lundi 31 juillet 2023

1553 - Les Barbares


Les Barbares, je l’ai récupéré chez Marie-Claire en même temps que O Gringo du même Lavilliers. C’est un album plus ancien que celui-ci. Comme O Gringo, Les Barbares offre des ambiances, des styles variés. Simple ballade acoustique (Berceuse pour une Shootée), chanson française (Écoute), variétés (Plus Dure sera la Chute), funk (Les Barbares, Junkie) mais aussi gros daube rock ‘n’ roll façon Forbans (Haute Surveillance). Lavilliers ne parcourt pas encore le monde à la recherche des meilleurs musiciens de Kingston, Rio ou New York, pas besoin, ses musiciens sont excellents (quelle basse ! quelle guitare !). Lui même, sa voix, a une présence énorme alors même qu’il ne chante pas vraiment, on est plus souvent proche d’un parlé-chanté, il habite totalement ses textes qui évoquent la drogue, les quartiers abandonnés, la police ou le métier de musicien.

Les Barbares
Bernard Lavilliers 
Barclay 1976

A1 - Les Barbares
A2 - Fench Vallée
A3 - Berceuse pour une Shootée
A4 - Plus Dure sera la Chute
A5 - Haute Surveillance
B1 - La Zone
B2 - Écoute 
B3 - Junkie
B4 - La Musique

dimanche 30 juillet 2023

1552 - Sleeping on Roads


Sous cette élégante et joviale couverture se cache le premier album solo de Neil Halstead, leader de Slowdive et de Mojave 3. Ayant déjà réuni tous les albums de ce premier groupe mais éprouvant quelques difficultés à trouver ceux du second à un prix convenable, je me rabats déjà sur les albums solo des uns et des autres (Rachel Goswell) ainsi que sur les projets parallèles.
Me rabats n’est pas l’expression adéquate. Ce n’est pas du dépit. De l’anticipation, peut-être - j’avais prévu de rassembler tous les Mojave 3 avant de passer à la suite. Ce ne peut être du dépit de posséder un si joli disque. De belles ballades sans grandiloquence, avec une petite dose de nostalgie sans atteindre la franche tristesse - quoique. Un équilibre subtil et précaire que Neil parvient à maintenir sans coup férir tout au long des neuf titres, s’autorisant même quelques arrangements osés, trompettes, sons de clavier à la limite du kitsch.
Neil Halstead a publié deux autres albums solo…

Sleeping on Roads
Neil Halstead
4AD 2001

01 - Seasons
02 - Two Stones in my Pocket
03 - Driving with Bert
04 - Hi-Lo and Inbetween
05 - See You on Rooftops
06 - Martha’s Mantra (for the Rain)
07 - Sleeping on Roads
08 - Dreamed I saw Soldiers
09 - High Hopes

samedi 29 juillet 2023

1551 - Green Onions


Amoureuses, amoureux de l’orgue Hammond, bienvenue, c’est ici que ça passe. L’orgue et la guitare sont ici magiques, glissent sur la base solide construite par la batterie et la basse le long de douze instrumentaux parmi lesquels un Green Onions que je ne savais pas si bien connaître, un Twist and Shout sans voix cassée, un Come Home Baby qui me rappelle étrangement le Spencer Davis Group.

Je cherchais mon Blur dans les bacs de Point Show. Parmi les disques des artistes ayant pour initiale B, un disque dépassait, le label Stax, la classe ultime, semblait flotter au dessus de la concurrence. Je savais que je prendrais le disque avant même de l’avoir sorti. Green Onions, l’album référence de Booker T. and the M.G.’s, réédité à l’occasion de son soixantième anniversaire. J’avais tiré le gros lot, je le savais.

Green Onions
Booker T. & the M.G.’s
Stax 2023

01 - Green Onions
02 - Rinky-Dink
03 - I Got a Woman
04 - Mo’ Onions
05 - Twist and Shout
06 - Behave Yourself
07 - Stranger on the Shore
08 - Lonely Avenue
09 - One Who Really Loves You
10 - I Can’t Sit Down
11 - A Woman, A Lover, a Friend
12 - Come Home Baby 

vendredi 28 juillet 2023

1550 - The Ballad of Darren


Je travaille, j’écris ce roman dont je rêve par courtes décharges. Des moments de tension où je gratte deux trois pages nerveusement et entre lesquels je me sens vidé, incapable, désespéré parfois. Un peu sonné ce mardi en fin d’après-midi, j’ai eu besoin de sortir, de prendre l’air, de me changer les idées. Et quoi de mieux pour me changer les idées que d’aller chez Point Show, acheter quelques disques ?

Justement, j’avais quelques idées précises. J’avais écouté le matin même deux nouvelles chansons de Blur. Les bonus de leur dernier album, The Ballad of Darren, publié vendredi dernier. Et si l’on doit juger un disque aux chansons qui en sont écartées, alors cet album promettait d’être fort agréable.
Hasard ou coïncidence ou destin ou rien de tout ça, je reconnais la voix de Damon Albarn dans les enceintes quand je franchis la porte du disquaire. C’est ma première écoute du disque, écoute qui me confirme mon envie de l’acheter. Je vérifie tout de même qu’à la vente est proposée la version deluxe avec les deux titres supplémentaires entendus le matin même The Rabbi et The Swan. C’est le cas, on l’aura compris.

Finies les expérimentations de 13 ou même de Blur - je ne parle même pas de Think Tank dont je ne souviens pas - The Ballad of Darren est un album relativement simple, alternant ballades (le titre n’était pas mensonger) et morceaux plus électriques, comme renouant la période britpop mais avec plus de maturité et moins de tours de passe-passe. La voix de Damon Albarn a gagné en gravité, la production est moins tape à l’œil et les choeurs sont toujours présents. Toutes les qualités du groupe sans nombre de ses défauts. Il est minuit, j’en suis à ma quatrième écoute, le livret est très élégant, et je commence à me dire - je vais parfois vite en besogne - que c’est peut-être mon album de Blur favori.

Il va falloir que je me procure The Magic Whip, l’album de 2015 que je ne connais pas.

The Ballad of Darren
Blur
Parlophone 2023

01 - The Ballad 
02 - St. Charles Square
03 - Barbaric
04 - Russian Strings
05 - The Everglades (for Leonard)
06 - The Narcissist
07 - Goodbye Albert
08 - Far Away Island
09 - Avalon
10 - The Heights
11 - The Rabbi
12 - The Swan

jeudi 27 juillet 2023

1549 - Parsley, Sage, Rosemary and Thyme


Tombé par hasard sur cette interview de 1970 de Paul Simon (les 25 premières minutes de la vidéo). Il a une coupe de cheveux immonde, semble timide à en passer pour bêta… mais son propos est passionnant. Après ça, j’ai écouté Scarborough Fair / Canticle, premier morceau de Parsley, Sage, Rosemary and Thyme, probablement le plus bel arrangement pour deux voix que je connaisse.

