1431 - Out Loud !

Après avoir (enfin !) acheté ses trois albums studio (tous parfaits), je m’attèle désormais à réunir le reste de la discographie de l’excellent Michael Kiwanuka. Le premier disque de ce « reste » m’attendait en compagnie de dans la boîte aux lettres à mon retour de Normandie : Out Loud!, album enregistré en public publié en vinyle exclusivement et en édition limitée pour le Record Store Day d’avril 2018.

Cinq titres. Quatre extraits de Love & Hate. Un de Home Again. On pourrait trouver le contenu a priori bien chiche… ce serait se tromper. Les interprétations sont au contraire très généreuses, dépassant les 8 minutes de moyenne, gorgées de soli (batteries, guitares) et d’envolées de choeurs façon gospel. Mention spéciale à Black Man in a White World qui prend des accents incantatoires que la version studio ne rendaient pas parfaitement. À l’écoute du disque, je n’avais qu’une envie (le remettre aussitôt) et qu’un regret (l’absence de Cold Little Heart).

Absence qui s’est révélée n’être pas totale. Une carte glissée dans la pochette permettait de télécharger les fichiers numériques des chansons. Qui n’étaient plus au nombre de cinq mais de six. Cold Little Heart était le bonus. Bonus décevant, il faut l’avouer. La chanson fut jouée en début de concert au Royal Albert Hall et Michael n’était visiblement pas assez échauffé. La voix est nasal, peu claire. Le chant ne gagne en précision qu’aux trois quarts du morceau. Ce n’est pas grave, je privilégierai le vinyle… sauf en voiture, évidemment.

Out Loud !

Michael Kiwanuka 

Polydor 2018

A1 - Black Man in a White World (live from the Royal Albert Hall)

A2 - One More Night (live from the London Palladium)

A3 - Tell me a Tale (live from the Birmingham Symphony Hall)

B1 - Father’s Child (live from the Royal Albert Hall)

B2 -  Love and Hate (live from the Royal Albert Hall)

mp3

01 - Cold Little Heart (live from the Royal Albert Hall)

02 - One More Night (live from the London Palladium)

03 - Black Man in a White World (live from the Royal Albert Hall)

04 - Tell me a Tale (live from the Birmingham Symphony Hall)

05 - Father’s Child (live from the Royal Albert Hall)

06 - Love and Hate (live from the Royal Albert Hall)

1430 - Smokers Outside the Hospital Doors

Smokers Outside the Hospital Doors

Editors

Kitchenware Records 2007

01 - Smokers Outside the Hospital Doors

02 - An Eye for an Eye

1429 - Magical Mystery Tour

Quand on évoque devant moi la ville de Toulon - ce n’est certes pas tous les jours - mes yeux s’illuminent, un large sourire me fend la poire. Non que je sois tombé amoureux du plus grand port militaire français et de ses alentours. Non, c’est le souvenir d’un samedi après-midi consacré au shopping discographique qui me met en joie. FNAC pour commencer - je suis incapable de dire ce que j’avais acheté - et des espèces de kiosques de bouquinistes pour terminer chez lesquels j’avais acheté d’anciens numéros des Inrockuptibles avec les Pumpkins, Oasis ou Radiohead en couverture.

Surtout, entre les deux, j’avais visité un disquaire qui, à deux pas de la cathédrale, me fait encore rêver près de 20 ans plus tard (c’était novembre 2003). J’y avais acheté Transmission et Atmosphere. Et surtout, cette réédition de l’album / compilation (la face A regroupe les chansons présentes dans le téléfilm homonyme, la face B rassemble des 45 tours non inclus dans Sgt. Pepper) Magical Mystery Tour des Beatles. Édition vinyle superbe avec un livret en parfait état dont j’ai toujours l’impression qu’il fait 80 pages (24 en réalité). Un disque tellement beau que j’ai toujours quelques réticences à risquer de l’abîmer sur la platine.

Magical Mystery Tour

The Beatles

Parlophone 1984

A1 - Magical Mystery Tour

A2 - The Fool on the Hill

A3 - Flying

A4 - Blue Jay Way

A5 - Your Mother Should Know

A6 - I am the Walrus

B1 - Hello Goodbye

B2 - Strawberry Fields Forever

B3 - Penny Lane

B4 - Baby You’re a Rich Man

B5 - All You Need is Love

1428 - Wednesday Morning, 3AM

J’ai acheté presque tous les albums de Simon & Garfunkel d’un coup. Aux alentours de 2004-5. Presque. Parsley, Sage, Rosemary and Thyme, ce fut beaucoup plus récent… mais c’est une autre histoire. Presque tous, disais-je. Dont Wednesday Morning, 3AM. Le premier opus du duo. Et le seul dont je ne connaissais pas une note. Si ce n’est The Sound of Silence, dans une version nue (uniquement à la guitare) que je ne connaissais pas. Un album qui était à l’époque passé relativement inaperçu. Au point de mener le duo au bord de la dissolution. Il fallut habiller Sound of Silence d’une basse et de percussions pour que l’affaire s’emballe avec le deuxième album. Et effectivement, ce premier disque du groupe est un peu fade. C’est mignon à la rigueur… mais on s’emmerde un peu… enfin, je dis ça, c’est dans mes souvenirs. C’est aussi le seul album du groupe que je n’écoute plus. Je ne peux dire la dernière fois qu’il a été mis sur la platine. Plusieurs années se sont écoulées. Je ne me souvenais même plus qu’il y avait une reprise de Dylan…

