mardi 31 janvier 2023

1372 - Big Crown Vaults Vol. 1


Chez Point Show, samedi. Toujours pas de Crack-Up des Fleet Foxes, commandé il y a deux semaines. J’ai pris Big Crown Vaults Vol. 1 de Lee Fields & The Expressions. Des chutes de studio de It Rains Love et de son prédécesseur. En deux versions, chantées et instrumentales. Si même les titres laissés de côté sonnent ainsi chez Lee Fields, il va être urgentissime que je me procure l’intégralité de sa discographie…

Big Crown Vaults Vol. 1
Lee Fields & The Expressions
Big Crown Records 2020

01 - Two Timer
02 - Regenerate
03 - Do You Know ?
04 - Time
05 - Thinking About You
06 - Don’t Give Up
07 - Out to Get You
08 - Two Timer (instrumental)
09 - Regenerate (instrumental)
10 - Do You Know ? (instrumental)
11 - Thinking About You (instrumental)
12 - Don’t Give Up (instrumental)

lundi 30 janvier 2023

1371 - Marquee Moon


Triste mois de janvier 2003. Après Jeff Beck et David Crosby… Tom Verlaine. Putain, Tom Verlaine, c’est pas possible. Tom Verlaine. Se choisir un pareil blaze, il faut être stupide ou génial. Tom Verlaine n’était pas stupide. Bien au contraire.

Je n’ai pris qu’un seul cours - enfin, ce n’était pas vraiment un cours, du coup - de guitare dans ma vie. Avec Thomas. Et quand il m’a demandé ce que je voulais faire avec une guitare, quels étaient mes objectifs, je lui avais répondu que je voulais jouer comme Tom Verlaine - non, je ne permets pas qu’on se moque. Et si je possède une Fender Jaguar - dont je ne joue certes jamais, pour différentes raisons - si je me suis fait offrir une Fender Jaguar, c’est parce que Tom Verlaine jouait d’une Fender Jaguar sur Marquee Moon. Voilà, qui était Tom Verlaine pour moi. Hendrix, Page, Townshend… ok, mais moi, c’est devant Tom Verlaine que je me prosterne.

J’ai acheté Marquee Moon dans sa remarquable réédition Rhino (avec trois versions alternatives, un inédit instrumental et le single Little Johnny Jewel en bonus) vers 2005 ou 2006. Sans jamais en avoir entendu une seule note auparavant. J’ai eu du mal aux deux trois premières écoutes. Je croyais en l’achetant que c’était un disque de punk… la faute à Rock & Folk, le magazine… ça a été une sacrée surprise… du genre dont on a du mal à se remettre. Un de mes disques favoris. Peut-être le meilleur album rock (au sens large) de tous les temps. Et je n’ose le mettre sur la platine aujourd’hui. Je n’ai pas envie de me mettre à pleurer en écoutant Marquee Moon.

Marquee Moon
Television
Rhino Records 2003

01 - See No Evil
02 - Venus
03 - Friction
04 - Marquee Moon
05 - Elevation 
06 - Guiding Light
07 - Prove It
08 - Torn Curtain
09 - Little Johnny Jewel (parts 1 & 2)
10 - See No Evil (alternate version)
11 - Friction (alternate version)
12 - Marquee Moon (alternate version)
13 - Untitled Instrumental

dimanche 29 janvier 2023

1370 - Methodrone


De mon engouement pour le Brian Jonestown Massacre, consécutif au visionnage du documentaire Dig! dans une salle de cinéma du 12ème arrondissement, engouement qui s’exprima par l’achat compulsif d’une huitaine d’albums du groupe, il ne reste pas grand chose. Je n’écoute plus que rarement les disques du groupe d’Anton Newcombe, pas plus que ceux de leurs collègues-concurrents-amis-ennemis des Dandy Warhols. Si je réfléchis, je suis certes capable de me rappeler quelques chansons sympas sur tel ou tel album mais spontanément, il n’y a qu’un seul album du groupe qui me vient à l’esprit et dont je peux dire qu’il était vraiment réussi : Methodrone. Parfait mélange de psychédélisme à la sauce nineties et de shoegaze façon Ride ou Slowdive. Des morceaux plutôt sombres qui savent prendre leur temps quand c’est nécessaire. Et un morceau au profil de tube underground : She’s Gone

Methodrone
The Brian Jonestown Massacre
BOMP! 1995 / ????

01 - Evergreen
02 - Wisdom
03 - Crushed
04 - That Girl Suicide
05 - Wasted
06 - Everyone Says
07 - Short Wave
08 - She Made Me
09 - Hyperventilation
10 - Records
11 - I Love You
12 - End of the Day
13 - Outback
14 - She’s Gone
15 - Untitled (Methodrone)

samedi 28 janvier 2023

1369 - Take Them On, On Your Own


Je ne me rappelle plus quand j’ai acheté Take Them On, On Your Own, second album du Black Rebel Motorcycle Club. Si c’était avant ou après la sortie du troisième album. C’était en soldes, il me semble. C’est un album qui ne m’a jamais beaucoup passionné. Dans la lignée du premier album mais sans l’intérêt de la nouveauté. Et sans la flamme des premières fois.

Il y avait longtemps que je ne l’avais pas écouté. Je l’ai mis sur la platine car Discogs affirme qu’il y a un titre caché avant l’album. En faisant marche arrière à partir de la première piste. En plage 0. Je n’ai pas réussi à l’atteindre. Peut-être n’est-il pas présent sur mon édition. J’ai alors laissé filer l’album. Pas désagréable… mais rien qui fasse relever la tête non plus. Probablement très sympa en concert… mais mes disques je les écoute dans mon bureau…

Take Them On, On Your Own
Black Rebel Motorcycle Club
Virgin 2003

00 - Take Them On, On Your Own
01 - Stop
02 - Six Barrel Shotgun
03 - We’re All in Love
04 - In Like the Rose
05 - Ha Ha High Babe
06 - Generation
07 - Shade of Blue
08 - US Government
09 - And I’m Aching
10 - Suddenly
11 - Rise or Fall
12 - Going Under
13 - Heart + Soul

vendredi 27 janvier 2023

1368 - Promenade Blue


Je suis en train de devenir fan de Nick Waterhouse. Plus j’ai de disques du bonhomme, plus j’ai envie d’en avoir. Lui non plus ne cherche pas à tout réinventer à chaque album. Au contraire, de ce que je connais de sa discographie - je ne connais pas encore les premiers albums - il semble avoir trouver la formule parfaite d’une soul-rock à la fois rétro et parfaitement moderne, délicatement habillée de cuivres et de choeurs tout à tour féminins et masculins.

Promenade Blue est son dernier album en date. Un des premiers disques achetés cette année. Dans la lignée exacte de Nick Waterhouse. Et on demande à ce qu’il ne sorte sous aucun prétexte de cette voie tant qu’il tient aussi solidement le cap.

