mardi 22 juillet 2025

2275 - Live at The Fillmore East


Je n’écouterai aujourd’hui rien de mieux que ce Live at Fillmore East de Neil Young & Crazy Horse et ses versions de douze minutes de Down by the River et de seize minutes de Cowgirl in the Sand. Pourquoi rien de mieux ? Parce qu’il n’existe pas grand chose de mieux. À part, peut-être, un autre album live de Neil…

Live at The Fillmore East
Neil Young & Crazy Horse
Reprise Records / Warner 2006

01 - Everybody Knows this is Nowhere
02 - Winterlong
03 - Down by the River
04 - Wonderin’
05 - Come On Baby Let’s Go Downtown
06 - Cowgirl in the Sand

lundi 21 juillet 2025

2274 - End of the Middle


Il m’arrive - de plus en plus souvent - d’acheter des disques sur la foi d’une critique lue dans un magazine - ou sur le net - sans écoute préalable, sans même en savoir plus sur l’artiste que ce qui est écrit dans ladite critique. Il suffit d’être sûr de sa source. Et les chroniques de Télérama question folk - je ne leur accorde pas autant de crédit pour les autres styles musicaux - se sont avérées particulièrement pertinentes.

Aussi, j’ai commandé End of the Middle de Richard Dawson uniquement à cause des quatre T reçus dans un numéro de Télérama de ce début d’année. Et j’ai détesté. Sans intérêt. Un truc foutraque, chansons de bric et de broc mal chantées. De l’incompétence déguisée en expérimentations.
À la première écoute.
J’ai laissé une seconde chance, quelques jours plus tard. Sans savoir pourquoi je perdais mon temps avec cet album aussi prétentieux que désagréable. Et une troisième. Et une quatrième. Et… putain, j’adore cet album. Les textes sont drôles, intelligents, les émotions sont on ne peut plus vraies, les chemins choisis ne sont jamais les plus faciles. Superbe de bout en bout. Je vais m’acheter les précédents opus du gars.

End of the Middle
Richard Dawson
Weird World 2025

01 - Bolt
02 - Gondola
03 - Bullies
04 - The Question
05 - Boxing Day Sales
06 - Knot
07 - Polytunnel
08 - Removals Van
09 - More than Real

dimanche 20 juillet 2025

2273 - Morituri


À mi-chemin - presque exactement - entre Fouras et Murat (qui est jumelé non avec la station balnéaire de Charente-Maritime (ça, c’est Riom-ès-Montagne, à 30 minutes de route de là) mais avec Les Sables d’Olonne), la situation géographique de Limoges n’a jamais parue aussi bonne.

De retour du Cantal après une merveilleuse semaine de marches sur le plomb, le limon et la tourte, je me précipite chez Point Show pour me reprendre une part de Murat (pas la charmante petite ville cette fois mais le chanteur, Jean-Louis, qui, bien qu’originaire de Clermont-Ferrand, lui doit son pseudonyme) avec Morituri, un des nombreux albums de sa pléthorique discographie, un de ceux que je connais déjà pour l’avoir emprunté, il y a longtemps déjà, à la médiathèque de Versailles.

Morituri
Murat
[PIAS] / Scarlett 2016

01 - French Lynx
02 - Frankie
03 - Tarn et Garonne
04 - La Pharmacienne d’Yvetot
05 - Le Chant du Coucou
06 - Interroge la Jument
07 - Tous Mourus
08 - La Chanson du Cavalier
09 - Nuit sur l’Hymalaya
10 - Morituri
11 - Le Cafard

samedi 19 juillet 2025

2272 - Motor-Cycle



On l’a martelé à plusieurs reprises dans ces pages : tout ce qui est rare n’est pas grand - combien de fois s’est-on fait avoir par un journaliste décrivant un album oublié comme un chef-d’œuvre ? - mais ce mois-ci nous avons quelques contre-exemples avec Billy Nicholls, Sunlight et cette Lotti Golden inconnue au bataillon.

Après avoir lu cette chronique (et sa suite, dithyrambique) par Nicolas Ungemuth dans le Rock & Folk de juin (Pulp en couv’), je n’avais pas le choix, il me fallait la réédition de Motor-Cycle. Et les éloges sont en dessous de la vérité. C’est un album fou. La voix est folle. Le répertoire est fou, pas un morceau facile, que des chansons qui s’étendent sur plus de 5’30’’ (sauf les deux derniers titres, bonus, qui constituaient un 45 tours hors album). Les arrangements, qui tirent dans tous les sens sans sembler incohérents, sont déments. Le style est indéfinissable, fusion de soul, de rock, de folk, de psychédélisme.