Parsley, Sage, Rosemary and Thyme
Simon & Garfunkel
Columbia ????

01 - Scarborough Fair / Canticle
02 - Patterns
03 - Cloudy 
04 - Homeward Bound
05 - The Big Bright Green Pleasure Machine
06 - The 59th Street Bridge Song (Feelin’ Groovy)
07 - The Dangling Conversation
08 - Flowers never Bend with the Rainfall
09 - A Simple Desultory Philippic (or how I was Robert McNamara’d into Submission)
10 - For Emily, Whenever I may Find Her
11 - A Poem on the Underground Wall
12 - 7 O’Clock News / Silent Night
13 - Patterns (previously unreleased)
14 - A Poem on the Underground Wall (previously unreleased)

mercredi 26 juillet 2023

1548 - The Basement Tapes


Je dois avouer, en écoutant le disque bonus de l’édition deluxe de Council Skies, j’ai trouvé que You Ain’t Goin’ Nowhere sonnait très Dylan. Je me suis dit, ça y est, Nono après plusieurs tentatives peu convaincantes (Mucky Fingers, The Good Rebel…) a enfin réussi son morceau dylanesque - dit-on dylanien ? dylanoire ? dylaneux ?. Consultant le livret, je fus déçu, You Ain’t Goin’ Nowhere ne sonne pas comme du Dylan, c’est du Dylan. Effectivement, la chanson ne me disait rien. Je suis parti à sa recherche. Et ai honteusement découvert que j’en possédais un enregistrement…
J’avais un peu oublié The Basement Tapes, acheté chez L’Occase de l’Oncle Tom (Strasbourg) il y a vingt ans ou quelque chose comme ça et pas écouté depuis longtemps, trop longtemps. Après avoir écouté hier soir la version originale de You Ain’t Goin’ Nowhere, je me suis fait le double album au complet ce matin. Ce n’est pas un album de Dylan. C’est un album de Dylan et de The Band. Une grande partie des 24 morceaux a été enregistrée dans la cave (d’où le titre) d’une maison appartenant aux membres de The Band en 1967, sous le signe du bœuf entre potes. Les autres morceaux ont été rassemblés par le groupe seul, en d’autres occasions. Le disque n’est sorti qu’en 1975 - un coffret, publié bien plus tard - sombre conflit entre Dylan et sa maison de disque.
De morceaux marquants, je ne suis pas certain qu’il y en ait tant sur The Basement Tapes. Ceux qui cherchent un Ballad of a Thin Man, un Gates of Eden ou un Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again en seront pour leur frais. En revanche, c’est un album qui respire la joie. Celle d’être ensemble, celle de jouer, la joie de la musique, loin des pressions commerciales. Un album heureux et qui rend heureux.
Détail(s) amusant(s), la face A telle qu’annoncée sur la liste des pistes se trouve bien sur la face 1 de l’album mais on trouve à son revers la face D. Ce sont les faces B et C qui occupent le second disque. Quand aux durées annoncées sur les étiquettes centrales des vinyles, elles sont tout simplement fantaisistes ou alors la moitié des chansons durent moins de dix secondes, ce dont je ne me suis pas rendu compte.

On termine par une confession. You ain’t Goin’ Nowhere… je préfère la version de Noel.

The Basement Tapes
Bob Dylan & The Band
CBS 1975

A1 - Odds and Ends
A2 - Orange Juice Blues (Blues for Breakfast)
A3 - Million Dollar Bash
A4 - Yazoo Street Scandal
A5 - Goin’ to Acapulco
A6 - Katie’s Been Gone

B1 - Lo and Behold
B2 - Bessie Smith
B3 - Clothes Line Saga
B4 - Apple Sucking Tree
B5 - Please, Mrs. Henry
B6 - Tears of Rage

C1 - Too Much of Nothing
C2 - Yea! Heavy and a Bottle of Bread
C3 - Ain’t no more Cane
C4 - Crash on the Levee (Down in the Flood)
C5 - Ruben Remus
C6 - Tiny Montgomery

D1 - You ain’t Goin’ Nowhere
D2 - Don’t Ya Tell Henry
D3 - Nothing was Delivered
D4 - Open the Door Homer
D5 - Long Distance Operator
D6 - This Wheel’s on Fire

mardi 25 juillet 2023

1547 - Council Skies


Je n’avais initialement, après la catastrophe Who Built the Moon ? - que je n’ai, il est vrai, jamais écouté en entier ni en conditions optimales - pas l’intention d’acheter le nouvel album solo de Noel Gallagher. J’avais tout de même jeté une oreille aux premiers morceaux révélés en avance. C’était sur YouTube et ça m’avait conforté dans mon choix de ne pas mettre d’argent là-dedans. Et puis, il y eut une publicité (ciblée, évidemment) sur Instagram. Et les mêmes morceaux qui me paraissaient nullissimes sur YouTube m’ont semblé plutôt pas mal sur Instagram. Un problème de compression ? Ou une nette différence entre les enceintes de l’iPad et celles de l’iPhone ? Bref, je ne sais, mais je fus emballé malgré une certaine méfiance résiduelle.
Alors, j’ai commandé Council Skies sur le site officiel de Nono. Non pas tant - quoique - pour me voir offrir le fac-similé au format A4 du manuscrit des paroles de je ne sais plus quelle chanson de l’album que pour être certain d’avoir l’édition deluxe bénéficiant d’un deuxième CD et de remixes par Robert Smith (Oasis rencontre The Cure, je ne l’aurais jamais cru) et par les Pet Shop Boys (je suis sans voix… et pourtant j’adore les quelques morceaux que je connais du duo électro-dance-kitsch).

De quoi s’agit-il au final, après un bon mois d’écoutes dans toutes les conditions, le soir comme en plein jour, dans le salon comme dans la voiture, en s’arrêtant à l’album stricto sensu ou en enchaînant avec le disque bonus ? C’est du bon Nono en charentaises comme on l’aime. Qui ne sort pas de sa zone de confort mais n’a pas d’égal pour trousser une mélodie qui s’incruste immédiatement en tête comme en bouche. Et encore, j’exagère en prétendant que le Chief ne sort pas de sa zone de confort : des titres comme les quatre derniers n’ont pas vraiment d’équivalent dans la discographie de Noel, avec ou sans son frère.
Quant au deuxième disque, s’il propose en ouverture deux morceaux dont on peut se demander pourquoi ils ont été écartés de l’album et, plus loin, quatre instrumentaux sans intérêt, il séduira les aventureux avec ses remixes (celui par Robert Smith est peut-être même supérieur à la version de l’album) et ses deux reprises osées (Lennon et Dylan) sur lesquelles Noel parvient à ne pas se ridiculiser.