Wednesday Morning, 3AM

Simon & Garfunkel

Columbia 2001

01 - You can Tell the World

02 - Last Night I Had the Strangest Dream

03 - Bleecker Street

04 - Sparrow

05 - Benedictus

06 - The Sound of Silence

07 - He was my Brother

08 - Peggy-O

09 - Go Tell it on the Mountain

10 - The Sun is Burning

11 - The Times they are a-Changin’

12 - Wednesday Morning, 3AM

13 - Bleecker Street (demo)

14 - He was my Brother (alt. take 1)

15 - The Sun is Burning (alt. take 12)

1427 - The Dark Side of the Moon (Live at Wembley 1974)

Nous fêtions vendredi 23 mars les 50 ans du Dark Side of the Moon de Pink Floyd. Pour l’occasion, le groupe, ce qu’il en reste, publiait une nouvelle remasterisation de l’album et un enregistrement public inédit Live at Wembley 1974.

Rentré trop tard vendredi pour me rendre chez un disquaire, j’ai attendu samedi… mais la fatigue… l’épuisement… je ne me suis rendu à la FNAC que sur les coups de 14h30. À la FNAC et non chez Point Show car le Monoprix se trouve sur le chemin du retour de celle-là et non de celui-ci - le frigo était vide, nous étions tous deux absents la semaine. De retour de la FNAC, je n’eus pas le courage de faire les courses. Et voici comment, samedi soir, nous nous retrouvâmes avec un disque neuf mais rien à bouffer. L’écoute attendit cependant le dimanche matin.

Pas d’immense révolution, les morceaux s’enchaînent comme dans leur version studio. Les effets sonores (les sonneries de Time (qui font toujours autant flipper Souris), le rire de Brain Damage, le tiroir caisse de Money) ont été conservés - peut-être pas la meilleure idée à vrai dire. Les soli sont à la fois plus longs et un peu plus tranchants, moins posés, même ceux du saxo et présentent la plus-value la plus évidente du disque. La voix est plus rauque, moins nette, apportant une certaine authenticité à un Dark Side of the Moon régulièrement accusé d’être un disque trop léché, trop sonorement parfait pour être honnête.

PS : ce dimanche soir, j’ai (enfin) écouté Can. C’était top.

The Dark Side of the Moon (Live at Wembley 1974)

Pink Floyd

Pink Floyd Records 2023

01 - Speak to Me

02 - Breathe (in the Air)

03 - On the Run

04 - Time

05 - The Great Gig in the Sky

06 - Money

07 - Us and Them

08 - Any Colour you Like

09 - Brain Damage

10 - Eclipse 

1426 - Nirvana

Je n’aime pas beaucoup les compilations, les best-of, les greatest hits, je l’ai déjà dit. C’est utile pour découvrir un artiste, certes. C’est pratique pour la voiture, aussi. C’est à peu près tout. C’est déjà pas mal… mais ce n’est pas suffisant pour être aimable.

Nirvana de Nirvana, je ne l’aime particulièrement pas. Je l’ai acheté il y a un paquet d’années, alors que je possédais déjà Nevermind, In Utero et Unplugged in New York. Pour avoir la version originale de About a Girl que je ne connaissais qu’à travers le dernier cité. J’aurais mieux fait d’acheter Bleach, le premier album du groupe. Un peu pour l’inédit You Know You’re Right aussi. Morceau de merde finalement. Bref, elle ne fonctionne pas bien cette compilation.

Nirvana

Nirvana

Geffen Records 2002

01 - You Know You’re Right

02 - About a Girl

03 - Been a Son

04 - Sliver 

05 - Smells like Teen Spirit

06 - Come as You Are

07 - Lithium

08 - In Bloom

09 - Heart-Shaped Box

10 - Pennyroyal Tea

11 - Rape Me

12 - Dumb

13 - All Apologies

14 - The Man who Sold the World

15 - Where did You Sleep Last Night

1425 - Live in Brighton 1975

Dans ma boîte aux lettres, à mon retour de Lion-sur-Mer, Can : Live in Brighton 1975. Pour compléter le trio d’albums publics du groupe sortis ces dernières années. Pas eu le temps de l’écouter - énorme fatigue - mais il faut bien remplir, d’une manière ou d’une autre, ce blog.