Promenade Blue
Nick Waterhouse
Innovative Leisure 2021

01 - Place Names
02 - The Spanish Look
03 - Vincentine
04 - Medicine
05 - Very Blue
06 - Silver Bracelet
07 - Promène Bleu
08 - Fugitive Lover
09 - Minor Time
10 - B. Santa Ana, 1986
11 - To Tell

jeudi 26 janvier 2023

1367 - Try, Try, Try


Try, Try, Try est le pénultième single des « véritables » Pumpkins - je fais tout mon possible pour oublier la suite - le deuxième (et dernier) extrait de Machina - l’illustration de couverture l’atteste. Une superbe ballade rock-new wave presque pop. Une de mes chansons préférées de Billy Corgan. Dommage que le clip l’illustrant soit aussi affreux… et hors de propos.

La face B, Here’s to the Atom Bomb, autre morceau new-wave, rescapé (dans une version allongée) de l’album avorté Machina II, a le grand mérite d’éviter à Try, Try, Try d’être suivie - c’est le cas sur Machina - par la complaisante Heavy Metal Machine. J’ai presque envie de dire que c’est le principal atout de cette chanson un peu pataude.

Try, Try, Try
The Smashing Pumpkins 
Virgin 2000

01 - Try, Try, Try
02 - Here’s to the Atom Bomb

mercredi 25 janvier 2023

1366 - Surrender


Superbe couverture, présence de Noel Gallagher (sur Let Forever Be), réputation flatteuse, il ne m’en fallait pas davantage il y a vingt ans et quelques pour acheter Surrender des Chemical Brothers… je l’ai rarement écouté en entier, d’une traite - peut-être une seule fois. Car l’album ne tient qu’à moitié ses promesses. Ou les tiens toutes, je ne sais. Invités prestigieux (Bobby Gillespie de Primal Scream, Jonathan Donahue de Mercury Rev, Hope Sandoval de Mazzy Star), variété entre morceaux up-tempo (Hey Boy Hey Girl) et morceaux planants (Asleep from Day)… mais aussi des longs passages répétitifs qui rappellent que les Chemical Brothers sont avant tout des DJ qui balancent des beats pour amateurs de rave - que je ne suis pas.

Surrender
The Chemical Brothers
Virgin 1999

01 - Music : Response
02 - Under the Influence
03 - Out of Control
04 - Orange Wedge
05 - Let Forever Be
06 - The Sunshine Underground
07 - Asleep from Day
08 - Got Glint ?
09 - Hey Boy Hey Girl
10 - Surrender
11 - Dream On

mardi 24 janvier 2023

1365 - One from the Modern


J’évoquais avant-hier les rockeurs qui trop souvent parlent d’évolution, d’expérimentation, de changement et qui cherchent coûte que coûte à produire des albums radicalement différents les uns des autres. Ce n’est pas le cas d’Ocean Colour Scene. Loin de là même. Du moins pas sur les albums que je possède - je n’en ai que trois (et un ou deux singles) - qui tous restent sur la même voie d’un son directement hérité de la fin des années 60 et du début des années 70. Ocean Colour Scene se contentait (le mot ne doit pas être entendu dans un sens péjoratif) de chercher de nouveaux bons riffs et de nouvelles belles mélodies. Le comble de l’expérimentation chez Ocean Colour Scene, c’est l’utilisation d’instruments indiens ou d’un saxophone, comme sur One from the Modern.

J’ai acheté One from the Modern il y a un an à peu près, en même temps que et que, plus de vingt ans après sa publication. Le groupe s’y montre un peu assagi par rapport à ses deux opus précédents. Plus acoustiques, plus mid-tempo. Dès le morceau d’ouverture (et principal single de l’album), Profit in Peace, le ton est donné : on ne vise pas l’incandescence d’un Hundred Mile High City ou l’entrain d’un Riverboat Song mais on compose une sorte d’hymne post-hippie. Moins flamboyant, l’album a besoin d’un volume sonore un minimum élevé, au risque de paraître un peu terne, étouffé. Et ce serait dommage, c’est un bel album.

Je n’ai pas acheté, pas même écouté les albums suivants d’Ocean Colour Scene. Pas besoin, je sais à quoi ils ressemblent. Et d’un autre côté, je sais que je ne serais pas déçu. Si j’en trouve un dans un bac chez un disquaire, je n’hésiterai d’ailleurs pas à l’emporter avec moi.

One from the Modern
Ocean Colour Scene
Island Records 1999

01 - Profit in Peace
02 - So Low
03 - I am the News
04 - No One at All
05 - Families
06 - Step by Step
07 - July
08 - Jane she got Excavated
09 - Emily Chambers
10 - Soul Driver
11 - The Waves
12 - I won’t get Grazed

lundi 23 janvier 2023

1364 - Definitely Maybe


Horrible découverte. Le surnom du chanteur des horribles Cook da Books qui chantent quelques chansons (dont Your Eyes) sur la bande originale de La Boum 2 est Digsy… et ce Digsy, oui celui des Cook da Books, est un ami de longue date de Noel Gallagher… et n’est autre que le Digsy de Digsy’s Dinner, celui qui prépare des lasagnes sur Definitely Maybe… n’est autre que le Digsy qui raconte des blagues de merde (shit jokes) sur la chanson titre de Be Here Now. Digsy’s Dinner, chanson supposée comique, est devenue une chanson triste… quelle formidable transition pour rappeler que Sad Song est la chanson bonus de l’édition vinyle de Definitely Maybe. Je me console en me remarquant que mon exemplaire, acheté pour un prix très raisonnable il y a vingt ans et quelques chez l’Occase de l’Oncle Tom voit sa côte augmenter d’année en année. Dommage que je n’ai pas prévu de le revendre.

Definitely Maybe
Oasis
Creation 1994

A1 - Rock ‘n’ Roll Star
A2 - Shakermaker
A3 - Live Forever
B1 - Up in the Sky
B2 - Columbia
B3 - Sad Song
C1 - Supersonic
C2 - Bring it on Down
C3 - Cigarettes & Alcohol
D1 - Digsy’s Dinner
D2 - Slide Away
D3 - Married with Children

dimanche 22 janvier 2023

1363 - Sentimental Fool


Mon dernier achat en date. Il y a une semaine. Une éternité. Samedi dernier. En milieu d’après-midi. Envie, besoin soudain d’aller un disque. Je ne savais quoi? Aucune idée précise. Ah si, Crack-Up de Fleet Foxes. Tout en sachant qu’il faudrait le commander car il n’est pas en rayon. Ni à Point Show. Ni à la FNAC.

Point Show, donc. C’est à deux pas. Je fouille à peine. Pas besoin de prendre trop de temps. J’ai vu un nouvel album de Lee Fields. Sentimental Fool est son titre. Je ne savais même pas qu’il en avait publié un nouveau. Coïncidence (ou non), on avait écouté It Rains Love la veille au soir. Je n’ai pas hésité.

