Rentrant ce mardi d’une visite matinale aux jardins de l’évêché, j’étais d’humeur maussade, mi-aubergine mi-piment. Ça ne s’était pas passé comme attendu, ce n’était pas totalement du temps perdu non plus. Oui, le temps presse, dès la fin de la semaine… bref…
J’ai sorti Bill Fay des rayonnages. Je vous ai déjà parlé de ce singer-songwriter ultra-talentueux qui ne connut aucun succès dans les années 70, connut une éclipse de plusieurs décennies avant de revenir dans son grand âge sur le devant de la scène et de publier de nouveau des albums 40 ans après ses premiers opus. Une leçon pour tous ceux qui essaient de créer et se sentent dans l’impasse.
Bill aura 80 dans quelques jours, le 9 septembre. Les derniers journalistes à l’avoir croisé décrivent un homme très affaibli. Countless Branches, son dernier album paru sera probablement son dernier tout court. C’est la suite de Who is the Sender ?, le disque d’un vieillard apaisé, débarrassé de ses visions eschatologiques, et reconnaissant pour tout ce que la vie et l’amour lui ont apporté. Je crois que j’ai versé une larme.
Countless Branches
Bill Fay
Dead Oceans 2020
01 - In Human Hands
02 - How Long, How Long
03 - Your Little Face
04 - Salt of the Earth
05 - I will Remain Here
06 - Filled with Wonder Once Again
07 - Time’s Going Somewhere
08 - Love will Remain
09 - Countless Branches
10 - One Life
11 - Tiny
12 - Don’t Let my Marigolds Die (live in the studio)
13 - The Rooster
14 - Your Little Face (acoustic version)
15 - Filled with Wonder Once Again (band version)
16 - How Long, How Long (band version)
17 - Love will Remain (band version)