Le moment est tellement plaisant que j’ai même réécouté - et apprécié - Chasing Yesterday.

Council Skies
Noel Gallagher’s High Flying Birds
Sour Mash 2023

CD1
01 - I’m not Giving Up Tonight
02 - Pretty Boy
03 - Dead to the World
04 - Open the Door, See what you Find
05 - Trying to Find a World that sur Been and Gone pt. 1
06 - Easy Now
07 - Council Skies
08 - There she Blows !
09 - Love is a Rich Man
10 - Think of a Number

CD2
01 - Don’t Stop…
02 - We’re Gonna Get There in the End
03 - Mind Games
04 - Pretty Boy (instrumental)
05 - Dead to the World (instrumental)
06 - Council Skies (instrumental)
07 - Think of a Number (instrumental)
08 - I’m not Giving Up Tonight (David Holmes remix)
09 - Think of a Number (Pet Shop Boys Magic Eye 12’’ remix)
10 - Pretty Boy (Robert Smith remix)
11 - Council Skies (The Reflex revision)
12 - Flying on the Ground (radio 2 session)
13 - You ain’t goin’ Nowhere (radio 2 session)
14 - Live Forever (radio 2 session)

lundi 24 juillet 2023

1546 - You’re not Alone


Zut, c’est mon dernier 45 tours de The Enemy. Encore un joker de moins pour les jours où j’ai la flemme d’écrire un vrai billet… tant pis, ça me forcera à bosser… You’re not Alone, donc…

You’re not Alone
The Enemy
Warner Bros. 2007

A - You’re not Alone
B - Away from Here (BBC Radio 1 live version)

dimanche 23 juillet 2023

1545 - The Stooges


Le premier album des Stooges pour lequel le groupe d’Iggy ne s’était cassé ni la tête ni le cul à trouver titre est probablement le premier album que j’ai possédé du quatuor. Il suffit que j’écrive cette première phrase pour être persuadé que la première édition CD dégueulasse, inécoutable de Fun House achetée chez Virgin à Strasbourg et refilée à mon frère - pas un cadeau, désolé - après avoir acquis l’excellente édition en 2 CD due à Rhino, a rejoint ma collection en premier. C’est certain, j’en suis certain, The Stooges, je l’ai acheté plus tard. Mais quand ?
C’est important. Car il faut le dire, ce The Stooges n’est pas qu’à moitié réussi. Il y a les excellents 1969, I wanna be your Dog mais sur lesquels le son ou la production ou la masterisation ou, probablement, les trois à la fois ne sont pas terribles. Ça devrait rugir - ou aboyer - ça voudrait mordre… ça peine à griffer tant c’est étouffé. Et puis il y a la daube ultime, We will Fall, dix minutes d’ennui, dix minutes de vide, dix minutes aux intentions floues : une merde. No Fun tente de rallumer la flamme sans résoudre les problèmes d’agressivité trop contenue. Le reste de l’album s’écoule avec des morceaux en demi-teinte, incapables de tenir leurs trois minutes de longueur mais aux passages laissant deviner tout le potentiel du groupe…
Profitant de ce billet, j’ai découvert que plusieurs rééditions plus fréquentables de The Stooges avaient été publiées au cours des 15 dernières années. Voici un achat qui devrait me permettre d’être moins sévère, je n’en doute pas.

The Stooges
The Stooges
Elektra 1988 (?)

01 - 1969
02 - I wanna be your Dog
03 - We will Fall
04 - No Fun
05 - Real Cool Time
06 - Ann
07 - Not Right
08 - Little Doll

samedi 22 juillet 2023

1544 - The Complete Solo Piano Music Volume Two


Les bonnes résolutions s’évanouissent bien vite. Je parlais de vraiment écouter mes disques, de ne rien faire d’autre pendant ce temps. Et hier, en fin d’après-midi, me mettant au travail après être allé marcher, j’ai mis un disque sur la platine. Disque dont je n’ai pas pleinement profité puisque j’écrivais en même temps. Je n’aurai été complètement attentif que pour la première des Four Piano Pieces op. 2. Le reste de The Complete Solo Piano Recordings Volume 2 de Dohányi par Roscoe n’était certes pas désagréable en musique de fond mais n’est-ce pas une insulte de présenter les choses ainsi ?
Après une écoute aussi distraite, ai-je tellement plus à dire ? Et d’un autre côté, après une écoute scrupuleuse, aurais-je plus à dire ? Je n’en suis pas certain. Ce que j’ai écrit sur le volume 1 -acheté peu avant ce volume 2, n’était certes pas formidable… mais n’est-ce pas le maximum dont je suis capable en prise avec la musique savante ?
Il y a deux autres volumes à The Complete Solo Piano Music de Dohányi par Roscoe, je crois. Je finirai sûrement, un jour par les acheter aussi. Peut-être aurai-je progressé d’ici là.

The Complete Solo Piano Music Volume Two
Ernö Dohnányi / Martin Roscoe
Hyperion 2013

01-04 - Four Piano Pieces op. 2
05-06 - Variations and Fugue on a Theme of EG op. 4
07-11 - Humoresques in the From of a Suite op. 17
12 - Valses Nobles after Schubert

vendredi 21 juillet 2023

1543 - Le Moyen-Âge Catalan (de l’Art Roman à la Renaissance)


Enfin un disque qu’on peut écouter les mains libres et les yeux dans le vague. Sans rien faire d’autre. Trop souvent, je fais autre chose en écoutant de la musique. J’écris, je lis, je vaque à je ne sais quelle occupation du quotidien. Ce qui, fatalement, me fait parfois passer à côté de ce que j’écoute.

Hier (mardi) soir, 22 heures, j’ai réécouté Berlin de Lou Reed, comme j’avais promis de le faire, me concentrant sur chaque instrument, sur chaque détail des arrangements, la pochette à la main pour être certain de saisir chaque parole. Et, enfin, pas trop tôt me direz-vous, j’ai aimé Berlin. Il aura fallu un hors-série des Inrocks (l’article dans le dernier Télérama n’a fait que précipiter le passage sur la platine) pour que je m’y mette sérieusement. Il n’est jamais trop tard et tous les chemins sont bons.

Ce matin (mercredi, donc), je me suis enfin plongé dans mon disque de Troubadours. Là encore, la pochette à la main. Car je ne parle pas occitan. Autant, le texte écrit, en me concentrant, moyennant quelques déductions et conjectures, je peux m’en sortir. L’oral en revanche m’est à peu près impénétrable. Le livret est donc indispensable pour suivre les vers des troubadours et les passages récités - qu’on se rassure, les textes sont transcrits en langue d’oc et en français.

