1706 - Atom Heart Mother

C’est à partir de combien un troupeau ? Car j’en suis tout de même à ma troisième vache. Sans même compter celles qui sont au verso de la pochette.

Un disque, ce n’est pas que de la musique, je crois que je l’ai assez dit, j’essaye de le démontrer le plus souvent possible, c’est aussi des souvenirs, ce sont des rencontres… ça peut aussi, plus prosaïquement , être un bel objet. Et cette (ré-)édition japonaise de Atom Heart Mother avec son format de pochette inhabituel (de la taille d’un 7’’), son livret photo, ses fac-similés de posters, de ticket de concert et son blu-ray qui célèbrent le premier concert de Pink Floyd au Japon en 1971 est un superbe objet. J’ai résisté une fois, deux fois… pas trois. Quand Natacha m’a conseillé d’aller acheter un disque, c’est celui-ci que je suis allé chercher à la FNAC.

Deux ans de suite que j’achève l’année avec Atom Heart Mother. Il ne faudrait pas que ça devienne une tradition, ça tournerait à l’élevage industriel.

Atom Heart Mother

Pink Floyd

Pink Floyd Records 2023

CD

01 - Atom Heart Mother

02 - If

03 - Summer ‘68

04 - Fat Old Sun

05 - Alan’s Psychedelic Breakfast

Blu-Ray

01 - Atom Heart Mother (Hakone Aphrodite 1971)

02 - Scott and Watts (Hakone Aphrodite b-roll)

1705 - Funny Little Frog

Les derniers disques de Belle and Sebastian que j’ai achetés sont des singles extraits de The Life Pursuit, album qui m’avait laissé sur ma faim, avec quelques jolies perles pop, une envie d’évoluer louable mais aussi une impression globale que cette évolution s’est faite sans maîtrise, au détriment parfois même du bon goût.

Et, surtout, les faces B, si réussies sur l’album précédent (Travellin’ Light, Stop, Look and Listen), sont carrément faibles en 2006. La preuve avec The Eighth Station of the Cross Kebab House, repêchée d’un album caritatif publié auparavant, et qui peine franchement à décoller. Je n’ai même pas réuni tous les disques de cette période…

Funny Little Frog

Belle and Sebastian

Rough Trade 2006

A - Funny Little Frog

B - The Eighth Station of the Cross Kebab House

1704 - Volunteers

Rendez-vous pas agréable ce matin, je reviens énervé à la maison. Natacha cherche comment me calmer. Va faire un tour… va t’acheter un disque.

Et comme il faut toujours écouter les bons conseils - et plutôt trois fois qu’une - je me suis rendu à la FNAC quelques heures plus tard me prendre une triplette de CD. Dont une réédition (presque vingtenaire et augmentée de quelques titres live) en soldes de Volunteers de Jefferson Airplane, cinquième album studio et dernier de la formation classique du groupe. Un album typique de la génération hippie, aux thèmes écolos et pacifistes, portés par des guitares précises et des choeurs travaillés.

Volunteers 

Jefferson Airplane

RCA 2004 ?

01 - We can be Together

02 - Good Sheperd

03 - The Farm

04 - Hey Frederick

05 - Turn my Life Down

06 - Wooden Ships

07 - Eskimo Blue Day

08 - A Song for all Seasons

09 - Meadowlands

10 - Volunteers

11 - Good Sheperd (recorded november 28 ans 29, 1969 at the Fillmore East)

12 - Somebody to Love (recorded november 28 ans 29, 1969 at the Fillmore East)

13 - Plastic Fantastic Lover (recorded november 28 ans 29, 1969 at the Fillmore East)

14 - Wooden Ships (recorded november 28 ans 29, 1969 at the Fillmore East)

15 - Volunteers (recorded november 28 ans 29, 1969 at the Fillmore East)

1703 - At Home with Screamin’ Jay Hawkins

Il y eut d’abord Stranger than Paradise, film de Jim Jarmusch dans lequel I Put a Spell on You chantée par Screamin’ Jay Hawkins semble pour la jeune héroïne à peine débarquée de Hongrie incarner à elle seule - et c’est beaucoup pour une simple chanson - la totalité de l’Amérique. Elle l’écoute en boucle. Tout le temps. En toute occasion.

Ensuite, plus tard, quelques visionnages sur YouTube des interprétations hautes en couleurs (c’est pourtant du noir et blanc) de la chanson par Hawkins et son groupe. Bric-à-brac parodique de folklores vaudou et d’éléments de maison hantée de fête foraine.

Enfin, il y eut l’épreuve orale du brevet, il y a trois ou quatre ans. Les élèves-candidats les uns après les autres me parlaient de I Put a Spell on You, chanson de Nina Simone. J’ai fini par demander à l’un d’eux ce qu’il entendait par chanson de Nina Simone. Puis j’ai posé aux suivants la même question. Tous me répondirent écrite et chantée par Nina Simone. La prof de musique, visiblement, les avais mal renseignées.

C’est à ce moment-là que je me suis dégoté une réédition vinyle de At Home with Screamin’ Jay Hawkins, premier album de. Notes de pochette qui évoquent la vie tumultueuse du bluesman (il prétendait être père de 57 enfants). Photo de couverture qui montre bien l’humour (noir) qu’il déployait sur sillon et sur scène. Musique pas toujours à la hauteur. Quelques morceaux trop sérieux, trop arrangés façon big-band. Ce que j’aime c’est Screamin’ Jay Hawkins, c’est quand il lâche des flopées d’onomatopées, son scat peu rapide et son rire sonore, tonitruant. Comme sur Hong Kong, dont la partition semble être copie sur celle de I Put a Spell on You mais sur laquelle il s’amuse, chante n’importe quoi, ce qu’il lui passe par la tête.

At Home with Screamin’ Jay Hawkins

Screamin’ Jay Hawkins

Not Now Music 2016

A1 - Orange Colored Sky

A2 - Hong Kong

A3 - Temptation

A4 - I Love Paris

A5 - I Put a Spell on You

A6 - Swing Low, Sweet Chariot

B1 - Yellow Coat

B2 - Ol’ Man River

B3 - If You are but a Dream

B4 - Give me my Boots and Saddle

B5 - Deep Purple

B6 - You Made me Love You

1702 - Orange

Orange, 45 tours de Whirlwind Heat, acheté en même temps que Purple. Pas écouté ça depuis des années.