J’attends désormais de trouver à prix décent le Billy Nicholls et le Sunlight.


Motor-Cycle
Lotti Golden
High Moon Records 2025

01 - Motor-Cycle Michael
02 - Gonna Fay’s
03 - A Lot like Lucifer (Celia Said long Time Loser)
04 - The Space Queens (Silky is Sad)
05 - Who are your Friends
06 - Get Together (with Yourself)
07 - You can Find Hip
08 - Sock it to me Baby / It’s your Thing
09 - Annabelle with Bells (Home Made Girl)

vendredi 18 juillet 2025

2271 - Your Future Our Clutter


Parfois, il faut savoir revenir à l’essentiel. Et question rock, The Fall, le groupe de Mark E. Smith, ressemble à l’essentiel. Et un album dont le titre Your Future Our Clutter signifie quelque chose comme ‘votre futur nous encombre’ ne peut pas être décevant.

Your Future Our Clutter
The Fall
Domino 2010

01 - O.F.Y.C. Showcase
02 - Bury Pts. 1 + 3
03 - Mexico Wax Solvent
04 - Cowboy George
05 - Hot Cake
06 - Y.F.O.C. / Slippy Floor
07 - Chino
08 - Funnel of Love
09 - Weather Report 2

jeudi 17 juillet 2025

2270 - Time out of Mind


Bob Dylan va donner 2 concert en France (à Paris) cet automne. Les billets sont en vente demain. Je n’ai aucune intention de me procurer une place ni d’aller à ces concerts. Y a 60 ans, je dis pas… même 50…

J’aime bien Love Sick, le titre d’ouverture de Time out of Mind. Natacha déteste.

Time out of Mind
Bob Dylan
Columbia 2003

01 - Love Sick
02 - Dirt Road Blues
03 - Standing in the Doorway
04 - Million Miles
05 - Tryin’ to Get to Heaven
06 - ‘Til I Fell in Love with You
07 - Not Dark Yet
08 - Cold Irons Bound
09 - Make You Feel my Love
10 - Can’t Wait
11 - Highlands

mercredi 16 juillet 2025

2269 - I Inside the Old Year Dying


Le concert de PJ Harvey vu sur Arte Replay (cf.) me trotte encore dans la tête. Je n’ai pas envie de le revoir… et d’un autre côté… à la FNAC, ce jeudi après-midi, j’ai trouvé l’album I Inside the Old Year Dying dans un bac à soldes. C’est à ce disque que ledit concert faisait suite.

Je ne sais si l’écoute du disque lève toutes les ambiguïtés, si toutes mes questions trouvent réponse. Ou s’ils en suscitent davantage.

Musicalement, mélodiquement et instrumentalement, c’est fascinant, à la fois beau et mystérieux, avec ce qu’il faut de grincements et dérapages contrôlés… mais du côté des textes… je dois avouer que je ne comprends pas grand chose. Même avec le livret en main. Même avec le dictionnaire inclus dans celui-ci pour traduire les mots gallois ou d’ancien anglais ou de je ne sais de quelle langue il s’agit. Étrange impression d’avoir à se poser au bureau, feuille devant soi et stylo en main pour arriver à tirer un sens de paroles de chansons.

I Inside the Old Year Dying
PJ Harvey
Partisan Records 2023

01 - Prayer at the Gate
02 - Autumn Term
03 - Lwonesome Tonight
04 - Seem an I
05 - The Nether-edge
06 - I Inside the Old Year Dying
07 - All Souls
08 - A Child’s Question, August
09 - I Inside the Old I Dying
10 - August
11 - A Child’s Question, July
12 - A Noiseless Noise

mardi 15 juillet 2025

2268 - Ballad of the Broken Seas


Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud…
Ouais, hé, arrête ton Char, hein…

Isobel Campbell, pour le pote qui m’a fait découvrir Belle and Sebastian, c’était la traîtresse. Celle à qui le groupe (et Stuart Murdoch en particulier) avait appris les ficelles du métier et qui s’était barrée pour faire son propre truc une fois qu’elle estimait n’avoir plus à rien à apprendre.

Influençable, je me suis arrêté à cette opinion pendant des années. Même quand j’ai découvert le travail de Mark Lanegan avec qui elle a mené trois albums durant un de ses principaux projets post-B&S, je n’ai pas creusé de ce côté. Et puis, j’ai acheté il y a quelques semaines un disque de raretés du duo publié à l’occasion du Record Store Day. Pour voir écouter. Puis, convaincu, peu de temps après, leur premier album : Ballad of the Broken Seas.

