Je n’avais initialement, après la catastrophe Who Built the Moon ? - que je n’ai, il est vrai, jamais écouté en entier ni en conditions optimales - pas l’intention d’acheter le nouvel album solo de Noel Gallagher. J’avais tout de même jeté une oreille aux premiers morceaux révélés en avance. C’était sur YouTube et ça m’avait conforté dans mon choix de ne pas mettre d’argent là-dedans. Et puis, il y eut une publicité (ciblée, évidemment) sur Instagram. Et les mêmes morceaux qui me paraissaient nullissimes sur YouTube m’ont semblé plutôt pas mal sur Instagram. Un problème de compression ? Ou une nette différence entre les enceintes de l’iPad et celles de l’iPhone ? Bref, je ne sais, mais je fus emballé malgré une certaine méfiance résiduelle.
Alors, j’ai commandé
Council Skies sur le site officiel de Nono. Non pas tant - quoique - pour me voir offrir le fac-similé au format A4 du manuscrit des paroles de je ne sais plus quelle chanson de l’album que pour être certain d’avoir l’édition
deluxe bénéficiant d’un deuxième CD et de
remixes par Robert Smith (
Oasis rencontre
The Cure, je ne l’aurais jamais cru) et par les
Pet Shop Boys (je suis sans voix… et pourtant j’adore les quelques morceaux que je connais du duo électro-
dance-kitsch).
De quoi s’agit-il au final, après un bon mois d’écoutes dans toutes les conditions, le soir comme en plein jour, dans le salon comme dans la voiture, en s’arrêtant à l’album stricto sensu ou en enchaînant avec le disque bonus ? C’est du bon Nono en charentaises comme on l’aime. Qui ne sort pas de sa zone de confort mais n’a pas d’égal pour trousser une mélodie qui s’incruste immédiatement en tête comme en bouche. Et encore, j’exagère en prétendant que le Chief ne sort pas de sa zone de confort : des titres comme les quatre derniers n’ont pas vraiment d’équivalent dans la discographie de Noel, avec ou sans son frère.
Quant au deuxième disque, s’il propose en ouverture deux morceaux dont on peut se demander pourquoi ils ont été écartés de l’album et, plus loin, quatre instrumentaux sans intérêt, il séduira les aventureux avec ses
remixes (celui par Robert Smith est peut-être même supérieur à la version de l’album) et ses deux reprises osées (
Lennon et Dylan) sur lesquelles Noel parvient à ne pas se ridiculiser.
Le moment est tellement plaisant que j’ai même réécouté - et apprécié -
Chasing Yesterday.
Council Skies
Noel Gallagher’s High Flying Birds
Sour Mash 2023
CD1
01 - I’m not Giving Up Tonight
02 - Pretty Boy
03 - Dead to the World
04 - Open the Door, See what you Find
05 - Trying to Find a World that sur Been and Gone pt. 1
06 - Easy Now
07 - Council Skies
08 - There she Blows !
09 - Love is a Rich Man
10 - Think of a Number
CD2
01 - Don’t Stop…
02 - We’re Gonna Get There in the End
03 - Mind Games
04 - Pretty Boy (instrumental)
05 - Dead to the World (instrumental)
06 - Council Skies (instrumental)
07 - Think of a Number (instrumental)
08 - I’m not Giving Up Tonight (David Holmes remix)
09 - Think of a Number (Pet Shop Boys Magic Eye 12’’ remix)
10 - Pretty Boy (Robert Smith remix)
11 - Council Skies (The Reflex revision)
12 - Flying on the Ground (radio 2 session)
13 - You ain’t goin’ Nowhere (radio 2 session)
14 - Live Forever (radio 2 session)