Orange

Whirlwind Heat

XL Recordings 2003

A - Orange

B - Auto Modown 

1701 - Masana Temples

J’ai acheté Masana Temples, album de Kikagaku Moyo peu après Forest of Lost Children. Dans le même élan ou presque, celui de la découverte - du coup de foudre - pour ce groupe japonais.

Beauté de la musique qui s’autorise tout tout évitant tous les écueils (inaccessibilité, facilités, tentation pour le n’importe quoi, sensation d’écouter un groupe qui s’écoute jouer…) inhérents à la musique psychédélique : le groupe se maintient constamment sur cette ligne très fine où la musique reste accessible tout en suscitant l’intérêt et la surprise à chaque moment.

Beauté de l’illustration de couverture que l’on n’imagine pas sous un autre format que le vinyle.

Un seul défaut : les disques du groupe n’ont été publiés qu’au Japon. Il faut donc être prêt à mettre le prix. Ça vaut chaque yen dépensé.

Masana Temples

Kikagaku Moyo

Guruguru Brain 2022

A1 - Entrance

A2 - Dripping Sun

A3 - Nazo Nazo

A4 - Fluffy Komisch

A5 - Majupose

B1 - Nana

B2 - Orange Peel

B3 - Amayadori

B4 - Gatherings

B5 - Blanket Song

1700 - Mare di Specchi / Sea of Mirrors

Je n’ai trouvé aucun des deux nouveaux albums de The Coral à Limoges. L’un n’arrivant pas à Point Show malgré plusieurs relances de commande, l’autre étant carrément boudé par les distributeurs. J’ai donc commandé directement en Angleterre. Et en ai profité pour privilégier l’édition limitée de Sea of Mirrors avec la couverture inspirée du western spaghetti et ses signatures qui semblent authentiques (la comparaison avec des photos d’autres exemplaires montre que ces autographes n’ont pas été faites à la machine).

Ainsi The Coral n’intéresse plus de ce côté-ci de la Manche - s’il a jamais intéressé au-delà d’un cercle restreint d’amateurs de rock et de pop. Il faut dire que The Coral ne cherche pas à se renouveler totalement à chaque opus. Ne cherche pas à épouser les dernières tendances musicales. Ne cherche pas le tube non plus. Leur seul objectif est d’écrire de bonnes chansons. Peu importe si le style ne varie guère d’un album à l’autre. La quête de la mélodie parfaite et des arrangements qui la mettent en valeur. Perpétuer un certain art (très anglais ?) de la chanson, art (artisanat ?) dont tout le monde se fout aujourd’hui.

Mare di Specchi / Sea of Mirrors

The Coral

Modern Sky UK / Run On Records 2023

01 - The Actor and the Cardboard

02 - Cycles of the Season

03 - Faraway Worlds

04 - Wild Bird

05 - North Wind

06 - Eleanor

07 - Sea of Mirrors

08 - That’s Where She Belongs

09 - The Way You Are

10 - Dream River

11 - Almeria

12 - Child of the Moon

13 - Oceans Apart

1699 - Rebellion (Lies)

Acheté chez Gibert, il y a 18 ans. Il n’y pas grand chose de plus à dire sur cette édition de Rebellion (Lies), single extrait de Funeral, premier album d’Arcade Fire.

Rebellion (Lies)

Arcade Fire

Rough Trade 2005

A - Rebellion (Lies) (edit)

B - Rebellion (Lies) (live from the Great American Music Hall, January 2005)

1698 - Girlfriend in a Coma

Natacha part faire une course. Sitôt qu’elle a le dos tourné, ça smithse à tout va. C’est certain, ça morrissait moins en sa présence. Parce que Natacha, le groupe préféré de l’aîné des Gallagher (il a beau nous faire croire que c’est les Beatles ou les Pistols ou les Who ou les Stones ou les Kinks, on n’est pas dupes), elle ne l’aime pas beaucoup. Au bout de trois chansons grand max, elle en a marr.

Je suis fatigué, oui.

Girlfriend in a Coma, quatrième single des Smiths acheté ces dernières semaines chez Point Show.

Girlfriend in a Coma

The Smiths

Rough Trade 1987

A - Girlfriend in a Coma

B1 - Work is a Four-Letter Word

B2 - I Keep mine Hidden

1697 - Autofiction

Il y a quelque chose de maso ou, tout du moins, de profondément illogique, dans toute collection. Comme être déçu par un album et pourtant courir acheter la nouvelle édition augmentée à peine publiée dudit opus. Autofiction de Suede sans qu’il soit mauvais ne m’a pas emballé plus que ça… mais l’édition 3 CD avec les titres du e.p. bonus et quelques inédits ainsi qu’une compilation live des titres de l’album m’a fait envie.

Et voilà que je me retrouve avec un packaging où il s’agit de déchirer la couverture pour accéder aux rondelles de plastique. Et je cherche le moyen de ne pas en passer par là… mais, après quelques recherches sur les forums de fan sur le net, il semble qu’il n’y ait pas d’alternative satisfaisante. Je cherche encore.

Autofiction

Suede

BMG 2023

CD1 Studio

01 - She Still Leads me On

02 - Personality Disorder

03 - 15 Again

04 - The Only Way I can Love You

05 - That Boy on the Stage

06 - Drive Myself Home

07 - Black Ice

08 - Shadow Self

09 - It’s Always the Quiet Ones

10 - What am I Without You ?

11 - Turn Off Your Brain and Yell

CD2 Extras

01 - The Sadness in You, the Sadness in Me

02 - Days like Dead Moths

03 - The Prey

04 - You don’t Know Me

05 - There is no Me if there is no You

06 - Still Waiting

CD3 Live

01 - She Still Leads me On

02 - Personality Disorder

03 - 15 Again

04 - The Only Way I can Love You

05 - That Boy on the Stage

06 - Drive Myself Home

07 - Black Ice

08 - Shadow Self

09 - It’s Always the Quiet Ones

10 - What am I Without You ?

