1887 - Diapason d’Or, Été 2024

Vendredi, 18h00. J’ai acheté Diapason il y a une heure. Le temps de faire les courses, de rentrer, ranger les courses, finir la vaisselle et de recopier la liste de titres, compositeurs et interprètes du sampler des Plus Beaux CD du Mois ci-dessous.

Les Plus Beaux CD du Mois - Diapason d’Or, Été 2024

Diapason 2024

01 - Les Fêtes Grecques et Romaines (Les Jeux Olympiques, extraits) (Blamont - La Chapelle Harmonique, V. Tournet)

02 - Divertissement à la Hongroise (Schubert - P. Kolesnikov, S. Tsoy)

03 - Intrada & Aria di Polcinelli. Intrada & Aria di Covielli (Schmelzer - J. Zak, Ensemble Castelkorn)

04 - Sonate pour Violoncelle et Piano n°2 (II) (Brahms - C. Poltéra, R. Brautigam)

05 - Chambers Airs op. 2 n°4 (Allegro) (Jones - R. Podger, Brecon Baroque)

06 - Quatuor n°12 (Maestoso - Allegro) (Beethoven - Quatuor Artemis)

07 - Trio à Cordes op. 8 (Adagio - Menuetto) (Beethoven - J. Heifetz, W. Primrose, G. Piatigorsky)

08 - HMS Pinafore (« When I was a Lad ») (Gilbert & Sullivan - G. Baker, Glyndebourne Festival Chorus, Pro Arte Orchestra, M. Sargent)

09 - Tableaux d’une Exposition (Baba Yaga. La Grande Porte de Kiev) (Moussorgski - S. Richter)

10 - Madame Butterfly (fin) (Puccini - V. de Los Angeles, Chœur et Orchestre de l’Opéra de Rome, G. Gavazzeni)

1886 - Breaking the Ice

J’ai acheté le Rock & Folk de mai. Celui avec Kurt Cobain en couv’. Parce qu’il y avait un (pas trop court) article sur Slowdive. À côté dudit article, un encadré où un des critiques revient sur la discographie du leader Neil Halstead à côté de Slowdive. Discographie solo, avec Mojave 3 et avec divers projets parallèles. Qu’il juge supérieures à la discographie de Slowdive. Et regrette presque la réunion du groupe shoegaze qui a mis tout ceci en suspens.

Je n’irai pas jusque là. Pas jusqu’à regretter que Slowdive ait publié deux superbes albums ces dernières années. En revanche, que les autres projets, notamment Mojave 3, soient au point mort, évidemment.

En 2006, on publiait encore des singles. Des vrais singles. Je veux dire, sous format physique, pas sous forme d’un mp3 et d’une vidéo YouTube. Et avec des faces B. Celles de Breaking the Ice, extrait de Puzzles like You, prolonge le charme de l’album. Chansons à peine inférieures à celles retenues pour l’album. Parfait complément pour ceux qui, comme moi, n’en ont jamais assez.

Breaking the Ice est mon premier single de Mojave 3. Commandé en même temps que Flying on Abraham. Profiter des frais de port. Ce n’est certainement pas mon dernier. Il faudrait tout de même que je finisse rapidement d’acheter les albums du groupe. Il me manque Excuses for Travellers. L’article de Rock & Folk dit que c’est le meilleur.

Breaking the Ice

Mojave Three

4AD 2006

01 - Breaking the Ice

02 - Star in the Sky

03 - Bright Lights

1885 - Flying on Abraham

D’abord, dans un premier temps, Natacha avait acheté les mp3. C’est donc dans la voiture, son téléphone branché sur les enceintes, que Natacha m’a parlé pour la première fois de Diane Birch. Tu pourras m’acheter le vinyle si tu veux. Je sais que ça te fais plaisir de m’acheter des disques. J’ai donc commandé l’album en question Flying on Abraham - c’est le cinquième ou sixième de la chanteuse - quelques jours, une ou deux semaines peut-être plus tard et nous l’avons reçu ce matin en même temps que mon colis de la Belle-Iloise - rien à voir.

La question est comment Natacha a-t-elle découvert Diane Birch ? Par Instagram… je ne sais par quel chemin exactement… il se trouve que Diane Birch est amatrice de rosiers, qu’elle achète chez le même horticulteur que Natacha - David Austin, c’est le nom de l’horticulteur. Voilà le lien. David Beckham aussi achète ses rosiers auprès du même fournisseur… mais il ne publie pas de disques.

Belle voix. Style soft rock-pop légèrement mâtiné de soul. Agréable. Très. Presque trop à mon goût. Le genre de chanteuse qui aurait été mise en avant il y a 20-25 ans - surtout qu’elle semble plutôt jolie fille - et qui passe inaperçue aujourd’hui. Je ne suis même pas certain que le disque soit distribué proprement en France - je l’ai commandé en Allemagne.

Flying on Abraham

Diane Birch

Légère Recordings 2024

A1 - Wind Machine

A2 - Jukebox Johnny

A3 - Moto Moon

A4 - Shade

A5 - Critic’s Lullaby

B1 - Boys on Canvas

B2 - Juno

B3 - Russian Doll

B4 - Used to Lovin’ You

B5 - Trampoline

1884 - Regeneration

Ayant achevé il y a quelques temps ma réunion de tous les albums de Suede (je ne me suis toujours pas résolu à ouvrir le dernier Autofiction… mais l’idée fait son chemin), il me fallait un nouveau groupe dont je pourrais explorer complètement la discographie. Mon choix s’est porté sur The Divine Comedy, pas vraiment un groupe mais plutôt le projet solo de Neil Hannon qui avance masqué. La comparaison avec Suede n’est pas absurde car, comme pour Suede, je me suis décidé pour les rééditions agrémentées de nombreux bonus (faces B, live, démos et versions alternatives regroupées sur un second disque) datant d’il y a quelques années. Trois de ces rééditions attendaient patiemment à la Fnac Limoges qu’un nostalgique des années 90 les emporte. Et celui-ci, ce fut moi. À moi donc Casanova, Promenade et Regeneration.

Regeneration est le seul album de The Divine Comedy que je connaissais, j’avais acheté l’album lors de sa sortie, moi qui ne possède par ailleurs qu’un best-of du groupe et quelques singles et disque promotionnel - tous extraits de Regeneration.