Quoi de neuf au pays de la soul ? Pas grand chose… et il ne faut surtout pas que ça change ! On entend trop souvent parler d’évolution, de pas voire de grand bond en avant, notamment chez les artistes rock qui semblent vouloir changer du tout au tout d’album en album. Point de ça chez les soulmen.
À chaque disque, on change certes d’ambiance mais, dans le fond, on creuse le même sillon, l’élargissant à peine chanson après chanson, sur lesquels les musiciens jouant à la fois cool et serré construisent un écrin pour mettre en valeur ce qui compte : la voix incroyable de Lee Fields

PS : Non, Sentimental Fool n’est pas la traduction du plus grand tube d’Alain Souchon.

Sentimental Fool
Lee Fields
Daptone Records 2022

01 - Forever
02 - I Should Have Let You Be
03 - Sentimental Fool
04 - Two Jobs
05 - Just Give Me Your Time
06 - Save Your Tears For Someone New
07 - The Door
08 - What Did I Do
09 - Without A Heart
10 - Ordinary Lives
11 - Your Face Before My Eyes
12 - Extraordinary Man

samedi 21 janvier 2023

1362 - Déjà Vu


Pour saluer David Crosby, des Byrds et de Crosby, Stills & Nash (avec ou sans Young), qui vient de nous quitter.

Cet exemplaire de Déjà Vu, le second de ma collection, vient de chez Marie-Claire. Il a beaucoup été écouté, ça se voit… mais il n’y a ni saut (il suffit que j’écrive ça pour qu’un sillon soit ignoré sur Our House… ça m’apprendra à parler trop vite) ni craquements rédhibitoires. Le disque a seulement besoin d’un bon nettoyage en profondeur. Je réfléchis sérieusement à m’équiper d’une machine prévue à cet effet.

On notera que la couverture est blanche là où celle du CD était bordeaux - ou bourgogne, je ne sais…

Pour ce qui est des (deux) morceaux de David Crosby sur Déjà Vu, si Almost Cut my Hair me semble un peu poussive, Déjà Vu, notamment grâce à une belle envolée des choeurs aux deux tiers du morceau, est assez excellente. Surtout, David Crosby est celui parmi les quatre membres du groupe, qui me semble s’être le plus éloigné du style de son groupe précédent. On cherchera en vain une ressemblance avec les Byrds.

Déjà Vu
Crosby, Stills, Nash & Young
Atlantic 1970

A1 - Carry On
A2 - Teach Your Children
A3 -Almost Cut my Hair
A4 - Helpless
A5 - Woodstock
B1 - Déjà Vu
B2 - Our House
B3 - 4 + 20
B4 - Country Girl
B5 - Everybody I Love You


vendredi 20 janvier 2023

1361 - Pétrouchka - Le Sacre du Printemps



C’est là maintenant, quand j’ai envie de parler d’un - d’écrire à propos d’un - disque de musique « classique » (les guillemets sont de rigueur) que je regrette le plus de ne pas savoir le faire. C’est particulier d’écrire sur la musique. C’est un exercice difficile. Il faudrait que je lise davantage sur la musique, que j’apprenne le vocabulaire, que je m’exerce à analyser. Que je devienne un véritable mélomane. Bref, il faudrait que je travaille…

Ceci étant posé, comment à présent chanter les louanges de Pétrouchka et du Sacre de Printemps de Stravinsky par Boulez, disque (acheté il y a bien longtemps, je ne sais plus quand ni où) qui n’a pas quitté la platine depuis trois ou quatre jours ? En affirmant qu’on y entend comme une histoire de la musique au cinéma, du parlant jusqu’aux blockbusters ? Les compositeurs pour films semblent en effet s’inspirer continuellement de cette source inépuisable. Ces deux musiques de ballets sont extrêmement visuelles. Très expressives aussi.

J’ai toujours un peu de mal à comprendre pourquoi ces œuvres furent à l’origine de tels scandales lors de leur création. Elles me semblent si naturelles. Si vivantes. Si évidentes. Peut-être parce que je n’y comprends rien. 

Pétrouchka - Le Sacre du Printemps
I. Stravinsky / P. Boulez / New York Philharmonic / Cleveland Orchestra
Sony Classics 1994

01-03 - Pétrouchka - premier tableau
04 - Pétrouchka - deuxième tableau
05-07 - Pétrouchka - troisième tableau
08-15 - Pétrouchka - quatrième tableau
16-23 - Le Sacre du Printemps - première partie
24-29 - Le Sacre du Printemps - deuxième partie

jeudi 19 janvier 2023

1360 - Give me Hope


Dimanche 15 janvier. Midi et quelques. Je sors de la douche. Attends que Natacha rentre de courir. Je suis rentré bien avant elle. Non que je l’ai semée. Elle court plus long plus longtemps que moi qui reprend tout juste après une longue coupure. Dans quelques semaines, j’espère, je serai capable de la suivre. Pour l’instant, je n’essaie même pas. Elle ne va pas tarder… mais elle va s’étirer, longuement s’étirer en rentrant (je ne m’étire jamais pour ma part) j’ai donc largement le temps avant de me mettre à la cuisine (des pâtes, pour changer). Je mets Give me Hope de J.P. Bimeni and the Black Belts sur la platine. Pour enfin écrire le billet sur cet album. Enfin car ça fait près d’un an que je veux écrire ce billet. Depuis que j’ai reçu l’album par la Poste ou que je me suis décidé à aller le chercher à Paris - je ne sais plus - deux semaines environ après sa publication et alors que je ne le trouvais pas à Versailles.

Pourquoi ne l’ai-je pas écrit avant, ce billet sur Give me Hope ? C’est la question à laquelle j’essaie de répondre en écoutant le disque. Réponse que je n’ai pas trouvée. J’ai un sentiment ambigu envers Give me Hope. Je le trouve superbe, parfaitement réalisé. Les chansons sont top, le groupe est en forme, J.P. chante magnifiquement. Je suis probablement d’accord avec les critiques qui voient à l’unanimité ou presque en Give me Hope une version améliorée de Free Me, le premier album de J.P. Bimeni. Seulement, voilà, le problème, mon problème est là : Give me Hope n’est pas Free Me. Et j’aime tellement Free Me que j’ai du mal à faire de la place pour Give me Hope. L’amour ne s’explique pas. Surtout les premiers amours - devrais-je dire premières amours ?

J’attends avec impatience le troisième album de J.P. Bimeni. D’ici un ou deux ans. Je l’achèterai à sa sortie sans hésiter. Même si je sais qu’il ne sera pas Free Me. Même si je sais qu’il ne vaudra pas, pour moi, Free Me. C’est ainsi.

