mardi 30 juin 2020

0427 - Dans ta Gueule


Il y a différentes types de blagues. Il y a les bonnes blagues, les mauvaises blagues, les blagues qu’on ne peut raconter à tout le monde, les blagues pas drôles, les blagues que ne peuvent comprendre que quelques proches - les private jokes - les blagues drôles qui ne font pas rire (si, ça existe), les blagues systématiquement mal racontées, les blagues qui tombent à plat, les blagues dont on ne se rappelle jamais, les blagues qui consistent en l’absence de blague (concept particulièrement développé dans les films de Quentin Dupieux), les blagues à tabac... liste non exhaustive.
Toutes les blagues ont en commun qu’elles finissent par s’épuiser. On ne peut se raconter la même histoire, revenir indéfiniment sur la même plaisanterie, sur les mêmes répliques de film, et en rire toujours et perpétuellement d’aussi bon coeur. C’est là qu’une plaisanterie, selon moi, devient la plus intéressante, quand elle ne fait plus rire, quand elle commence à irriter, à agacer... car, juste après cette étape, qui peut durer plus ou moins longtemps, arrive le moment où le rire refait son apparition... sous une autre forme : le rire nerveux, méchant, faux... voilà bien un rire dont je ne peux me lasser : le rire jaune.

Nous étions allé, avec un copain, voir une vague connaissance jouer avec son groupe électro-pop à l’OPA Bastille (je crois que la salle a depuis changé de nom). En première partie : Hektor, quatuor électro-pop-kitsch aux textes rigolos, aux arrangements (volontairement ?) un peu vulgaires, qu’une chanteuse menait sur scène avec une énergie très communicative. Pour le dire autrement, musicalment, c’était assez moyen mais c’était suffisamment drôle et efficace pour tenir les trois quarts d’heure de concert.
Pour garder un souvenir et se marrer, on avait acheté chacun un exemplaire de Dans ta Gueule, leur album auto-produit. Ce disque m’a souvent servi pour faire la blague lors de soirées (idéal pour casser l’ambiance) ou en voiture (avec interdiction formelle au chauffeur de toucher à l’auto-radio, on se concentre sur la route !). Ou pour me remonter le moral, de la même manière que certains utilisent Le Petit Baigneur comme remède anti-spleen - si si, j’en connais.

Mais voilà, nous sommes dans la phase où Dans ta Gueule ne me fait plus rire - je ne l’écoute plus, ça m’agace - mais n’a pas encore atteint le stade où j’en ris cruellement... il va falloir encore un peu (beaucoup ?) de temps pour cela.

Dans ta Gueule
Hektor
Hektor 2006

01 - Intro
02 - Dans ta Gueule
03 - Je ne Pleurerai pas
04 - Personne n’est Innocent
05 - Blessures
06 - Le Big Bang
07 - Crever d’Amour
08 - Lolololita (feat. Bes)
09 - Henry
10 - Le Trader
11 - Abstraction
12 - Kiss
13 - À ta Mémoire

lundi 29 juin 2020

0426 - The Taking of Pelham One Two Three


Nous avons vu The Taking of Pelham One Two Three (Les Pirates du Métro, titre français), film de 1974 de Joseph Sargent à ne (surtout) pas confondre avec son remake de 2009 de Tony Scott, il y a quelques mois. Je pourrais donner la date exacte - j’archive tout - je sais (à quelques erreurs près) quel film j’ai vu et quand sur les six dernières années, il n’y a qu’à demander.
Le film (qui a notamment inspiré à Tarantino le nom des personnages de Reservoir Dogs) est excellent et est doté d’une encore plus excellente bande originale. C’est d’ailleurs parce que j’avais entendu parler de la qualité de sa bande originale que j’avais envie de voir le film...

Comment reconnaître une bonne bande originale de film ? Elle sait être essentielle, accompagner l’action ou l’inaction, tout en restant discrète, ne pas alourdir, souligner grassement ce qui se passe à l’écran, encore moins être explicative. Et doit donner envie d’acheter le disque. Et surtout le disque doit vous donner envie de revoir le film.

La bande originale The Taking of Pelham One Two Three dépasse toutes les espérances. Elle m’a laissé une impression monstre pendant le film alors qu’elle n’en occupe que 20 minutes de l’espace sonore. Et m’a semblé un manque (à combler d’urgence) à ma collection de disques alors que j’aurais été bien incapable d’en siffler le moindre passage.

Malheureusement, en trouver un enregistrement à prix convenable n’est pas chose aisée. Le master d’origine a été détruit il y a bien longtemps. Il n’existe qu’une édition CD, datant de la fin des années 90, basée sur la copie qu’en possédait David Shire, le compositeur, et dont une partie seulement est en stéréo. Les rares exemplaires neufs qui circulent aujourd’hui se négocient une bonne trentaine d’euros, les occasions en bon état ne sont pas moins chères. J’ai très longtemps hésité. Attendu qu’une affaire se présente. Puis ai fini par craquer... Il y avait bien longtemps que je n’avais pas payé un disque aussi cher... mais ces 30 minutes de musique (dont 10 n’ont même pas été utilisées pour le film) en valent largement le prix... et donnent furieusement envie de se payer le DVD pour revoir le film.

The Taking of Pelham One Two Three
David Shire
Retrograde Records 1974 / 1999 (?)

01 - Main Title
02 - The Taking
03 - Dolowitz Takes a Look / Dolowitz Gets Killed
04 - Blue and Green Talk
05 - Money Montage
06 - Fifty Seconds / The Money Express
07 - Conductor Killed / The Money Bag
08 - The Pelham’s-Moving-Again Blues
09 - I’m a Police Officer / Renewing Disguises / Goodbye Green, Hello Garber, Goodbye Hippie / Smoking More, Enjoying it Less
10 - Mini-Manhunt
11 - End Title

dimanche 28 juin 2020

0425 - The Very Best Of


J’ai reçu il y a quelques jours 1, 2, 3, 4 le premier album des Jeevas. De qui ? Les Jeevas... l’autre groupe de Crispian Mills. De qui ? Bon, en fait, vous suivez rien... vous lisez mais vous oubliez aussitôt... vous retenez rien...

Excusez-moi, je deviens agressif, c’est pas de votre faute... c’est cette histoire de corbeau, ça m’énerve... bref, on reprend...

Les Jeevas, donc, l’autre groupe au sein duquel a sévi Crispian Mills, chanteur, guitariste et compositeur principal (avec Alonza Bevan) de Kula Shaker, était un groupe plus direct, moins porté sur la spiritualité et la musique orientale que Kula Shaker, un trio rock’n’roll, presque garage.
Un groupe qui n’hésitait pas à mettre sur leurs albums des reprises de titres rock bien connus - ils ont même sorti une reprise de Creedence Clearwater Revival en single pour promouvoir leur second album Cowboys and Indians...
Pourtant, en regardant la tracklist de 1, 2, 3, 4, je n’avais pas tiqué, pas fait le rapprochement entre le titre affiché et une chanson que je connais pourtant très bien. Ce n’est qu’en écoutant l’album que je me suis rendu compte que la troisième plage était une reprise des Undertones : You’ve Got My Number, morceau qui ouvre le Very Best Of que je possède du groupe nord-irlandais.