Et je peux l’affirmer, avant même d’avoir écouté - ça ne saurait tarder - les deux autres albums enregistrés avec Mark Lanegan : tu as bien fait de partir, Isobel Campbell.

Ballad of the Broken Season
Isobel Campbell & Mark Lanegan
V2 2006

01 - Deus Ibi Est
02 - Black Mountain
03 - The False Husband
04 - Ballad of the Broken Seas
05 - Revolver
06 - Ramblin’ Man
07 - (Do You Wanna) Come Walk with Me ?
08 - Saturday’s Gone
09 - It’s Hard to Kill a Bad Thing
10 - Honey Child What can I Do ?
11 - Dusty Wreath
12 - The Circus is Leaving Town

lundi 14 juillet 2025

2267 - Pièces pour Piano


Bon, vu que je commence à manquer de place pour tout ranger et maintenant que j’ai les Complete Impromptus de Schubert, j’ai plus besoin de garder les disques achetés 3 euros qui reprennent les mêmes morceaux, comme ce Pièces pour Piano par Wilhelm Kempff, si ? Je m’en débarrasse ?

Ouch, faire cette blague m’a fait mal. En plus, c’était pas drôle.

Pièces pour Piano
F. Schubert / W. Kempff
Deutsche Grammophon 197?

A1-A3 - Drei Klavierstücke D. 946 (Impromptus aus dem Nachlass)
B1 - Klavierstück A-dur D. 604
B2 - Allegretto C-moll D. 915
B3 - 13 Variationen Überlin ein Thema von Anselm Hüttenbrenner A-moll D. 576

dimanche 13 juillet 2025

2266 - Songs in A&E

La proximité entre les titres A+E (Graham Coxon) et Songs in A&E de Spiritualized n’implique aucune sorte d’hommage, rien à voir avec Giant Steps - par exemple. Introduction un peu tirée par les cheveux qui ne vise qu’à mettre des liens avec les articles précédents, liens qui s’ils sont cliqués par le lecteur, augmentera le nombre de vues de ce blog, ça ne rapporte rien à son auteur, rien de rien, alors pourquoi persiste-t-il à mettre ces liens ?, lui même ne le sait pas.

Songs in A&E, comme tous les albums de Spiritualized depuis Let it Come Down, je l’ai acheté la semaine de sa sortie. C’est ce qu’il me semble me rappeler en tout cas. Je regrette de ne pas avoir un peu attendu. Peu après avoir acheté l’édition standard, une édition sous forme de livre avait été disponible. Peu importe le flacon… me consolé-je.

Songs in A&E, comme tous les albums de Spiritualized post-Let it Come Down n’est ni un chef d’œuvre ni un album raté. C’est un album pour les convertis, qui n’attirera que peu de nouveaux adeptes. Il est particulièrement réussi dans ses chansons fragiles, tremblantes, les morceaux les plus rock étant avant tout utile à redonner de l’équilibre au disque, à ce qu’il ne s’effondre pas dans la tristesse. Il n’est pas triste. Nostalgique, peut-être - comment ne pas l’être ? - mais toujours prêt à avancer. À continuer. Avec d’autres moyens. D’autres ambitions. Avec humilité. C’est beau, aussi, l’humilité.

Songs in A&E
Spiritualized
Spaceman Records 2008

01 - Harmony 1 (Mellotron)
02 - Sweet Talk
03 - Death Take your Fiddle
04 - I Gotta Fire
05 - Soul on Fire
06 - Harmony 2 (Piano)
07 - Sitting on Fire
08 - Yeah Yeah
09 - You Lie You Cheat
10 - Harmony 3 (Voice)
11 - Baby I’m Just a Fool
12 - Don’t Hold me Close
13 - Harmony 4 (The Old Man)
14 - The Waves Crash In
15 - Harmony 5 (Accordion)
16 - Borrowed Your Gun
17 - Harmony 6 (Glockenspiel)
18 - Goodnight Goodnight

samedi 12 juillet 2025

2265 - A+E


J’ai écouté ce mercredi soir - il est 23 heures et quelques - Everyday Robots et A+E à la suite. Albums solo respectifs de Damon Albarn et Graham Coxon (publiés à deux ans d’écart). Et l’on comprend mieux que Blur se soit brisé dix ans plus tôt. Le chanteur et le guitariste n’avaient plus grand chose en commun. Plus envie de faire la même musique. A+E est aussi punk et bordélique que Everyday Robots est pensé et construit. Et à l’écoute - enfin, pour ma part, ça fait longtemps que je ne l’ai pas écouté et n’en ai nulle envie - de Think Tank, il apparaît que Damon Albarn n’était pas prêt à beaucoup de concessions au sein de son groupe. A+E comme Happiness in Magazines auront permis à Graham de se défouler, d’offrir des moments résolument euphorisants et de prouver qu’il n’est pas un grand chanteur avant de revenir au sein de Blur - et heureusement

