Dream Syndicate
Anti- 2020

01 - The Regulator
02 - The Longing
03 - Apropos of Nothing
04 - Dusting Off the Rust
05 - The Slowest Rendition

lundi 10 novembre 2025

2386 - Diamonds and Pearls


Même problème qu’avec Sign ‘O’ the TimesPrince en studio m’ennuie autant que Prince m’enthousiasme en vidéo de concert… même si sur Diamonds and Pearls, il y a au moins quelques hits (dont Cream) auxquels je peux me raccrocher.

Diamonds and Pearls
Prince & the New Power Generation
Paisley Park / Warner Records 20??

01 - Thunder
02 - Daddy Pop
03 - Diamonds and Pearls
04 - Cream
05 - Strollin’
06 - Willing and Able
07 - Gett Off
08 - Walk don’t Walk
09 - Jughead
10 - Money don’t Matter 2 Night
11 - Push
12 - Insatiable
13 - Live 4 Love

dimanche 9 novembre 2025

2385 - Il Francese


En rentrant des vacances du côté de Murat, c’était non un mais deux albums de Jean-Louis que j’avais achetés, Il Francese (surnom de Joachim Murat, maréchal d’Empire) était le second. J’espérais (sans illusion) mais ça ne console pas de ne pas voir le rocher de Laval tous les jours… le mois dernier aux Puces de la Cité (pour novembre, c’est ce dimanche), c’est en venant que j’ai fouillé dans les stands de vieilles cartes postales : pas une de Moissac, ni le rocher ni l’église…

Il Francese
JL Murat
[PIAS] 2018

01 - Achtung
02 - Ciné Vox
03 - Sweet Lorraine
04 - Marguerite de Valois
05 - Hold-Up
06 - Kids
07 - La Treizième Porte
08 - Gazoline
09 - Silvana
10 - Rendre l’Âme
11 - Je me Souviens

samedi 8 novembre 2025

2384 - Get Behind Me Satan


Comme prévu, Get Behind Me Satan, le dernier album des White Stripes à me manquer, est arrivé dans la boîte aux lettres deux trois jours après Icky Thump. J’ai l’impression que c’est aussi le moins réussi de leur discographie. Impression très susceptible de changer avec les écoutes et e temps qui passe…

Bon, et maintenant ? Les singles du groupe ? - je n’en ai aucun, juste un 45 tours live pas vraiment officiel - les albums de The Dead Weather ?, les albums solo de Jack White ?

Get Behind Me Satan
The White Stripes
XL Recordings 2005

01 - Blue Orchid
02 - The Nurse
03 - My Doorbell
04 - Forever for Her (Is Over for Me)
05 - Little Ghost
06 - The Denial Twist
07 - White Moon
08 - Instinct Blues
09 - Passive Manipulation
10 - Take, Take, Take
11 - As Ugly as I Seem
12 - Red Rain
13 - I’m Lonely (but I ain’t that Lonely Yet)

vendredi 7 novembre 2025

2383 - Voyager 1


Trouver une édition originale de Voyager 1 de (The) Verve - l’article n’avait pas encore été ajouté au nom du groupe - e.p. / album live (avec ajout d’étranges séquences sonores : bruits de rue, disque rayé…) des débuts du groupe, publié uniquement sur le marché américain, était quasi impossible. Du moins pas à un prix raisonnable.

Lors du dernier Record Store Day, une réédition limitée à 3000 exemplaires a été proposée. Il n’en avait pas chez Point Show mais je n’ai eu aucune difficulté à en dégoter un en ligne, chez Rough Trade (reçu en même temps que Caroline 2, Some Might Say, le dernier Pulp et la réédition de Carrie & Lowell de Sufjan Stevens). Article doublement rare, donc… mais que, visiblement, on ne s’arrache pas.