J’ai acheté ce Very Best Of il y a un an ou un an et demi - je crois qu’il était soldé chez Gibert mais je me trompe peut-être - tout en n’ayant entendu qu’un ou deux morceaux, et encore, à la va-vite. Pourquoi l’acheter alors ? Pour deux raisons. La première est que cette compilation contient un remix d’une chanson (Get Over You en l’occurrence) par Kevin Shields, guitariste, compositeur, tête pensante, leader, dictateur (du monde libre - comprenne l’allusion qui pourra) de My Bloody Valentine (entre autres). Un groupe que Kevin Shields aime ne peut pas être fondamentalement mauvais. La seconde et principale raison est que les Undertones était un des groupes favoris de John Peel, DJ rock référence de la radio britonne, célèbre pour ces Peel Sessions qui ont donné lieu à de nombreuses publications en disque (exemple). John Peel considérait ni plus ni moins que Teenage Kicks était le meilleur single rock de tous les temps... on a connu pire compliment. Comment ne pas alors au moins jeter une oreille ?
Je ne serai pas aussi dithyrambique que feu John Peel... les Undertones, je ne les écouterais pas en boucle. Il faut cependant reconnaître qu’ils alignent tout au long de ces deux CD une sacrée série de morceaux ultra-efficaces (on évitera simplement de parler des tentations slow douteuses comme Bittersweet - 42 titres c’est un peu beaucoup, il y a forcément des ratés) : You’ve Got my Number, Teenage Kicks, My Perfect Cousin, Get Over You, Jimmy Jimmy pour ne citer que mes préférés. Du punk-rock sans le décorum décadent du no-future sans l’idéal pseudo-anarchisant daté. Du rock direct, des riffs de guitare incisifs, une batterie qui ne se perd pas en fioritures, des textes qui évitent la politique et ne parlent que de l’essentiel, que de la grande question : comment parler aux filles ?

En parlant de filles, d’ailleurs... Natacha vous dira que You’ve Got my Number, c’est bien mieux chanté par Crispian Mills...

The Very Best Of
The Undertones
Union Square Music Limited 2016

CD1
01 - You’ve Got My Number (Why Don’t You Use It !)
02 - (She’s A) Runaround
03 - There Goes Norman
04 - Male Model
05 - Tearproof
06 - True Confessions
07 - Wednesday Week
08 - Let’s Talk About Girls
09 - Family Entertainment
10 - Crisis of Mine
11 - Wrong Way
12 - Teenage Kicks
13 - I Gotta Getta
14 - My Perfect Cousin
15 - Bittersweet (MSQ Demo 1982)
16 - Top Twenty
17 - Get Over You (Kevin Shields Remix 2016)
18 - Chain of Love
19 - Girls Don’t Like It
20 - It’s Going Happen
21 - Soul Seven

CD2
01 - Jimmy Jimmy
02 - Hypnotised
03 - Billy’s Third
04 - Girls That Don’t Talk
05 - The Love Parade (MSQ Demo 1982)
06 - Smarter than You
07 - When Saturday Comes
08 - Listening In
09 - Julie Ocean
10 - The Way Girls Talk
11 - Get Over You (First Derry Demos 1978)
12 - You’re Welcome
13 - I Know a Girl
14 - Beautiful Friend
15 - My Perfect Cousin (WBMS Demo August 1979)
16 - Here Comes the Summer
17 - Turning Blue (Derry Demos 1982)
18 - Kiss in the Dark
19 - Mars Bars
20 - Emergency Cases
21 - Life is Just a Cher O’Bowlies (Derry Demo 1983)

samedi 27 juin 2020

0424 - The End is the Beginning is the End


Avec l’acquisition récente de The End is the Beginning is the End, celle des Peel Sessions et celle de Lull, on peut considérer que j’ai complété ma collection de Smashing Pumpkins. Au bout d’un peu plus de 20 ans - j’ai acheté mes premiers singles du groupe en 1999. Pour ce qui est des CD principaux en tout cas. Il me reste toujours des vinyles et des CD promotionnels ou des CD rares à trouver mais rien d’urgent, rien de vital - oui, il existe des disques urgents et vitaux.

The End is the Beginning is the End est un single hors-album. Le morceau titre figure sur la bande originale de Batman & Robin, un film que je n’ai pas vu mais que je sais atroce, le pire de tous ceux centrés sur le personnage de Batman, réalisé par un réalisateur catastrophique, Joel Schumacher - j’ai appris en faisant de courtes recherches pour ce billet qu’il était mort il y a quelques jours, pas une grande perte pour le cinéma ; il faudra tout de même que j’essaie de voir son film Chute Libre dont Disiz La Peste s’était inspiré pour J’Pète les Plombs et son clip hilarant - tandis que les faces B n’en sont que des variations électro-acoustiques mettant en valeur une partie ou l’autre de la composition.
Il faut l’avouer, ce n’est pas exactement excellent. J’en gardais un meilleur souvenir. Surtout au niveau du son, que j’ai trouvé assez plat. Je ne peux m’empêcher de tout de même aimer le disque qui, par son ambiance plus électronique, dépourvue de toute tentation grunge ou métal, ouvrait la voie à Adore - de loin mon album préféré du groupe - qui sortit un an après.

La première fois que j’ai tenu un exemplaire du single dans mes mains, c’était il y a 17 ou 18 ans, un camarade de classe me l’avait prêté. C’était une pochette cartonnée. Comme celle des CD 2 titres. Je ne l’ai jamais trouvé en occasion chez un disquaire ou en convention... Étrange, ce n’est tout de même pas une rareté.
Quand j’ai commandé un exemplaire du disque pour la première fois, il y a un peu plus d’un mois, le vendeur annonçait un disque en état parfait, sans rayure visible, et une pochette cartonnée en excellent état, sans marque. Le disque était effectivement en très bon état et la pochette ne présentait aucune marque... mais avait été découpée (très proprement, je dois bien avouer) au cutter pour être insérée dans un boîtier plastique... j’ai pu me faire rembourser sans problème. Le disque dans son enveloppe à bulles attend toujours dans un tiroir un bulletin de renvoi... je ne vais tout de même pas payer l’affranchissement pour le retour (à peu près aussi cher que le disque lui-même).
Je l’ai donc commandé de nouveau, auprès d’un autre vendeur, pour la seconde fois en quelques semaines. Et l’ai reçu deux ou trois jours plus tard... dans un boîtier plastique.... j’ai cru devenir fou avant de m’apercevoir, cette fois que c’était une édition différente et qu’il était normal que ce soit un boîtier plastique - je croyais qu’il n’existait que des pochettes cartonnées pour The End is the Beginning is the End...
Que d’aventures... ou pas.

The End is the Beginning is the End
The Smashing Pumpkins
Warner 1997

01 - The End is the Beginning is the End
02 - The Beginning is the End is the Beginning
03 - The Ethers Tragic
04 - The Guns of Love Disastrous

vendredi 26 juin 2020

0423 - Schumann Complete Recordings



(Nous quittons, probablement pour aller faire des courses, notre ancien appartement, sous les toits, rue de la Paroisse à Versailles. Comme d’habitude, en partant, je laisse tourner le disque qui était sur la platine, la musique c’est pas pour les chiens... mais ça peut être pour les chats. C’est du piano.)
NATACHA : Au fait, c’était quoi la musique ? Chopin ?
MOI (faussement méprisant) : Chopin ? Pfffff... (haussement d’épaules alors que je me bats avec la serrure pour fermer le verrou)
NATACHA : Schubert ?
MOI (avec un clin d’œil) : Non, mais on se rapproche...
NATACHA : J’ai droit à un indice ?
MOI : C’est un autre ch (prononcer  cheu)
NATACHA : Quoi ?
MOI : Un autre qui commence par cheu...
NATACHA : Ton Polonais là ?
MOI : Non, c’est pas Szymanovski. Je suis même pas sûr qu’il ait composé pour piano seul...
NATACHA : Chhhhhhhh... chhhhhhhh... je vois pas...
MOI : Tente quelque chose.
(J’ai fini de me battre avec la serrure, nous nous apprêtons à descendre les escaliers)
NATACHA (se retourne vers moi, malicieuse, pétillante, visiblement très fière de sa blague) : Chrakmaninof ?
MOI (feignant de lever les yeux au ciel - et un peu jaloux de la blague) : T’es con...
(Nous descendons les escaliers)
NATACHA : Bon alors c’était qui ?
MOI : Schumann... mais pas Mort...