A+E
Graham Coxon
Parlophone 2012

01 - Advice
02 - City Hall
03 - What’ll it Take
04 - Meet and Drink and Pollinate
05 - The Truth
06 - Seven Naked Valleys
07 - Running for your Life
08 - Bah Singer
09 - Knife in the Cast
10 - Ooh, Yeh Yeh

vendredi 11 juillet 2025

2264 - Live 1966 (The « Royal Albert Hall » Concert)


C’est peut-être par là, qu’il aurait fallu commencer, avant de proposer la version Chan Marshall / Cat Power. Live 1966 (The « Royal Albert Hall » Concert) est l’un des bootlegs les plus fameux de l’histoire du rock (appelons ça comme ça). Jimmy Page racontait à une époque que c’était tout simplement son disque préféré. Dylan y achève sa mue électrique entamée sur disque et sur scène (à Newport, notamment) et assume pleinement l’affrontement et l’hostilité avec le public. On l’insulte, on le traite de Judas, il répond en demandant à son groupe de jouer fucking loud.
Le bootleg est devenu album officiel en 1998. Un premier disque pour la partie acoustique du concert. Un second pour la partie électrique, Dylan plus Janus que jamais. Il ne se trouvera plus un seul grincheux de nos jours - ou alors il faut bien chercher - pour oser affirmer qu’un des deux versants de ce Dylan de 1966 vaut bien mieux que l’autre tant les deux sets sont passionnants, gorgés de pépites.

Et pour ceux qui auront remarqué les guillemets autour de Royal Albert Hall : le concert a en réalité eu lieu à Manchester, erreur classique de bootlegger qui se trompe dans l’étiquetage de ses enregistrements. Cat Power, elle, a bien joué à Londres.

Live 1966 (The « Royal Albert Hall » Concert)
Bob Dylan
Columbia / Legacy 1998

CD1
01 - She Belongs to Me
02 - Fourth Time Around
03 - Visions of Johanna
04 - It’s All Over Now, Baby Blue
05 - Desolation Row
06 - Just Like a Woman
07 - Mr. Tambourine Man

CD2
01 - Tell Me, Momma
02 - I don’t Believe You (She Acts like we never Have Met)
03 - Baby, Let me Follow you Down
04 - Just like Tom Thumb’s Blues
05 - Leopard-Skin Pill-Box Hat
06 - One too Many Mornings
07 - Ballad of a Thin Man
08 - Like a Rolling Stone

jeudi 10 juillet 2025

2263 - Sings Dylan (The 1966 Royal Albert Hall Concert)


Après The Shape of Jazz to Come (Something Else), on poursuit dans la même veine avec Cat Power Sings Dylan (The 1966 Royal Albert Hall Concert), autre réinterprétation d’un moment important de l’histoire de la musique de la seconde moitié du XXème siècle.
Cette fois, ce n’est pas de jazz mais de folk (enfin plus tout à fait) dont il est question. Et ce n’est pas un album qui est réenregistré mais un concert qui est rejoué dans son intégralité. Pas n’importe quel concert. L’un des plus importants de Dylan. Celui où il achève sa mue de protest-singer en artiste dégagé de toutes obligations y compris celles envers son public. Cat Power ne rejoue pas le concert à la façon d’un tribute band, Bootleg Beatles, Noasis ou autre, elle a l’habitude des albums de reprises et ne se contente pas d’une simple imitation.
On peut cependant s’interroger sur ses motivations derrière un tel concert et un tel disque. Motivations qui ne sont pas révélées par le livret qui se contente de reproduire les paroles des chansons. Je me suis creusé la tête plusieurs fois. Je n’ai pas trouvé d’explication qui me satisfasse complètement.
Les interprétations sont fidèles aux originales. Seules changent les intonations du chant, propres à Cat Power. Est-ce assez ? Pour passer un bon moment, assurément. Pour en faire un disque intéressant ?