Voyager 1
(The) Verve
Virgin / Universal Music Recordings 2025

A1 - Slide
A2 - Gravity Grave
A3 - One Way to Go
B1 - South Pacific
B2 - Already There
B3 - She’s a Superstar

jeudi 6 novembre 2025

2382 - Hail to the Thief (Live Recordings 2003-2009)


Hail to the Thief n’avait pas suscité un grand enthousiasme de ma part. Aussi quand, il y a quelques moisemaines, Radiohead a annoncé la publication d’un disque live consacré à cet album, c’est uniquement par curiosité que je suis allé consulter la boutique du site officiel du groupe. Qui proposait notamment le catalogue d’une exposition consacrée aux œuvres graphiques produites par Stanley Donwood et Thom Yorke pour les pochettes d’album de Radiohead, The Smile ou Thom Yorke solo. Le livre m’intéressait bien plus que le disque… mais, puisqu’il faut payer les frais de port, autant les rentabiliser. Et puis, le groupe lui-même ne semble pas apprécier l’album d’origine outre mesure, assurant que cet album live leur avait permis de se réconcilier avec Hail to the Thief. Peut-être sera-ce également mon cas.

Hail to the Thief (Live Recordings 2003-2009)
Radiohead
XL Recordings 2025

01 - 2 + 2 = 5 (The Lukewarm.)
02 - Sit Down. Stand Up. (Snakes & Ladders.)
03 - Sail to the Moon. (Brush the Cobwebs out of the Sky.)
04 - Go to Sleep. (Little Main Being Erased.)
05 - Where I End and You Begin. (The Sky is Falling In.)
06 - We Suck Young Blood. (Your Time is Up.)
07 - The Gloaming. (Softly Open our Mouth int the Cold.)
08 - There, There. (The Boney King of Nowhere.)
09 - I Will. (No Man’s Land.)
10 - Myxomatosis. (Judge, Jury Executioner.)
11 - Scatterbrain. (As Dead as Leaves.)
12 - A Wolf at the Door. (It Girl. Rag Doll)

mercredi 5 novembre 2025

2381 - Orgues-à-Bouche - Rituels des Murung


J’ai reçu un mail vendredi après-midi que j’ai failli mettre en corbeille directement, sans le consulter, croyant à un spam. Provenant de Gibert Joseph avec pour titre « Retour en stock d’un article », ça ne faisait pas vrai. Je l’ai tout de même ouvert. Et j’ai (re)découvert que j’avais une liste de produits désirés chez Gibert. Depuis plusieurs années. Et que sur cette liste se trouvait le disque Orgues-à-Bouche - Rituels des Murung. Un disque que j’ai effectivement recherché activement il y a quelques années avant d’abandonner ma quête, les exemplaires sur le marché étant trop rares et trop

J’avais emprunté deux fois le disque à la médiathèque de Versailles. La première fois, j’avais détesté. Ça sonne comme une batterie de flûtes à bec qui soufflent toujours la même note, pas tout à fait juste, et pas à l’unisson. Je l’avais emprunté une seconde fois, quelques semaines plus tard, pour me faire un second avis. Et j’ai littéralement décollé sur cette musique tripante, presque digne dans ses effets hallucinatoires d’un morceau comme Electric Mainline de Spiritualized.

5 euros plus 3 de frais de port, c’était donné. J’ai fait attention à changer l’adresse de livraison pour ne pas recevoir le disque boulevard de la Reine à Versailles. J’ai utilisé mon reste de tirelire Gibert - j’avais également oublié qu’il me restait 2 euros 45 - et purgé ma liste d’articles recherchés - tous les autres je les avais trouvés entretemps…

Orgues-à-Bouche - Rituels des Murung
Maison des Cultures du Monde 1998

01 - Pièce pour Orchestre de Plung
02 - Chant et Rina Plung
03 - Danse de Sacrifice