Il est dommage que pour celui qui est réputé être le meilleur parolier de sa génération (juste devant Jarvis Cocker), le textes ne soient pas reproduits dans le livret - ils l’étaient dans le livret original. À la place, une présentation de l’album en quelques pages, par Neil Hannon lui-même. Qui explique - se justifie et s’excuse presque, même s’il prétend le contraire - que Regeneration est le disque de The Divine Comedy que n’aiment vraiment que ceux qui n’aime pas vraiment The Divine Comedy. Il me faudra quelques écoutes des autres albums pour aller dans ce sens ou pour m’inscrire en faux.

Regeneration

The Divine Comedy

Divine Comedy Records Limited 2020

CD1

01 - Timestretched

02 - Bad Ambassador

03 - Perfect Lovesong

04 - Note to Self

05 - Lost Property

06 - Eye of the Needle

07 - Love What You Do

08 - Dumb It Down

09 - Mastermind

10 - Regeneration

11 - The Beauty Regime

CD2

01 - Get Me to a Monastery

02 - Lost Property (early idea)

03 - You

04 - U.S.E.

05 - How’s Your Wireless ?

06 - Thinking the Unthinkable (demo)

07 - Garden Cities

08 - Timestretched (demo)

09 - Note to Self (live)

10 - Edward the Confessor

11 - Soft Power

12 - Born with a Broken Heart

13 - Mastermind (rehearsal version)

14 - Boy with a Harmonica

15 - Soul Trader

16 - Perfect Lovesong (early idea)

17 - The Night is not Enough

18 - No Excuses

19 - Love What You Do (live)

1883 - À l’Aube du 5ème Jour

Si je me rappelle bien, j’ai récupéré le 45 tours du thème principal de À l’Aube du 5ème Jour (avec celui de Le Carnaval des Truands en face B) d’Ennio Morricone dans le grenier de mon grand-père. Il, le disque, devait donc appartenir à mon père. Je n’ai vu aucun des deux films. Pas sûr qu’ils passent souvent à la tévé, même sur les chaînes ciné - auxquelles nous ne sommes plus abonnés de toute façon.

À l’Aube du 5ème Jour

Ennio Morricone

RCA Victor 1973

A - À l’Aube du 5ème Jour (Bande Originale du Film)

B - Le Carnaval des Truands (Bande Originale du Film)

1882 - Moon Safari

J’ai acheté Moon Safari à la FNAC de Limoges lors de soldes, il y a une dizaine d’années. Il me semble. Je n’en suis pas certain. Et si je n’en suis pas sûr, c’est parce que ça n’a pas grande importance pour moi. J’ai dû l’écouter deux ou trois fois in extenso. Pas plus. Et il y a longtemps déjà. Et ça m’en a touché une sans faire bouger l’autre comme disait Chirac - je crois que j’ai déjà cité Jacques sur ce blog : oui, j’ai retrouvé. Je n’avais acheté le disque que pour Sexy Boy, la seule que je passe encore, de temps à autre. Ceci dit, Sexy Boy, je n’avais, je crois, pas trouvé ça terrible non plus les premières fois - le clip passait en boucle sur M6. Il faudrait que je redonne une chance à l’album. Cet été, peut-être.

Moon Safari

Air

Source / Virgin 1998

01 - La Femme D’Argent

02 - Sexy Boy

03 - All I Need

04 - Kelly, Watch the Stars !

05 - Talisman

06 - Remember

07 - You Make it Easy

08 - Ce Matin Là

09 - New Star in the Sky (Chanson pour Solal)

10 - Le Voyage de Pénélope

1881 - The Beatles

Quatrième édition de The Beatles, l’album blanc des Beatles, de ma collection, la seconde - la première en réalité, la seconde étant celle de Natacha - en vinyle. Achetée à l’Occase de l’Oncle Tom à Strasbourg. État parfait, la pochette comme les disques comme le poster où sont reproduites au verso toutes les paroles (au recto : un collage de photos) comme les quatre portraits des Fab Four sur carton. Ces derniers ont longtemps orné mon mur - bien que les photos soient laides - on voit encore au dos la petite auréole de gras que laisse la patafix sur le papier et le carton.

The Beatles

The Beatles

Apple Records 1968

A1 - Back in the USSR

A2 - Dear Prudence

A3 - Glass Onion

A4 - Ob-La-Di Ob-La-Da

A5 - Wild Honey Pie

A6 - The Continuing Story of Bungalow Bill

A7 - While my Guitar Gently Weeps

A8 - Happiness is a Warm Gun

B1 - Martha my Dear

B2 - I’m so Tired

B3 - Blackbird

B4 - Piggies

B5 - Rocky Raccoon

B6 - Don’t Pass me By

B7 - Why Don’t we do it in the Road ?

B8 - I Will

B9 - Julia

C1 - Birthday

C2 - Yer Blues

C3 - Mother Nature’s Son

C4 - Everybody’s Got Something to Hide Except Me and my Monkey

C5 - Sexy Sadie

C6 - Helter Skelter

C7 - Long, Long, Long

D1 - Revolution 1

D2 - Honey Pie

D3 - Savoy Truffle

D4 - Cry, Baby, Cry

D5 - Revolution 9

D6 - Good Night

1880 - Dragon New Warm Mountain I Believe In You

Je me sens chanceux, heureux - je ne sais comment dire exactement - en ce moment, dans mes achats de disques. L’impression - fausse, pourtant - de n’acquérir que de bons albums. Des albums qui me procurent un vrai plaisir. Et qui éclipsent totalement les disques plus anecdotiques acquis en même temps.

J’avais entendu parler - une critique très élogieuse de Télérama si je ne me trompe - de Dragon New Warm Mountain I Believe In You de Big Thief (groupe dont j’ignorais alors tout, jusqu’au nom) au moment de sa sortie en 2022, avais essayé un ou deux morceaux sur YouTube - pas forcément une source très pertinente - sans comprendre l’intérêt.

Je ne sais ce que je cherchais en début de semaine (était-ce en fin de semaine dernière ?) à la FNAC, du côté alphabétique des B, quand j’ai vu cette couverture rigolote dont je me souvenais parfaitement, distinctement - je n’avais, de l’album, retenu qu’elle mais ni son titre, ni le nom du groupe, ni la moindre chanson - et qu’il m’a semblé évident - inéluctable ? - d’ajouter à ma collection.