11 - Turn Off Your Brain and Yell

1696 - Stories from the City, Stories from the Sea

Arte replay. J’ai regardé le concert de PJ Harvey à l’Olympia. En deux fois. Dimanche et mercredi. Pas réussi à tout regarder d’un coup. Trop déroutant. Trop à l’opposé de ce que je croyais connaître de Polly Jean. Des espèces de chorégraphie. Des saynètes dans lesquelles Pie de Geai s’installe à son bureau, s’assoit sur un banc, boit le thé. Un concert-théâtre au déroulé millimétré, loin de la spontanéité que l’on attend a priori d’un concert rock. Les simagrées ne s’arrêtent que lorsque l’Anglaise se retrouve avec une guitare dans les mains… sans que l’impression d’une prestation figée ne se dissipe tout à fait.

PJ n’en est pas à son coup d’essai en matière de bizarreries. Elle a toujours eu un côté très arty. Un de ses albums a ainsi été enregistré derrière un miroir sans tain, des spectateurs étant invités à suivre la « performance » sans pour autant déranger l’avancée du travail. Ça m’a tout de même mis un peu mal à l’aise ce mélange des genres. Sentiment ambigu.

Très déçu par le spectacle qui pourtant m’a donné envie de me remettre à essayer d’écrire des chansons (p****n, j’ai pas le temps pour ça, j’avance déjà pas sur le reste) et de me replonger dans la carrière de PJ Harvey, savoir comment on en est arrivé là. Et découvrir d’autres facettes à la folle furieuse. Et pour approfondir mes connaissances, j’ai acheté Stories from the City, Stories from the Sea, son cinquième album, considéré par une bonne partie de la critique comme son chef d’œuvre.

Stories from the City, Stories from the Sea

PJ Harvey

Island Records 2000

01 - Big Exit

02 - Good Fortune

03 - A Place Called Home

04 - One Line

05 - Beautiful Feeling

06 - The Whores Hustle and the Hustlers Whore

07 - This Mess We’re In

08 - You Said Something

09 - Kamikaze

10 - This is Love

11 - Horses in my Dreams

12 - We Floating

1695 - Bob Dylan

J’ai été sévère avec le premier Dylan - Bob Dylan - quand j’en ai parlé la première fois sur ce blog. Ce n’est certes pas terrible, ce n’est pas une torture non plus. Simplement, s’il n’y avait eu que ce premier opus, personne ne se rappellerait le Zim. On pourrait sûrement dire la même chose de beaucoup d’autres légendes, Beatles et Stones en premier lieu.

Le disque, je ne l’écoute jamais. Et si j’avais eu le coffret Mono Recordings avant, je n’aurais jamais acheté cet exemplaire dont je ne me souviens pas des circonstances d’acquisition.

Bob Dylan 

Bob Dylan 

Columbia 2005

01 - You’re no Good

02 - Talkin’ New York

03 - In my Time of Dyin’

04 - Man of Constant Sorrow

05 - Fixin’ to Die

06 - Pretty Peggy-O

07 - Highway 51 Blues

08 - Gospel Plow

09 - Baby, Let me Follow you Down

10 - House of the Risin’ Sun

11 - Freight Train Blues

12 - Song to Woody

13 - See that my Grave is Kept Clean

1694 - Before and After

Je n’achète pas tout ce que publie Neil. Sinon, je n’achèterais que Neil. Et n’achèterai que Neil - tant est prévu / annoncé pour les années à venir. Entre les albums qu’il continue d’enregistrer, les rééditions des vieux albums que je ne possède pas encore, les live officiels ou semi-officiels, je ne sais plus où mettre de l’argent…

… mais quand sort une sorte de compilation de nouveaux enregistrements acoustiques de chansons puisées dans le très large répertoire de Neil - et pas exactement les morceaux les plus connus, le choix paraît bien plus personnel - je n’hésite pas une seule seconde.

Et je ne le regrette pas, ce cru 2023 qu’est Before and After est des plus plaisants. Treize morceaux enchaînés, sans pause ni transition artificielle, où l’on se plait à reconnaître des morceaux quinquagénaires et à découvrir des chansons plus récentes.

Seul souci, ça donne envie d’en acheter d’autres…

Before and After

Neil Young

Reprise Records 2023

01 - I’m the Ocean 

02 - Homefires

03 - Burned

04 - On the Way Home

05 - If You Got Love

06 - A Dream that can Last

07 - Birds

08 - My Heart

09 - When I Hold You in my Arms

10 - Mother Earth

11 - Mr. Soul

12 - Comes a Time

13 - Don’t Forget Love

1693 - 1981-1982

Que je possédasse la moitié ou presque des titres (sur le single Everything’s Gone Green) de la (mini)-compilation 1981-1981 avant de l’acheter ce dimanche matin (horaires d’ouverture modifiés pour la pré-Noël) chez Point Show ne m’importait guère. Quant au fait qu’au début des années 80, New Order n’avait pas encore tout à fait trouver le parfait équilibre entre rock et électro-dance, ça n’entrait pas plus en ligne de compte.

Non, l’essentiel, c’est cette pochette magnifique et un disque de New Order de plus dans la collection.

1981-1982

New Order

Factory 1983

A1 - Everything’s Gone Green

A2 - Procession

A3 - Mesh

B1 - Temptation

B2 - Hurt

1692 - Santana

Parmi les nombreux vinyles d’occasion ayant rejoint les bacs de Point Show dernièrement, des rééditions datant des années 80 des albums de Santana. Dont le premier sobrement intitulé Santana et doté d’une illustration de couverture assez splendide - la raison pour laquelle j’ai pris celui-ci en premier et non les plus connus Abraxas ou Caravanserai.

Il y a la guitare du leader Carlos Santana, bien sûr, mais aussi un orgue magnifique et des percussions superbes lancés dans des jams virtuoses à l’atmosphère jazz-rock-latino à la fois inventive et facile d’accès.