Give me Hope
J.P. Bimeni & the Black Belts
Lovemonk 2022

01 - Four Walls
02 - Not in my Name
03 - Find that Love
04 - Guilty & Blessed
05 - Give me Hope
06 - Ghost City
07 - James Stern
08 - Precious Girl
09 - When Everything is Wrong
10 - Mathematics
11 - Found a Good Thang 

mercredi 18 janvier 2023

1359 - Mr. Tambourine Man


Terrible erreur dans un billet - je ne l’ai pas corrigée, souci d’honnêteté - l’autre jour en évoquant The Times they are a-Changin’ par les Byrds. La reprise existe bien, elle est sur l’album Turn ! Turn ! Turn !, mais la chanson de Dylan que je connaissais par les Byrds avant de l’entendre par Bob, c’est bien Mr. Tambourine Man.
Beaucoup de monde d’ailleurs a entendu la version Byrds de Mr. Tambourine Man avant celle de Dylan. Ce fut un énorme hit… et la version Byrds a été publiée avant la version originale ! Le groupe avait eu accès au master ou à une démo de la chanson via leur maison de disque commune, Columbia, et s’était empressé d’en faire une reprise pop-folk vaguement psychédélique et (très) raccourcie.

Sur Mr. Tambourine Man, les Byrds peaufinent leur son unique. Guitares cristallines, science des choeurs merveilleux. Mais le font principalement sur des reprises. Trois chansons de Dylan issues de Another Side en plus de Mr. Tambourine Man. Mais aussi Peter Seeger, grande star du folk à l’époque… et d’autres que je ne connais pas. Le groupe peaufine son art de la composition qui n’explosera complètement que sur Fifth Dimension.

Dire qu’il a fallu attendre 1362 numéros (en comptant les doublons) de ce blog pour enfin évoquer un album des sublimes Byrds. J’ai honte.

Mr. Tambourine Man
The Byrds
Columbia 1996

01 - Mr. Tambourine Man
02 - I’ll Feel a Whole Lot Better
03 - Spanish Harlem Incident
04 - You won’t Have to Cry
05 - Here Without You
06 - The Bells of Rhymney
07 - All I Really Want to Do
08 - I Know I’d Want You
09 - It’s No Use
10 - Don’t Doubt Yourself, Babe
11 - Chimes of Freedom
12 - We’ll Meet Again
13 - She has a Way
14 - I’ll Feel a Whole Lot Better (alternate version)
15 - It’s no Use (alternate version)
16 - You Won’t Have to Cry (alternate version)
17 - All I Really Want to Do (single version)
18 - You and Me (instrumental)

mardi 17 janvier 2023

1358 - Love What You Do


Il ne m’était jamais venu à l’idée de collectionner les disques de Divine Comedy dont je ne possédais il y a peu encore qu’un album, un CD promotionnel et le (triple) best-of. Je n’aime même pas tous les albums de Neil Hannon et je n’ai pas pris le temps d’acheter ceux qui me plaisent. Alors de là à rechercher les singles du groupe, même issus de Regeneration, ce n’est plus un pas, c’est une bonne douzaine qu’il m’aurait fallu franchir. Le seul single de Divine Comedy que je recherche c’est celui en duo avec Valérie Lemercier Comme Beaucoup de Messieurs.

Après, si on me les met sous le nez, sous cellophane d’origine, c’est une autre histoire. Là, dans ce cas, j’ai l’impression de rajeunir de 20-25 ans, je nostalgise à mort pendant quelques secondes et je n’essaie pas de me raisonner ou de me retenir - surtout que mes moyens financiers sont bien supérieurs à ceux de l’époque. Il restait un Love What You Do chez Point Show. Les faces B sont sympathiques, la pochette complète peu à peu la série des sculptures ambrées de l’époque et le boîtier laisse de la place pour deux disques : il existe un CD2 pour ce single - il faudra que je tombe par hasard dessus pour l’acheter.




Love What You Do CD1
The Divine Comedy
Parlophone 2001

01 - Love What You Do
02 - Soul Trader
03 - You
Love What You Do (video)

lundi 16 janvier 2023

1357 - The Original Mono Recordings : John Wesley Harding


Je ne me rappelle plus la dernière fois que j’ai écouté John Wesley Harding en entier. Je n’ai pas dû l’écouter souvent. Ces rares écoutes ont dû être décevantes, j’en garde un souvenir assez piteux. De John Wesley Harding, je ne passe habituellement que All Along the Watchtower. Avant ou après la reprise de Hendrix. Parfois avant et après.

Je l’ai écouté une première fois en début d’après-midi (je suis le 13 janvier). Avant d’aller travailler ailleurs. Et je l’ai réécouté en rentrant. Ce n’est pas un très bon album. Mais c’est un album d’un très grand courage. Laissant derrière lui les délires surréalistes de ses trois derniers albums, abandonnant le phrasé et les intonations caractéristiques développés au cours des trois quatre années précédentes, Dylan ose un album de country-rock. Qu’il chante vraiment, pas très bien certes (de ce point de vue, Dear Landlord est absolument atroce) vraiment, presque de bout en bout - The Ballad of Franklin Lee and Judas Priest est plus déclamée que chantée.

Je m’imagine Dylan sentir en 66-67 venir le piège du confort, sentant qu’il risquait de se condamner à reproduire perpétuellement (et en moins bien, fatalement) Highway 61 et Blonde on Blonde si un changement n’intervenait pas vite. Alors il se métamorphose une nouvelle fois. Et tant pis si John Wesley Harding n’est pas aussi bon que ses prédécesseurs. Pour être vrai et honnête (ce qui ne doit pas faire oublier que Dylan a toujours été un roublard), il faut parfois accepter d’être moins bon. Leçon du jour.

The Original Mono Recordings : John Wesley Harding
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - John Wesley Harding
02 - As I Went out One Morning
03 - I Dreamt I saw St. Augustine
04 - All Along the Watchtower
05 - The Ballad of Frankie Lee and Judas Priest
06 - Drifter’s Escape
07 - Dear Landlord
08 - I am a Lonesome Hobo
09 - I Pitt the Poor Immigrant
10 - The Wicked Messenger
11 - Down Along the Cove
12 - I’ll be your Baby Tonight

dimanche 15 janvier 2023

1356 - The Original Mono Recordings : Blonde on Blonde


Bonne surprise avec Blonde on Blonde. Contrairement à l’édition CD stéréo que je possédais auparavant, dans le coffret The Original Mono Recordings, la répartition sur deux disques du vinyle original a été respectée. On n’en est pas à avoir 4 faces dont une consacrée uniquement à Sad Eyed Lady of the Lowlands, on ne va pas faire la fine bouche non plus.

Blonde on Blonde, c’est la continuité et l’approfondissement de Highway 61. Dylan enfile les perles avec une facilité déconcertante. Son phrasé sur Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again ou sur One of Us Must Know fait merveille. Il se paye un nouveau tube (I Want You). Et conclut avec un Sad Eyed Lady of the Lowlands de 11 onze minutes et quelques qui paraissent bien courtes. Tout n’est pas parfait (quoique) mais quel double album l’est ?

Dylan avec Blonde on Blonde enchaînait son troisième chef d’œuvre d’affilée, rien que ça. Une nouvelle rupture dans sa carrière était à attendre, il n’allait pas en rester là, dans le confort.