Sings Dylan (The 1966 Royal Albert Hall Concert)
Cat Power
Domino 2023

CD1
01 - She Belongs to Me
02 - Fourth Time Around
03 - Visions of Johanna
04 - It’s All Over Now, Baby Blue
05 - Desolation Row
06 - Just Like a Woman
07 - Mr. Tambourine Man

CD2
01 - Tell Me, Momma
02 - I don’t Believe You (She Acts like we never Have Met)
03 - Baby, Let me Follow you Down
04 - Just like Tom Thumb’s Blues
05 - Leopard-Skin Pill-Box Hat
06 - One too Many Mornings
07 - Ballad of a Thin Man
08 - Like a Rolling Stone

mercredi 9 juillet 2025

2262 - The Shape of Jazz to Come (Something Else)


S’il faut être un peu fou pour appeler son album Giant Steps pour se mettre dans les pas  de John Coltrane, il faut être totalement inconscient pour oser enregistrer une nouvelle version de l’album The Shape of Jazz to Come, 65 ans après le coup de semonce d’Ornette Coleman. C’est pourtant ce à quoi s’est attelé Pierrick Pédron. Pas à la manière de Pierre Ménard écrivant le Quichotte, il eut été illusoire de recréer un album basé sur la libre improvisation. Alors le quatuor a décidé de déconstruire l’album originel et de le remonter à leur façon, privilégiant une approche plus ou moins écrite en fonction des morceaux. La démarche est d’ailleurs assez précisément décrite dans le livret - enfin… dans les notes imprimées sur le carton du digisleeve. Le disque est très bon, peut-être un peu trop propre… on a droit de préférer le côté foutraque d’Ornette.

The Shape of Jazz to Come (Something Else)
Pierrick Pédron
Continuo Jazz 2024

01 - Lonely Woman
02 - Eventually
03 - Peace
04 - Focus on Sanity
05 - Congeniality
06 - Chronology

mardi 8 juillet 2025

2261 - Giant Steps


Il faut avoir sacrément confiance en soi et en son travail pour oser nommer son album de la même façon qu’un album de Coltrane - et pas n’importe quel album de Coltrane, l’un des plus importants. Ou alors, il faut être maso et aimer les comparaisons peu flatteuses - quand bien même il n’y a pas grand chose à comparer entre un disque de shoegaze (enfin plus tout à fait) et un disque de hard-bop.

J’attendais très peu de Giant Steps des Boo Radleys. J’attendais très peu des Boo Radleys. Je ne demandais qu’à être surpris. Le NME avait fait du disque un de ses albums de l’année en 1993 (devant le premier Suede par exemple) et, d’après le sticker promotionnel collé sur le cellophane, se réjouissait de cette édition anniversaire des trente ans que j’ai trouvée, abandonnée, dans un bac de la FNAC samedi dernier.

J’attendais peu. Et j’ai eu peu. Ce n’est même pas nul. C’est juste pas mon truc. Quelques bonnes idées - l’influence reggae sur certains titres - beaucoup d’effets inutiles mais surtout une voix et un traitement des guitares qui me rappellent trop de groupes que je n’apprécie que peu.

Giant Steps
The Boo Radleys
Two Piers 2023

01 - I Hang Suspended
02 - Upon 9th & Fairchild
03 - Wish I was Skinny
04 - Leaves and Sand
05 - Butterfly McQueen
06 - Rodney King (Song for Lenny Bruce)
07 - Thinking of Ways
08 - Barney (… and Me)
09 - Spun Around
10 - If You Want It, Take It
11 - Best Lose the Fear
12 - Take the Time Around
13 - Lazarus
14 - One is For
15 - Run my Way Runway
16 - I’ve Lost The Reason
17 - The White Noise Revisited
18 - Lazarus (St Etienne remix)
19 - Rodney King (St Etienne remix)

lundi 7 juillet 2025

2260 - La Planète Sauvage (Expanded Original Soundtrack)


Je débute ce soir - il faudrait pourtant ne jamais lire au lit, je le sais bien, mais quand ? mais où ? - la lecture de Le Locataire Chimérique, le roman sur lequel est basé le film de Polanski Le Locataire, avec Polanski lui-même, Adjani et des apparitions de Balasko, Jugnot, Blanc. Le roman est signé Roland Topor. Génial touche-à-tout. Homme de télé (Télé Chat, c’était lui), acteur, notamment dans Nosferatu avec Klaus Kinski et Adjani - décidément - mais surtout écrivain (je ne me suis toujours pas remis de Portrait en Pied de Suzanne) et dessinateur.