mardi 4 novembre 2025

2380 - Henry’s Dream


Dimanche soir. Je suis fatigué. Journée chargée. Non, bien occupée plutôt. C’est plutôt de la bonne fatigue. De la fatigue tout de même. Et demain, il faut retourner au bahut… et ça me fatigue d’avance. De la mauvaise fatigue. Bref, je suis las et je n’ai pas envie d’écrire de billet. C’est quand je suis fatigué que mes blogs me semblent le plus vain. Et qu’il me faut trouver des raisons d’écrire un billet. Et la meilleure raison de continuer ce blog est qu’il me force à fouiller ma collection de disques. Et de cette recherche sort souvent un disque que je n’ai pas écouté depuis un petit moment et que je peux écouter d’une oreille certes pas tout à fait neuve mais à peu près fraîche.
Ce soir, c’est Henry’s Dream de Nick Cave and the Bad Seeds que j’écoute à la nuit tombée - il n’est que 18h, c’est déprimant - et qui me redonne un peu d’énergie avec son country-blues-punk-rock échevelé et décadent. J’y puise suffisamment de forces pour écrire un petit texte idiot intitulé Maïs - à découvrir, peut-être, dans quelques mois.

Henry’s Dream
Nick Cave and the Bad Seeds
Mute 1992 / 2010 / ????

01 - Papa won’t Leave You, Henry
02 - I had a Dream, Joe
03 - Straight to You
04 - Brother, my Cup is Empty
05 - Christina the Atonishing
06 - When I First Came to Town
07 - John Finn’s Wife
08 - Loom of the Land
09 - Jack the Ripper

lundi 3 novembre 2025

2379 - Born Horses


Je ne sais plus comment exactement, il y a quelques jours, la conversation est arrivée sur Mercury Rev, Natacha me demandant d’où ils sont originaires, des Catskill Mountains (une subdivision des Appalaches) et s’ils existaient toujours. Elle avait oublié que j’avais acheté leur dernier album, Born Horses, le 14 février dernier, en même temps que le dernier Manic, le dernier Pumpkins, un Nico, le dernier live de The Cure et d’autres choses. Nous étions en train de repartir, de nous diriger vers la caisse, quand j’avais aperçu une pochette de vinyle que je crus être celle de Deserter’s Songs. Je crus à une réédition et voulant vérifier s’il y avait des bonus intéressants, j’appris alors que le groupe - quasi réduit, dans les faits, à un duo - avait publié l’année précédente un nouvel opus (ce n’est pas le quarantième).
J’avais quelques a priori, quelques réticences : le dernier album que j’avais écouté du groupe a désormais 20 ans. Et la première écoute a été plus que déstabilisante. C’est un album en spoken words. Pas une vraie mélodie à l’horizon. Des instrumentaux et Jonathan Donahue qui parle, raconte, narre ses textes San les chanter. J’avais donc plus d’a priori encore avant la seconde écoute. Ils se sont tous évanouis au bout de quelques secondes. Car les instrumentaux sont superbes et que la voix est magnifiquement posée. Et que les textes sont plutôt bons. Comme, de plus, rappelons-le, la couverture est très belle… Un album que, je l’espère, j’écouterai encore avec plaisir dans 20 ans… quand ils en publieront un nouveau ?

Born Horses
Mercury Rev
Bella Union 2024

A1 - Mood Swings
A2 - Ancient Love
A3 - Your Hammer, my Heart
A4 - Patterns
B1 - A Bird of no Address
B2 - Born Horses
B3 - Everything I Thought I had Lost
B4 - There’s Always Been a Bird in Me

dimanche 2 novembre 2025

2378 - Monk’s Music


Natacha voulait s’acheter un carnet, un cahier, un agenda… une idée à la fois un peu floue de ce qu’elle voulait mais très précise de ce qu’elle allait en faire. Elle avait vu il y a quelques moisemaines quelque chose qui correspondait à peu près à son besoin, à son envie à la FNAC, nous ne sommes donc pas allés en papeterie-librairie. Oui, mais voilà, pendant qu’elle réfléchissait, hésitait dans son rayon fnaqué, moi, j’ai eu le temps de traîner, fouiner, errer… et ce n’est jamais bon, parce qu’il y a toujours quelque chose à trouver, à dénicher. Quelque chose qui fait envie. Et voilà comment je rentre à la maison avec une livre de cuisine sicilienne, un livre de poche sur l’histoire des couleurs et quatre albums de jazz… 75 euros pendant que Natacha repart avec un cahier à moins de 15…