Live in Brighton 1975

Can

Spoon Records 2021

CD1

01 - Brighton 75 Eins

02 - Brighton 75 Zwei

03 - Brighton 75 Drei 

04 - Brighton 75 Vier

CD2

01 - Brighton 75 Fünf

02 - Brighton 75 Sechs

03 - Brighton 75 Sieben

1424 - Faro Annie

Dimanche soir. J’écris mes billets pour toute cette semaine. Je suis en voyage scolaire de lundi à vendredi. Je suis obligé de produire vite. Je doute que ce soit vite et bien. Tant pis, je tiens à maintenir mon rythme d’un billet quotidien. Coûte que coûte. Dans l’après-midi, j’ai torché un billet sur Tarkus d’Emerson, Lake & Palmer. Billet méchant. Et ce soir, je m’en veux d’avoir descendu ce disque qui m’a été offert. L’impression d’être ingrat, de cracher dans la soupe - ce serait tout à fait mon genre : les légumes mixés, ce n’est pas trop mon truc. Il s’agit désormais de me rattraper. Essayons.

Chez Marie-Claire, je n’ai pas pris que des albums de prog-rock ou d’électro-disco-kitsch. J’ai aussi pris toute une série de beaux albums folk. Qui correspondent bien mieux à mes aspirations musicales. Parmi ceux-ci, Faro Annie de John Renbourn. Album à l’image de sa pochette : humble. Des chansons folks traditionnelles. Une reprise de Robert Johnson. Une composition de Renbourn et de son groupe. Une guitare jamais démonstrative. Un chant modeste qui cherche à s’effacer derrière la chanson. Quelques jolies harmonies vocales. Ici ou là, une petite fantaisie sous la forme de quelques notes de sitar ou d’un violon aux sonorités celtiques. Rien de plus. Qu’y aurait-il d’ailleurs besoin d’ajouter ?

Faro Annie

John Renbourn

Transatlantic Records 1971

A1 - White House Blues

A2 - Buffalo Skinners

A3 - Kokomo Blues

A4 - Little Sadie

A5 - Shake Shake Mamma

B1 - Willy O’Winsbury

B2 - The Cuckoo

B3 - Come on in my Kitchen

B4 - Country Blues

B5 - Faro Annie

B6 - Back on the Road Again

1423 - Crack-Up

Le jour où je publiais ici le billet à propos de ma nouvelle acquisition à la couverture de Bruegel, je recevais enfin mon tant attendu Crack-Up des Fleet Foxes, ceux-là même qui avaient utilisé une œuvre du Flamand pour la pochette de leur premier album.

Pas de Bruegel cette fois mais de superbes clichés d’un photographe japonais sur le recto, le verso et à l’intérieur de la pochette du troisième album du groupe de Robin Pecknold. La liste des titres est étonnante. Je n‘identifie pas avec certitude la langue utilisée pour l’un ou l’autre des titres - je présume que Õdaighara est du Japonais. Le livret - superbe lui aussi - ne propose des textes qu’en anglais, c’est (malheureusement ?) rassurant.

L’écoute, la première, est décevante. Ça ne m’inquiète pas tellement. Je n’ai aimé aucun album des Fleet Foxes à la première écoute. Pas même le premier. Les suivants moins encore, que j’estimais rapidement inférieurs au premier. Et tous, j’ai fini par les adorer, il faut apprendre à les déguster. Le plaisir progresse, s’amplifie d’écoute en écoute.

Les Fleet Foxes évoluent lentement. Aucune révolution entre deux albums. Quelques touches différentes seulement entre deux disques, une palette qui vire peu à peu. Alors les disques semblent faussement se ressembler. Frustration. Qui s’évapore quand on perçoit peu à peu l’identité propre à chaque opus.

Je suis un peu triste tout de même après ma troisième écoute de Crack-Up qui commence à pleinement se révéler. À part un ou deux 45 tours, une ou deux chansons ou versions alternatives de chansons, je n’ai plus rien à découvrir de ce groupe merveilleux.

Crack-Up

Fleet Foxes

Nonesuch 2017

01 - I am all that I Need / Arroyo Seco / Thumbprint Scar

02 - Cassius, -

03 - - Naiads, Cassadies

04 - Kept Woman

05 - Third of May / Õdaigahara

06 - If You Need to, Keep Time on Me

07 - Mearcstapa

08 - On Another Ocean (January / June)

09 - Fool’s Errand

10 - I Should See Memphis

11 - Crack-Up

1422 - Live in Cuxhaven 1976

Le Live in Stuttgart 1975 m’ayant séduit, je poursuis mes achats des albums live de Can. Il y en a trois. Aucune autre sortie n’est prévue. Live in Cuxhaven 1976 (commandé il y a trois semaines et demie, réceptionné il y a deux) est le dernier à avoir été publié. Les morceaux y sont relativement courts (le plus long des quatre dure 8 minutes 30) mais les rythmiques tribales y sont excitantes et les guitares intenses et épaisses. Je n’ai aucune idée de comment décrire ce qui se passe. C’est souvent le cas me direz-vous. Certes. C’est plus désarmant ici encore. Quelque chose comme de la magie. Quatre gars qui se réunissent sur scène, qui jouent avec passion. Et ça fonctionne. À la fois simple et inexplicable.

Le troisième album de la série est en route vers la boîte aux lettres - il risque d’arriver pendant mon séjour normand. Il sera temps ensuite de s’attaquer aux albums studio - qui n’ont probablement rien à voir.