Et je ne comprends absolument pas ce qui ne m’avait pas convaincu il y a deux ans. Dragon New Warm Mountain I Believe In You est un album fabuleux, riche à tous points de vue (20 titres, plus de 80 minutes - je ne savais même pas que c’était techniquement possible de dépasser l’heure vingt sur un CD) de folk inventif, bricolé et brinquebalant, savamment déglingué et parfaitement maîtrisé, parfois mélancolique et nostalgique mais jamais ouvertement triste, toujours réjouissant. Un disque que j’écoute quotidiennement depuis que je l’ai et que je me sens chanceux de posséder.

Dragon New Warm Mountain I Believe In You

Big Thief

4AD 2022

01 - Change

02 - Time Escaping

03 - Spud Infinity

04 - Certainty

05 - Dragon New Warm Mountain I Believe In You

06 - Sparrow

07 - Little Things

08 - Heavy Bend

09 - Flower of Blood

10 - Blurred View

11 - Red Moon

12 - Dried Roses

13 - No Reason

14 - Wake Me Up To Drive

15 - Promise is a Pendulum

16 - 12,000 Lines

17 - Simulation Swarm

18 - Love Love Love

19 - The Only Place

20 - Blue Lightning

1879 - Octava

Qu’il est bon d’acheter un disque uniquement en se fiant à sa pochette - je me dis que le choix d’une bonne couverture de la part de l’ (des) artistes est gage de bon goût, qui doit se retrouver dans sa (leur) musique - de ne vraiment rien savoir du contenu musical (Octava du quatuor Phi-Psonics était dans le bac jazz, aucune information supplémentaire) et de tomber sur une très belle surprise : ici, avec  une musique de et pour l’âme, spirituelle, apaisante et élévatrice.

Octava

Phi-Psonics

Gondwana 2023

A1 - Invocation

A2 - An Offering

A3 - We Walk in the Gardens of our Ancestors

A4 - Green Dreams

B1 - Where We’ve Been

B2 - Lunar Reflections

B3 - Becoming

B4 - New You

1878 - A Bad Wind Blows in my Heart

Iechyd Da sera probablement mon album préféré de l’année. Il reste certes plus de six mois en 2024 mais plus j’écoute le dernier album de Bill Ryder-Jones plus je l’aime. Je n’arrive pas à m’en lasser. Je suis même, en voiture, arrivé à me forcer à mettre autre chose dans les enceintes pour ne pas me le passer en boucle.

Parmi les titres de Iechyd Da, une chanson intitulée A Bad Wind Blows in my Heart Pt. 3. Cherchant il y a quelques jours s’il existait des parties 1 et 2, j’ai appris l’existence d’un album de 2013 du Gallois, A Bad Wind Blows in my Heart, qui les contient. Album que je me suis empressé de commander et que j’ai reçu aujourd’hui.

A Bad Wind Blows in my Heart sonne comme une répétition, un premier essai, un brouillon (déjà très réussi) de Iechyd Da. On y retrouve cette douceur acoustique. Ces arrangements délicats. Et même Christina (qui deviendra Christinha). Que lui manque-t-il pour n’être pas Iechyd Da ? Rien, si ce n’est dix ans de mûrissement. Ça valait le coup d’attendre… même si je regrette de ne pas avoir connu A Bad Wind Blows in my Heart une décennie plus tôt.

A Bad Wind Blows in my Heart

Bill Ryder-Jones

Domino 2013

01 - Hanging Song

02 -There’s a World Between Us

03 - A Bad Wind Blows in my Heart

04 - By Morning I

05 - The Lemon Trees #3

06 - Anthony & Owen

07 - Wild Swans

08 - Christina that’s the Saddest Thing

09 - You’re Getting like your Sister

10 - He Took You in his Arms

11 - A Bad Wind Blows in my Heart Pt. 2

1877 - Ode to Billie Joe

De Ode to Billie Joe - je persiste à écrire Billy Joe, je suis obligé de corriger à chaque fois - de Bobbie Gentry, je ne connaissais que les trois quatre lignes de présentation de la newsletter du site eil.com dans lesquelles le mot masterpiece était lâché avant d’en commander un exemplaire chez Point Show. On n’eut aucun mal à le trouver en catalogue - il n’existe apparemment actuellement que des rééditions en vinyle - en import. En revanche, faire venir un de ces imports jusqu’à Limoges fut bien plus compliqué. Il a fallu annuler er repasser la commande plusieurs fois auprès du fournisseur pour finalement recevoir le disque près de six semaines après l’avoir commandé une première fois.

De quoi s’agit-il ? D’un subtil équilibre entre country, blues et soul, écrite, composée, jouée et chantée par une jeune femme du sud des États-Unis en 1967. L’essentiel du disque est enregistré avant que Bobbie Gentry n’ait signé avec un label et Ode to Billie Joe est donc essentiellement une démo arrangée et habillée de cordes et autres instruments a posteriori. Ces arrangements, assez linéaires sur l’ensemble des morceaux, donnent une étrange impression de familiarité entre les chansons, comme si tous les titres n’étaient que des variations - ce qui n’est absolument pas le cas - de la chanson-titre qui arrive en dernier, comme en apothéose.

Cet habillage de cordes et de cuivres, tout au long du disque, me rappelait quelque chose, sans que je puisse dire quoi. Ce n’est qu’avec la dernière chanson, Ode to Billie Joe, que j’ai compris. Cette chanson, je la connaissais. Vous la connaissiez aussi, vous, francophones. Ou plutôt, je connaissais sa reprise en français. Par Joe Dassin notamment. Je ne sais pas le titre exact. Cette chanson où il est question d’une Marie-Jeanne qui s’est jetée du pont de la Garonne à Bourg-lès-Essonne.

Et là, problème. Le même que d’habitude, le même problème que souvent. Comment une chanson qui me paraît bof bof - disons-le ainsi - en français peut me paraître brillante en anglais ? Les arrangements sont identiques - peut-être Joe a-t-il même chanté sur les bandes de Bobbie directement - ou presque, seuls le texte et la voix changent réellement. D’où vient le problème ? De moi ? Est-ce par snobisme ? Suis-je à ce point pétri de préjugés ? Suis-je à ce point formaté par la chanson anglophone que je ne supporte pas la francophone ? Ou est-ce le français qui est effectivement une langue moins adaptée à la chanson ? Ou Joe Dassin, tel Claude François avec les tubes de la Motown et tant d’autres chanteurs yéyé ou assimilés, était-il alchimiste, transformant l’or en plomb ?