J’enchaîne ensuite avec le dernier venu dans ma collection Le Moyen-Âge Catalan, acheté samedi chez Point Show, où je l’ai sorti du bac de musique ancienne. On peut l’écouter les mains libres disais-je, pas besoin de la pochette dans les mains. La présentation des différents morceaux est certes très détaillée mais peut être lue avant ou après le morceau. Et les textes des morceaux (pour ceux qui ne sont pas qu’instrumentaux) chantés sont relativement courts.
Pour la première fois, je suis (un peu) déçu d’un disque Harmonia Mundi. Ce Moyen-Âge Catalan a trop l’allure d’une compilation. Les morceaux s’enchaînent sans a avoir toujours de lien entre eux. Le profane y côtoie le sacré sans transition. Tout y est joli, mais le manque de fil conducteur m’égare un peu. Je retiens pour l’instant un magnifique Agnus Dei extrait de la Messe de Barcelone que j’aimerais, du coup, entendre complète. En attendant de me repasser le disque, plus tard.

Le Moyen-Âge Catalan (de l’Art Roman à la Renaissance)
Ensemble Ars Musicae de Barcelone, Enric Gispert
Harmonia Mundi 19??

A1 - Temps Pasqual (Cedit Frigus)
A2 - Quant Ay Lo Món Consirat
A3 - Trope Crimina Tollis
A4 - Agnus Dei
A5 - Goigs de Nostra Dona
A6 - Imperayritz de la Ciutat Joiosa
A7 - Ball Rodó Cuncti Simus
A8 - Cant de la Sibilla
B1 - Baixa Dansa Barcelona
B2 - Si em Lleví Bon Matí
B3 - Pavana III
B4 - Soleta Só Jo Ací
B5 - Fantasia
B6 - N’Euláli Vol Gonella
B7 - La Guerra
B8 - Llir Entre Cards
B9 - No Hi Ha Béns, No Hi Ha Fortuna

jeudi 20 juillet 2023

1542 - Blue Lines (2012 Mix / Master)


J’ai acheté le remix de 2012 de Blue Lines, premier album de Massive Attack, en soldes à la FNAC, il y a peu en même temps que The Stone Poneys. Je ne savais qu’en attendre. Je ne déteste pas, loin de là, Mezzanine, leur troisième album, le seul jusqu’alors qui faisait partie de ma collection, mais je lui trouve tout de même de nombreux défauts…
… ces défauts, je les retrouve sur Blue Lines. Pas de chanteur dans le groupe, que des chanteurs (et chanteuses) invités, ce qui donne trop de voix (et trop de voies) à l’album et des allures de compilation. Et dans l’équilibre entre électro, soul et hip-hop constitutif du trip-hop, la balance sur Blue Lines penche à mon goût trop souvent vers le hip-hop, ce qui n’est pas tout à fait mon genre favori.
Alors, bien sûr, quand ça fait mouche, comme sur le single Unfinished Sympathy, c’est bon, très bon… mais sur la longueur, sans que ce soit déplaisant, je subis un peu les lourds (très lourds) beats martelés sur chaque morceau.

Blue Lines (2012 Mix / Master)
Massive Attack
Wild Bunch Records 2022

01 - Safe from Harm
02 - One Love
03 - Blue Lines
04 - Be Thankul for what you’ve Got
05 - Five Man Army
06 - Unfinished Sympathy
07 - Daydreaming
08 - Lately
09 - Hymn of the Big Wheel

mercredi 19 juillet 2023

1541 - Evenings at the Village Gate


Après ma visite de jeudi chez Point Show, j’y suis retourné samedi. J’avais repéré un disque qui m’avait donné envie - mais jeudi n’était pas le jour pour ça - et j’étais décidé à fouiller un certain bac et, pourquoi pas, me trouver également un ou deux Roxy Music. J’ai pris le disque que j’étais venu chercher, ai trouvé mon bonheur dans le bac visité mais n’ai pas mis la main sur Roxy Music. Arrivé à la caisse, sur un petit présentoir sur la gauche du comptoir, Evenings at the Village Gate de John Coltrane et Eric Dolphy, une nouveauté.

J’ai consulté la liste des pistes, je me méfie de Coltrane et de Dolphy - il faudra laisser une seconde chance à Out to Lunch. My Favorite Things, Greensleeves, Africa… on peut y aller. Je n’ai posé le disque sur la platine que ce mardi matin. Ma première écoute d’un disque, j’aime autant que faire se peut et à quelques exceptions près en profiter seul, en l’absence de Natacha, et, hier, je n’ai pas eu le temps de me plonger dans tous mes achats du week-end.

On peut s’interroger sur ce business des inédits qui donne l’impression que les maisons de disque (comme les éditeurs : cf. les pages excellentes mais sans queue ni tête de La Volonté du Roi Krogold présentées, c’te blague, comme un roman inédit de Céline) raclent les fonds de tiroir et publient tout ce qui leur reste, comme pour se faire un peu d’argent avant qu’il ne soit trop tard. Pourquoi sortir aujourd’hui des enregistrements de 1961 de Coltrane ?
La question trouve vite réponse, heureusement. Et est remplacée par une autre question : pourquoi ces bandes ne sont-elles pas sorties plus tôt ? Où ont-elles dormi pendant plus de cinquante ans ? La réponse se trouve peut-être dans le livret que je n’ai pas encore pris temps de consulter…
Elvin Jones est déchaîné (performance dingue sur My Favorite Things, excellent solo sur Africa…), McCoy Tyner tient la baraque, Coltrane et Dolphy (je ne me remets pas de cette flûte sur My favorite Things) rivalisent de virtuosité et d’audace tordant, essorant les thèmes sans jamais les dénaturer. Fabuleux.

Le disque à peine achevé, je relance la lecture.

Evenings at the Village Gate
John Coltrane with Eric Dolphy
Impulse! 2023

01 - My Favorite Things
02 - When Lights are Low
03 - Impressions
04 - Greensleeves
05 - Africa

mardi 18 juillet 2023

1540 - Cheap and Cheerful


J’ai longtemps eu un t-shirt I’m Bored of Cheap and Cheerful des Kills, acheté lors d’un des deux trois concerts de la tournée Midnight Boom auxquels j’ai assisté. Je l’ai longtemps porté, jusqu’à ce que le temps (usure du col et trous au niveau des aisselles) ne le rende plus présentable. Je l’ai alors utilisé comme pyjama, la nuit. Je ne sais plus si je l’ai encore ou s’il m’a depuis servi comme chiffon pour la peinture à l’huile.