Live in Cuxhaven 1976

Can

Spoon Records 2022

01 - Cuxhaven 76 Eins

02 - Cuxhaven 76 Zwei

03 - Cuxhaven 76 Drei

04 - Cuxhaven 76 Vier 

1421 - Tarkus

Tarkus. Autre album d’Emerson, Lake & Palmer récupéré chez Marie-Claire, même constat : je déteste. Concept album sans queue ni tête (l’histoire d’un tatou-char-d’assaut quelque chose du genre) prétexte à des débordements de claviers en tous sens. Les mecs savent jouer, aucun doute, et même très bien jouer de leurs instruments… mais ils n’étaient peut-être pas obligés de le montrer en permanence. L’impression d’écouter la bande son d’une compétition de masturbation. Éprouvant puis ennuyeux.

Tarkus

Emerson, Lake & Palmer

Island Records 1972

A1 - Eruption

A2 - Stones of Years

A3 - Iconoclast 

A4 - Mass

A5 - Manticore

A6 - Battlefield

A7 - Aquatarkus

B1 - Jeremy Bender

B2 - Bitches Crystal

B3 - The Only Way (Hymn)

B4 - Infinite Space (Conclusion)

B5 - A Time and a Place

B6 - Are You Ready Eddy ?

1420 - TV Live & Rare ‘63-‘75

Ce n’est pas tant le format DVD-single qui est totalement nul que le format DVD en général qui n’est pas adapté à la musique. Je m’ennuie devant un concert à la tévé. Car devant l’écran, je regarde plus que je n’écoute. Et, la plupart du temps, dans un concert, il n’y a finalement pas grand chose à regarder. Du coup, les DVD, je les achète, les regarde une ou deux fois puis les range sans les ressortir. Quand, en plus, comme c’est le cas du DVD non officiel TV Live & Rare de Dylan, acheté dans un WOM à Karlsruhe ou Fribourg, le programme est fait de bric et de broc (divers concerts et apparitions tévé entre 65 - le titre du DVD est trompeur - et 75) avec des chansons tronquées, ça ne donne pas envie de s’y remettre.

TV Live & Rare ‘63-‘75

Bob Dylan

Falcon Neue Medien

01 - A Hard Rain’s a-Gonna Fall

02 - It Takes a Lot to Laugh

03 - Blowin’ in the Wind

04 - Just like a Woman

05 - Hurricane

06 - Simple Twist of Fate

07 - Oh, Sister

08 - I Threw it all Away

09 - Living the Blues

10 - Girl from the North Country

11 - Maggie’s Farm

12 - Mr. Tambourine Man

1419 - I’m a Cuckoo

J’ai déjà dit tout le bien que je pensais du single I’m a Cuckoo et de ses deux formidables faces B, Stop, Look and Listen et (I Believe in) Travellin’ Light. Ça ne m’empêche pas de ne jamais mettre le DVD dans le lecteur. Le DVD single, un vrai format de merde. Et le pire, c’est que si c’était à refaire, je le rachèterais probablement…

I’m a Cuckoo

Belle and Sebastian

Rough Trade 2004

01 - I’m a Cuckoo (video)

02 - Stop, Look and Listen (video)

03 - I’m a Cuckoo (by The Avalanches) (video)

04 - (I Believe in) Travellin’ Light (audio)

1418 - Closer

Puisque je l’évoquais il y a quelques jours.

C’était il y a un an. À peu près. Un peu plus, un peu moins. Un jour de conseil de classe, un vendredi. Je terminais les cours à midi ou treize heures. Le conseil de classe était à 18 heures, je crois. J’étais donc rentré à la maison entre deux. Et j’avais fait un (gros) détour, passant par Décibul qui n’était pas du tout sur le chemin du collège, parti une bonne heure et demie en avance pour quinze minutes de trajet. Chez Décibul, j’avais déjà choisi deux ou trois disques avant de me trouver arrêté, stoppé net, quand, relevant la tête, j’avais vu un Closer dans les étuis plastiques qui permettent d’afficher des vinyles au mur, au dessus des bacs à disques. 40 euros à peine pour une première édition française. Je n’ai pas hésité. Il ne fallait pas hésiter, le disque n’aurait pas passé le week-end dans la boutique m’avait confirmé Bertrand le gérant. La veille il avait vendu une première édition française de Unknown Pleasures le double. J’ai gardé un sourire béat pendant des heures. Arrivant en salle des profs, j’eus droit à des questions à propos de ce qui me mettait tant en joie. Je n’ai montré mon Closer à personne. Je ne voulais pas partager. Ils n’auraient pas compris de toute façon. Et comment expliquer qu’un immense plaisir ce peut être une troisième ou une quatrième édition différente du même album ?

Closer

Joy Division

Factory 1981

A1 - Atrocity Exhibition

A2 - Isolation

A3 - Passover

A4 - Colony

A5 - A Means to an End

B1 - Heart and Soul

B2 - Twenty Four Hours

B3 - The Eternal

B4 - Decades 

1417 - The Drugs don’t Work

Après Takin’ Off, je n’avais avant le dîner plus le temps pour un autre album. J’ai donc passé un single. Choisi The Drugs don’t Work. Acheté il y a un an ou deux en même temps que toute une petite série de disques du groupe.