The Original Mono Recordings : Blonde on Blonde
Bob Dylan
Columbia 2010

CD1
01 - Rainy Day Women #12 & 35
02 - Pledging my Time
03 - Visions of Johanna
04 - One of Us Must Know (Sooner or Later)
05 - I Want You
06 - Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again
07 - Leopard-Skin Pill-Box Hat 
08 - Just Like a Woman

CD2
01 - Most Likely You Go Your Way (and I’ll Go Mine)
02 - Temporary Like Achilles
03 - Absolutely Sweet Marie
04 - 4th Time Around
05 - Obviously 5 Believers
06 - Sad Eyed Lady of the Lowlands

samedi 14 janvier 2023

1355 - The Original Mono Recordings : Highway 61 Revisited


Il y a, glissé dans la pochette de Highway 61 Revisited, le fac-similé d’un dessin à l’encre noire sur fond blanc. Un portrait de Dylan des lunettes de soleil sur le nez. Pas très beau. Et inutile dans cette dimension. Plus grand, on pourrait en faire un poster ou l’afficher au mur. De cette taille, qu’en faire ? Le glisser dans un portefeuille ? Je le laisse dans la couverture.

J’ai écouté ce matin, après une promenade du côté de la cathédrale et après Over, Under, Sideways, Down, Highway 61 Revisited. Et je l’ai remis, ce soir, disons en fin d’après-midi, la nuit tombe si tôt encore en ce 12 janvier, sur la platine, après une nouvelle promenade, cette fois du côté de Page et Plume et Saint Pierre du Queyroix.

J’écrivais il n’y a pas si longtemps sur ce blog que Highway 61 Revisited - je l’appelle Highway sixty one, n’ayant aucune idée de la façon donc on prononce le Revisited - n’était pas le meilleur Dylan et pourtant si. C’est en effet un album parfait. Tout y est excellent. Pourtant, il y a des chansons plus parfaites que d’autres. D’où une légère impression de déséquilibre qui me dérange un peu.
La faute à une entrée en matière archi-connue et pourtant à chaque fois impressionnante Like a Rolling Stone. La faute à une conclusion qui ressemble à un roman chanté Desolation Row. La faute, en plein milieu de l’album à Ballad of a Thin Man. Si on me demande mon Dylan préféré, je réponds sans hésiter Bringing it all Back Home. Si on me demande ma Dylan préférée je réponds Ballad of a Thin Man. Peut-on faire mieux que ce second couplet ? and somebody points to toy and says ‘it’s his’ / and you say ‘what’s mine ?’ / and somebody else says ‘well, what is ?’ / and you say ‘oh, my God, am I here all alone ?’ / but something is happening here and you don’t know what it is / do you, Mr. Jones ?

Lors de ma seconde écoute de la journée, j’ai remarqué que les meilleurs morceaux (les trois précités, Tombstone’s Blues et Queen Jane Approximately) étaient aussi les plus longs. Comme si, sur Highway 61, Dylan inventait un autre tempo voire un autre temps, où sa science grandissante d’une espèce de parlé-chanté dans lequel le phrasé, les inflexions et les intonations importent plus que la mélodie, ne s’épanouit réellement que sur la durée.

Et dire qu’il fera aussi bien si ce n’est mieux avec l’album suivant… mais ça, c’est pour demain.

The Original Mono Recordings : Highway 61 Revisited
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - Like a Rolling Stone
02 - Tombstone Blues
03 - It Takes a lot to Laugh, it Takes a Train to Cry
04 - From a Buick 6
05 - Ballad of a Thin Man
06 - Queen Jane Approximately
07 - Highway 61 Revisited
08 - Just Like Tom Thumb’s Blues
09 - Desolation Row

vendredi 13 janvier 2023

1354 - Over, Under, Sideways, Down


Petite pause dans notre série consacrée au coffret The Original Mono Recordings de Dylan pour saluer Jeff Beck qui vient de nous quitter.

Je ne vais pas me prétendre spécialiste de Jeff Beck - je n’ai même encore jamais écouté Beck-Ola. Je ne connais Beck que pour son passage chez les Yardbirds. C’est lui qui détruit sa guitare dans Blow-Up, film que nous avons revu avec Natacha il y a quelques jours et qui me fait toujours me sentir aussi con quand il s’achève.
Beck, prenant la succession de Clapton chez les Yardbirds, passe moins de deux ans avec le groupe avant d’être remplacé par Jimmy Page - ils ont joué quelques mois tous les deux en même temps dans le groupe. Le temps d’enregistrer une poignée de singles essentiels et un album qui prendra plusieurs titres différents en fonction des années et des pays : Yardbirds, Roger the Engineer ou Over, Under, Sideways, Down. Les tracklists changent également en fonction des éditions, de même que la couverture.

Mon édition CD est allemande mais est une réédition de l’édition canadienne, avec photo ridicule en couverture (Page est tout à droite… alors qu’il ne joue pas une note sur le disque) à la place des dessins de Chris Deja, guitariste rythmique qui n’allait pas tarder à passer au poste de bassiste. C’était la seule édition disponible le jour où j’ai décidé que j’avais passé trop de temps sans posséder cet album et qu’il me le fallait absolument - c’était à Parly 2, je crois me souvenir.

Over, Under, Sideways, Down montre les Yardbirds pour ce qu’ils étaient : un groupe touche-à-tout, bourré d’idées, inventant le rock pour les années à venir, du rythm ‘n’ blues proche des Stones (What do you Want), au hard façon Led Zep (et pour cause, Led Zeppelin est au départ, une nouvelle formation des Yardbirds) ou Black Sabbath (Ever Since the world Began) en passant par le psychédélisme (formidables Shapes of Things et Over, Under, Sideways, Down)… au risque de paraître un peu dispersés.

Over, Under, Sideways, Down
The Yardbirds
Repertoire Records 2009

01 - Lost Woman
02 - The Nazz are Blue
03 - I can’t make your Way
04 - Hot House of Omagararshid
05 - Farewell
06 - Rack my Mind
07 - Shapes of Things
08 - He’s Always Here
09 - Turn into Earth 
10 - What do you Want
11 - Ever Since the World Began
12 - Over, Under, Sideways, Down

jeudi 12 janvier 2023

1353 - The Original Mono Recordings : Bringing it all Back Home


Bringing it all Back Home. Le disque présent dans le coffret The Original Mono Recordings n’a qu’un seul défaut. C’est un CD. Et n’a donc qu’une face. Et ne rend donc pas tout à fait compte de la construction originale de l’album. Avec sa face A électrique. Et sa face B acoustique.

Je disais que Dylan avait progressé au cours de sa carrière par ruptures. En voilà une sacrée. Tournant le dos à son public folk, il s’entoure d’un groupe de rock (disons de rock, pour simplifier) et balance qu’il ne travaillera plus à la ferme, évoque la vie de Bohème et commence à broder des textes surréalistes. Et quand il s’arme enfin de sa seule guitare folk, ce n’est certainement pas pour une protest song mais pour allonger le propos dans de longs poèmes aux images hallucinées.