Quoi, il se fout de nous le Maurice ? Après des billets vides, voilà qu’il se contente de copier-coller un billet précédent... Quelle feignasse intergalactique (rien à voir avec les Beasty Boys)... je vous entends protester.
Certes, je recopie... mais j’ajoute un très mauvais jeu de mot final et apporte une information (pas vérifiée à 100%) supplémentaire : le disque qui passait, si je me souviens bien (j’ai un doute), correspond à la première moitié du deuxième CD de ce coffret, les Études Symphoniques, album emprunté à la médiathèque de Versailles - j’ai emprunté beaucoup de Pollini à la médiathèque, je n’ai pas encore eu le temps (ni l’argent) de tout acheter.

Le coffret Schumann Complete Recordings rassemble tous les enregistrements de Robert Schumann par Maurizio Pollini pour Deutsche Grammophon (je crois qu’il dispose d’un contrat d’exclusivité avec le prestigieux label teuton).
Ce type de coffrets s’est multiplié ces derniers temps : tout Gould, tout Argerich, tout Pollini, etc. On a l’impression que les labels de musique classique sont à l’agonie (c’est sûrement le cas) et cherchent un dernier moyen de se faire un peu d’argent avec ces coffrets vendus à bas prix. Car c’est le principal argument de l’objet, son prix. Le livret n’est pas particulièrement fourni, les disques sont rangés dans des pochettes en carton avec la couverture d’origine en fac-similé, pas de quoi hurler au bel objet... mais à ce prix là, ce serait dommage de se priver de la découverte de 4 heures de Schumann... Ils auraient pas un coffret Chrachmaninov ?

Schumann Complete Recordings
Robert Schumann - Maurizio Pollini
Deutsche Grammophon 2012

CD1
01-03 - Fantasie in C major op. 17
04-07 - Piano Sonata n°1 in F Sharp minor op. 11

CD2
01-18 - Études Symphoniques op. 13
19 - Arabesque in C major op. 18
20-22 - Piano Concerto in A minor op. 54

CD3
01-18 - Davidsbündlertänze op. 6
19-21 - Concert sans Orchestre op. 14

CD4
01 - Allegro in B minor op. 8
02-09 - Kreisleriana op.16
10-14 - Gesänge der Frühe op. 133

jeudi 25 juin 2020

0422 - The Smiths is Dead


Encore une compilation ? Oui... mais cette fois, je vais faire l’effort d’écrire un vrai billet. Histoire que mes lecteurs ne s’aperçoivent pas trop vite que je me moque d’eux...

The Smiths is Dead, d’ailleurs, est une compilation particulière, presque un album. Il ne s’agit pas d’un regroupement artificiel de chansons et de groupes choisis à droite, à gauche mais d’un disque hommage à The Queen is Dead, le chef d’œuvre des Smiths. Initié par les Inrockuptibles à l’occasion des dix ans de l’album, The Smiths is Dead rassemble le saint chrême du saint chrême (ou presque) des groupes rock et pop britonnisant de 1996, fatalement héritiers de la paire Marr / Morrissey. Chacun des dix groupes ayant répondu à l’appel se charge de réinventer (ou pas) une chanson de l’album original.

J’ai commandé le disque il y a quelques semaines, juste après en avoir entendu parler pour la première fois - je ne sais plus par quel biais. Je l’ai reçu aujourd’hui. D’occasion - les quelques exemplaires neufs encore trouvables sont proposés à des prix (à mon avis) disproportionnés. L’occasion était trop belle de découvrir quelques groupes de l’époque à côté desquels j’étais passé (Boo Radleys, High Llamas, Therapy ?) et j’attendais énormément des reprises de There is a Light that never Goes Out par The Divine Comedy - petite déception à la première écoute - et de Some Girls are Bigger than Others par Supergrass.
Je n’en suis qu’à une seule écoute mais une évidence semble déjà s’imposer à moi : The Smiths - qu’on les aime ou non - était un groupe unique, avec une personnalité immense. On ne les reprend pas à la légère en croyant pouvoir imposer à leurs chansons une nouvelle identité. Ceux qui veulent changer du tout au tout la chanson semblent méchamment se fourvoyer (The Boo Radleys en tête - dommage, ça ne me donne pas envie d’en écouter plus pour l’instant) et ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui se contentent d’une espèce de copier-coller de l’originale (Therapy ?, Supergrass).

Une reprise peut être supérieure à l’originale ? Pour Bob Dylan, oui mais... (le mais est important). Pour Slade, assurément. Pour The Smiths, il semble que la réponse soit un non ferme.





PS : Quand on connaît le soutien actuel de Morrissey au Ukip, on frémit à l’idée, pourtant excellente - toutes les pochettes des Smiths sont des photos extraites de films, que la couverture soit tirée de Kes, le film de Ken Loach...

PPS : J’ai voulu frimer auprès de Natacha avec la reprise de Supergrass... elle connaissait déjà et a reconnu le morceau (alors qu’elle n’aime pas les Smiths) avant même la fin de l’intro... essayez de faire des surprises, tiens...

The Smiths is Dead
Les Inrockuptibles 1996

01 - The Queen is Dead (The Boo Radleys)
02 - Frankly, Mr. Shankly (The High Llamas)
03 - I Know It’s Over (The Trash Can Sinatras)
04 - Never Had No One (Billy Bragg)
05 - Cemetry Gates (The Frank & Walters)
06 - Bigmouth Strikes Again (Placebo)
07 - The Boy with the Thorn in his Side (Bis)
08 - Vicar in a Tutu (Therapy ?)
09 - There is a Light that Never Goes Out (The Divine Comedy)
10 - Some Girls are Bigger than Others (Supergrass)

mercredi 24 juin 2020

0421 - Dix Filles dans le Vent


Les promesses, malheureusement, n’engagent que ceux qui les écoutent...

Dix Filles dans le Vent
Les Inrockuptibles 2005

01 - I Close my Eyes (Shivaree)
02 - Goodies (Ciara)
03 - Bingo (M.I.A.)
04 - Take me Anywhere (Tegan and Sara)
05 - Bumblebess (Kelly de Martino)
06 - Mises à Nu (Pauline Croze)
07 - Y a du Monde (Sandrine Kiberlain)
08 - La Boîte de Nuit (Françoiz Breut)
09 - Kids (Jeu du Foulard) (Coralie Clément)
10 - Mushaboom (Feist)

mardi 23 juin 2020

0420 - Les Avant Seine 2007


Recette pour pondre un billet quand on a la flemme et qu’on est très fatigué - première journée complète de cours depuis 3 mois.

Choisir une compilation sans intérêt, remplie de groupes qui ne méritent même pas une moquerie ou une critique négative. Celle des Avant Seine 2007 (compilation distribuée gratuitement lors du festival Rock en Seine) fera l’affaire.
Recopier la liste des plages (c’est le plus long, surtout avec la mise en page).
Dire que c’est un disque sans intérêt sur lequel il vaut mieux ne pas s’étendre.

Voilà c’est fini... à condition d’avoir pensé à programmer l’heure de publication (j’ai failli oublier).

Promis, nous ferons mieux demain.

En attendant, pour me reposer, je vais écouter ma fameuse compilation de reggae.

Les Avant Seine 2007
Rock en Seine 2007

01 - City of Disaster (Rodeo Massacre)
02 - I Say You Can’t Stop (Velvet Square Version - Radio Edit) (Nelson)
03 - Housse de Racket (Radio Edit) (Housse de Racket)
04 - Like in the Movies (I Love UFO)
05 - Tu es à l’Ouest (Pravda)
06 - I Need Some Time (Hey Hey My My)

lundi 22 juin 2020

0419 - Bloc Party E.P.


J’ai mis Bloc Party E.P. sur la platine samedi en milieu d’après-midi - c’était avant de partir faire les courses. Pour rigoler. Pour plaisanter.
Une plaisanterie ? En effet, Bloc Party est un groupe qui fait l’unanimité (contre lui) à la maison.