Le remix de Bittersweet Symphony est étonnant, sonne sur une bonne partie de sa durée - jusqu’à l’arrivée (tardive) du fameux sample des cordes stonées - comme une démo ou un jam. The Crab est un essai de morceau acoustico-pyschélédico-(northern)soul. Pas totalement réussi. Pas vraiment raté. Une bonne piste de recherche. Stamped, tentative plus électro, est elle moins convaincante.

Il m’en reste quelques-uns, des singles de The Verve, à m’acheter. En effet, je n’ai jamais prétendu que les faces B devaient être excellentes pour collectionner les singles.

The Drugs don’t Work

The Verve

Hut Recordings 1997

01 - The Drugs don’t Work (full length)

02 - Bittersweet Symphony (James Lavelle remix)

03 - The Crab

04 - Stamped

1416 - Takin’ Off

Après ma rencontre avec Inventions & Dimensions, j’ai rapidement acheté les premiers albums d’Herbie Hancock - sauf My Point of View, étrangement passé entre les mailles du filet, erreur à corriger fissa. Dont le premier, Takin’ Off. Littéralement « en plein décollage ». Titre a priori prétentieux. A priori seulement. Un album qui commence par un morceau du calibre de Watermelon Man, mini-tube jazz, plein de swing et de soul, montre bien un artiste (et un compositeur) appelé à une très belle carrière. Surtout que la suite du disque est à l’avenant, évoquant ici l’ambiance des meilleurs films noirs, laissant les souffleurs (les toujours excellents Dexter Gordon et Freddie Hubbard) briller là, autorisant le batteur à quelques touches magiques ailleurs… et dire que le meilleur était encore à venir… en plein décollage, oui… mais le vol ne sera pas linéaire, il faudra apprécier la voltige et les loopings.

Takin’ Off

Herbie Hancock

Blue Note 2007

01 - Watermelon Man

02 - Three Bags Full

03 - Empty Pockets

04 - The Maze

05 - Driftin’

06 - Alone and I

07 - Watermelon Man (alternate take)

08 - Three Bags Full (alternate take)

09 - Empty Pockets (alternate take)

1415 - Game

- Vous connaissez ?

- Non, pas du tout.

Le vendeur me regarde étonné, se demande si je plaisante.

- Moi, je connaissais pas. C’est un collectionneur qui me l’a vendu, je l’ai écouté à ce moment-là. Vous savez même pas à quoi ça ressemble ?

- Absolument pas.

Au départ, aux Puces de la Cité, dimanche, j’y étais allé pour trouver des coupes à champagne… mais un tel stand de vinyles, je ne pouvais manquer d’y jeter un œil. J’ai hésité sur un 12’’ de New Order. Et sur un 12’’ de Stop Crying Your Heart Out. 40 euros pour un single moyen, j’ai renoncé. Moitié moins, j’aurais certainement complété la collec. J’ai failli sauté de joie en sortant un Closer des bacs… avant de me rappeler que je l’avais déjà - tiens, je ne l’ai pas encore chroniqué…

Puis, dans le bac, Psyché / Prog Rock, Game de Game. Dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Mais il y avait la couverture. Brueghel. Et forcément, Brueghel, sur une pochette de disque, ça m’a fait penser à. Je me suis dit que c’était un signe. Un bon. Que ça se tentait en tout cas. En plus, l’édition proposée était un disque promotionnel… donc « rare », ce qui attisait ma convoitise.

- Tu remets la B.O. de La Boum ?

Natacha aime assassiner mes disques. Elle cherche la provocation, le bon mot. Souvent, elle tape très juste, là où ça fait mal. Parfois, elle en fait un peu trop. C’est le cas avec Game. Le disque n’est certes pas très bon. Les gars savent jouer, nul doute, ça permet de très bons moments, de beaux soli, qui vaudront la peine d’être réécoutés. Par contre, les morceaux sont plutôt faiblards. Jouer ne suffit pas, il faut aussi écrire… mais c’est mieux que Cook da Books.

J’ai aussi acheté 9 coupes à champagne des années 20-30 en cristal. Nous n’avons rien à mettre dedans.

Game

Game

Faithful Virtual Records 1969

A1 - Entrance

A2 - What’s Goin’ Through my Head

A3 - Discovering You

A4 - Fat Mama

A5 - Make Some Music

B1 - Stop, Look & Listen

B2 - Disturbance / We Turn to You

B3 - Sermon

B4 - Girl Next Door

B5 - Exit

1414 - Live in the USA 1972

C’est le dernier album des Stones ?

Voilà bien une question à laquelle je ne m’attendais pas entre les piles d’assiettes et les tasses en porcelaine. Et voici que la vendeuse de Lachaniette, la cinquantaine, me parle d’une collaboration passée du groupe avec je ne sais plus quelle marque de porcelaine.