Je me suis longtemps tenu à l’écart de Santana. La faute à un album paru au tournant des années 2000 et dont on nos a rabattu les oreilles. Écœurement et snobisme de ma part. Sans compter maman qui m’a dit deux trois fois tout le mal qu’elle pensait du groupe.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Quelques jours après Santana, d’autres disques du groupe ont déjà rejoint la collection.

Santana

Santana

CBS 1982

A1 - Waiting

A2 - Evil Ways

A3 - Shades of Time

A4 - Savor

A5 - Jin-Go-Lo-Ba

B1 - Persuasion

B2 - Treat

B3 - You Just Don’t Care

B4 - Soul Sacrifice

1691 - MTV Unplugged

La carrière solo de Liam, au début, semblait si excitante. Et puis… je ne sais…

Je m’en veux d’avoir l’air si méchant. Liam semble par moments assumer seul l’héritage d’Oasis… et surtout ne pas vouloir qu’il en soit autrement…

Bref, je suis… son dernier album en date était bof… et il y a trop d’albums live. Un MTV Unplugged. Un sur la Tamise. Un à Knebworth. C’est trop. Bien trop pour trois albums studio.

On écoutera tout de même ses prochains disques… parce que c’est Liam.

MTV Unplugged

Liam Gallagher 

Warner 2020

01 - Wall of Glass

02 - Some Might Say

03 - Now that I’ve Found You

04 - One of Us

05 - Stand by Me

06 - Sad Song

07 - Cast no Shadow

08 - Once

09 - Gone

10 - Champagne Supernova 

1690 - Shakespeare’s Sister

Je n’avais jamais envisagé de collectionner les disques des Smiths. J’ai probablement déjà toutes leurs chansons - à vérifier si Louder than Bombs et Hatful of Hollow réunissent bien tous les morceaux non présents sur les albums - et mon seul objet « superflu » était jusqu’alors un picture disc de The Queen is Dead.

D’un autre côté, si on me met leurs disques sous le nez, je ne peux pas non plus résister au plaisir de réunir leurs pochettes reconnaissables entre toutes. Il y a eu un très gros arrivage chez Point Show de vinyles des années 80. Du dégueulasse, du classe (autant que peut l’être la musique des eighties), de l’underground et de la réédition en-veux-tu-en-voilà. Dont un paquet de Smiths, je n’en avais jamais vu autant d’un seul coup.

Je ne sais plus où donner de la tête. Je ne sais pas par quoi commencer. Il y a au moins 50 ou 60 disques qui me font envie. Dont la dizaine de singles des Smiths. Alors j’y vais doucement mais régulièrement. Trois disques et un seul Smiths à la fois. Et pas tous les jours. Deux fois par semaine max.

Shakespeare’s Sister est le troisième Smiths que j’ai pris. Et je ne comprends pas pourquoi je ne l’avais pas choisi en deuxième (How Soon is Now ? étant l’indétrônable numéro 1 en l’absence d’une édition de There is a Light That Never Goest Out) tellement c’est bon, face A et faces B.

Shakespeare’s Sister

The Smiths

Rough Trade 1985

A - Shakespeare’s Sister

B1 - What She Said

B2 - Stretch Out and Wait

1689 - 4-Track Demos

Je m’interrogeais il y a peu si j’étais encore capable d’écouter du PJ Harvey, celle des débuts. Et de mettre Rid of Me sur la platine. La réponse fut simple : oui, sans problème. Et j’ai enchaîné, le lendemain ou le sur- avec 4-Track Demos (acheté en même temps que mes autres disques de PJ, probablement), qui réunit les démos dudit album. La version encore plus sauvage et libre d’un album déjà pas bien carré. Où l’on a l’impression de suivre la Polly Jean chez elle pour l’écouter hurler sans chichi ses dernières trouvailles. Ne reste qu’une seule question à l’issue des 14 titres : pourquoi s’emmerder à aller en studio pour enregistrer un album et ne pas avoir publié uniquement ces démos enregistrées sur 4 pistes ?

4-Track Demos

PJ Harvey

Island Records 1993

01 - Rid of Me

02 - Legs

03 - Reeling

04 - Snake 

05 - Hook

06 - 50ft Queenie

07 - Driving

08 - Ecstasy

09 - Hardly Wait

10 - Rub ‘til it Bleeds

11 - Easy

12 - M-Bike

13 - Yuri-G

14 - Goodnight 

1688 - 20th Century Boy / Free Angel

Des années que je cherchais un 45 tours de 20th Century Boy de T. Rex en bon état. Enfin, j’en ai trouvé un. En excellent état. Dimanche, aux Puces, sur le même stand que Smells like Teen Spirit. Et c’est tellement bon (le son, le riff, la voix, le refrain…) que si j’en trouve une autre édition, plus tard, avec une autre pochette, je me prendrai le disque. La quête n’est pas fini.

20th Century Boy / Free Angel

T. Rex

CBS 1973

A - 20th Century Boy

B - Free Angel

1687 - The Dreams we Have as Children - Live at the Royal Albert Hall

Natacha a - comme moi, sans que nous ne nous soyons consultés, sur le chemin du boulot - mis l’intégrale de la playlist de son téléphone en aléatoire alors qu’elle était en déplacement en fin de semaine dernière. Et le hasard faisant bien les choses ou non, le random lui a proposé The Man who Sold the World deux fois de suite - par Bowie et par Nirvana, on l’aura compris.

L’anecdote a occasionné un petit jeu vendredi soir après dîner - il n’y avait rien à la téloche de toutes façons. Je passais des chansons, elle devait trouver qui en avait fait une reprise (que nous avions à la maison) et dire laquelle des deux versions était la meilleure. Hallelujah et Suzanne de Cohen y sont passées. Disco 2000 de Pulp. Cum on Feel the Noize de Slade. There’s a World de Neil Young. Et beaucoup d’autres.

Parmi tous ces titres repris, il y eut There is a Light that Never Goes Out des Smiths. Qui peut avoir osé reprendre ça ?, s’étonna Natacha, à part Nono ?, tenta-t-elle.