Cheap and Cheerful était le meilleur morceau de Midnight Boom. Peut-être le meilleur morceaux des Kills - il y a match avec Cat Claw. Je n’ai plus aucune idée de ce à quoi ressemble Kiss the Wrong Side. Et, avouons-le sans honte, je m’en contrefous.

Cheap and Cheerful
The Kills
Domino 2008

A - Cheap and Cheerful
B - Kiss the Wrong Side

lundi 17 juillet 2023

1539 - Brazil45 : Mr Bongo x Mike D


Jeudi était donc mon dernier jour à l’endroit dont on ne prononce plus le nom. Mon arrêt de travail de cet hiver qui déborda sur les congés n’aura pas servi à rien, il me permet aujourd’hui de profiter de quelques jours supplémentaires et de ne plus remettre les pieds dans cet endroit honni. Jeudi, 11h15, je prenais ma voiture pour ne plus jamais refaire le chemin à l’envers. Soulagement, véritable soulagement, de ceux qui vous changent immédiatement le quotidien. Peu importe ce qui m’attend en septembre, ça vaudra mieux.
Arrivé à Limoges 20 minutes plus tard, je me précipitai chez Monoprix pour acheter des bulles et chez Point Show pour m’offrir un cadeau. Je cherchais un disque original, pour vraiment marquer le coup, pas un énième disque de l’année 73 - je plaisante. Quand, dans le bac des disques du Disquaire Day - il lui en reste plein, y compris des années précédentes - j’ai trouvé cette compilation en cinq 45 tours de musique brésilienne rassemblée par un des Beastie Boys, j’ai su aussitôt que j’avais trouvé ce que je cherchais.
Natacha, le surlendemain, m’a demandé, c’est quoi ta musique bizarre, là ? Elle n’a rien de bizzarre, c’est de la bossa, de la samba, de l’easy listening, du funky, de la soul chanté en portugais sud-américain.c’est dansant, c’est entraînant, c’est presque expérimental par moments, c’est… cool. Il ne manque qu’une chose à ce très beau coffret, c’est un petit livret de présentation des artistes et des morceaux, pour les situer dans le temps et dans l’évolution de la musique brésilienne.
Et dire que de tels coffrets, il en sort un à chaque Disquaire Day, avec un DJ différent à chaque fois…

Brazil45 : Mr Bongo x Mike D
Compilé par Mike D
Mr Bongo 2023

1A - Toyota - Um Amor para Toda a Vida (Inês Soares)
1B - Dita Cuja (Nichollas Mariano)
2A - Cantiguo del Agua (Sebastião Tapajos / Pedro Dos Santos)
2B - Todo es Moda (Tudo É Moda) (7 inch only version) (Pedro Dos Santos y Sebastião Tapajos)
3A - KM110 (Hareton + META)
3B - Hippie 12 (Hareton + META)
4A - Big Mama (Módulo 1000)
4B - Isto Não Quer Dizer Nada (Módulo 1000)
5A - É Préciso dar um Jeito, peu Amigo (Erasmo Carlos)
5B - Meu Mar (Erasmo Carlos)

dimanche 16 juillet 2023

1538 - For Your Pleasure


Après quelques légère digression et article inutile, revenons à notre chère (?) année 1973. Avec le troisième disque publié cette année-là commandé et reçu ces derniers jours, For Your Pleasure de Roxy Music.

Et là, je dois me confesser. Roxy Music, ça ne m’a jamais fait envie. Nombreux préjugés, a priori. La faute déjà à leurs couvertures un rien putassières aux femmes dévêtues ou aux poses lascives - c’est ici Amanda Lear qui se cambre sur la pochette. La faute également aux allures de crooner de Brian Ferry. Je m’attendais à une musique de cabaret décadent pseudo-arty.
Peu importe, je m’étais imposé d’acheter les dix disques présentés dans le hors-série des Inrocks, je m’y suis tenu et ai commandé For Your Pleasure. Ai attendu deux jours avant de déchirer le cellophane et de poser le rond de plastique sur la platine. Le début de l’album m’a laissé craindre le pire. Oui, Brian Ferry chante façon crooner. Oui, il y a du saxophone un peu gluant. Oui, c’est du glam très marqué seventies.
Et puis peu à peu, la magie opère. Les rythmes varient. Le chant de Ferry paraît moins maniéré que théâtral. Les claviers d’Eno construisent une atmosphère étrange. Et l’album prend au fil des pistes une tournure quasi expérimentale. Les huit pistes achevées, j’ai juste envie d’y retourner pour comprendre comment je me suis fait retourner, comment on m’a fait changé d’avis, comment on m’a séduit. Et déjà, j’ai envie de me plonger dans le reste de la discographie (et de collectionner les pochettes érotiques).

PS : j’ai retrouvé mon magazine… je l’avais tout simplement… rangé à sa place.

For Your Pleasure
Roxy Music
Virgin 1999

01 - Do the Strand
02 - Beauty Queen
03 - Strictly Confidential
04 - Editions of You
05 - In Every Dream Home a Heartache
06 - The Bogus Man
07 - Grey Lagoons
08 - For Your Pleasure

samedi 15 juillet 2023

1537 - Had Enough


Une troisième édition du single Had Enough de The Enemy.

Had Enough
The Enemy
Warner 2007

A - Had Enough
B - 40 Days & 40 Nights (Zane Lowe session)

vendredi 14 juillet 2023

1536 - Music in a Doll’s House


Music in a Doll’s House n’est pas un album publié en 1973 mais cinq ans plus tôt (anecdote à vérifier : il semble que l’album blanc des Beatles devait initialement s’intituler A Doll’s House… titre abandonné à cause de la sortie de l’album de Family). Pourtant, c’est aussi dans le hors-série des Inrocks évoqué depuis quelques jours sur ce blog que j’ai découvert l’existence de cet album présenté dans le magazine comme psychédélique. Jimmy Miller, producteur de Goat Head Soup (mais également de plusieurs autres Stones, du Spencer Davis Group, de Traffic et, plus tard, de Screamadelica) a produit (ou co-produit) plusieurs titres de Music in a Doll’s House.
Je ne sais plus ce que l’auteur de l’article sur Goat Head Soup disait exactement de Music in a Doll’s House ni pourquoi il évoquait ce disque en particulier (et pas d’autres, dans mon souvenir), je ne peux vérifier, relire, je ne sais pas où j’ai « rangé » le magazine, mais ça a suffisamment suscité ma curiosité pour que j’en achète une réédition CD sans écoute préalable. Reçue avant Aladdin Sane, Goat Head Soup et l’autre disque de la sélection commandé en même temps - admirez ma façon d’entretenir le suspens en ne dévoilant pas le titre de ce dernier.
J’ai eu quelques difficultés, je l’avoue, à rentrer dans l’album. Ce n’était absolument pas ce quoi je m’attendais. J’anticipais, je ne sais pourquoi, quelque chose du genre Strawberry Alarm Clock. Et voici qu’un chanteur proche vocalement de celui de Comus m’emmène dans un prog-rock savamment construit (cf. les courtes variations sur des thèmes extraits de chansons) aux morceaux plutôt courts pour le genre qui créent une ambiance étrange, pas vraiment effrayante mais loin d’être apaisée. Un disque qui se révèle et se bonifie d’écoute en écoute… il faut décidément que j’achète plus souvent des magazines de merde.