J’ai acheté cet e.p. quelques jours ou semaines après avoir vu le groupe en concert, en première partie d’Interpol, à la Laiterie, à Strasbourg, en 2004 ou 2005. Ce concert de Bloc Party ne m’avait pas spécialement emballé. Je n’avais, à vrai dire, accroché qu’à une seule chanson. Ce qui est déjà pas mal, pourrait-on dire... Chanson qui se trouve sur cet e.p. Problème, je suis aujourd’hui totalement incapable de dire si le morceau en question était She’s Hearing Voices ou The Marshals are Dead. Les deux morceaux me semblent désormais aussi vains l’un que l’autre.

Natacha vous dirait que Bloc Party, c’est nul, naze et que ça l’a toujours été. Je ne suis pas tout à fait d’accord. J’entends dans cet e.p., dans ces riffs de guitare assez courts, dans cette batterie répétitive et dans ces courtes phrases plus scandées que chantées, une tentative de produire une sorte de musique électronique à partir d’un groupe de rock traditionnel. Tentative non aboutie. Un objectif probablement inaccessible. En résumé, ce n’est pas nul, c’est juste raté... ça revient sûrement au même.

Bloc Party E.P.
Bloc Party
Wichita 2004

01 - Banquet
02 - Staying Fat
03 - She’s Hearing Voices
04 - The Marshals are Dead
05 - The Answer
06 - Banquet - Phones Disco Edit

dimanche 21 juin 2020

0418 - Up All Night


Samedi, hier, fin d’après-midi, 19h environ. Nous allons chez le traiteur grec. Urgent besoin d’Ouzo. Sur le chemin, je dis à Natacha qu’il faut qu’on se dépêche un peu car je n’ai pas commencé à écrire mon article pour Disco du lendemain - le présent article. Tu n’as qu’à écrire un truc rapide sur Razorlight en disant que tu détestes, me répond-elle, ça changera des trucs que je n’aime pas : Björk, les Stereophonics ou l’autre Sidney Barrett ou je sais pas comment elle s’appelle - c’est Courtney Barnett... la Sheryl Crow australienne (c’est devenue son surnom officiel à la maison) ne doit pas être confondue avec l’excellentissime Syd Barrett auquel Natacha n’a strictement rien à reprocher, elle est même fan (sans l’avouer ouvertement) de Bike.

La dernière fois que Natacha a écouté Up All Night, premier opus de Razorlight, c’était jeudi. Elle était seule à la maison - télétravail - pendant que j’allais me soumettre aux pitreries imposées par Manucron et son Blanquer de veau (j’ai pas trouvé mieux, là, tout de suite). Elle venait de lire l’article sur Island Reggae et réalisa soudainement qu’elle pouvait elle aussi profiter de mon absence pour écouter les disques que je n’aime pas - vraiment pas.

J’ai essayé Razorlight. J’ai donné sa chance au groupe de JB. Je suis même allé en concert, à la Maroquinerie, les voir avec Natacha. Je ne déteste pas leur troisième album Slipway Fires. Je n’aime pas mais comprend qu’on puisse apprécier leur deuxième album homonyme. Up All Night, lui, je ne comprends pas. Je déteste cet album. De A à Z. Je n’ai même rien à dire tellement je ne lui trouve aucune qualité. Rien à sauver. Enfin, si... une chose à sauver : Natacha l’apprécie...

Ma... si elle aime ça... comme disait San Marco.

Up All Night
Razorlight
Mercury 2004

01 - Leave Me Alone
02 - Rock n Roll Lies
03 - Vice
04 - Up All Night
05 - Which Way is Out
06 - Rip it Up
07 - Don’t Go Back to Dalston
08 - Golden Touch
09 - Stumble and Fall
10 - In the City
11 - To the Sea
12 - Fall, Fall, Fall

samedi 20 juin 2020

0417 - 666


Hier et avant-hier, en deux numéros, j’ai publié sur Archives un court texte intitulé 666. Presque un brouillon. Ce n’était au départ qu’une note écrite dans un de mes carnets, il y a quelques semaines : « J’ai voulu vendre mon âme au diable, il n’en a pas voulu ». J’ai commencé en milieu de semaine à broder autour de cette idée, jetant rapidement les bases de ce qui pourrait devenir, dans un (plus ou moins) proche avenir, une nouvelle comique.
Plutôt que d’attendre d’avoir complètement rédigé la nouvelle - ce qui pourrait prendre énormément de temps, j’ai déjà plusieurs textes en attente d’achèvement - j’ai décidé de publier le matériau dont je dispose brut, presque sans retouche. L’idée ? Utiliser mon blog comme base de travail et non comme fin, tester de nouvelles méthodes de travail. Pour la nouvelle complète, il faudra attendre quelques semaines ou quelques mois... si ce n’est l’éternité.

Je profite tout de même d’avoir utilisé comme titre le nombre de la Bête - bien que le texte en lui-même n’ait aucun rapport - pour évoquer 666, le dernier (et double) album des Aphrodite’s Child, groupe de rock progressif grec mené par Demis Roussos - qui abusait déjà du vibrato mais ne donnait pas encore dans la soupe avariétée - et par Vangelis qui, avec cet album affichait clairement les ambitions musicales qui le mèneront à la composition de musiques de film.
De fait, 666 est presque un album solo instrumental de Vangelis : Demis Roussos joue certes de la basse (et encore, pas sur tous les morceaux) mais ne chante que trois chansons tandis que le groupe se sépara avant même l’achèvement du disque, laissant à Vangelis le soin de compléter, mixer et monter sa lecture musicale de l’Apocalypse comme bon lui semble.

Je suis toujours étonné de cette fascination pour l’Apocalypse de Jean - je n’en ai pas lu d’autre. Je l’ai encore parcourue en diagonale cet / cette après-midi avant d’écrire ce billet et ai de nouveau trouvé le texte très décevant, très répétitif, aux images assez pauvres et finalement peu impressionnantes. Que les hommes des premiers siècles de notre ère - jusqu’au Moyen-Âge - aient été terrifiés, je peux le comprendre. Que tant artistes contemporains en ressortent bouleversés au point de bâtir leurs œuvres autour de ce livre me parait un peu plus étrange pour ne pas dire suspect.

Aphrodite’s Child cependant s’en sort plutôt excellemment. L’album est passionnant de bout en bout de ces deux disques bourrés de bonnes idées et comporte un superbe tube potentiel (malheureusement non exploité commercialement en single) : The Four Horsemen - ce n’est pas Richard Ashcroft qui dira le contraire (The Rolling People).

666
Aphrodite’s Child
Polygram 1971 / ????

CD1
01 - The System
02 - Babylon
03 - Loud, Loud, Loud
04 - The Four Horsemen
05 - The Lamb
06 - The Seventh Seal
07 - Aegian Sea
08 - Seven Bowls
09 - The Wakening Beast
10 - Lament
11 - The Marching Beast
12 - The Battle of the Locusts
13 - Do It
14 - Tribulation
15 - The Beast
16 - Ofis

CD2
01 - Seven Trumpets
02 - Altamont
03 - The Wedding of the Lamb
04 - The Capture of the Beast
05 - ∞
06 - Hic and Nunc
07 - All the Seats were Occupied
08 - Break

vendredi 19 juin 2020

0416 - The Double EP : A Sea of Split Peas


Ma femme est une nettoyeuse. Une tueuse. Une killeuse. Glaciale. Méthodique. Ultra-efficace. Elle s’approche de son contrat sans en avoir l’air - impossible de se méfier d’elle : on lui donnerait le bon Dieu sans confession. D’un coup, soudainement, elle assène son coup mortel. Imparable. Précise, elle n’a pas besoin de s’y reprendre à deux fois pour achever sa cible. Quand elle a rempli son office, il n’y a plus rien à faire pour la victime.