Effectivement, Noel a repris la chanson. C’était lors d’une tournée acoustique pour célébrer la publication du best-of Stop the Clocks. Et lors d’un concert caritatif au Royal Albert Hall pour la fondation de Roger Daltrey de lutte contre les cancers infantiles. Ledit concert qui a fait l’objet d’un CD promotionnel, The Dreams we Have as Children offert avec le Sunday Times. C’est Nicolas, le frère de Natacha, qui nous l’avait ramené de chez les Grand-Britons. Aucune idée de ce que j’ai fait du journal.

Disque très sympa. Avec des versions suffisamment différentes des originales pour susciter un vrai intérêt même si on flirte sur certains passages avec le tire-larmes (le début de Slide Away).

Sinon, pour la reprise de la chanson la plus romantique de tous les temps (n’ayons pas peur des hyperboles), il y avait aussi The Divine Comedy et les Magic Numbers (j’écoute justement leur premier opus en écrivant ces lignes).

The Dreams we Have as Children - Live at the Royal Albert Hall

Noel Gallagher

The Sunday Times 2009

01 - Fade Away

02 - Listen Up

03 - Half the World Away

04 - The Butterfly Collector

05 - All You Need is Love

06 - Don’t Go Away

07 - Sad Song

08 - Wonderwall

09 - Slide Away

10 - There is a Light that Never Goes Out

11 - Married with Children

1686 - Smells like Teen Spirit

Je garde en tête le lieu et la date (approximative) de nombre de disques que j’ai achetés. Je me souviens aussi , avec regret, de nombreux endroits où je n’ai pas acheté des disques qui me faisaient envie. Pas plus tard que cette semaine, j’ai regretté de ne pas avoir pris mercredi le premier album de Suicide chez Point Show - samedi, alors que je m’étais enfin décidé, il avait été vendu. À la bourse aux disques de Limoges, il y a quelques semaines, j’ai regretté de ne pas avoir emporté Maybe Tomorrow, Maybe Tonight dont je ne sais rien si ce n’est que la pochette est superbe.

Et puis, en septembre ou octobre dernier, à la fête de l’âne à Séreilhac, j’avais hésité devant les singles de Nirvana en CD. Pas forcément en parfait état. Natacha, constatant mes doutes, m’avait dissuadé : ce ne sont que des CD… en vinyle, pourquoi pas, mais là.

Ce dimanche matin, aux Puces de la Cité, Smells like Teen Spirit était bien en vinyle. 7’’. 45 tours. État excellent. Prix correct. Je n’ai pas hésité une seule seconde.

Je ne collectionne pourtant pas Nirvana… mais mon premier vrai contact (hors la TV et la radio) avec le groupe de Kurt Cobain l’a été pas le coffret des singles extraits de Nevermind et In Utero prêté par un copain de lycée. Il doit encore y avoir chez mes parents la K7 audio sur laquelle j’avais copié la quinze-vingtaine de chansons réparties sur les 5 ou 6 CD du coffret.

Smells like Teen Spirit

Nirvana

DGC / Sub Pop 1991

A - Smells like Teen Spirit

B - Even in his Youth

1685 - Monterey International Pop Festival CD4

Samedi dernier, David, mon beau-père, est venu m’aider à poser une nouvelle étagère dans mon bureau. Du menu bricolage, quelques trous dans le mur, un peu de vissage, l’affaire de 15 minutes. Alors que nous finissions, il s’est mis à chantonner. Et me demandant ce qu’il mmmmm-mait ainsi, je me suis aperçu que je chantonnais la même chose quelques minutes avant… et il m’a fallu quelques instants pour l’identifier. C’était Purple Haze d’Hendrix. J’ai fait chantonner à mon beau-père qui ne s’intéresse ni de près ni de loin au rock et n’aime la chanson que lorsqu’elle est en français du Hendrix, sans qu’il s’en aperçoive. J’avais écouté la première moitié du CD4 du Monterey International Pop Festival juste avant qu’il arrive.

Monterey International Pop Festival CD4

Salvo 2013

01 - Killing Floor (The Jimi Hendrix Experience)

02 - Foxy Lady (The Jimi Hendrix Experience)

03 - Like a Rolling Stone (The Jimi Hendrix Experience)

04 - Rock Me Baby (The Jimi Hendrix Experience)

05 - Hey Joe (The Jimi Hendrix Experience)

06 - Can You See Me (The Jimi Hendrix Experience)

07 - The Wind Cries Mary (The Jimi Hendrix Experience)

08 - Purple Haze (The Jimi Hendrix Experience)

09 - Wild Thing (The Jimi Hendrix Experience)

10 - Straight Shooter (The Mamas & The Papas)

11 - Got a Feelin’ (The Mamas & The Papas)

12 - California Dreamin’ (The Mamas & The Papas)

13 - I Call Your Name (The Mamas & The Papas)

14 - Monday, Monday (The Mamas & The Papas)

15 - San Francisco (Be Sure to Wear some Flowers in your Hair) (Scott McKenzie)

16 - Dancing in the Street (The Mamas & The Papas)

1684 - Monterey International Pop Festival CD3

Le CD3 du coffret Monterey International Pop Festival contient tout ce que j’aime : du rock psychédélique (Jefferson Airplane), de la soul cool (Booker T. & The MG’s), de la soul survoltée (Otis Redding). Oui tout ce que j’aime… et les Who.