Mon Dylan préféré. Et un de mes (nombreux, certes) disques préférés. Aujourd’hui et pour toujours. Mais, d’habitude, je l’écoute en vinyle.

The Original Mono Recordings : Bringing it all Back Home
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - Subterranean Homesick Blues
02 - She Belongs to Me
03 - Maggie’s Farm
04 - Love Minus Zero / No Limit
05 - Outlaw Blues
06 - On the Road Again
07 - Bob Dylan’s 115th Dream
08 - Mr. Tambourine Man
09 - Gates of Eden
10 - It’s Alright Ma (I’m Only Bleeding)
11 - It’s all Over now, Baby Blue

mercredi 11 janvier 2023

1352 - The Original Mono Recordings : Another Side of Bob Dylan


Je ne suis guère plus enthousiaste avant de débuter Another Side of Bob Dylan que je ne l’étais pour The Times They are a-Changin’. Des chansons de Another Side of Bob Dylan, j’en connais davantage que des chansons de son prédécesseur mais je les connais avant tout, en y réfléchissant, à travers les reprises par les Byrds - ce qui est assez ironique puisque The Times They are a-Changin, la chanson, je l’ai probablement entendue par les Byrds avant de l’entendre par Dylan.

J’avais tort. Another Side of Bob Dylan, s’il n’égale en rien les albums qui le suivront ni Freewheelin’, est un album très agréable, très varié, presque amusant par moments - c’est étrange de dire que Dylan est amusant, non ? - comme sur I Shall be Free No. 10, talkin’ blues (a priori exaspérant donc) qui m’impose étrangement un grand sourire. Un album où Dylan se (re)cherche encore un peu. Il ne va pas tarder à se trouver.

The Original Mono Recordings : Another Side of Bob Dylan
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - All I Really Want to Do
02 - Black Crow Blues
03 - Spanish Harlem Incident
04 - Chimes of Freedom
05 - I Shall be Free No. 10
06 - To Ramona
07 - Motorpsycho Nitemare
08 - My Back Pages
09 - I don’t Believe You
10 - Ballad in Plain D
11 - It ain’t me Babe

mardi 10 janvier 2023

1351 : The Original Mono Recordings : The Times They are a-Changin’


J’ai un peu d’appréhension en posant The Times They are a-Changin’ sur la platine, appréhension que ne parvient pas à dissiper l’agréable toucher de la pochette gaufrée dans laquelle le cd était inséré. Appréhension car, passée l’excellente chanson-titre, j’ai peur de m’ennuyer sévère sur le reste de l’album. Ce troisième album de Dylan, je l’écoute assez peu souvent. Jamais ou presque. Car, dans mon lointain souvenir, seul le premier morceau vaut la peine, j’ai oublié tous les autres… même si des titres Boots of Spanish Leather et When the Ship Comes In m’évoquent vaguement quelque chose.

(Pause pour écoute)

J’en suis à la cinquième chanson et mes craintes semblent se confirmer. Ça ne décolle pas. Même ça semble tourner en rond, se répéter, les accords comme les textes. Par rapport à Freewheelin’, quelle régression.

(Nouvelle pause)

L’album s’est achevé. Et rien ne s’est passé. Album linéaire. J’ai hâte d’être après-demain.

The Original Mono Recordings : The Times They are a-Changin’
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - The Times They are a-Changin’
02 - Ballad of Hollis Brown
03 - With God on our Side
04 - One too many Mornings
05 - North Country Blues
06 - Only a Pawn in Their Game
07 - Boots of Spanish Leather
08 - When the Ship Comes In
09 - The Lonesome Death of Hattie Carroll
10 - Restless Farewell

lundi 9 janvier 2023

1350 - The Original Mono Recordings : The Freewheelin’ Bob Dylan


Chez Dylan, il n’y a pas de progression linéaire. Tout se fait en ruptures. Après un premier essai très oubliable, il tape direct dans le mille. The Freewheelin’ Bob Dylan n’est pas parfait - quelques, trois ou quatre, morceaux ne servent que de remplissage - mais c’est tout comme. Un premier hymne (Blowin’ in the Wind), une chanson d’amour éternelle (Girl from the North Country) et un brûlot politique d’une rare violence (Masters of War), peut-on mieux débuter un album ? Ajoutons à ça une chanson superbe mais bizarrement foutue qui annonce déjà le Dylan plus complexe à venir (Hard Rain), une chanson d’amour désespéré (Don’t Think Twice, it’s Alright) et une couverture fabuleuse devenue mythique : on obtient un premier chef d’œuvre. Pour ma part, j’ai toujours considéré que ce Dylan en roue libre était le vrai premier album, les vrais débuts du Zim.

The Original Mono Recordings : The Freewheelin’ Bob Dylan
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - Blowin’ in the Wind
02 - Girl from the North Country
03 - Masters of War
04 - Down the Highway
05 - Bob Dylan’s Blues
06 - A Hard Rain’s a-Gonna Fall
07 - Don’t Think Twice, it’s Alright
08 - Bob Dylan’s Dream
09 - Oxford Town
10 - Talkin’ World War III Blues
11 - Corrina, Corrina
12 - Honey, Just Allow me one more Chance
13 - I Shall be Free

dimanche 8 janvier 2023

1349 - The Original Mono Recordings : Bob Dylan


Plus qu’une huitaine de jours avant de devoir… j’en profite pour vous m’accorder une petite série sur le coffret The Original Mono Recordings de Bob Dylan, sur le modèle de celle entreprise il y a quelques temps déjà à propos du coffret Archives Vol. II de Neil Young.

La différence avec Neil est que le coffret The Original Mono Recordings n’offre aucun inédit. Uniquement les albums originaux dans leur mix mono. Et, je ne vais pas me prétendre expert en Zim qui peut jouer au jeu des sept différences entre les versions mono et stéréo, la différence est bien moins cruciale que, par exemple, chez les Beatles.

Le coffret propose les huit premiers albums, de Bob Dylan à John Wesley Harding dans des pochettes individuelles façon vinyles ainsi qu’un épais livret riche en illustrations présentant les albums en question. Un code permettait de tout télécharger en mp3 - je n’ai trouvé l’étiquette qu’aujourd’hui, l’offre a expiré depuis 11 ans.