Pour être précis, Live in the USA 1972, acheté samedi après-midi chez Point Show, n’est pas exactement le dernier album en date des Pierres qui roulent. Ce n’est en effet pas un album officiel. Le droit d’auteur étant limité à 50 ans sur le sol états-unien, ces dix titres enregistrés par une radio ricaine sont tombés dans le domaine public. C’est grosso modo un bootleg légal - les enregistrements ont d’ailleurs probablement fait l’objet de nombreux disque pirates. Le groupe est carré, le son est correct. Sauf sur Uptight (avec Stevie Wonder en personne) où l’interprétation est excellente mais le son pourri. Dommage, c’était avant tout pour cette chanson que j’avais acheté le disque.

En attendant, je regarde le catalogue de la maison d’édition 1960s Records Limited… il y a un paquet de disques qui font sacrément envie.

Live in the USA 1972

The Rolling Stones

1960s Records Limited

A1 - Brown Sugar

A2 - Bitch

A3 - Gimme Shelter

A4 - Happy

A5 - Tumbling Dice

B1 - Sweet Virginia

B2 - You Can’t Always Get What You Want

B3 - All Down the Line

B4 - Rip This Joint

B5 - Uptight / Satisfaction

1413 - Meddle

Ce samedi matin, j’ai mis Meddle de Pink Floyd sur la platine. Juste après la voiture qui avait accompagné le petit déj’. En CD. Solution de facilité. Solution pratique. C’est un tort évidemment. J’en ai pourtant deux des éditions vinyles de Meddle. Une récupérée chez Marie-Claire. L’autre - remasterisée en 2016 - achetée il y a 9 mois environ à la FNAC Parly 2.

Un tort disais-je car Meddle - comme Atom Heart Mother - sont des albums qu’il ne faudrait écouter qu’en vinyle. Car ce sont des albums pensés, conçus par et pour (pour et par ?) le vinyle. Avec une face plutôt classique de morceaux presque normaux (tout est dans le presque). One of these Days parvient presque à rivaliser avec Let There be More Light. A Pillow of Winds est un titre presque aussi intraduisible que A Saucerful of Secrets. Fearless n’avait peut-être pas besoin du Never Walk Alone pour être une réussite. San Tropez propose une ambiance de vacances. Seul Seamus (le Mademoiselle Nobs de Pompeii) avec son chien qui chante tient plus de la blague.

Mais l’intérêt de Meddle en vinyle tient à sa face B. Occupée par un seul morceau. Echoes. Dont on ne saisit toute la démesure, la folie, la prétention, la boursouflure, le génie, le jusqu’au-boutisme que sur vinyle. Sur CD, Echoes s’enchaîne trop simplement, de manière trop fluide, c’est juste un long morceau un peu bizzarre. Sur vinyle, c’est un totem, un monument, un monolithe - oui, comme celui de Kubrick… qui aurait bien aimé utiliser la musique du groupe dans ses films, ce qui lui fut (à regret, postérieurement) refusé.

Meddle

Pink Floyd

Pink Floyd Records 2016

A1 - One of these Days

A2 - A Pillow of Winds

A3 - Fearless

A4 - San Tropez

A5 - Seamus

B - Echoes

1412 - NFR!

NFR! (pour Norman Fucking Rockwell - il y a beaucoup de fuck et de bitch et d’autres crudités dans les textes de Lana del Rey), je l’ai acheté lors des dernières soldes à la Fédé des Achats des Cadres en même temps que le Yardbirds et le semi-pirate d’Oasis qui eux n’avaient pas de réduc et qu’un Neil lui bien soldé.

NFR! bénéficie d’une excellente réputation, comme tous les albums de Lana, les derniers en particulier. NFR! serait même, d’après les sites internet qui recueillent et agrègent les critiques des principaux magazines anglophones selon un système de notation ramené sur 100, le meilleur album d’Elizabeth Grant - c’est son état civil.

Pour ma part, après Ultraviolence, j’avais suivi l’affaire de loin, il me semblait difficile de rivaliser avec ce disque superbe, avec des morceaux basés essentiellement sur des piano-voix, quelques touches de hip-hop et une imagerie rétro-glamour. J’avais tort. NFR! ne vaut certes pas Ultraviolence - c’est mon avis - mais est un très bel album, d’une constance admirable (si ce n’est la chanson qui taquine péniblement le standard Summertime) et qui semble d’une simplicité confondante, comme réalisé sans aucun effort. Un disque où les tubes et les phrases accrocheuses (Fuck it, I Love You, quelle déclaration !) s’enchaînent sur 70 minutes (qui sort encore des albums aussi longs au rythme d’un tous les 18 mois ?) et on en redemande. J’en redemande, en tout cas… j’ai quelques albums de retard du coup.

NFR!