Les quatre albums de jazz font partie de ces rééditions récentes où tout est changé, on ne sait pourquoi. Des vinyles colorés - je le répète, je redemande, je repose la question : il y en a vraiment que ça fait kiffer les disques bleus, rouges, jaunes ? - des pochettes changées - en moins bien, il n’y a qu’à comparer avec l’originale, beaucoup plus fun, bien plus proche de l’esprit de peu de sérieux de Thelonious Monk, de Monk’s Music pour être convaincu - et des bonus en veux-tu, en voilà pour remplir les sillons jusqu’à la gueule, peu importe que les morceaux supplémentaires proviennent ou non des mêmes sessions que l’album - mais c’est toujours vendeur un featuring John Coltrane - et peu importe qu’on les foute au beau milieu de l’album quitte à en perturber le déroulé.

Heureusement - car on ne va pas faire que ronchonner après avoir acheté quatre disques, sinon il suffisait de les laisser dans les bacs - les prix sont très accessibles et les albums sélectionnés dans la série - j’avais déjà Milestones de Miles Davis et In Chicago de Cannonball Adderley - sont tous des chefs-d’œuvre intouchables.

Monk’s Music
Thelonious Monk
20th Century Masterworks 2021

A1 - Abide with Me
A2 - Well You Needn’t
A3 - Ruby, my Dear (feat. Coleman Hawkins)
A4 - Ruby, my Dear (feat. John Coltrane)
B1 - Off Minor
B2 - Epistophy
B3 - Crepuscule with Nellie
B4 - ‘Round Midnight

samedi 1 novembre 2025

2377 - Diapason d’Or, Novembre 2025


Ce blog n’a jamais été aussi fréquenté que cette année. Une augmentation de 700 % voire plus par rapport aux nombres de visiteurs de l’année passée. Ce sont essentiellement des Hongkongais, des Singapouriens et des Mexicains qui constituent ce nouveau lectorat… ou, plus probablement, qui apprennent le français (il y aurait de meilleurs endroits pour ça) à leurs machines, à leurs intelligences artificielles, à travers mes billets. Seulement voilà, moi, ces statistiques en hausse, j’y ai pris goût… et depuis mi-octobre, la tendance est à la baisse. La consultation des posts évoquant les samplers Diapason d’Or étant généralement plutôt au-dessus de la moyenne, je tente donc avec celui de Novembre 2025 de commencer ce mois du bon pied.

Les Plus Beaux CD du Mois - Diapason d’Or, Novembre 2025
Diapason 2025

01 - Sonate pour Violon et Clavecin BWV 1016 (adagio ma non tanto) (Bach / I. Gringolts - F. Corti)
02 - Pygmalion (« Règne, Amour ») (Rameau / A Nocte Temporis - R. van Mechelen)
03 - Sonate pour Piano op. 80 (andante) (Tchaïkovski / D. Trifonov)
04 - Toccata Seconda Arpeggiata (Kapsberger / R. Lislevand)
05 - Sonate pour Piano op. 1 (scherzo) (Brahms / A. Geniushene)
06 - Quatuor avec Piano (allegro scherzando) (Jaëll /  M. Galy - L. Hennino - H. Luzzati - C. Oneto Bensaïd)
07 - Le Songe d’une Nuit d’Été (« Le voir ainsi ! ») (Thomas / J. Devos - Brussels Philharmonics -P. Bleuse)
08 - Quintette avec Piano « La Truite » (scherzo) (Schubert / A. Brendel - T. Zehetmair - T. Zimmermann - R. Duven - P. Riegelbauer)
09 - Concerto pour Violon n°2 (finale) (Wieniawski / I. Perlman - Orchestre de Paris - D. Barenboim)
10 - Aïda (acte II, extrait) (Verdi / L. Price - R. Gorr - Orchestra e Coro dell’Opera di Roma, G. Solti)
11 - Concerto pour Piano « Jeunehomme » (andantino) (Mozart / C. Haskil)