Ode to Billie Joe

Bobbie Gentry

Elemental Music / Capitol 2022

A1 - Mississippi Delta

A2 - I Saw an Angel Die

A3 - Chickasaw County Child

A4 - Sunday Best

A5 - Niki Hoeky

B1 - Papa, Woncha Let Me go to Town with You

B2 - Bugs

B3 - Hurry, Tuesday Child

B4 - Lazy Willie

B5 - Ode to Billie Joe

1876 - Reggae Dub (Classics from the Sound System Generation)

Si Natacha était à la maison, elle me dirait triomphante Je t’ai toujours dit que le reggae c’était de la daube - appréciez le jeu de mots sur dub / daube. Mais Natacha est à la plage - pour le travail, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit - et je m’ennuie un peu en écoutant Reggae Dub, compilation publiée par le label responsable de Soul Sisters et que j’ai achetée ce lundi soir, il y a quatre heures environ, d’occasion, chez Point Show. Soit que je n’ai pas fumé ni bu. Soit qu’enchaîner le très bon documentaire Ricardo et la Peinture et ces 14 titres (quasi instrumentaux sur la face A - les titres chantés de la face B ne me semblent guère plus passionnants) joués au ralenti et bourrés d’effets sonores n’est pas une bonne façon d’apprécier ces derniers.

Reggae Dub

Classics from the Sound System Generation

Wagram Music 2020

A1 - Country Gal Dub (King Tubby)

A2 - Soul Rebel Dub (The Wailers)

A3 - Under mi Sleng Ten (Wayne Smith)

A4 - Curly Dub (The Upsetters)

A5 - Cassava Piece (Augustus Pablo)

A6 - Skylarking Dub (Horace Andy, Sly & Robbie)

A7 - Satta Amassa Gana Dub (The Abyssinians)

B1 - King Tubby Meets Rockers Uptown (Augustus Pablo)

B2 - Bird in Hand (Lee Perry & The Upsetters)

B3 - Wa-Do-Dem (Eek-a-Mouse)

B4 - Crashie Sweep (U-Roy, The Mighty Diamonds, Sly & Robbie, The Revolutionaries)

B5 - FireHouse Rock (Wailing Souls)

B6 - Baby I Love You So (Jacob Miller)

B7 - Starlight (Linval Thompson)

1875 - Human Conditions

Human Conditions, second album solo de Richard Ashcroft, acheté le jour de sa sortie ou peu après. L’impression qu’il ne m’a jamais passionné, cet album. Impression fausse, je le sais. Il m’a certes moins plus que le premier opus mais je l’ai tout de même beaucoup écouté. À lire la liste des titres, je suis capable de chanter (à moitié aux trois quarts en yahourt) toutes les chansons ou presque. Je me rappelle aussi enregistrer sur K7 une session radio et la transférer ensuite sur CD. Non, j’ai beaucoup aimé cet album à l’époque moins que le premier, c’est vrai, beaucoup tout de même. L’impression qu’il ne m’a jamais passionné, cet album, doit venir du fait que je ne l’ai pas mis sur la platine depuis bien longtemps et que je n’en ai nulle envie… pourtant, je suis certain que je passerais un plutôt bon moment…

Human Conditions

Richard Ashcroft

Hut Recordings 2002

01 - Check the Meaning

02 - Buy it in Bottles

03 - Bright Lights

04 - Paradise

05 - God in the Numbers

06 - Science of Silence

07 - Man on a Mission

08 - Running Away

09 - Lord I’ve Been Trying

10 - Nature is the Law

1874 - Coney Island Baby

Il y avait, quand nous nous sommes installés à Limoges, il y a près de deux ans, en face du lycée Gay-Lussac - je ne connais pas le nom de la rue ; de manière générale, je ne connais pas les noms de rues, avenues, boulevards, impasses de Limoges, je ne les repère que par les monuments, établissements, restaurants ou boutiques qui s’y trouvent - un magasin d’articles d’occasion. Un Cash Converters ou un truc du genre. J’y suis allé deux trois fois en quête de disques pas chers… mais les disques n’étaient pas si bon marché, pas moins chers que les disques d’occasion chez Point Show - et entre les deux enseignes, mon choix était vite fait. Je regrette tout de même un peu de n’y avoir jamais rien acheté. Deux ou trois compilations qui avaient l’air intéressantes. Et un bon paquet d’albums de Lou Reed. Las, le jour où je m’étais enfin décidé à emporter ces derniers à la maison, j’ai trouvé porte close et le rideau de fer définitivement descendu : le magasin a fermé il y a près de dix-huit mois, les locaux (très spacieux) sont toujours disponibles. Les compilations, tant pis, j’en trouverai d’autres. Quant à Lou Reed… j’ai commencé par Coney Island Baby, une réédition sur vinyle blanc (on ne voit rien sur les vinyles blancs, je ne vois absolument rien sur les vinyles blancs, ça perd un peu du charme du vinyle) sur laquelle je suis tombé à la FNAC il y a six mois de ça ou un peu moins…

Coney Island Baby

Lou Reed

RCA 2020

A1 - Crazy Feeling

A2 - Charley’s Girl

A3 - She’s my Best Friend

A4 - Kicks

B1 - A Gift

B2 - Ooohhh Baby

B3 - Nobody’s Business

B4 - Coney Island Baby

1873 - m b v

J’écoute de temps en temps m b v en voiture, les bruits mécaniques ne m’impressionnent plus. Un album riche, complexe, difficile peut-être, courageux aussi - peut-être trop ? - à vouloir aller plus loin, bien plus loin que Loveless. Un album dont je ne peux profiter pleinement, que je ne peux explorer totalement au volant. Il faudrait que je me le passe plus souvent à la maison, en CD ou en vinyle - j’ai acheté les deux formats ensemble, en pré-commande, dès que l’album fut annoncé. Il y a tellement de choses à écouter… et sans arrêt de nouvelles choses…

m b v

My Bloody Valentine

MBV Records 2013

A1 - She Found Now

A2 - Only Tomorrow 

A3 - Who Sees You

A4 - Is This and Yes

B1 - If I Am

B2 - New You

B3 - In Another Way

B4 - Nothing Is

B5 - Wonder 2

1872 - Neu! 2

Après ma découverte de Neu!, il me fallait absolument Neu! 2, reçu hier mercredi et dont j’ai privilégié l’écoute à celle des disques que j’avais achetés mardi sans pouvoir y jeter une oreille encore. Album dont je ne sais encore s’il est aussi bon ou encore meilleur que le premier. C’est étonnant, les craquements d’un vinyle sur un CD. Et non, leur troisième album ne s’intitule pas Neu! 3… mais le quatrième, oui, c’est bien Neu! 4.