Monterey International Pop Festival CD3

Salvo 2013

01 - Somebody to Love (Jefferson Airplane)

02 - The Other Side of this Life (Jefferson Airplane)

03 - White Rabbit (Jefferson Airplane)

04 - High Flyin’ Bird (Jefferson Airplane)

05 - She has Funny Cars (Jefferson Airplane)

06 - Booker-Loo (Booker T. & The MG’s)

07 - Hip Hug-Her (Booker T. & The MG’s)

08 - Philly Dog (Booker T. & The MG’s with The Mar-Keys)

09 - Shake (Otis Redding)

10 - Respect (Otis Redding)

11 - I’ve Been Loving You Too Long (To Stop Now) (Otis Redding)

12 - Satisfaction (Otis Redding)

13 - Try a Little Tenderness (Otis Redding)

14 - Substitute (The Who)

15 - Summertime Blues (The Who)

16 - Pictures of Lily (The Who)

17 - A Quick One While he’s Away (The Who)

18 - Happy Jack (The Who)

19 - My Generation (The Who)

1683 - Monterey International Pop Festival CD2

Je ne sais trop comment les artistes et les morceaux figurant dans le coffret Monterey International Pop Festival ont été sélectionnés. Probablement que tous les groupes et tous les concerts n’ont pas été enregistrés. Ou pas complètement. Ou les performances étaient désastreuses ou certains enregistrements de trop pauvre qualité ou mal conservés.

Ça aboutit à un coffret un peu déséquilibré dans lesquels certains groupes semblent écraser les autres (sur le CD2, c’est les Byrds qui sont favorisés, il y a pire) et certains artistes sont carrément sabotés (Ravi Shankar n’a droit qu’à un extrait, pas un morceau du début à la fin).

Pour compenser ce côté bric-à-brac boiteux, un très beau livret, plein de belles photos et de nombreuses notes (chaque artiste est présenté)… que je n’ai pas lues entièrement. Peut-être contient-il plus d’explications sur la sélection du contenu des quatre disques.

Monterey International Pop Festival CD2

Salvo 2013

01 - Look Over Yonders Wall (The Butterfield Blues Band)

02 - Mystery Train (The Butterfield Blues Band)

03 - Born in Chicago (The Butterfield Blues Band)

04 - Double Trouble (The Butterfield Blues Band)

05 - Mary Ann (The Butterfield Blues Band)

06 - Mercury Blues (The Steve Miller Band)

07 - Groovin’ is Easy (The Electric Flag)

08 - Wine (The Electric Flag)

09 - Bajabula Bonke (Healing Song) (Hugh Masekela)

10 - Renaissance Fair (The Byrds)

11 - Have You Seen Her Face (The Byrds)

12 - Hey Joe (Where You Gonna Go) (The Byrds)

13 - He was a Friend of Mine (The Byrds)

14 - Lady Friend (The Byrds)

15 - Chimes of Freedom (The Byrds)

16 - So You Wanna Be a Rock ‘n’ Roll Star (The Byrds)

17 - Dhun : Fast Teental (excerpt) (Ravi Shankar)

18 - The Flute Thing (The Blues Project)

1682 - Monterey International Pop Festival CD1

C’est quoi le disque, là ?

Pour être exact, je ne me souviens plus si c’était le CD1 ou CD2 du coffret Monterey International Pop Festival qui passait. Ça ne change pas grand chose. Ma réponse à la question de Natacha fut : un disque que tu as acheté.

Ça ne répond pas à ma question. Et elle avait raison, ce n’était pas vraiment une réponse.

C’est Natacha, chez Gibert, qui avait sorti ce coffret des rayonnages. Je ne sais plus si un groupe ou artiste en particulier l’avait motivée ou si c’était l’ensemble qui l’avait attirée. Peut-être, l’aspect un peu compilation live des années 60. Natacha aime bien les compilations.

Monterey International Pop Festival CD1

Salvo 2013

01 - Festival Introduction (John Phillips)

02 - Along Comes Mary (The Association)

03 - Windy (The Association)

04 - Love is a Hurtin’ Thing (Lou Rawls)

05 - Dead End Street (Lou Rawls)

06 - Tobacco Road (Lou Rawls)

07 - San Franciscan Nights (Eric Burdon & The Animals)

08 - Hey Gyp (Eric Burdon & The Animals)

09 - Rollin’ and Tumblin’ (Canned Heat)

10 - Dust my Broom (Canned Heat)

11 - Bullfrog Blues (Canned Heat)

12 - Not So Sweet Martha Lorraine (Country Joe & The Fish)

13 - Down on Me (Big Brother & The Holding Company)

14 - Combination of the Two (Big Brother & The Holding Company)

15 - Harry (Big Brother & The Holding Company)

16 - Road Block (Big Brother & The Holding Company)

17 - Ball and Chain (Big Brother & The Holding Company)

1681 - Keep on Your Mean Side

J’avais adoré le premier album des Kills, Keep on Your Mean Side, acheté peu de temps après sa publication, sur la foi de quelques critiques dans la presse et d’une rapide écoute sur une borne FNAC. Il faut dire que l’album envoyait sacrément, dès ses premiers titres, Superstition et Cat Claw. Comme la suite n’était pas en reste. La formule guitare rugueuse, voix féminine, boîte à rythmes, a priori limitée, tenait largement la longueur de l’album et fonctionnait terriblement bien en concert (j’ai vu le groupe 3 ou 4 fois en tout).

Le deuxième album m’avait moins emballé avant que le troisième ne me réconcilie avec le duo. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ensuite. Je ne me souviens pas d’avoir jeté une oreille au quatrième album. J’ai dû pourtant… quelque chose s’est cassé à ce moment-là. Mosshart et Hince viennent de sortir leur six- ou septième album et je n’en ai rien à foutre. C’est triste quand ça se finit comme ça. Le pire étant que je n’ai pas particulièrement envie de réécouter leurs premiers disques. C’est dommage, c’était vraiment cool Keep on Your Mean Side.

Keep on your Mean Side

The Kills

Domino 2023

01 - Superstition

02 - Cat Claw

03 - Pull a U

04 - Kissy Kissy

05 - Fried my Little Brains

06 - Hand

07 - Hitched

08 - Black Rooster

09 - Wait

10 - Fuck the People

11 - Monkey 23

12 - Gypsy Death & You

1680 - Betty Davis

J’ai acheté il y a quelques semaines chez Page & Plume un épais volume signé Philippe Robert intitulé Musiques - Traverses et Horizons en 400 Disques (Le Mot et Le Reste, 2021, 32 euros). Comme le titre l’indique, 400 disques y sont chroniqués. Des albums qui ont échappé au succès (sans que l’on sache pourquoi ou parce qu’ils étaient trop en avance sur leur temps) et qu’il est temps de (re)découvrir. J’en possède 20 à 30 parmi les 400 : Loveless, Bill Fay, Trout Mask Replica, Laughing Stock, Pilgrimage, Lorca, In my Own Time, Jackson C. Frank… je ne vais pas tous les citer - mais vous avez droit de cliquer sur les liens. Le livre donne aussi de nombreuses pistes pour élargir la liste. On l’aura compris, c’est un bouquin qui fait acheter des disques… à condition de les trouver, certains sont plus que rares. Et à condition de se rappeler les noms et les titres - je ne fais jamais de liste avant d’aller chez le disquaire.