Courtney Barnett, auteur-compositeur-interprète australienne, est la coqueluche - n’est-elle pas bizzarre cette expression basée sur le nom d’une maladie pour désigner l’objet d’un engouement général ? Il faudra que j’en cherche l’origine après avoir fini de rédiger ce billet - du rock indé tendance garage. Ses disques sont unanimement salués par la presse spécialisée. Ceux-ci d’ailleurs portent des noms plutôt marrants. Son premier album par exemple s’appelait Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit (Parfois je m’assois et je réfléchis, parfois je me contente de m’asseoir).
Attiré par tant de louanges, j’ai voulu jeter une oreille à son univers peuplé de guitares Fender (ça s’appelle du bon goût) et ait emprunté son seul disque alors disponible à la médiathèque de Versailles : The Double EP : A Sea of Split Peas, album / compilation regroupant l’intégralité des deux e.p. publiés avant la sortie de son premier album cité plus haut. Je ne vais pas prétendre que le disque ait changé ma vie mais plusieurs chansons ont tout de même attiré mon attention, notamment celles évoquant (presque textuellement) Polly de Nirvana et The Jean Genie de Bowie (ou La Fille du Père Noël de Dutronc, choisissez) à savoir, respectivement, Lance Jr et David.
J’ai mis le temps mais j’ai fini par commander le disque, un peu plus d’un an plus tard. Peut-être même deux ans. Et l’ai reçu mercredi. Je l’ai presque immédiatement mis sur la platine - avant que la place ne soit prise par un Kula Shaker...


Natacha, disais-je, est une tueuse. Une tueuse de disques.

Nous en étions à la troisième ou quatrième plage. J’étais dans mon bureau - un coin aménagé du salon. Elle était dans le coin informatique - l’entrée de l’appartement. Elle se lève, s’approche de la platine et me demande ce qui est en train de passer. Je lui réponds. Lui indique depuis ma place la pochette très sympa (un dessin de Courtney Barnett elle-même, très très inspiré de La Vague de Hokusai). Elle regarde la couverture, la liste des chansons, ouvre la pochette cartonnée. La repose. Puis s’approche de moi : On dirait du Sheryl Crow, non ? Longues secondes où je ne sais quoi répondre. Pétrifié. Je viens d’assister à un meurtre. Car elle a raison. La chanson qui passe ressemble effectivement à du Sheryl Crow. Ce qui est supportable... tant qu’on ne s’en aperçoit pas... Natacha s’aperçoit de mon trouble, essaye de me rassurer. Juste sur cette chanson, là... Et en mieux... Un peu...
Trop tard, elle a tué le disque. Je le laisse agoniser sur deux trois morceaux encore puis passe aux autres disques que j’ai reçus le même jour. Je ne sais pas si j’essaierai (probablement en vain) un jour de ressusciter The Double EP : A Sea of Split Peas.

The Double EP : A Sea of Split Peas
Courtney Barnett
Milk ! Records 2013

01 - Out of the Woodwork
02 - Don’t Apply Compression Gently
03 - Avant Gardener
04 - History Eraser
05 - David
06 - Anonymous Club
07 - Lance Jr
08 - Are You Looking After Yourself ?
09 - Scotty Says
10 - Canned Tomatoes (Whole)
11 - Porcelain
12 - Ode to Odetta.

jeudi 18 juin 2020

0415 - Island Reggae


J’écris ce billet comme j’écrirais un pense-bête. Pour me rappeler, à moi-même, qu’il faut que je jette une oreille à ce Island Reggae. Compilation, comme son nom l’indique, de titres reggae du label Island.
Depuis combien de temps ai-je ce disque ? Aucune idée. Où l’ai-je récupéré ? Aucune idée. L’ai-je déjà écouté ? Aucune idée. Oui, il est vraiment temps que je jette une oreille.

Le problème, c’est que je n’y pense jamais, à l’écouter, ce disque. Jamais quand je suis tout seul, à la maison. Ou alors, j’ai autre chose de plus urgent à écouter, quand je suis seul, à la maison.
Car il faut que je l’écoute seul, tranquille. En bon mari. Soucieux de son épouse. Qui déteste le reggae. De la musique de branleurs fumeurs de marie-jeanne - elle n’a pas tout à fait tort dans sa caricature... un des morceaux de la compilation s’intitule d’ailleurs Bad Weed...

Je vais laisser la compilation sortie, juste à côté de la platine... et dès qu’elle s’absente ou s’isole pour faire du yoga, je me la mettrai... c’est ça aussi le télétravail... je dois partager mon espace sonore.

Island Reggae
Island 1998

01 - Punky Reggae Party (Bob Marley)
02 - Dreadlocks in Moonlight (Lee Perry)
03 - Tenement Yard (Jacob Miller)
04 - Chase the Devil (Max Romeo)
05 - Bad Weed (Junior Murvin)
06 - Reggae Fi Peach (Linton Kwesi Johnson)
07 - Reggae Got Soul (Toots & The Maytals)
08 - King Tubby meets The Rockers (Augustus Pablo)

mercredi 17 juin 2020

0414 - Stop Crying Your Heart Out


Le 17 juin 2002, j’assistai à mon premier concert d’Oasis. C’était à Lyon. Ou, plus exactement, Villeurbanne, au Transbordeur. Concert magique. Le groupe en première partie était génial, le set d’Oasis fut excellent, l’ambiance absolument mémorable. J’aurais des dizaines d’anecdotes à raconter sur ce concert. Elles n’intéressent guère ceux qui n’étaient pas là. Ceux qui y étaient n’ont pas besoin que je les leur raconte.
Ce n’était pourtant pas une bonne époque pour Oasis (malgré un net rebond en terme de ventes par rapport aux 5 années précédentes). En effet, l’album Heathen Chemistry que le groupe s’apprêtait à publier est probablement le plus naze de leur discographie, les singles qui en ont été tirés, la délicieuse Songbird mise à part, sont poussifs pour ne pas dire lourdauds.
Pour preuve, ce Stop Crying Your Heart Out, sorti ce même 17 juin 2002. La face A semblait alors avoir le goût et l’odeur d’un grand hymne oasisien, on pensait pouvoir la comparer à Don’t Look Back in Anger. Elle se révèle avec le temps n’être qu’une ballade tire-larmes, à la limite de la soupe (populaire). Quant à la face B, Thank You for the Good Times, signée Andy Bell, elle louche indubitablement vers Heroes de Bowie mais ne parvient à faire mieux que la reprise catastrophique proposée en face B de D’You Know What I Mean ? uniquement grâce à la performance vocale de Liam.

Ce concert fut pourtant magique.
Pour moi, également pour des raisons autres que musicales. C’est ce jour là que j’ai rencontré Natacha. Je ne l’ai certes tenue pour la première fois dans mes bras que 5 ans plus tard (et même un peu plus) et ai attendu 2 ans de plus avant de l’épouser, cela fait tout de même 18 ans qu’elle est entrée dans ma vie. Pour le meilleur et l’encore meilleur. Et le meilleur est encore à venir.

Stop Crying Your Heart Out
Oasis
Big Brother 2002

A - Stop Crying Your Heart Out
B - Thank You for the Good Times

mardi 16 juin 2020

0413 - Untitled


Untitled n’est pas qu’une chanson d’Interpol, c’est aussi le titre du dernier single (en 2001, c’était leur dernier single, ils en ont malheureusement commis d’autres depuis...) des Smashing Pumpkins, un morceau hors-album, bonus de Rotten Apples, leur Greatest Hits. Un morceau étonnamment pop pour conclure une (première) carrière au cours de laquelle le groupe s’est plutôt distingué dans les domaines du grunge, du métal et de la new wave.
Les faces B du single sont des versions alternatives de chansons de Machina / The Machines of God, leur dernier album (en 2001, c’était leur dernier album, ils en ont malheureusement commis d’autres depuis... on en reparlera, un jour, peut-être, lorsque je serai de mauvaise humeur - ça m’arrive... souvent), présentées avec un son moins dense, moins épais, plus aéré : le clavier virevoltant de Try surprendra les plus allergiques aux Citrouilles.
Un disque pas inoubliable et qui ne convertira aucun contempteur de la voix de Billy Corgan... mais un joli cadeau d’adieu pour les fans.