Neu! 2

Neu!

Grönland Records ????

01 - Für Immer (Forever)

02 - Spitzenqualität

03 - Gedenkminute (Für A + K)

04 - Lila Engel (Lilac Angel)

05 - Neuschnee 78

06 - Super 16

07 - Neuschnee

08 - Cassetto

09 - Super 78

10 - Hallo Excentrico !

11 - Super 

1871 - Mister Melody

J’aurais préféré rendre hommage à Françoise Hardy à travers les chansons qu’elle a écrites et composées… mais j’ai déjà chroniqué son meilleur… j’ai déjà aussi chroniqué The Great Escape sur lequel elle était invitée. Il me faudra donc pour saluer la délicieuse chanteuse qu’elle était me contenter d’un coffret de chansons de Gainsbourg sur lequel elle apparaît rapidement, deux titres seulement (au début du CD4) parmi quatre-vingt-dix-huit - ce fut une liste bien longue à copier. Il ne me reste désormais qu’à me plonger plus sérieusement dans sa discographie, notamment celle en anglais, réputée fabuleuse.

Mister Melody

Les Interprètes de Serge Gainsbourg

Mercury 2006

CD1

01 - Le Poinçonneur des Lilas (Les Frères Jacques)

02 - Douze Belles dans la Peau (Michèle Arnaud)

03 - Du Jazz dans le Ravin (instrumental) (Alain Goraguer et son orchestre)

04 - Ce Mortel Ennui (instrumental) (Alain Goraguer et son orchestre)

05 - Il était une Oie (Juliette Gréco)

06 - Les Amours Perdues (Juliette Gréco)

07 - L’Amour à la Papa (Juliette Gréco)

08 - "Friedland" (La Jambe de Bois) (Juliette Gréco)

09 - La Recette de l’Amour Fou (Juliette Gréco)

10 - Défense d’Afficher (Pia Colombo)

11 - Ronsard 58 (Hélène Martin)

12 - Mes Petites Odalisques (Hugues Auffray)

13 - Les Oubliettes (Jean-Claude Pascal)

14 - Chanson pour Tezigue (Philippe Clay)

15 - Accordéon (Juliette Gréco)

16 - Black Trombone (Catherine Sauvage)

17 - Les Goémons (Catherine Sauvage)

18 - L’Assassinat de Franz Lehar (Catherine Sauvage)

19 - Baudelaire (Catherine Sauvage)

20 - La Chanson de Prévert (Isabelle Aubret)

21 - Vilaine Fille, Mauvais Garçon (Petula Clark)

22 - Quand tu t’y Mets (Les Mercenaires)

23 - La Belle et le Blues (Brigitte Bardot)

24 - Je me Donne à qui me Plaît (Brigitte Bardot)

25 - L’Appareil à Sous (Brigitte Bardot)

CD2

01 - La Javanaise (Juliette Gréco)

02 - Strip Tease (Nico)

03 - Les Yeux pour Pleurer (Nana Mouskouri)

04 - Laisse Tomber les Filles (France Gall)

05 - Arc en Ciel (Isabelle Aubret)

06 - Maxim’s (Serge Reggiani)

07 - Erico Tico (instrumental) (Serge Gainsbourg)

08 - La Guerilla (Valérie Lagrange avec Los Incas)

09 - Poupée de Cire, Poupée de Son (France Gall)

10 - Bubble Gum (Brigitte Bardot)

11 - Les Omnibus (Brigitte Bardot)

12 - Attends ou Va-t’en (France Gall)

13 - Les P’tits Papiers (Régine)

14 - Si t’Attends qu’les Diamants t’Sautent au Cou (Régine)

15 - No Man’s Land (Isabelle Aubret)

16 - Pour Aimer il faut être Trois (Isabelle Aubret)

17 - Non à tous les Garçons (Michèle Torr)

18 - Je Préfère Naturellement (Dalida)

19 - La Cavaleuse (Mireille Darc)

20 - Les Petits Boudins (Dominique Walter)

21 - Hip Hip Hip Hurrah (Claude François)

22 - Base-Ball (Eddy Mitchell)

23 - Les Papillons Noirs (Michèle Arnaud)

24 - Les Sucettes (France Gall)

25 - Scène de Bal 1 (instrumental) (Michel Colombier)

CD3

01 - Baby Pop (France Gall)

02 - Hier ou Demain (Marianne Faithfull)

03 - Sous le Soleil Exactement (Anna Karina)

04 - Un Poison Violent, c’est ça l’Amour (Jean-Claude Brialy / Serge Gainsbourg)

05 - Roller Girl (Anna Karina)

06 - Ne Dis Rien (Anna Karina et Jean-Claude Brialy)

07 - Boomerang (Jean-Claude Brialy)

08 - Je n’avais qu’un Seul Mot à lui Dire (Anna Karina et Jean-Claude Brialy)

09 - Teenie Weenie Boppie (France Gall)

10 - Harley Davidson (Brigitte Bardot)

11 - Contact (Brigitte Bardot)

12 - Comic Strip (version anglaise) (Brigitte Bardot / Serge Gainsbourg)

13 - Bonnie & Clyde (version anglaise) (Brigitte Bardot / Serge Gainsbourg)

14 - Je t’Aime… Moi non Plus (Brigitte Bardot / Serge Gainsbourg)

15 - Ouvre la Bouche, Ferme les Yeux (Régine)

16 - La Vie est une Belle Tartine (Dominique Walter)

17 - Bloody Jack (Zizi Jeanmaire)

18 - L’Oiseau du Paradis (Zizi Jeanmaire)

19 - La Horse (instrumental) (Jean-Claude Vannier)

20 - Desperado (Dario Moreno)

21 - Capone et sa P’tite Phillis (Régine)

22 - Le Drapeau Noir (Mireille Darc)

23 - Hélicoptère (Mireille Darc)

24 - Jane B (Jane Birkin)

CD4

01 - Comment te Dire Adieau (Françoise Hardy)

02 - L’Anamour (Françoise Hardy)

03 - Je t’Aime… Moi non Plus (Jane Birkin / Serge Gainsbourg)

04 - Turlututu Capot Pointu (Michel Colombier)

05 - La Noyée (Anna Karina)