Lana del Rey

Interscope Records 2019

01 - Norman ******* Rockwell

02 - Mariners Apartment Complex

03 - Venice *****

04 - **** It I Love You

05 - Doin’ Time

06 - Love Song

07 - Cinnamon Girl 

08 - How to Disappear

09 - California

10 - The Next Best American Record

11 - The Greatest

12 - Bartender

13 - Happiness is a Butterfly

14 - Hope is a Dangerous Thing for a Woman like me to Have - But I Have It

1411 - Morning Phase

Impossible de dire quel est mon préféré entre Sea Change et Morning Phase de Beck. Même qualité mélodique. Même abandon acoustique. Même douceur. Même inoubliabilité des compositions, il suffit de me dire un titre pour que la chanson résonne dans mon esprit. Deux albums découverts à la même période, à la faveur d’emprunts à la médiathèque de Versailles. Comme les deux faces d’une même pièce. Et d’ailleurs pourquoi choisir ?

Morning Phase

Beck

Capitol Records 2014

01 - Cycle

02 - Morning

03 - Heart is a Drum

04 - Say Goodbye

05 - Blue Moon

06 - Unforgiven

07 - Wave

08 - Don’t Let it Go

09 - Blackbird Chain

10 - Phase

11 - Turn Away

12 - Country Down

13 - Walking Light

1410 - Go Let It Out

Allez, je vais le dire, quitte à le regretter plus tard, à vouloir revenir sur ma déclaration, peu importe, je vais le dire quand même. Go Let It Out, avec sa pochette, sa face A, ses faces B (Let’s All Make Believe notamment), compte tenu des circonstances de l’époque de publication et d’achat (Oasis était au bord de l’implosion, venait de perdre deux membres historiques du groupe, Standing on the Shoulder of Giants n’était pas encore sorti), tout pris en considération, est mon single préféré d’Oasis. Sans hésiter. C’est d’ailleurs celui que j’écoute le plus souvent.

Go Let It Out

Oasis

Helter Skelter 2000

01 - Go Let It Out

02 - Let’s All Make Believe

03 - (As Long As They’ve Got) Cigarettes in Hell

1409 - The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars

Je suis bien incapable de dire quand j’ai acheté mon édition CD de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars de David Bowie. C’était après 1999 (forcément), c’était après que j’ai quitté le domicile parental, je ne peux être plus précis. Ce devait être peu de temps après être parti de chez papa maman, je ne m’imagine pas avoir passé beaucoup de temps sans ce disque. Ziggy Stardust (avec une poignée de disques : les albums bleu et rouge des Beatles, un Costello, un Pat Benatar, un Pretenders…) constitue la bande son de mon enfance. J’ai l’impression qu’on l’écoutait tout le temps. En vinyle, à la maison. En K7 (copie du vinyle) en voiture. J’ai toujours été impressionné par l’inscription sur le dos de la couverture du vinyle (non reproduite sur le CD) to be played at maximum volume. Toujours été fasciné par cette incroyable collection d’immenses chansons : Five Years (qui immanquablement fait pleurer Natacha) Starman, Rock ‘n’ Roll Suicide (que j’ai essayé maintes fois de jouer correctement à la guitare) pour ne citer que les chefs-d’œuvre absolus. Je n’ai compris que plus tard que le concept derrière l’album (un rockeur extra-terrestre vient avec son groupe sauver le monde en proie à une apocalypse imminente mais finit par être rejeté par la population) était débile… mais qu’on s’en foutait un peu finalement… le génie est toujours un peu idiot.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars

David Bowie

EMI 1999

01 - Five Years

02 - Soul Love

03 - Moonage Daydream

04 - Starman

05 - It Ain’t Easy

06 - Lady Stardust

07 - Star

08 - Hang on to Yourself

09 - Ziggy Stardust

10 - Suffragette City

11 - Rock ‘n’ Roll Suicide

1408 - Television

- C’est le problème de faire un deuxième album si longtemps après le premier.

- Ce n’est pas le deuxième, c’est le troisième. Le second, il était sorti peu longtemps après Marquee Moon.

On aura compris, Natacha ne semble pas avoir beaucoup apprécié Television, album de 1992 de Television. Je ne le trouve pas si mal pour ma part, ce disque commandé et reçu depuis la mort de Tom Verlaine. J’ai été moins déçu que par Adventure dont j’attendais monts et merveilles. Je lui trouve même un son plutôt plaisant, comme si on écoutait le groupe en concert, dans un club à moitié désert. Et je me dis que ce n’est pas plus mal que Lloyd et Verlaine ne tentent pas de reproduire les grandes chevauchées de six cordes de leur chef d’œuvre alors âgé de 15 ans déjà.

Mais peut-être est-ce parce que je m’attendais à une véritable horreur que je suis indulgent avec ce dernier album publié (la rumeur veut qu’un dernier opus ait été enregistré vers 2005 et dorme dans les cartons) de Television.

Television

Television

Capitol 1992

01 - 1880 or So

02 - Shane, She Wrote This

03 - In World

04 - Call Mr. Lee

05 - Rhyme

06 - No Glamour for Willi

07 - Beauty Trip

08 - The Rocket

09 - This Tune

10 - Mars

1407 - Orgue des Baléares

C’est l’absence de pochette (autre que la pochette intérieure) qui a tout d’abord attiré mon attention pendant que je fouillais dans le bac musique classique de Point Show hier samedi. Puis quand je me suis aperçu que cette absence de couverture était normale, intentionnelle, afin de faire baisser le prix (initial) du disque, ça n’a que renforcé ma curiosité. C’était ainsi que certains (les ?) disques Harmonia Mundi étaient vendus avant l’émergence du CD.