Le premier de cette immense liste à rejoindre ma collection est Betty Davis de Betty Davis. Une réédition CD (par Light in the Attic, label dont je ne dirai jamais assez de bien) de 2023 mise en avant chez Point Show. J’avais lu la page consacrée au disque la veille ou l’avant-veille. Ne l’aurais-je pas lue, cette page, que j’aurais peut-être acheté le disque tout de même, tant la pochette est cool… mais je n’aurais pas été tout à fait préparé à écouter le contenu.

Betty Davis fut un an durant la femme de. Elle fit découvrir à Miles Hendrix et le funk. Lui suggéra de changer le titre de son album Witches Brew pour Bitches Brew. Ils avaient une vingtaine d’années d’écart. Miles demanda le divorce parce que sa jeune épouse était trop sauvage pour lui.

Sauvage, à écouter l’album, il n’y a pas de doute. Elle crie, rugit, feule, griffe, gémit. C’est une panthère, une tigresse, une lionne… mais du genre à porter la crinière (sa coupe afro est d’ailleurs magnifique). Elle parle de cul, y a visiblement le feu et veut visiblement que ça se sache. Le disque fut censuré par les radio américaines, les associations noires américaines condamnèrent Betty parce qu’elle donnait une mauvaise image des femmes de couleur.

Bien sûr, ça n’aurait qu’un intérêt limité si la musique n’était pas à la hauteur… mais c’est du funk et du meilleur qui soit. La basse gronde et ronronne, les guitares virevoltent, les claviers brillent de mille feux. C’est tellement bon que je suis retourné acheter le second album de Betty trois jours plus tard.

Betty Davis

Betty Davis 

Light in the Attic 2023

01 - If I’m in Luck I might get Picked Up

02 - Walkin Up the Road

03 - Anti Love Song

04 - Your Man My Man

05 - Ooh Yea

06 - Steppin in her I. Miller Shoes

07 - Game is my Middle Name

08 - In the Meantime

09 - Come Take Me

10 - You Won’t See Me in the Morning

11 - I Will Take that Ride

1679 - Up

Il y a des interviews, des articles de presse, des comptes-rendus de concert dans des magazines qui me restent gravés en mémoire, sans que je sache pourquoi, la plupart d’entre eux me semblant d’un contenu assez anodin, banal, inoffensif.

Ainsi de R.E.M., je me rappelle très bien un article dans Rock & Folk (ou Best, je ne suis plus certain du magazine) à propos d’un concert. Le journaliste insistait étrangement sur les quelques interventions de Michael Stipe entre les chansons, notamment celles à propos de Billy Corgan. Il m’a piqué ma coupe de cheveux. Quand j’écoute les chansons des Smashing Pumpkins, je ne me sens pas à la hauteur. Puis je me remets au boulot et je me dis que moi aussi je suis capable d’écrire de grandes chansons. Ça donnait quelque chose comme ça.

Sacrée surprise en écoutant le live fixé sur le deuxième CD de la très récente réédition de Up (un quart de siècle, déjà…) de retrouver Michael Stipe évoquer Billy, ses cheveux ou de l’entendre parler du songwriting du leader des Pumpkins avant de chanter un court extrait de Disarm. Oui, il s’agit du concert évoqué dans le magazine il y a vingt cinq ans - aucune idée d’où se trouve ce dernier.

Ce n’est cependant pas le live qui m’intéressait en premier lieu (bien que les deux concerts de R.E.M. auxquels j’ai assisté soient parmi mes meilleurs souvenirs de musique live) dans le coffret acheté chez Point Show mercredi dernier mais bien l’album lui-même dont il était depuis longtemps difficile de trouver des exemplaires neufs. Album malaimé du groupe. Pas réédité depuis des années. Et que je cherchais en vain dans les FNAC et Gibert depuis deux ou trois lustres.

Pour continuer le parallèle citrouillé, Up est à R.E.M. ce que Adore est aux Pumpkins. L’album d’après le grand succès. L’album d’après le départ du batteur, quand le quatuor devient trio. L’album de la tentation électronique. L’album aux allures tristes. J’adore Adore, on le sait. Et Up m’a toujours attiré. At my most Beautiful est une chanson merveilleuse. Daysleeper n’est pas en reste. Lotus fait son job de single. Et voilà que je (re)découvre The Apologist, Walk Unafraid et d’autres. C’est certain, il n’y a pas ici l’évidence d’un Losing my Religion ou d’un Man on the Moon… mais c’est probablement mieux ainsi. Il y a des territoires à conquérir. Pour qui s’en donne la peine. Depuis le temps que j’attends, je ne vais pas me précipiter et fouiller chaque recoin de Up.

Up

R.E.M.

Craft Recordings 2023

Up

01 - Airportman

02 - Lotus

03 - Suspicion 

04 - Hope

05 - At my Most Beautiful

06 - The Apologist

07 - Sad Professor

08 - You’re in the Air

09 - Walk Unafraid

10 - Why Not Smile

11 - Daysleeper

12 - Diminished

13 - Parakeet

14 - Falls to Climb

Party of Five Taping

01 - Introduction 

02 - What’s the Frequency, Kenneth ?