06 - Di Doo Dah (Jane Birkin)

07 - Kawasaki (Jane Birkin)

08 - Le Bras Mécanique (Jacques Dutronc)

09 - Ballade de Johnny Jane (Jane Birkin)

10 - L’Aquoiboniste (Jane Birkin)

11 - Ex-Fan de Sixties (Jane Birkin)

12 - Betty Jane Rose (Bijou)

13 - Dieu Fumeur de Havanes (Catherine Deneuve / Serge Gainsbourg)

14 - Dépression au-dessus du Jardin (Catherine Deneuve)

15 - Overseas Telegram (Catherine Deneuve)

16 - J’Envisage (Alain Bashung)

17 - Les Dessous Chics (Jane Birkin)

18 - Fuir le Bonheur de Peur qu’il ne se Sauve (Jane Birkin)

19 - Pull Marine (Isabelle Adjani)

20 - Zéro Pointé vers l’Infini (Charlotte Gainsbourg)

21 - Lulu (Bambou)

22 - Tandem (Vanessa Paradis)

23 - Ne Dis Rien (Lulu / Bambou)

24 - Comme un Boomerang (Etienne Daho / Dani)

1870 - Safe as Milk

(Notes du 16 novembre 2023)

La première fois que j’ai écouté Trout Mask Replica, ce fut un choc. Un choc négatif. Rien ne m’avait préparé à ça. À ce bordel. À cette violence. Et toutes les fois suivantes où j’ai écouté Trout Mask Replica, je l’ai écouté en anticipant ce choc. Chaque fois, je m’apprêtais, me préparais à ce sentiment de répulsion.

Hier soir, mercredi, je l’ai écouté en anticipant ce que j’avais lu de lui (N.d.A. : dans le livre de Philippe Robert maintes fois évoqué sur ce blog). Me suis attendu à un album entre blues et free jazz joué par des musiciens amateurs soucieux d’éviter toute virtuosité. Un album urgent. Un manifeste artistique radical et nécessaire - presque vital.

Et ce fut formidable. Hier, j’ai aimé Trout Mask Replica. Parce qu’hier soir j’avais envie de l’aimer. Précédemment aussi, j’avais envie de l’aimer. Avant hier soir, cependant, je n’avais ni les mots ni les moyens de l’aimer.

(Suit sur le bloc de papier A4 à petits carreaux le brouillon d’une moitié de sonnet qui n’a rien à voir avec ce qui précède)

C’est le rôle du critique - ce devrait l’être - de vous faire aimer ce que vous n’aimiez pas et de vous faire comprendre pourquoi vous aimez ce que vous aimez sans savoir pourquoi vous l’aimez. Non ?

Quelques mois plus tard, je ne saurais expliquer pourquoi il m’a fallu autant de temps après avoir écrit ces notes pour me plonger dans le reste de la discographie du Capitaine Cœur de Bœuf. Peu importe, voilà, je m’y mets. Avec, tout d’abord, Safe as Milk, son premier album, paru deux ans avant Trout Mask Replica, reçu vendredi dernier en même temps que Honeymoon (aucune relation entre les deux disques) et dont je ne connaissais qu’un seul morceau, à travers une reprise.

Safe as Milk est évidemment beaucoup moins dérangé et dérangeant que Trout Mask Replica. Le fossé entre les deux est même immense. Pourtant, le blues qui domine les 12 titres de l’album (les 7 titres suivants de ma réédition CD sont des bonus) est régulièrement bancal, malmené, tordu et annonce (de loin, certes) les expérimentations sonores de la réplique du masque de truite. Peut-être, si j’avais commencé par Safe as Milk et avais poursuivi par le second album, aurais-je eu moins de difficultés à rentrer dans le chef d’œuvre maniaque et siphonné de Don van Vliet.

Safe as Milk

Captain Beefheart and his Magic Band

Buddha Records ????

01 - Sure ‘Nuff ‘N Yes I Do

02 - Zig Zag Wanderer

03 - Call on Me

04 - Dropout Boogie

05 - I’m Glad

06 - Electricity

07 - Yellow Brick Road

08 - Abba Zaba

09 - Plastic Factory

10 - Where There’s Woman

11 - Grown so Ugly

12 - Autumn’s Child

13 - Safe as Milk (take 5)

14 - On Tomorrow

15 - Big Black Baby Shoes

16 - Flower Pot

17 - Dirty Blue Gene

18 - Trust Us (take 9)

19 - Korn Ring Finger

1869 - Inde du Nord

Acheté Inde du Nord - ce n’est pas véritablement le titre du disque (qui n’en a pas) mais c’est ainsi qu’il est référencé sur Discogs - hier aux Puces en même temps que Satisfaction, un disque de sarangi, instrument à cordes frottées. Un disque Ocora. Un disque fabuleux, donc. Aussi bien au niveau du son qu’au niveau des notes de pochette, très fournies et très pédagogiques, expliquant très clairement à l’auditeur les particularités de la construction savante des râgas (avec indication à la seconde près des moments-clés) ainsi que l’histoire et la structure de cet instrument plus méconnu que le sarod, le sitar ou les flûtes indiennes.

Seul bémol : le disque aurait besoin d’un nettoyage en profondeur. Malgré son aspect impeccable, il craque pas mal.

Inde du Nord

Pandit Ram Narayan

Ocora 1984

A - Râga Bairagi-Bhairav

B1 - Râga Madhuvanti

B2 - Râga Kirvani

1868 - (I Can’t Get No) Satisfaction

J’ai remarqué il y a quelques jours à peine - et j’en ai aussitôt fait part à Natacha - que, malgré nos presque vingt disques des stones, nous n’avions aucun enregistrement studio de leur chanson la plus connue, à savoir Satisfaction, mais uniquement des versions en public.

Ce vide, ce manque, je l’ai comblé ce dimanche matin aux Puces de la Cité, avec ce 45 tours français (cocorico) qui propose en face B une reprise sans grand intérêt, The Under Assistant West Coast Production Man.

(I Can’t Get No) Satisfaction

The Rolling Stones

Decca 1965

A - (I Can’t Get No) Satisfaction

B - The Under Assistant West Coast Promotion Man

1867 - Cousin

What could possibly be better than a Wilco album ? - Spin Magazine est ce qu’on peut lire sur l’autocollant promotionnel qui orne le cellophane du vinyle du dernier album de Wilco, Cousin. Il y a quelque chose de vrai là-dedans, un nouveau disque de Wilco, je m’en aperçois, me paraît toujours une bonne nouvelle.