On écoute tout donc, à commencer par Bob Dylan. Un mauvais album, ne le cachons pas. Où Dylan parodie ce qu’il deviendra bientôt, sans en avoir déjà le talent. À nouveau, les exégètes trouveront que tel morceau ouvre la voie à telle chanson de tel album ultérieur. La Highway 51 reste tout de même bien loin de la 61. Je ne retiens qu’une chanson, la reprise de House of the Risin’ Sun où Dylan fait un vrai effort d’interprétation - en fait même un peu trop - et sort de ses marmonnements nasaux. Ça fait peu. Mais la suite vaut le coup…

The Original Mono Recordings : Bob Dylan
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - You’re no Good
02 - Talkin’ New York
03 - In my Time of Dyin’
04 - Man of Constant Sorrow
05 - Fixin’ to Die
06 - Pretty Peggy-O
07 - Highway 51
08 - Gospel Plow
09 - Baby, Let me Follow you Down
10 - House of the Risin’ Sun
11 - Freight Train Blues
12 - Song to Woody
13 - See that my Grave is Kept Clean


samedi 7 janvier 2023

1348 - Rock ‘n’ Roll Star


Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de billet sur Oasis. Je ne suis pas certain qu’un billet sur Oasis soit devenu en 7 semaines urgent ou que ça ait manqué à quiconque. Tant pis, ce sera fait.

Je crois que c’est Gilles qui m’a offert le 2 titres Rock ‘n’ Roll Star. Un véritable objet de collection, sorte de CD promotionnel d’un CD promotionnel peu réussi. Aussi formidable par sa (relative) rareté que sans intérêt musicalement. À la fois dispensable pour l’auditeur et indispensable pour ceux qui aiment, comme moi, entasser et entasser et entasser.

Merci, Gilles.

Rock ‘n’ Roll Star
Oasis
Helter Skelter 1995

01 - Rock ‘n’ Roll Star (Europe 1 Top Live 1994)
02 - Shakermaker (Europe 1 Top Live 1994)


vendredi 6 janvier 2023

1347 - Brain Salad Surgery


C’est bon, tu peux arrêter là, c’est nul, pas la peine d’aller plus loin…

Nous en étions à Toccata, interprétation électronique - je ne connais pas du tout l’original - du quatrième mouvement du concerto pour piano d’Alberto Ginastera, compositeur argentin dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, et second morceau de la face A de Brain Salad Surgery, album d’Emerson, Lake & Palmer, quand Marie-Claire m’a demandé de changer de disque.

C’était mardi en début d’après-midi, après le déjeuner d’anniversaire de Natacha. J’avais proposé à Marie-Claire d’écouter un de ses disques parmi la quinzaine ou vingtaine que j’ai pris dans ses cartons. Elle ne se rappelait pas à quoi ressemblait Emerson, Lake & Palmer, n’était pas tout à fait sûre que ce fût un de ses disques ou un disque récupéré auprès de sa sœur. Et je lui avais dit que le trio - que je n’avais jamais écouté avant les trois albums qu’elle m’a donnés - était très étrange. Elle a choisi Brain Salad Surgery. Peut-être pour la pochette dessinée par HR Giger, peintre suisse à l’origine des designs du film Alien - nous l’avons revu le 30 décembre, notre dernier film de l’année : toujours aussi superbe.

Toccata, c’est un déluge d’orgues, de claviers et de percussions qui semble sans queue ni tête, un tourbillon qui se veut hypnotique mais ne parvient principalement qu’à être irritant. Le problème est que le reste de l’album ne tient pas la comparaison. Si Jerusalem et Still… You Turn me On parviennent à créer une ambiance vaguement planante, envoûtante, des daubes comme Benny the Bouncer ou les vaines tentatives épiques - mais ridicules - de Karn Evil 9 montrent un groupe qui, sous couvert d’orgie sonore, aime un peu trop la masturbation.

Et dire que pour écrire ce billet, je l’ai réécouté en entier ce matin l’album, je ne me suis pas arrêté en route.

Brain Salad Surgery
Emerson, Lake & Palmer
Manticore 1973

A1 - Jerusalem 
A2 - Toccata
A3 - Still… You Turn me On
A4 - Benny the Bouncer
A5 - Karn Evil 9 (1st Impression - Part 1)
B1 - Karn Evil 9 (1st Impression - Part 2)
B2 - Karn Evil 9 (2nd Impression)
B3 - Karn Evil 9 (3rd Impression)

jeudi 5 janvier 2023

1346 - First Impressions of Earth


Chaque fois que j’essaie de redonner une nouvelle chance (c’est un pléonasme, je devrais dire donner une nouvelle chance ou redonner une chance - c’est une manière d’insister lourdement) à First Impressions of Earth des Strokes, troisième album du groupe new-yorkais, acheté par Natacha, c’est la même chose. Et ce le fut une fois de plus, il y a quelques deux trois semaines quand je l’ai mis dans les enceintes.

Au début, je me dis que j’ai été bien sévère toutes ces années, qu’il n’est pas si mal cet album, You Only Live Once, Juicebox, Heart in a Cage, tout ça, ça fonctionne plutôt pas mal voire bien, on passe un bon moment même… puis, plus le disque avance, plus le temps semble s’étirer, plus la machine à guitares s’enraye et plus je me dis que ce disque est clairement une daube que je ne suis pas près de remettre sur la platine, qu’un e.p. aurait largement suffi, qu’un album pareil est impardonnable pour des mecs supposés être aussi doués…

Je me connais, je ne pourrai pas m’empêcher de lui reredonner une nouvelle nouvelle chance, à ce First Impressions of Earth, la faute à Is This It ? : du groupe ayant pondu un tel album, il doit bien rester quelque chose. Heureusement que nous ne possédons pas les deux trois quatre je ne sais combien albums sortis après First Impressions of Earth, je me sentirais obligé de me les infliger de temps en temps.

First Impressions of Earth
The Strokes
RCA 2006

01 - You Only Live Once
02 - Juicebox
03 - Heart in a Cage
04 - Razorblade
05 - On the Other Side
06 - Vision of Division
07 - Ask me Anything
08 - Electricityscape
09 - Killing Lies
10 - Fear of Sleep
11 - 15 Minutes
12 - Ize of the World
13 - Evening Sun
14 - Red Light

mercredi 4 janvier 2023

1345 - Bad Cover Version


Matinée de mardi passée à monter et descendre les escaliers. Aller aux courses. Aux halles. Retourner aux courses car aux halles, il n’y avait pas. Aller à la boulangerie. Y retourner car on n’a pas prévu assez. Se dépêcher, se dépêcher pour que tout soit prêt à midi midi trente.
Lors d’un de mes nombreux allers-retours, j’aperçois la factrice qui sort de l’immeuble. Si seulement le disque était là… ça soulagerait un peu ma peine. Il était là dans la boîte. Juste à temps. J’ai pu l’offrir à Natacha pour son anniversaire. Le CD2 du single Bad Cover Version.
Probablement le seul disque de Pulp sur lequel Jarvis Cocker ne prononce pas un seul mot. La chanson titre est, comme dans le clip video, interprétée par des sosies de différentes personnalités (Liam Gallagher, Tom Jones, Kylie Minogue, Robbie Williams et tant d’autres, ce sont ceux qui me viennent à l’esprit). Les faces B proposent une reprise de Disco 2000 par Nick Cave. Et un remix-reprise électro de Sorted Out for E’s & Whizz.
Et c’est donc le premier disque à rejoindre la collection en 2023.
Bon anniversaire ma chérie… même si, au moment où ce billet est publié, c’est trop tard pour te le souhaiter.