J’ai vu La Planète Sauvage, film français d’animation, il y a une vingtaine d’années. Je n’en ai que peu de souvenirs. Je ne connaissais rien de Roland Topor à l’époque. Il est l’auteur des dessins du film. Le DVD comme le blu-ray du film étant beaucoup plus chers que le CD de la bande originale, c’est celle-ci que j’ai acheté en premier. Pour profiter des illustrations de couverture et du livret. Du moins, c’était l’intention initiale. Il se trouve qu’en plus, la musique est fabuleuse. Et que les notes du livret, qui racontent la production pour le moins chaotique du film et de sa bande originale, sont passionnantes… et donnent encore plus envie de (re)voir le film…

La Planète Sauvage (Expanded Original Soundtrack)
Alain Goraguer
Cam Sugar / Decca 2023

01 - Déshominisation (I)
02 - Déshominisation (II)
03 - Générique (début)
04 - Le Bracelet
05 - Terr et Tiwa
06 - Maquillage de Tiwa
07 - Course de Terr
08 - Terr et Medor
09 - Terr et Tiwa Dorment
10 - Terr est Assommé
11 - Abite
12 - Conseil des Draags
13 - Les Hommes / La Grande Coexistence
14 - La Femme
15 - Mira et Terr
16 - Mort du Draag
17 - L’Oiseau
18. La Cité des Hommes Libres
19 - Attaque des Robots
20 - La Longue Marche
21 - Les Fusées / Valse des Statues
22 - Générique (fin)
23 - Strip-tease
24 - Méditation des Enfants
25 - La Vieille Meurt
26 - L’Appel de la Liberté
27 - Méditation Alternative
28 - Le Destin de Terr
29 - Flore et Faune
30 - Sauvage Planète
31 - Casques
32 - Déshominisation (II) (alternate take)
33 - Générique (fin) (alternate mix)
34 - Terr et Medor (alternate mix)
35 - Déshominisation (I) (alternate mix)

dimanche 6 juillet 2025

2259 - The Complete Impromptus - Moments Musicaux


Il n’est jamais trop tard pour bien faire. C’est ce que je me suis dit en dénichant ces deux CD The Complete Impromptus - Moments Musicaux de Schubert à la pochette si laide et si vulgaire - afficher « 130 min + » sur la couverture, peut-on faire de plus mauvais goût ?

J’ai déjà dit tout mon amour pour les Impromptus de Schubert sur ce blog. Ce n’est cependant pas pour eux - disons pas uniquement pour eux - que j’ai acheté cette compilation d’albums datant de années 70. Mais pour rendre hommage - certes très tardif - à Alfred Brendel qui nous a quittés il y a deux trois semaines. En plus d’être un des tous meilleurs pianistes de son époque, il était, à ce que j’ai lu dans les nécrologies qui lui étaient consacrées, un très bon écrivain et un homme doté d’un humour étonnant, un personnage assez facétieux. Ce qui donne envie d’en savoir plus… mais on va déjà commencer par découvrir ses enregistrements : ne mettons pas la charrue avant les bœufs.

The Complete Impromptus - Moments Musicaux
F. Schubert / A. Brendel
Decca 1997 / ????

CD1
01-04 - Impromptus, D.899
05-08 - Impromptus, D. 935
09 - 16 German Dances, D.783

CD2
01-03 - 3 Klavierstücke (Impromptus), D. 946
04-09 - 6 Moments Musicaux, D.780
10 - 12 German Dances, D.790

samedi 5 juillet 2025

2258 - Time Flies… 1994-2009


Au moment où j’écris ces lignes, les portes du Principalty Stadium de Cardiff s’apprêtent à s’ouvrir. C’est le début de la tournée 2025 d’Oasis, la première date parmi 41 à travers les Îles Britanniques, les Amériques, l’Asie (de l’Est) et l’Australasie. Après près de seize ans d’absence.

Je n’ai pas cherché à me procurer de billets, je n’ai pas essayé. Je n’ai pas très envie de retourner en concert. La foule. La chaleur. Le volume sonore trop élevé. La logistique. Les concert ne me font plus envie. Pas même ceux d’Oasis. Encore moins hors de France. Encore moins au prix auquel se sont arrachés les billets.

Tout de même, ça me fait aujourd’hui (et depuis deux trois jours) un petit pincement au coeur de ne pas en être. Il fut un temps où Oasis était tout pour moi ou presque. Où rien n’était plus important pour moi qu’Oasis ou presque. J’ai l’impression d’exagérer mais peut-être pas tant que ça.