Preuve par l’absurde, Wilco sort un nouvel e.p. cet été, disponible en mp3 pour tout le monde ou en vinyle… pour les spectateurs de leur tournée nord-américaine… et je suis déçu de ne pouvoir me procurer le format physique.

J’ai acheté Cousin une ou deux semaines après sa sortie. Sans en avoir écouté la moindre seconde. J’avais peut-être lu une critique ou deux. Je n’en suis même pas certain. Je ne l’ai pas acheté par une sorte de réflexe qui ferait que j’achète tout nouveau disque de Jeff Tweedy and co. Je l’ai acheté parce que je savais que j’achetais 40 minutes de petit bonheur, d’un bonheur, d’un plaisir non exubérant mais d’un bonheur calme, apaisant.

Je suis incapable de nommer la plupart des chansons de Wilco que j’ai dans ma collection. La plupart, je serais même incapable de dire sur quel album elles se trouvent. Quant à chanter les paroles… à part celles de The Whole Love. Pourtant, Wilco est un groupe qui compte de plus en plus pour moi. Que j’écoute par album entier. Sans souci de détail. Admirant la vue d’ensemble, le panorama de leur musique. Admirant leur productivité aussi.

Cousin

Wilco

dBpm 2023

A1 - Infinite Surprise

A2 - Ten Dead

A3 - Levee

A4 - Evicted

A5 - Sunlight Ends

B1 - A Bowl and a Pudding

B2 - Cousin

B3 - Pittsburgh

B4 - Soldier Child

B5 - Meant to Be

1866 - Honeymoon

Service minimal pour le billet du jour.

Il me manquait 3 ou 4 albums de Lana del Rey avant la réception aujourd’hui de Honeymoon. Il m’en manque encore 2 ou 3.

Honeymoon

Lana del Rey

Polydor 2015

01 - Honeymoon

02 - Music to Watch Boys To

03 - Terrence Loves You

04 - God Knows I Tried

05 - High by the Beach

06 - Freak

07 - Art Deco

08 - Burnt Norton (Interlude)

09 - Religion

10 - Salvatore

11 - The Blackest Day

12 - 24

13 - Swan Song

14 - Don’t Let Me be Misunderstood

1865 - Crashin’ from Passion

Betty Davis enregistre et publie un album par an de 1973 à 1975, en enregistre un quatrième en 1976 qui n’est rendu public qu’en 2009. Le cinquième (et dernier) album, Crashin’ from Passion est enregistré en 1979 et, de la même façon que le précédent, attendra 25 ans avant d’être mis officiellement à disposition du public.

Si les deux derniers albums ont été ainsi mis de côté pendant si longtemps, c’est que les trois premiers furent de sacrés flops commerciaux. Betty Davis perdit la flamme et ses illusions et son label n’avait aucune envie de continuer à perdre de l’argent avec les disques de celle-ci.

Crashin’ from Passion a pourtant bénéficié de sacrés moyens. On retrouve (entre autres) Herbie Hancock, Martha Reeves et les Pointer Sisters comme collaborateurs sur cet album ouvertement plus commercial que Betty Davis ou They Say I’m Different - on pourrait même dire qu’elle n’est plus si différente, à part sur sa capacité à se racler la gorge de façon si sexy… étrange d’abandonner la partie quand vient d’être mis en boîte un disque qui peut apporter le succès espéré.

Plus commercial, plus grand public, plus à la mode, Crashin’ from Passion, tout en restant un bon cru, sonne aujourd’hui plus daté que ses prédécesseurs, moins inventif, moins addictif aussi.

En revanche, je ne m’explique pas que l’album porte le numéro 6 dans les Betty Davis Archives du toujours excellent label Light in the Attic (extraordinaire qualité de la réédition, livret, pochette, masterisation impeccables) alors qu’il n’y a a priori pas de numéro 5.

Crashin’ from Passion

Betty Davis

Light in the Attic 2023

01 - Quintessence of Hip

02 - She’s a Woman

03 - No Good at Falling in Love

04 - Tell Me a Few Things

05 - I’ve Danced Before

06 - You Make me Feel so Good

07 - I Need a Whole Lot of Love

08 - Hangin’ Out in Hollywood

09 - All I do is Think of You

10 - Crashin’ from Passion

11 - You Take Me for Granted

1864 - Supersonic

- Il porte mal son titre s’il a mis trente ans à arriver…

J’attendais un colis et je commençais à sérieusement m’énerver, fin avril, de ne pas le trouver dans ma boîte aux lettres. Natacha s’est moqué de mon geste de mauvaise humeur et plus encore quand je lui ai dit que j’attendais le 45 tours de Supersonic, commandé sur le site officiel d’Oasis. Évidemment, ce n’était pas une édition originale mais une réédition pour fêter les 30 ans du premier single du groupe. Elle ne savait pas à quel point sa plaisanterie serait prophétique.

J’avais renoncé à recevoir mon vinyle couleur gris perle (oui, oui…) en édition limitée. Je m’apprêtais à poser réclamation mais celles-ci n’étaient ouvertes auprès du transporteur qu’à partir du 8 juin. Et voilà que ce matin, le miracle eut lieu. Il était là. Posté le 11 avril (date anniversaire du single), reçu le 5 juin… UPS au top de l’écologie, ils livrent à pied…

Supersonic

Oasis

Big Brother 2024

A - Supersonic

B - Take me Away

1863 - Winter in America

Si, au départ, le Record Store Day était l’occasion pour les collectionneurs de dénicher des disques inédits, publiés spécialement pour ce jour-là, au fil du temps, de plus en plus de simples rééditions sortent pour l’occasion. Enfin, simples… pas tout à fait… ce sont des tirages limités à quelques milliers d’exemplaires. Des tirages de qualité, avec des pochettes soignées… et souvent des disques colorés - ce dont je me fiche éperdument…

Parmi les rééditions de cette année, le fabuleux Winter in America du fabuleux Gil Scott-Heron - je m’aperçois à l’instant que je n’ai toujours pas fait de billet sur le fabuleux Pieces of a Man - qui contient la fabuleuse The Bottle et qui est un des premiers disques du millésime 2024 que j’ai choisis d’emporter - avec le Supergrass et le Pulp - il y en a encore quelques-uns qui m’attendent au magasin.