Music in a Doll’s House
Family
Keyhole Records 2010

01 - The Chase
02 - Mellowing Grey
03 - Never Like This
04 - Be my Friend
05 - Variation on a Theme of Hey Mr. Policeman
06 - Winter
07 - Old Songs New Songs
08 - Variation on a Theme of the Breeze
09 - Hey Mr. Policeman
10 - See Through Windows
11 - Variation on a Theme of Be my Friend
12 - Peace of Mind
13 - Voyage
14 - The Breeze
15 - 3 x Time
16 - Gypsy Woman

jeudi 13 juillet 2023

1535 - Goats Head Soup


Si je n’avais acheté (et lu) le hors-série des Inrocks consacré aux 10 « meilleurs » albums de 1973 - on remarquera que Télérama a consacré le premier volet de sa série d’été consacrée aux 5 albums de 1973 (certes, ils ne prétendent pas que ce sont les meilleurs) à Band on the Run de McCartney and the Wings… les Inrocks n’ont pas eu ce mauvais goût ; je dis ceci par pur préjugé, je n’ai jamais écouté Band on the Run… mais ne l’envisage pas de sitôt… - je n’aurais probablement jamais acheté Goats Head Soup des Rolling Stones. Je me serais trouvé un de ces quatre, sans vraiment le chercher, un 45 tours d’Angie, l’aurais écouté deux trois quatre fois et voilà.
Parce que ce titre. Goats Head Soup. Soupe de tête de chèvre, vraiment ? Parce que je n’apprécie toujours pas Exile on Main Street - je sais, je suis probablement l’un des rares au monde - son prédécesseur et que son successeur, It’s Only Rock’n’Roll ne m’a pas laissé un souvenir impérissable - ok, je l’avais emprunté à la médiathèque de la Poste, ça doit donc remonter à 25 ans au moins… Parce que les autres titres de la tracklist ne me disaient pas grand chose…

Je ne vais pas prétendre que si je n’avais pas acheté Goats Head Soup, mon monde en eût été changé. Ç’eût été dommage, cependant. Car c’est un bel album. Aux blues juste ce qu’il faut de poisseux. Au rock efficaces. Aux ballades réussies. Un album très agréable à écouter. Qui se déguste sur toute sa longueur. Que, je pense, je me réécouterai régulièrement.

L’édition que j’ai achetée est un double disque de 2020. Le deuxième CD propose son lot de raretés et d’inédits. Dont trois chutes de studio - la première d’entre elles, Scarlet, accueille Jimmy Page en seconde guitare - et des démos et mixes alternatifs qui semblent réussis mais que je savourerai davantage quand je connaîtrai mieux l’album. Et dire qu’il existait une version trois CD avec un live en plus… pourquoi n’ai-je pas choisi celui-ci ?

Goats Head Soup
The Rolling Stones 
Polydor 2020

CD1
01 - Dancing with Mr. D.
02 - 100 Years Ago
03 - Coming Down Again
04 - Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker)
05 - Angie
06 - Silver Train
07 - Hide Your Love
08 - Winter
09 - Can You Hear the Music
10 - Star Star

CD2
01 - Scarlet
02 - All the Rage
03 - Criss Cross
04 - 100 Years Ago (piano demo)
05 - Dancing with Mr. D. (instrumental)
06 - Heartbreaker (instrumental)
07 - Hide your Love (alternate mix)
08 - Dancing with Mr. D. (Glen Johns 1973 mix)
09 - Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker) (Glen Johns 1973 mix)
10 - Silver Train (Glen Johns 1973 mix)

mercredi 12 juillet 2023

1534 - Aladdin Sane


J’ai déjà parlé du hors-série des Inrocks consacré à l’année 1973. Dix disques - les plus importants de l’année en question selon le magazine - sont mis en avant. J’en possédais déjà trois. Berlin. Raw Power. Et le Dark Side, évidemment. Et j’ai décidé d’acheter les autres. Aladdin Sane de Bowie est le premier que j’ai reçu. Pas plus tard qu’aujourd’hui.
C’était un peu la honte de ne pas avoir tous les Bowie dans la collection. Enfin… certains disques de Bowie ne valent pas franchement le détour… ceux avec Tin Machine ont une réputation désastreuse… mais Aladdin Sane aurait rejoindre mes rayonnages avant - au hasard - Let’s Dance… et Aladdin Sane, les rares fois que j’y avais jeté une oreille, il y a quinze vingt ans de ça, ne m’avait pas enthousiasmé. The Jean Genie, je la pensais gâchée par la Fille du Père Noël de Dutronc. La reprise des Stones me semblait inutilement boursouflée. Quant aux délires pianistiques de Mike Garson, ce n’était pas ma tasse de thé.

Toutes ces réticences ont été naturellement balayées en une écoute ce soir…  c’est un album dingue… entre rock, glam, jazz et soul… qui touche à tout sans se perdre et avec le même brio… et je regrette déjà d’avoir acheté cette édition australienne pourrie aux paroles écrites en police taille 2 alors qu’il existe une édition anniversaire (le 30ème, il y a vingt ans, il me semble) avec un CD bonus, un packaging sympa et un vrai livret…

PS : mon bureau est tellement bien rangé que je n’ai aucune idée d’où j’ai pu mettre le magazine…