L’impression de laisser un nouveau morceau du passé, de mon passé, derrière moi. De fermer une autre porte. Je continuerai à acheter leurs disques quand j’en trouverai que je n’ai pas dans ma collection. Ou s’ils en publient de nouveaux - j’ai d’ailleurs précommandé la réédition de (What’s the Story) Morning Glory ? prévue pour le mois d’octobre. Mais c’est tout.

Et pour me consoler un peu, je suis allé m’acheter cette après-midi, en rentrant du boulot, le seul disque du groupe dont je n’avais encore aucun exemplaire : la compilation de singles - singles britanniques : Morning Glory, Champagne Supernova et Don’t Go Away, publiés respectivement en Australie et au Japon n’en sont pas ; au contraire de Lord don’t Slow me Down, publié uniquement au format numérique - Time Flies… 1994-2009, sortie originellement après la séparation du groupe, en 2010, et remasterisée et rééditée opportunément il y a quelques jours.

Time Flies… 1994-2009
Oasis
Big Brother 2025

CD1
01 - Supersonic
02 - Roll with It
03 - Live Forever
04 - Wonderwall
05 - Stop Crying Your Heart Out
06 - Cigarettes & Alcohol
07 - Songbird
08 - Don’t Look Back in Anger
09 - The Hindu Times
10 - Stand by Me
11 - Lord don’t Slow me Down
12 - Shakermaker
13 - All Around The World

CD2
01 - Some Might Say
02 - The Importance of Being Idle
03 - D’You Know What I Mean ?
04 - Lyla
05 - Let There be Love
06 - Go Let it Out
07 - Who Feels Love ?
08 - Little by Little
09 - The Shock of the Lightning
10 - She is Love
11 - Whatever
12 - I’m Outta Time
13 - Falling Down

vendredi 4 juillet 2025

2257 - How to Solve our Human Problems


Aussitôt dit, aussitôt fait. Je parlais il y a peu de compléter ma collection de disques de Belle and Sebastian. Dans les trois jours qui suivirent, j’ai pris tout ce que j’ai trouvé à la FNAC et à Point Show. Trois CD. Dont How to Solve our Human Problems. Compilation de trois e.p. du même nom publiés chez Matador, le label de leur débuts, qu’ils ont retrouvé après avoir quitté Rough Trade. Retour au format e.p. laissé de côté depuis I’m Waking Up to Us, c’est un retour à une certaine liberté. Dont le groupe profite à plein le long de ces quinze titres chantés par les uns ou les autres, osant des titres presque disco, des incursions en territoire funky, des constructions audacieuses et des formats pop plus classiques. Tout n’est pas génial, rien n’atteint la splendeur de This is Just a Modern Rock Song, mais c’est un disque extrêmement agréable, joyeux, au plaisir communicatif.

Puis vient la 15ème chanson... et Natacha… qui débarque dans le bureau pile pour la fin du disque : t’as acheté un album solo d’une des Spice Girls ? Oh, t’es vraiment une b(w)itch : c’est Belle & Sebastian. Ah oui ?  (moue dubitative) Bah oui, ils ont bien droit de se planter sur une chanson, non ? (elle rit) Allez, boude pas, t’adores mes petits assassinats.

How to Solve our Human Problems
Belle and Sebastian
Matador 2018

01 - Sweet Dew Lee
02 - We were Beautiful
03 - Fickle Season
04 - The Girl doesn’t Get It
05 - Everything is Now
06 - Show me the Sun
07 - The Same Star
08 - I’ll be your Pilot
09 - Cornflakes
10 - A Plague on Other Boys
11 - Poor Boy
12 - Everything is Now (part 2)
13 - Too Many Tears
14 - There is an Everlasting Song
15 - Best Friend