Bad Cover Version
Pulp
Island Records 2002

01 - Bad Cover Version (video mix)
02 - Disco 2000 (Nick Cave)
03 - Sorted ? (Roisin Murphy)

mardi 3 janvier 2023

1344 - Le Bal des Oiseaux


Ce billet aurait dû être celui d’un cadeau d’anniversaire de Natacha. Commandé il y a près d’un mois auprès d’un disquaire hambourgeois, il n’est jamais arrivé. Pas encore du moins. Ce mardi midi ou demain, qui sait ?

Du coup, il faut trouver autre chose. Tiens, le premier disque de l’année. Ou le dernier. Puisque je l’évoquais dans le billet de samedi.
Il se trouve que je n’ai pas la réponse à la question. Pas de réponse précise. Car on a un peu loupé les douze coups de minuit. Ce n’est donc pas clair ce qu’on a écouté en premier en 2023, en dernier en 2022. Probablement que le dernier disque était un enregistrement de Schéhérazade de Rimsky-Korsakov. Mais c’était peut-être surtout le premier de 2023.
A suivi un enregistrement en public de Thomas Fersen. La Cigale des Grands Jours. Compilation de deux concerts de la période Pièce Montée des Grands Jours. On dira que c’est lui, le premier de l’année. Je trouve ça bien de débuter l’année avec Thomas Fersen.

Fersen, un nom que je connais depuis sa révélation au grand public, il y a 30 ans désormais. Je me rappelle Le Bal des Oiseaux, premier extrait de l’album du même nom, à la radio, l’avoir toujours beaucoup aimé cette chanson. Ça m’a pris plus d’un quart de siècle d’acheter l’album. Le Bal des Oiseaux est, des albums de Fersen que je possède, celui que j’écoute le moins souvent. Pas encore totalement dégrossi le Fersen de l’époque. Orchestration et arrangements un peu trop chanson française - alors qu’il incarne mieux que quiconque la nouvelle chanson française. Textes pas encore aussi ciselés que ceux, par exemple, de Je suis au Paradis. Mais c’est toujours un plaisir de se passer la chanson titre ou Ces Bouches à Nourrir.

Bon anniversaire quand même mon Amour.

Le Bal des Oiseaux
Thomas Fersen
WEA Music 1993

01 - Le Bal des Oiseaux
02 - Je t’Attendais
03 - Juillet
04 - Tout, Tout, Tout et Plus Rien
05 - Pour Toi mon Amour
06 - Lofotens
07 - La Baston
08 - Libertad
09 - Ces Bouches à Nourrir
10 - À Dahouët
11 - Ne me Touche Pas
12 - Mon Pays
13 - Allons nous Coucher

lundi 2 janvier 2023

1343 - Chess Pieces (The Very Best of Chess)


Ça commence avec une publicité pour des céréales. Des Kellogg’s, je crois. Il me semble reconnaître la voix de feu la chanteuse des Detroit Cobras dans la chanson qui sonorise le spot. Natacha se moque. Je suis peut-être sourde mais je sais quand j’entends du Etta James, moi.

Quelques jours plus tard, alors que, justement, At Last!, album de la soul sister choucroutée blonde fait vibrer les enceintes, Natacha me demande si on ne l’a pas quelque part la chanson de la pub. J’affirme que non. Avec beaucoup d’aplomb. Mais aussitôt le doute. Je vérifie. Je coupe At Last! et pose le CD2 de la compilation Chess Pieces sur la platine. Première piste. J’ai un peu honte. Beaucoup honte.

Je laisse ensuite le disque tourner - je ne la connais visiblement pas assez bien, cette excellente compilation. Merveille après merveille. Blues, soul jusqu’aux premiers pas vers le hip-hop. Où l’on entend Chuck Berry reprendre Eddy Mitchell à crédit et en stéréo. Où l’on (re)découvre que pour écrire une merde comme (Get Off Your) High Horse Lady, notre Nono préféré a eu besoin de pourrir un vieux blues-rock (High Heel Sneakers).

Et dire qu’il y a en plus un premier CD sur cette fabuleuse compilation.

Chess Pieces (The Very Best of Chess)
Chess 2005

CD1
01 - Rocket 88 (Jackie Brenton & his Delta Cats)
02 - How Many More Years (Howlin’ Wolf)
03 - Juke (Little Walter)
04 - Sugar Mama (John Lee Hooker)
05 - Dust my Broom (Elmore James)
06 - Reconsider Baby (Lowell Fulson)
07 - Maybellene (Chuck Berry)
08 - Bo Diddley (Bo Diddley)
09 - Mannish Boy (Muddy Waters)
10 - Don’t Start me to Talkin’ (Sony Boy Williamson)
11 - When the Lights go Out (Jimmy Witherspoon)
12 - (I’m your) Hoochie Coochie Man (Muddy Waters)
13 - My Babe (Little Walter)
14 - Ain’t Got no Home (Clarence « Frogman » Henry)
15 - Smokestack Lightnin’ (Howlin’ Wolf)
16 - Susie-Q (Dale Hawkins)
17 - Walking by Myself (Jimmy Rogers)
18 - Johnny B. Goode (Chuck Berry)
19 - The Walk (Jimmy McCracklin)
20 - Ten Commandments of Love (Harvey & the Moongloves)
21 - Say Man (Bo Diddley)
22 - I Just Wanna Make Love to You (Etta James)
23 - Rinky Dink (Dave « Baby » Cortez)
24 - You can’t Judge a Book by its Cover (Bo Diddley)
25 - Mama didn’t Lie (Jan Bradley)
26 - Sally, Go ‘Round the Roses (Jaynetts)

CD2
01 - Something’s Got a Hold on Me (Etta James)
02 - No Particular Place to Go (Chuck Berry)
03 - Selfish One (Jackie Ross)
04 - I Had a Talk with my Man Last Night (Mitty Collier)
05 - High Heel Sneakers (Tommy Tucker)
06 - Soulful Dress (Sugar Pie DeSanto)
07 - Don’t Mess up a Good Thing (Bobby McClure & Fontella Bass)
08 - Rescue Me (Fontella Bass)
09 - Entertainer (Tony Clarke)
10 - We’re Gonna Make It (Little Milton)
11 - Sitting in the Park (Billy Stewart)
12 - Wade in the Water (Ramsey Lewis Trio)
13 - Searching for my Love (Bobby Moore & the Rhythm Aces)
14 - Summertime (Billy Stewart)
15 - Wang Dang Doodle (Koko Taylor)
16 - Dirty Man (Laura Lee)
17 - You Left the Water Running (Maurice & Mac)
18 - Here Comes the Judge (Pigmeat Markham)
19 - Woman of the Ghetto (Marlena Shaw)
20 - I am the Black Gold of the Sun (Rotary Connection featuring Minnie Ripperton)
21 - Give Your Baby a Standing Ovation (The Dells)
22 - Let me Wrap my Arms around You (Solomon Burke)