Aladdin Sane 
David Bowie 
Parlophone 2015

01 - Watch that Man
02 - Aladdin Sane (1913 - 1938 - 197?)
03 - Drive-In Saturday
04 - Panic in Detroit
05 - Cracked Actor
06 - Time
07 - The Prettiest Star
08 - Let’s Spend the Night Together
09 - The Jean Genie 
10 - Lady Grinning Soul

mardi 11 juillet 2023

1533 - Daddy’s Gone


Il est rare que j’oublie vraiment d’écrire mon billet quotidien… il m’arrive d’être en retard, très en retard, parfois d’un jour ou deux ou trois… mais oublier, jamais ou presque… mais, hier, j’ai oublié. Et je ne m’en suis rendu compte que dans la journée.
Alors, rentrant à la maison vers 17h, j’ai choisi un (des deux) vinyles de Daddy’s Gone de Glasvegas pour le billet du jour. Parce que l’édition CD possède la même tracklist et la même couverture. Et que je les avais probablement achetés le même jour. Ça me permettait de ne pas écrire de texte et de reporter la rédaction au présent billet - on est en plein dedans.
Qu’écrire à présent ? J’ai (ré)écouté A Little Thing Called ‘Fear’. Intéressante. La batterie est moins amorphe que d’habitude. Elle est même très présente. Et entraîne tout le morceau à sa suite. C’est un peu brouillon mais ça montre une piste qu’aurait pu suivre le groupe. Un morceau permis par la liberté s’offre la face B… dire que le format single est mort…

Daddy’s Gone
Glasvegas
Columbia 2008

01 - Daddy’s Gone
02 - A Little Thing Called ‘Fear’

lundi 10 juillet 2023

1532 - Daddy’s Gone


Daddy’s Gone
Glasvegas
Columbia 2008

A - Daddy’s Gone
B - A Little Thing Called ‘Fear’

dimanche 9 juillet 2023

1531 - Liege & Lief


Je me suis rendu compte il y a quelques jours, en cherchant à mettre un lien, que je n’avais pas encore évoqué ma réédition du splendide Liege & Lief de Fairport Convention. Achetée sans écoute préalable chez Gibert, probablement entre 2004 et 2008, je ne suis plus certain, sur la foi, là non plus je ne suis plus très sûr, d’une critique élogieuse dans Rock & Folk ou d’un commentaire sur le forum de fans d’Oasis que je fréquentais à l’époque.
De quoi s’agit-il ? D’un album de folk britannique, traversé de violons celtiques, de guitares majoritairement acoustiques et d’arrangements vocaux à trois ou quatre personnes, qui aurait rencontré le rock américain. La plupart des titres sont des thèmes traditionnels revisistés par le groupe qui glisse tout de même deux compositions en ouverture (l’excellent Comme All Ye) et en conclusion de l’album (Crazy Man Michael). Ça sonne comme du Jefferson Airplane interprété par une communauté new age. Un album que je n’écoute pas assez souvent, c’est certain.

Liege & Lief
Fairport Convention
Island Records 2002

01 - Come All Ye
02 - Reynardine
03 - Matty Groves
04 - Farewell, Farewell 
05 - The Deserter 
06 - Medley : The Lark in the Morning / Rakish Paddy / Foxhunter’s Jig / Toss the Feathers
07 - Tam Lin
08 - Crazy Man Michael
09 - Sir Patrick Spens (Sandy Denny vocal version)
10 - Quiet Joy of Brotherhood (take 1)

samedi 8 juillet 2023

1530 - The Very Best


Je plaide non coupable. C’est Natacha qui l’a voulu. J’ai honte d’avoir cédé. Tu parles, t’adores quand je te lance ce genre de défi, acheter un disque de merde et en parler sur ton blog, qu’elle m’a dit quand je lui ai dit que j’hésitais à le commander.
Reçu aujourd’hui, The Very Best d’INXS prend probablement la tête du classement des pires disques de la collection, battant celui-ci, celui-ci, celui-ci, celui-ci et même celui-ci

The Very Best
INXS
Petrolelectric 2011

01 - Need You Tonight
02 - Mystify
03 - Suicide Blonde
04 - Taste It
05 - Original Sin
06 - Heaven Sent
07 - Disappear
08 - Never Tear us Apart
09 - The Gift
10 - Devil Inside
11 - Beautiful Girl
12 - By my Side
13 - Kiss the Dirt (Falling from the Mountain)
14 - Elegantly Wasted
15 - New Sensation
16 - What You Need
17 - Listen like Thieves
18 - Just Keep Walking
19 - Bitter Tears
20 - Baby Don’t Cry

vendredi 7 juillet 2023

1529 - The Curse of Love


De la tripotée d’albums de The Coral que j’ai achetés presque d’un coup, The Curse of Love n’est pas, loin de là, celui que j’écoute le plus. C’est un tort. Il est, pendant que j’écris ces trois quatre lignes, sur la platine et dans les enceintes. Et je me dis qu’il est aussi beau, sombre et plein de style que le laisse présager son élégant écrin cartonné et cette couverture à la fois mythologique et XIXème siècle.

The Curse of Love
The Coral
Skeleton Key Records 2014

01 - The Curse of Love (part one)
02 - Wrapped in Blue
03 - You Closed the Door
04 - The Second Self
05 - View from the Mirror
06 - The Watcher in the Distance
07 - Gently
08 - Willow Song
09 - The Golden Bough
10 - The Game
11 - Nine Times the Colour Red
12 - The Curse of Love (part two)

jeudi 6 juillet 2023

1528 - Easy Rider


Il y a longtemps, trop, que je n’ai pas billetisé un des disques donnés par Marie-Claire - je vais donc me rattraper immédiatement.

Je n’ai vu le film Easy Rider qu’une unique fois. Il y a une quinzaine - vingtaine ? - d’années. J’en attendais davantage. Comme une révélation. J’avais été déçu. Il faudrait que je le revois avec mois d’a priori positifs. En profiter davantage. Le juger plus sereinement.
La bande originale, en revanche, même si ce n’est au final qu’une compilation, est pas loin d’être impeccable. Pas loin. Le morceau façon saloon décadent des Holy Modal Rounders est à éviter. Et la country de Don’t Bogard Me de la Fraternity of Man - dont l’attaque du refrain m’évoque inexplicablement On Blueberry Hill de Louis Armstrong - semble incongru au milieu des morceaux rock (Hendrix !) folk (Roger McGuinn qui, avant sa composition, réalise une parfaite copie carbone de Dylan) ou blues (le groupe Smith - à ne pas confondre avec ceux au pluriel - qui ne se ridiculise pas avec un morceau pourtant également chanté (entre autres) par Aretha Franklin) proposés à ces côtés.
La star du disque est évidemment le groupe Steppenwolf - quel nom de groupe ! même si je n’ai apprécié le roman de Hermann Hesse qu’à la deuxième lecture sur les excellents conseils d’un de mes stagiaires passés… tiens, si je relisais ça, cet été ? - avec son Born to be Wild devenu un peu cliché - combien de fois j’ai entendu un groupe d’étudiants bourrés reprendre la chanson en fin de soirée - mais aussi avec l’excellent The Pusher, plus vicieux. Le morceau le plus cool cependant est il me semble le Kyrie Eleison électrifié des très garage Electric Prunes. En matière de messe noire, il n’y a pas mieux.