03 - Lotus

04 - Daysleeper

05 - Countryfeedback

06 - Walk Unafraid

07 - Losing my Religion

08 - Parakeet

09 - The Apologist

10 - It’s the End of the World as We Know It (and I Feel Fine)

11 - I’m not Over You

12 - Man on the Moon

1678 - L’Inde - Musique Religieuse : Le Bhakti Yoga

J’ai envie de disques de musiques indienne et japonaise en ce moment. Encore plus que d’habitude. J’ai justement trouvé L’Inde - Musique Religieuse : Le Bhakti Yoga chez Undersounds, disquaire associatif de Limoges ce mercredi en début d’après-midi. Le bénévole présent était nouveau, il ne connaissait pas les disques dans les bacs. Oh, cool a-t-il commenté, un peu surpris, quand je lui ai tendu le disque. J’espère que ce sera cool, ai-je répondu.

Cool, ça l’est. Mantras enchaînés, psalmodiés. Instruments présents bien qu’en retrait. Et des notes de pochette plutôt fournies et bien illustrées. Dommage que le nom des interprètes ne soit pas indiqué.

L’Inde - Musique Religieuse : Le Bhakti Yoga

????

CBS 1972

A1 - Haré Rama, Haré Krishna

A2 - Yaya Ganesha

A3 - Bhajore Bhaiya Rama Govinda Hari

A4 - Namastetu Gange

B1 - Manassas Sanghara Re Brahmani

B2 - Mano-Buddhyahankara - Chattanooga Naham

B3 - Mangalam Song

B4 - Santi Mantram

B5 - Sarvam - Brahmarparpanam

1677 - Winterreise D.911

Les notes de pochette de Yellow Submarine vantent la productivité du couple Lennon McCartney et présentent les deux Beatles comme les plus grands songwriters depuis Schubert. Rien que ça. Et le texte (relativement long pour des notes de pochette) se conclut par quelque chose comme « même Schubert ne composait pas aussi rapidement ». Ce qui est assez comique quand on sait que Schubert a composé près de 600 Lieder (certes, il ne signait pas les textes) - sans compter tout le reste - avant de mourir à 31 ans.

Voilà un manque à ma collection : les Lieder de Schubert. Je n’ai qu’un enregistrement du Voyage d’Hiver (Winterreise D.911 sur des poèmes de Wilhelm Müller). Mais quel enregistrement. Superbe. Par le toujours impeccable Matthias Goerne. Dans une superbe édition Harmonia Mundi à l’élégant visuel noir. Avec un livret bien fourni : texte de présentation et intégralité des paroles. En allemand et traduites en français et en anglais.

C’est toujours un immense plaisir. À regarder. À écouter. Plaisir que je ne peux décrire ni commenter. Il faudrait pour ça que je prenne quelques cours de musicologie et / ou de solfège probablement.

Il ne me manque plus qu’à me procurer les autres disques de la série - qui en comprend une dizaine si je ne me trompe.

Winterreise D.911

F. Schubert - M. Goerne / C. Eschenbach

Harmonia Mundi 2014

01 - Gute Nacht

02 - Die Wetterfahne

03 - Gefrorne Tränen

04 - Erstarrung

05 - Der Lindenbaum

06 - Wasserflut

07 - Aum dem Flusse

08 - Rückblick

09 - Irrlicht

10 - Rast

11 - Frühlingstraum

12 - Einsamkeit

13 - Die Post

14 - Der greise Kopf

15 - Die Krähe

16 - Letzte Hoffnung

17 - Im Dorfe 

18 - Der stürmische Morgen

19 - Taüschung

20 - Der Wegweiser

21 - Das Wirtshaus

22 - Mut !

23 - Die Nebensonnen

24 - Der Leiermann

1676 - The Ultimate Collection

J’avais déjà écrit mes billets 1676 et 1677. J’ai dû revoir mes numéros et mon ordre de publication. Pas bien grave vous me direz et vous aurez raison. Après tout, on ne choisit pas quand on meurt - certes, parfois, si - même si, dans le cas de Shane MacGowan, on savait depuis quelques temps que la fin était proche.

Voilà, le punk aux dents pourries qui écrivait et chantait de la musique de pub irlandais a laissé ses Pogues (rien à voir avec le jeu pourri auxquels les gamins s’adonnaient dans les cours de récré à la fin des années 90) orphelins.

Je ne vais pas mentir, je n’adhère pas totalement à la musique des Pogues. Trop folklorique pour moi. Ou alors je n’ai pas compris ou je n’ai pas trouvé la clef pour entrer dans cet univers. Je n’ai du groupe que la compilation The Ultimate Collection. Que je trouve un peu longuette. Pas une raison pour ne pas saluer la mémoire d’un sacré personnage que j’ai découvert chantant sur un album de Nick Cave.

The Ultimate Collection

The Pogues

Warner Strategic Marketing International 2005

CD1

01 - Rainy Night in Soho

02 - Sally MacLennane

03 - The Irish Rover

04 - Dirty Old Town

05 - Fairytale of New York 

06 - Streams of Whiskey

07 - If I Should Fall from Grace with God

08 - Fiesta

09 - Body of an American

10 - Misty Morning, Albert Bridge

11 - Repeal of the Licesing Laws

12 - Boys from the County Hell

13 - The Sunnyside of the Street

14 - A Pair of Brown Eyes

15 - Summer in Siam

16 - The Sickbed of Cuchulainn

17 - London Girl

18 - Tuesday Morning

19 - White City

20 - Hell’s Ditch

21 - Young Ned of the Hill

22 - Thousands are Sailing

CD2 : Live at the Brixton Academy

01 - Streams of Whiskey

02 - If I Should Fall from Grace with God

03 - Boys from the County Hell

04 - The Broad Majestic Shannon

05 - Young Ned of the Hill

06 - Turkish Song of the Damned

07 - Rainy Night in Soho

08 - Tuesday Morning

09 - Rain Street

10 - A Pair of Brown Eyes

11 - Repeal of the Licensing Laws

12 - The Old Main Drag

13 - Thousands are Sailing

14 - Body of an American

15 - Sally MacLennane

16 - Lullaby of London

17 - Dirty Old Town

18 - Bottle of Smoke

19 - The Sickbed of Cuchulainn

20 - Fairytale of New York

21 - Fiesta

22 - The Irish Rover