jeudi 3 juillet 2025

2256 - Glenn Gould Plays Berg Webern Schönberg


Ne sachant quel disque choisir pour le billet du jour, je m’en suis remis à la fonction ‘random item’ de Discogs. Qui a donc proposé après deux ou trois essais infructueux (c’est-à-dire des disques ayant déjà fait l’objet d’un billet sur ce blog) Glenn Gould Plays Berg Webern Schönberg que j’avais acheté, si je me rappelle bien, au Virgin Megastore des Champs-Élysées (autant dire que ça remonte) et qui, comme son titre l’indique.
Choisir ainsi un disque au hasard aurait également dû me fournir un disque à écouter à un moment où je ne savais pas vraiment quoi mettre sur la platine. Mais non… je n’avais aucune envie d’écouter Glenn Gould Plays Berg Webern Schönberg car cette réédition d’une compilation d’enregistrements radiophoniques des années 50 pâtit d’un son d’une froideur rebutante… pas étonnant que seuls des petits labels s’en soient emparé, il n’y a pas grand chose ici pour faire vibrer l’auditeur qui attend monts et merveilles de ces interprétations de pièces pour piano de (toute) la seconde école de Vienne par le géant canadien.
Enfin, tout ceci, c’est dans mes souvenirs. Si je réécoutais, peut-être mon avis changerait du tout au tout.

Glenn Gould Plays Berg Webern Schönberg
Glenn Gould
Documents ????

01 - Sonate für Klavier Op. 1 (Alban Berg)
02-04 - Drei Klavierstücke Op. 11 (Arnold Schönberg)
05-09 - Suite für Klavier Op. 25 (Arnold Schönberg)
10-13 - Klavierkonzert Op. 42 (Arnold Schönberg)
14-16 - Variationen für Klavier Op. 27 (Anton Webern)

mercredi 2 juillet 2025

2255 - Machina II / The Friends & Enemies of Modern Music


Enfin ! Le coffret Machina des Smashing Pumpkins est disponible. Enfin presque. Disponible à la pré-commande. Depuis le 27 juin. Date à laquelle j’ai lâché 333 euros (port compris) et quelques centimes pour le recevoir vers la mi-septembre. Il faudra peut-être que je crache quelques euros de plus en TVA, taxes de douane, etc.
Peu importe le prix - même si on a atteint là la limite de ce que j’étais prêt à débourser - il est enfin là. L’album tel qu’il était conçu au départ - plus ou moins, il s’agit là d’une reconstruction a posteriori, 25 ans après - c’est-à-dire en tant que double album avant d’être séparé en deux par la maison de disques en Machines of God, sorti dans le commerce, et The Friends & Enemies of Modern Music, refusé par le label et offert sur le net par Billy.
C’était la belle époque du modem 56k. J’avais réussi à télécharger 4 morceaux - je ne sais plus lesquels - en 2h et quelques avant d’épuiser le forfait internet mensuel de la maison et d’abandonner. Bérénice, elle aussi fan des Pumpkins (c’est même elle qui m’avait fait découvrir), pas beaucoup mieux équipée informatiquement mais qui connaissait plus de monde avait réussi à se procurer les 25 morceaux de Machina II, 14 pour l’album (les morceaux listés 12 à 25 ci-dessous) et 12 autres formant trois e.p. de faces B (de 01 à 11). J’ai toujours (évidemment) les deux CD gravés à l’occasion.
Le coffret comprend lui pas moins de 80 titres répartis sur 8 vinyles, les 5 premiers constituant l’album réunifié, avec une tracklist réinventée, des inédits et des titres jamais entendus en version studio (Pale Scales par exemple), et les 3 suivants de bonus (inédits non retenus pour l’album, versions alternatives, live, démos…).
Pour écouter tout ça, ne reste qu’à survivre à l’été.

Machina II / The Friends & Enemies of Modern Music
The Smashing Pumpkins
2000

01 - Slow Dawn
02 - Vanity
03 - Saturnine
04 - Glass’ Theme (spacey)
05 - Soul Power
06 - Cash Car Star (version 1)
07 - Lucky 13
08 - Speed Kills
09 - If There’s a God (piano)
10 - Try, Try, Try (alternate)
11 - Heavy Metal Machine (version 1 alternate)
12 - Glass’ Theme
13 - Cash Car Star
14 - Dross
15 - Real Love
16 - Go
17 - Let me Give the World to You
18 - Innosense
19 - Home
20 - Blue Skies Bring Tears (heavy)
21 - White Spyder
22 - In my Body
23 - If There is a God (full band)
24 - Le Deux Machina
25 - Here’s to the Atom Bomb

mardi 1 juillet 2025

2254 - 666.667 Club


Sans commentaire.

666.667 Club
Noir Désir
Barclay 1996 / ????

01 - 666.667 Club
02 - Fin de Siècle
03 - Un Jour en France
04 - À ton Étoile
05 - Ernestine
06 - Comme elle Vient
07 - Prayer for a Wanker
08 - Les Persiennes
09 - L’Homme Pressé
10 - Lazy
11 - À la Longue
12 - Septembre, en Attendant
13 - Song for JLP