Winter in America

Gil Scott-Heron / Brian Jackson

Strata-East 2024

A1 - Peace Go with You, Brother (As-Salaam-Alaikum)

A2 - Rivers of my Fathers

A3 - A Very Precious Time

A4 - Back Home

B1 - The Bottle

B2 - Song for Bobby Smith

B3 - Your Daddy Loves You

B4 - H2Ogate Blues

B5 - Peace Go with You Brother (Wa-Alaikum-Salaam)

1862 - Parallelograms

Coup de coeur du jour, du moment, de la semaine, du mois, de… emballement total, complet… un peu trop peut-être… tant pis, que je m’emballe… je ne sais pas / plus ce qui m’a rappelé de me pencher sur Parallelograms de Linda Perhacs il y a deux trois semaines. J’avais lu sur l’album, notamment dans le bouquin de Philippe Robert mais il y a eu un élément déclencheur supplémentaire il y a une quinzaine pour qu’enfin je me décide à l’acheter.

Enfin, je dis enfin… car l’album est une merveille. Du folk chanté d’une voix angélique, douce mais du folk qui laisse la place à des éléments électroniques inattendus, des arrangements vocaux surprenants ou à l’irruption soudaine de percussions inquiétantes. Une musique céleste qui sait maintenir une dose de tension. Un folk incroyablement inventif et déroutant. Du beau qui sait se faire expérimental, de l’expérimental qui n’oublie pas d’être beau.

Une seule inquiétude : le disque en lui-même. Acheté neuf… mais dont je ne suis pas certain de la qualité. Crainte qu’il ne dure pas aussi longtemps qu’un CD normal. Crainte probablement infondée.

Parallelograms

Linda Perhacs

Sunbeam 2008

01 - Chimacum Rain

02 - Paper Mountain Man

03 - Dolphin

04 - Call of the River

05 - Sandy Toes

06 - Parallelograms

07 - Hey, Who Really Cares ?

08 - Moonshine and Cattails

09 - Morning Colors

10 - Porcelain Baked Cast Iron Wedding

11 - Delicious

12 - If You were my Man

13 - If You were my Man (alternate take)

14 - Hey, Who Really Cares (with intro)

15 - Chimacum Rain

16 - Spoken intro to Leonard Rosenman

17 - Chimacum Rain

18 - BBC Interview

19 - I Would Rather Love

1861 - Way Down in the Rust Bucket

Acheté il y a six mois chez Point Show, Way Down in the Rust Bucket de Neil Young (avec Crazy Horse) n’est-il qu’un album live de plus du Loner, acquis uniquement par souci de compléter ma collection de disques du Canadien ? Non, pas uniquement… car sur ce live-ci, il y a Danger Bird.

Way Down in the Rust Bucket

Neil Young with Crazy Horse

Reprise Records 2021

CD1

01 - Country Home

02 - Surfer Joe and Moe the Sleaze

03 - Love to Burn

04 - Days that Used to Be

05 - Bite The Bullet

06 - Cinnamon Girl

07 - Farmer Joe

08 - Over and Over

09 - Danger Bird

10 - Don’t Cry no Tears

11 - Sedan Delivery

CD2

01 - Roll Another Number (for the Road)

02 - F*!#in’ Up

03 - T-Bone

04 - Homegrown

05 - Mansion on the Hill

06 - Like a Hurricane

07 - Love and Only Love

08 - Cortez the Killer

1860 - My Point of View

Je n’avais eu aucun problème à rassembler quatre des cinq premiers albums de Herbie Hancock, Takin’ Off, Inventions & Dimensions, Empyrean Isles et Maiden Voyage, tous trouvés en magasin, FNAC ou Gibert… l’affaire s’est étrangement compliquée avec My Point of View, apparemment et je ne sais pour quelle raison, plus rare dans les bacs des disquaires… et disponible sur internet (sur Rakuten) à des prix exorbitants… jusqu’à il y a dix jours environ, un vendeur le proposait neuf pour moins de vingt euros. Occasion saisie. Le disque est arrivé jeudi, boîtier plastique fêlé, on ne va pas trop se plaindre pour autant. L’album est cool, notamment le morceau Blind Man, Blind Man, mais, après deux écoutes, un peu inférieur aux quatre autres cités précédemment… mais celui qui voudra en acquérir un exemplaire dans les jours à venir devra débourser 60 à 80 euros. Étonnant, ces prix qui s’envolent pour certains disques.

My Point of View

Herbie Hancock

Blue Note ????

01 - Blind Man, Blind Man

02 - A Tribute to Someone

03 - King Cobra

04 - The Pleasure is Mine

05 - And What If I Don’t

06 - Blind Man, Blind Man (alternate take)

1859 - Wall of Eyes

The Smile, donc, puisqu’on en était là.

Si je n’avais acheté le premier album, A Light for Attracting Attention, du trio formé par Thom Yorke, Johnny Greenwood et un certain Tom Skinner à la batterie, qu’un jour où je n’avais pas vraiment d’idée - oui, il m’arrive d’acheter des disques uniquement pour ne pas repartir bredouille de chez le disquaire - ne voyant dans le projet qu’une sorte de récréation pour les deux têtes pensantes de Radiohead - peut-être d’ailleurs n’était-ce que ceci, au départ, une récréation - et n’y accordant que l’attention que mérite un side-project aux ambitions assez floues, le second album du groupe, Wall of Eyes, je l’ai acheté la semaine de sa sortie, en janvier dernier, la principale raison, le moteur principal de mon achat étant la non-participation de Nigel Godrich à l’enregistrement du disque, non pas que je n’apprécie pas le travail de Nigel, bien au contraire, mais Nigel a produit absolument tous les disques de Thom Yorke, solo ou non, depuis Ok Computer, et le mettre à l’écart montrait que le trio avait vraiment, véritablement envie de jeter de nouvelles bases, de sortir de sa zone de confort, de se démarquer des précédents travaux du célèbre combo d’Oxford, alors j’ai acheté le disque et, s’il est souvent difficile à comprendre, ce disque, parce que le trio ose beaucoup et explore de nombreux territoires à la fois, cette difficulté n’est jamais un frein à l’émotion et au plaisir, non, c’est un très beau disque.

Wall of Eyes

The Smile

XL Recordings 2024

01 - Wall of Eyes

02 - Teleharmonic

03 - Read the Room

04 - Under our Pillows

05 - Friend of a Friend

06 - I Quit

07 - Bending Hectic

08 - You Know Me