Untitled disais-je n’est pas qu’une chanson d’Interpol, c’est aussi le titre d’une galerie du site de photos de Natacha. J’en profite donc pour vous inviter à le visiter, le revisiter et le rerevisiter. Et encore une fois et une autre encore. Et à en parler à votre famille, votre belle-famille, vos amis et amies, vos voisins, les passants. Publicité ! Que ça décolle ! Des encouragements ! Qu’elle sorte du cercle vicieux : trop peu de visites > pas de motivation > peu de nouvelles photos > peu de renouvellement > peu de visites.
C’est un peu (beaucoup) de ma faute si elle a construit ce site... je me sens un peu (beaucoup) coupable quand elle baisse les bras...
Et on en profite pour s’inscrire sur Instagram et aller lui liker ses autres photos.

Untitled
The Smashing Pumpkins
Virgin 2001

01 - Untitled
02 - Try (alternate version)
03 - Age of Innocence (early version)

lundi 15 juin 2020

0412 - Black Pumas


Quel est le temps minimal nécessaire à un disque pour me conquérir ? Réponse : 5 secondes - approximativement.

Pour cela, il faut me mettre dans des conditions optimales. Un nom de groupe sympa - ça faisait longtemps que personne n’avait osé le nom d’animal comme nom de groupe, non ? Une pochette bien dessinée. Un livret avec les paroles. Quelques photos. Des gars (deux, ici, un noir et un blanc) avec des tronches acceptables. Stylés sans être overlookés. Qui tiennent un magnifique chaton noir (le puma noir en question ?) dans les mains - ça, le chaton, c’est le bonus, je ne l’exige pas à chaque fois... ok, j’ai un a priori favorable. Allons-y.

Intro du premier morceau. La batterie sonne parfaitement, le roulement est top, le rythme qui suit, excitant... ok, je suis conquis. Pas besoin de plus. Je suis déjà sous le charme. 5 secondes. Il suffit (euphémisme) ensuite de tenir ses promesses.
10 chansons, 35 minutes environ. Voix au top. Guitare ultra-classe. Compositions impeccables. Carrées et efficaces. Sans négliger l’émotion. Interprétation magnifique. Professionnelle sans avoir l’air d’être en pilotage automatique. Mission accomplie.

Aucune idée si j’écouterai encore ce disque dans 10 semaines, 10 mois, 10 ans... en attendant, Black Pumas est un véritable coup de coeur. Pour me conquérir, il n’a fallu au groupe que 5 secondes... et énormément de talent.

Black Pumas
Black Pumas
ATO Records 2019

01 - Black Moon Rising
02 - Colors
03 - Know You Better
04 - Fire
05 - OCT 33
06 - Stay Gold
07 - Old Man
08 - Confines
09 - Touch the Sky
10 - Sweet Conversations

dimanche 14 juin 2020

0411 - Symphonie - Les Chants de la Mer - Concert en fa


Nouvel entraînement à l’art difficile du dialogue... la ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est pas totalement fortuite... inspiré de faits réels...

ELLE : C’est quoi ce disque ?
LUI : Euh, attends que je me rappelle son nom...
ELLE : Tu sais même pas ce que tu mets comme disque ?
LUI : (ne relevant pas cette dernière attaque) Je crois qu’il s’appelle Philippe Gaubert, quelque chose comme ça... attends... (il vérifie la pochette) ouais, c’est ça, Philippe Gaubert... un compositeur oublié...
ELLE : C’est un disque de la bibliothèque ou un disque que t’as acheté ?
LUI : Acheté. Je l’ai reçu hier... mais je l’ai pris juste pour la couverture... on dirait un peu La Vague de Georges Lacombe, non ?
ELLE : Mouais... Vraiment, tu l’as acheté juste pour la couverture ?
LUI : Mais non... quand même pas...
ELLE : T’en es capable... tu l’as déjà fait... t’en parlais pas l’autre jour sur ton blog ?
LUI : Oui. Enfin, j’ai essayé mais la commande a été annulée. C’était Samuraï... à 17 euros, j’étais prêt à prendre le risque... mais maintenant, il est à 37, j’ai laissé tomber.
ELLE : Oui, vaut mieux...
LUI : Non, là, le disque, je le connaissais, je l’avais pris à la bibliothèque il y a quelques mois.
ELLE : Okay. (elle se dirige vers les toilettes qui servent aussi de placard, il la suit)
LUI : Tu demandes parce que ça te plaît ou parce que t’aimes pas ?
ELLE : Non, c’est joli.
LUI : Oui, joli, c’est le mot... c’est pas La Mer de Debussy non plus... c’est sympa...
ELLE : mmm (elle sort l’aspirateur des toilettes)
LUI : Tu trouves ça tellement joli que tu te mets à passer l’aspirateur ?
ELLE : J’en profite que la connasse du dessus le passe aussi, ça fait moins de bruit comme ça. (elle met l’aspirateur en marche, il retourne à son bureau et entame la rédaction du présent billet)

Symphonie - Les Chants de la Mer - Concert en fa
Philippe Gaubert - Marc Soustrot - Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Timpani 2008

01-04 - Symphonie en fa
05-07 - Les Chants de la Mer
08-10 - Concert en fa

samedi 13 juin 2020

0410 - Disco Jazz


Disco ? Assurément ! Et de l’excellent... ultra-dansant...
Jazz ? Pas vraiment... mais on comprend l’idée... les soli, les variations, la volonté de prolonger les morceaux... parfois au delà du raisonnable...
Musique indienne ? En parfaite fusion avec la musique occidentale...

Je vous avais déjà rapidement parlé de Rupa et de son unique album, Disco Jazz, sorti en 1982 (excellent millésime) qui fit un flop mais devint culte dans je-ne-sais-quel milieu underground au point que des milliers de copies pirates furent éditées - sur lesquelles ni la chanteuse ni les compositeurs ni les musiciens ni le producteur ne touchèrent une roupie... - et qui a été réédité légalement et officiellement l’an dernier. J’ai reçu ma copie hier, mercredi - c’était le sixième CD, celui que je suis allé chercher au relais-colis de la boutique Singer.

Un petit conseil : n’écoutez pas l’album sur YouTube. Pas besoin. Et vous y perdriez. Achetez l’album, faites moi confiance - on dirait un politique qui parle... Attendez, c’est encore mieux, une journée qui s’annonce pas terrible, légèrement tristoune. Mettez le disque sur la platine. Volume sonore à fond. Effet garanti. Quatre morceaux. 36 minutes de concentré de bonheur. Il est strictement impossible de ne pas se sentir complètement revigoré. À moins d’être sourd. Meilleur disque de tous les temps... bon, là, je m’emballe un peu, faudrait pas survendre non plus.

Disco Jazz
Rupa
The Numero Company 1999

01 - Moja Bhari Moja
02 - East West Shuffle
03 - Aaj Shanibar
04 - Ayee Morshume Be-Reham Duniya

vendredi 12 juin 2020

0409 - Lull


Reçu par la poste, aujourd’hui, mardi, six disques. Six CDs. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu autant de nouveaux disques d’un coup... Cinq dans ma boîte aux lettres. Un sixième à aller chercher dans une boutique Singer - un relais colis. Plus du double sont encore en route. Je n’avais rien acheté pendant le confinement - je me rattrape.
Parmi les six, et même parmi les cinq, Lull des Smashing Pumpkins. D’occasion. En parfait état. Un e.p. 4 titres de 1991, contemporain de leur premier album, Gish. Rhinoceros qui ouvre le disque se trouve d’ailleurs sur l’album, en plage 3.