Easy Rider
Bande Sonore Originale
Stateside 19??

A1 - The Pusher (Steppenwolf)
A2 - Born to be Wild (Steppenwolf)
A3 - The Weight (Smith)
A4 - Wasn’t Born to Follow (The Byrds)
A5 - If You Want to be a Bird (The Holy Modal Rounders)
B1 - Don’t Bogard Me (The Fraternity of Man)
B2 - If Six was Nine (The Jimi Hendrix Experience)
B3 - Kyrie Eleison Mardi Gras (The Electric Prunes)
B4 - It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding) (Roger McGuinn)
B5 - Ballad of Easy Rider (Roger McGuinn)

mercredi 5 juillet 2023

1527 - The Stone Poneys


À l’instinct, de nouveau. Quelques heures avant d’aller chez Point Show, le matin, j’étais à la FNAC. Ce que je cherchais à cet endroit, dans ce bac précis, je ne sais plus. Ce qui est certain, c’est que je n’ai pas hésité quand j’ai découvert la couverture de The Stone Poneys - groupe (et album homonyme) dont je n’avais jamais entendus parler - j’ai embarqué le disque. À 5 euros, me direz-vous, je ne prenais pas grand risque. Même si une note manuscrite sur l’étiquette du code barre indiquait que c’était un disque de country - Lisa Ronstadt, chanteuse du groupe, s’est effectivement distinguée dans le genre, enregistrant même avec Johnny Cash.
De quoi s’agit-il ? De la réédition française - le obi, trompeur, fait ressembler l’objet à une réédition japonaise - d’un album de 1967 de folk rock. Un style quelque part entre Jefferson Airplane et Fairport Convention avec un répertoire constitué de compositions propres, de chansons traditionnelles et de reprises de mini-hits (Just a Little Bit of Rain). L’album, assez court (27 minutes), est efficace, la voix et les arrangements de qualité et l’on se demande ce qui a fait que ce trio est passé inaperçu à l’époque. Il faudra que je réécoute le disque plusieurs fois encore (j’en suis à 3 passages sur la platine) et que je compare à Liege and Lief ou à Surrealistic Pillow pour trouver une explication… qui n’existe peut-être pas.

The Stone Poneys
The Stone Poneys
Lmlr 2018

01 - Sweet Summer Blue and Gold
02 - If I were You
03 - Just a Little Bit of Rain
04 - Bicycle Song (Soon New)
05 - Orion 
06 - Wild About my Lovin’
07 - Back Home
08 - Meredith (on my Mind)
09 - Train and the River
10 - All the Beautiful Things
11 - 2:10 Train

mardi 4 juillet 2023

1526 - Black Night


Acheté en même temps que Stars, un seul 45 tours, maigre récolte - mais, après tout, je n’étais pas venu pour ça chez Point Show… - à savoir Black Night de Deep Purple.

De Deep Purple, je ne connais que peu. Smoke on the Water comme tout le monde. La reprise de Hush de Billy Joe Royal qui a fortement inspiré celle par qui vous savez. Et le vague souvenir d’une compilation empruntée à la médiathèque de Versailles.

La face A est plutôt cool, taillée pour remporter l’adhésion à la fois des hardeux et des amateurs d’un rock plus pop-psyché. La face B, en revanche, nous envoie en plein territoire métal, proche de ce que Black Sabbath pouvait proposer à la même époque. Ça donne envie d’en savoir plus.

Black Night
Deep Purple
Harvest 1970

A - Black Night
B - Speed King

lundi 3 juillet 2023

1525 - Stars : The Best-Of 1992-2002


La chanson avait déjà servi dans un spot publicitaire pour l’Irlande - et c’était plus logique. En ce moment, Dreams des Cranberries, puisque c’est d’elle qui s’agit, habille une pub (pour hotel.com, il me semble) qui  se déroule en Angleterre… voilà qui ne devrait pas faciliter l’avènement d’une Irlande réunifiée sous la bannière républicaine. Bref, ce n’est pas le propos. On regardait la tévé, la pub est passée et Natacha m’a demandé si on avait ça, un best-of des Cranberries. Non, on n’a qu’un album, lui ai-je répondu. J’aurais dû ajouter qu’on avait aussi un single, extrait dudit album. Du coup, hier, chez Point Show, alors que je cherchais tout autre chose, quand je suis tombé sur Stars : The Best-Of 1992-2002, je l’ai pris. Un best-of des airelles / canneberges, c’est pas ce qu’il y aura de pire dans la collection, surtout avec un des disques à venir que m’a demandé Natacha. Et puis, je dois avouer, même si je ne sais pourquoi j’ai tant de réticences à l’admettre, je trouve ça pas mal les Cranberries. D’ailleurs, je connais quasiment toutes les chansons de cette compilation de singles.

Stars : The Best-Of 1992-2002
The Cranberries
The Island DEF Jam Music Group 2002

01 - Dreams
02 - Linger
03 - Zombie
04 - Ode to my Family
05 - I Can’t be with You
06 - Ridiculous Thoughts
07 - Salvation
08 - Free to Decide 
09 - When you’re Gone
10 - Hollywood
11 - Promises
12 - Animal Instinct
13 - Just my Imagination
14 - You & Me
15 - Analyse
16 - Time is Ticking Out
17 - This is the Day
18 - Daffodil Lament
19 - New New York
20 - Stars

dimanche 2 juillet 2023

1524 - Live at the Paradise Rock Club - Boston, Ma - June 12, 2005


J’ai vu les Dears en concert deux fois. Peut-être trois, j’ai un doute. J’ai tous mes billets de concert quelque part, dans une boîte. La flemme d’aller vérifier. C’était chaque fois un excellent moment. Que ne rend pas totalement le Live at the Paradise Rock Club - Boston, Ma - June 12, 2005, album semi-officiel, moitié bootleg moitié autorisé, publié par un petit label. Les morceaux, majoritairement extraits de No Cities Left, accompagnés de deux titres du premier album et deux autres de Gang of Losers, le troisième album alors non publié, sont présentés dans des versions proches des versions studio, sans trop de relief. Et, à mon avis, le concert n’est pas complet. Onze titres. Pas de Postcard from Purgatory. Ça me semble bien court.

Live at the Paradise Rock Club - Boston, Ma - June 12, 2005
The Dears
Instant Live 2006

CD1
01 - Gang of Losers
02 - Lost in the Plot
03 - Who are you, Defenders of the Universe ?
04 - Never Destroy Us
05 - We can Have It
06 - 22 : The Death of Romance

CD2
01 - Hate then Love
02 - End of a Hollywood Bedtime Story
03 - The Second Part
04 - Pinned Together, Falling Apart
05 - Heartless Romantic