J’ai longtemps eu Lull en mp3 (je les avais récupérés je ne sais où il y a vingt ans, ai gardé le CD gravé une bonne dizaine d’années si ce n’est plus - il se trouve peut-être encore quelque part, à Strasbourg, dans ma chambre d’adolescent) mais ne l’avais jamais acheté. Peut-être jamais trouvé à un prix décent. Ou toujours eu autre chose de plus urgent à acheter, je ne sais plus. Probablement qu’à cause de ces saloperies de mp3, j’avais l’impression de déjà l’avoir, d’une certaine façon, ce Lull e.p. dans ma collection. Illusion. Tromperie. Mauvaise foi.

Faire l’inventaire de ma collection sur Discogs et acheter du Kula Shaker à tout-va m’a donné envie de compléter mes collections d’Oasis et de Pumpkins. D’Oasis, je n’ai pour l’instant pas trouvé grand chose d’intéressant que je ne possède déjà à prix abordable - pas grand chose ne veut cependant pas dire rien. Pour ce qui est des Smashing, c’est un peu plus facile, plusieurs singles et e.p. manquent encore à ma collection. Lull n’est pas le seul que j’ai commandé...

Lull
The Smashing Pumpkins
Hut 1991

01 - Rhinoceros
02 - Blue
03 - Slunk
04 - Bye June

jeudi 11 juin 2020

0408 - Whites Only Party


Statues de mécènes enrichis par la traite des noirs déboulonnées au Royaume-Uni, sort identique pour des statues de Christophe Colomb aux États-Unis, Autant en Emporte le Vent retiré (temporairement ? et pour des raisons marketing ?) d’une plateforme de VOD, rues bientôt débaptisées à Londres... le combat (par ailleurs totalement légitime) de l’anti-racisme a pris une nouvelle ampleur ces derniers jours... mais semble flirter quelque peu avec une volonté de supprimer toute trace de ce qui n’est plus acceptable pour notre regard du XXIème siècle, quitte à nier le passé et la culture - les Talibans ont fait un peu pareil avec les Bouddha de Bâmiyân, non ? : on réduit tout en poussière et on met la poussière sous le tapis...

Disco 1950, pas totalement à l’abri d’un certain cynisme, rejoint, malgré cette introduction qui ferait polémique si quelqu’un la lisait - quelle liberté de ne pas être lu - le mouvement en évoquant le single des Dears Whites Only Party. Dans la chanson titre, Murray Lightburn, chanteur, compositeur, parolier, leader et dictateur du groupe, explique son incompréhension, sa blessure et une colère (très contenue) de ne pouvoir entrer là où cela semble si facile pour d’autres... une chanson vaut parfois mieux qu’un long discours. C’est ça aussi la force de la pop.
Le meilleur moment de ce single est cependant une face B. Une nouvelle version, magistrale, avec une magnifique (et très Sergio-Leonesco-Ennio-Morriconienne) ligne de guitare électrique, de Summer of Protest qui ferait presque oublier  l’originale si elle n’était déjà excellente.

J’ai vu les Dears deux ou trois fois en concert. La dernière fois que je les ai vus, j’ai acheté quelques disques dans leur stand. Je ne sais plus si celui-ci en faisait partie. Sinon, je l’ai acheté au Virgin Megastore. Moins glamour.

Whites Only Party
The Dears
Bella Union 2006

01 - Whites Only Party
02 - Above a Lake of Fire
03 - Summer of Protest (karma download session)

mercredi 10 juin 2020

0407 - Forrest Gump The Soundtrack


Natacha n’avait jamais vu Forrest Gump. Incroyable mais vrai. Elle est capable de réciter la filmographie complète du moindre acteur américain de faible envergure, peut sans problème résumer en trois quatre phrases tout film hollywoodien sorti au cours des 40 dernières années - j’exagère à peine - mais elle n’avait jamais vu Forrest Gump... elle en a de la chance.
On a donc bu un café bien serré, fait une très grosse sieste l’après-midi, pris quelques excitants délivrés uniquement sur ordonnance, planqué les lames de rasoir - pour ne pas être tentés de s’ouvrir les veines - et on s’est posés devant M6, hier soir, lundi, armés de beaucoup de courage et d’un peu d’inconscience, prêts à subir les pires tortures de l’ennui et à affronter l’autre chef-d’œuvre de niaiserie du Maître Robert Zemeckis, responsable avec le même Tom Hanks de l’effroyable Seul au Monde.

C’est pourtant bien Natacha qui a voulu acheter cette compilation Forrest Gump - The Soundtrack il y a quelques années. Il faut dire que le programme de cette compilation est alléchant, constituant une tentative plutôt réussie de best-of de la musique populaire américaine des années 60-70, entre folk, pop, rock et soul : idéal pour la voiture (entre autres).
En regardant le film, on se dit cependant que cette compilation est une belle arnaque commerciale. La plupart des morceaux y sont expédiés par extraits de 20 secondes - on se croirait en pleine écoute d’un teaser ITunes... - les 31 morceaux proposés sur ces deux CD doivent occuper environ 10 minutes d’un film qui n’en finit pas (2h20 de « Cours, Forrest, cours » et de « Maman disait toujours »... Pan !!! Je viens de me tuer en y repensant). Quant au seul morceau inédit, la Suite Forrest Gump, en fin fond de CD2, on préférera ne pas y jeter une oreille après avoir dû supporter les couches de cordes dégoulinantes surchargeant de pathos chaque scène mièvre (c’est à dire chaque scène tout court) du film.

Natacha n’avait jamais vu Forrest Gump... et ne l’a toujours pas vu... elle a préféré jeter l’éponge et aller se coucher, abasourdie par tant de médiocrité, lors de la seconde coupure pub... mais, cette fois, on peut être sûrs qu’elle ne réessaiera même pas... je la comprends.

Forrest Gump The Soundtrack
32 American Classics on 2 CDs
Sony 1994

Disc One
01 - Hound Dog (Elvis Presley)
02 - Rebel Rouser (Duane Eddy)
03 - (I Don’t Know Why) But I Do (Clarence « Frogman » Henry)
04 - Walk Right In (The Rooftop Singers)
05 - Land of 1000 Dances (Wilson Pickett)
06 - Blowin’ in the Wind (Joan Baez)
07 - Fortunate Son (Creedence Clearwater Revival)
08 - I Can’t Help Myself (Sugar Pie Honey Bunch) (The Four Tops)
09 - Respect (Aretha Franklin)
10 - Rainy Day Woman # 12 & 35 (Bob Dylan)
11 - Sloop John B (The Beach Boys)
12 - California Dreamin’ (The Mamas and the Papas)
13 - For What It’s Worth (Buffalo Springfield)
14 - What the World Needs now is Love (Jackie DeShannon)
15 - Break on Through (To the Other Side) (The Doors)
16 - Mrs. Robinson (Simon & Garfunkel)

Disc Two
01 - Volunteers (Jefferson Airplane)
02 - Lets’ Get Together (The Youngbloods)
03 - San Francisco (Be Sure to Wear Some Flowers in your Hair) (Scott McKenzie)
04 - Turn ! Turn ! Turn ! (To Everything There is a Season) (The Byrds)
05 - Medley : Aquarius / Let the Sunshine In (The Fifth Dimension)
06 - Everybody’s Talkin’ (Harry Nilsson)
07 - Joy to the World (Three Dog Night)
08 - Stoned Love (The Supremes)
09 - Raindrops Keep Falling on my Head (B.J. Thomas)
10 - Mr. President (Have Pity on the Working Man) (Randy Newman)
11 - Sweet Home Alabama (Lynyrd Skynyrd)
12 - It Keeps you Runnin’ (The Doobie Brothers)
13 - I’ve Got to Use my Imagination (Gladys Knight & the Pips)
14 - On the Road Again (Willie Nelson)
15 - Against the Wind (Bob Seger & the Silver Bullet Band)
16 - Forrest Gump Suite (Alan Silvestri)

mardi 9 juin 2020

0406 - Flowers


Moment étrange, samedi soir (ou vendredi, je ne suis plus très sûr) nous nous sommes retrouvés sur RFM TV - moi et ma manie de zapper... Parmi les horreurs auxquelles nous avons eu droit - étrangement je ne me rappelle plus les deux trois bonnes chansons qui nous ont fait rester sur la chaîne : masochisme de ma mémoire - Calogero et un nouveau morceau des Rolling Stones.

Mick Jagger semble encore relativement en voix : les filtres, pas omniprésents mais pas discrets non plus, aident. Keith Richards semble lui absent, dans le clip comme sur la bande son.... Quant à la chanson... quelle chanson ? Ah oui, ils ont oublié d’en écrire une. Ça fait combien de temps que les Stones tournent à vide - ou presque ? Sautons tout de même sur l’occasion pour parler d’un disque des Pierres qui Roulent...

Flowers est un album - ou plutôt une compilation, la différence entre les deux n’était pas si nette dans les années 60 : il n’était pas rare de construire des albums de bric et de broc - de 1967 destiné au marché américain. Je l’ai cherché assez longtemps en vinyle d’occasion sans le trouver - ce ne doit pourtant pas être bien difficile, surtout sur Internet - avant de renoncer il y a une petite dizaine d’années et de me l’acheter en CD (réédition de 2002). Mon objectif ? Let’s Spend the Night Together dont je ne possédais que le plagiat par OCS et qui n’est, si je ne me trompe, sorti qu’en 45 tours en Europe - je me trompe sûrement.
J’ai profité de l’occasion pour récupérer Mother’s Little Helper que je n’avais qu’en vinyle - c’est tout de même pratique le format CD - et pour rigoler une fois de plus en écoutant Mick Jagger se frotter aux champions de la Soul. Son chant sur My Girl n’atteint pas les sommets de ridicule de I’ve Been Loving you too Long mais fait décidément pâle figure à côté du génie d’Otis.
Dommage d’avoir osé inclure cette reprise plutôt sans intérêt alors que la compilation - l’album ? - en lui-même est plutôt agréable, entre la popeuse Ruby Tuesday, la rock’n’roll Have You Seen Your Mother, Baby, Standing in the Shadow ?, l’excellente Lady Jane (déjà présente, comme Mother’s Little Helper, sur Aftermath) ou encore Take it or Leave it - qui n’est pas une reprise des Strokes, on s’en doute...

Flowers
The Rolling Stones
ABKCO 2002

01 - Ruby Tuesday
02 - Have You Seen Your Mother, Baby, Standing in the Shadow ?
03 - Let’s Spend the Night Together
04 - Lady Jane
05 - Out of Time
06 - My Girl
07 - Backstreet Girl
08 - Please Go Home
09 - Mother’s Little Helper
10 - Take it or Leave it
11 - Ride on, Baby
12 - Sittin’ on a Fence

lundi 8 juin 2020

0405 - (Collection)


En janvier dernier, j’ai organisé un petit concours pour fêter le premier anniversaire de mon blog, Archives MLM, avec un petit lot à la clé - oui, tout était petit. J’envisage de renouveler l’opération cette année. J’ai commencé à réfléchir (déjà, oui, plus de six mois à l’avance... on est prévoyant ou on ne l’est pas...) à la forme que prendrait ce nouveau concours : on ne va pas faire la même chose tous les ans. Et j’ai une première idée...

Hier, vous l’aurez remarqué, dans le dernier numéro de En Retard, j’ai cité Alain Souchon. Un extrait de Sous les Jupes des Filles. J’ai déjà cité Souchon sur Disco 1950. À deux reprises. Avec, à chaque fois, les mêmes vers d’une chanson qui, elle, ne se trouve pas parmi celles sélectionnées sur (Collection) - ni d’ailleurs sur (Collection). Comme les Beatles, pour ses best-of, Souchon a construit un album bleu et un album rouge - il a simplement interverti l’ordre.

Je profite de ce billet sur l’album rouge de Souchon, appelons ainsi cette compilation qui regroupe ses meilleurs morceaux depuis la fin des années 80 jusqu’à 2001, pour rendre hommage à celui qui est une autre de mes principales influences. Oui, en écriture, je revendique l’influence de Souchon. Celui-ci se laisse certes parfois aller à quelques facilités - le nombre de « pas beau » dans ses textes me paraît effrayant - mais la limpidité et l’inventivité de certaines formules sont assurément des exemples que j’essaie de suivre.
Deux exemples qui me servent d’idéaux à atteindre :
- dans Foule Sentimentale, que nous connaissons tous : « On nous Claudia Schiffer, on nous Paul-Loup Sulitzer » - boum... stupéfiant, cinglant, implacable... quel besoin d’un verbe quand on dispose d’un nom ?
- dans Ballade de Jim (peut-être ma préférée de Souchon) : « Les lacets le gravier et dans l’air du soir, la Chrysler s’envole dans les fougères et les nénuphars ». Action et décors plantés en quelques mots à peine. Économie de moyens au service d’une parfaite fluidité.
Souchon est un maître... que bizzarrement les profs de français détestent (sondage personnel)...

Et le concours que je prépare pour janvier prochain ? Il pourrait s’agir de repérer dans les posts d’Archives MLM une allusion à une chanson, un album, un compositeur, etc. et de deviner le disque présenté en conséquence un ou deux jours plus tard sur Disco 1950. Il faut que je mûrisse encore un peu le truc...

(Collection)
Alain Souchon
Virgin 2001

01 - Ballade de Jim
02 - C’est comme vous voulez
03 - J’veux du cuir
04 - Portbail
05 - Quand je serai ko
06 - La Beauté d’Ava Gardner
07 - Ultra Moderne Solitude
08 - Les Cadors
09 - Foule Sentimentale
10 - L’Amour à la Machine
11 - Sous les Jupes des Filles
12 - C’est déjà ça
13 - Rive Gauche
14 - Caterpillar
15 - Le Baiser
16 - Pardon
17 - La Vie ne vaut rien

dimanche 7 juin 2020

0404 - Little by Little / She is Love


Quand un single ne porte pas le nom d’une mais de deux chansons, on appelle ça une double face A. Le principe, a priori, c’est de montrer que le groupe qui publie cette double face A possède deux titres très forts, deux excellents morceaux qui peuvent tous deux prétendre être single et qui n’ont pu être départagés... exemple : Strawberry Fields Forever / Penny Lane des Beatles (même si d’après moi, la seconde n’arrive pas à la cheville de la première - ce n’est tout à fait le sujet).... pas de mettre en single deux daubes monumentales comme cette braillerie pour stades remplis de hooligans au coeur d’artichaut qu’est Little by Little et cette ballade touche-pipi qu’est She is Love : deux chansons minables dont même Keane ne voudrait pas comme remplissage sur un de leurs albums crasseux...

Le pire disque d’Oasis ? Niveau pochette, ils ont certes fait pire (celle de Stand by Me, même prise au second degré, est assurément la plus laide) mais ils ont aussi fait plus original que cet énième détournement de Robert Indiana.
Il n’y a guère que la Face B, une reprise des Who (des qui ?) qui soit à sauver... et encore, on trouve à la pelle des versions live de My Generation plus sympa que cette version studio.

Avec Little by Little / She is Love, Oasis n’était pas loin d’avoir touché le fond... ma foi de fan a vacillé - ce n’était pas la première fois - quand ce disque est sorti. J’ai failli ne pas l’acheter... mais j’étais con... et le suis toujours.

Little by Little / She is Love
Oasis
Sony 2002

01 - Little by Little
02 - She is Love
03 - My Generation