Pas de pochette donc pour ce vinyle sobrement intitulé Orgues des Baléares mais un encart en papier violet qui tient lieu de livret très explicatif, qui décrit longuement l’orgue du Monastir de Sant-Geroni à Palma de Mallorca, sa facture, ses spécificités, sa restauration. Peu d’infos en revanche sur le projet d’enregistrer un disque sur cet orgue ou sur les œuvres elle-même, c’est dommage.

Le disque à l’écoute a besoin d’un bon nettoyage, ça craque un peu trop pour retrouver la quiétude d’une église. C’est dommage, j’en aurais bien besoin… mon roman n’a pas avancé depuis une dizaine de jours. J’enchaîne les billets pour ce blog en ce dimanche après-midi pour me dégager du temps les soirs de la semaine.

Orgue des Baléares

Francis Chapelet

Harmonica Mundi France 19??

A1 - Variations sur la Chanson « von der Fortuna » (J.P. Sweelinck)

A2 - Variations sur la Chanson «  von der Fortuna » (S. Scheidt)

A3 - Choral : « Christ lag in Todesbanden » (G. Böhm)

A4 - Quatre Ricercari (J. G.-F. Fischer)

A5 - Ricercar en ut Mineur (J. Pachelbel)

B1 - Fantaisie Chromatique (J.P. Sweelinck)

B2 - Trois Chorals (H. Scheidemann)

B3 - Ballet du Grand-Duc (J.P. Sweelinck)

1406 - Folksongs & Ballads

J’ai acheté Folksongs & Ballads de Tia Blake and her Folk Group samedi dernier (en huit) à la FNAC, en même temps que Strange Days et Sticky Fingers. Je ne l’ai écouté qu’une semaine plus tard. La faute à une grosse fatigue en début de semaine qui a fait que je n’ai rien écouté entre dimanche après-midi et jeudi soir. La volonté également d’attendre le parfait moment pour découvrir un disque qui s’annonçait spécial. En effet, en le sortant du bac où il se trouvait, je n’avais aucune idée de ce à quoi il ressemblait (pur instinct - ou pas, comme nous le verrons) mais je me disais qu’il y avait sûrement là quelque chose de pas ordinaire, de pas banal. Qu’une aussi belle pochette (ce design minimaliste, au recto comme au verso est formidable) ne pouvait que renfermer une petite pépite.

J’ai attendu d’avoir écouté tout mon Stones, y compris le CD2 (plutôt excellent d’ailleurs, ce deuxième disque), le Doors mais aussi le Neil reçu pourtant une semaine plus tard et le Television dont je n’ai pas encore parlé ici. Entre temps, je me suis renseigné sur ma trouvaille, ai cherché sur le net… et me suis aperçu que j’avais déjà lu sur ce disque. Dans Télérama. J’ai même, j’en suis certain même si je n’ai aucune idée d’où j’ai rangé le papier, conservé l’article dans mes Archives.

Folksongs & Ballads a été enregistré en 71 par Tia Blake, post-adolescente américaine alors domiciliée à Paris (elle est rentrée au pays peu après) avec un groupe de musiciens français. Ce sera le seul enregistrement de sa vie (elle est morte il y a quelques années). Ils n’ont donné qu’un seul concert. Folksongs & Ballads est donc l’unique (ou presque) événement d’une non-carrière musicale.

Samedi (hier), je mets enfin le disque sur la platine. Je m’attends à une voix incroyable, fêlée, inimitable. C’est tout le contraire. Une voix jolie. Presque banale. Et c’est magnifique. Elle chante fabuleusement. C’est doux, soyeux, détaché juste ce qu’il faut. Les arrangements discrets, simples, sans effet superflu. Le répertoire (constitué de folksongs traditionnelles anglaise et américaines) ciselé, comme si ces chansons parfois plusieurs fois centenaires, chansons qui en rappellent tant d’autres, n’attendaient que la voix de Tia Blake.

Et quand le disque s’achève au bout de 33 trop courtes minutes, une seule décision s’impose : appuyer sur le bouton play de nouveau.

Folksongs & Ballads

Tia Blade and her Folk Group

Ici Bientôt 2022

01 - Betty and Dupree

02 - Black is the Color

03 - Single Girl

04 - I’m a Man of Constant Sorrow

05 - Jane, Jane

06 - Jimmy Whalen

07 - Rising of the Moon

08 - Hangman

09 - Turtle Dove

10 - Jesus

11 - Polly Vaughn

1405 - Citizen Kane Jr. Blues

Il faut de l’énergie pour suivre Neil Young qui, très productif toute sa carrière, est devenu ultra-productif avec l’âge. Il faut des tunes aussi. Beaucoup de tunes - je ne parle pas de mélodies anglophones. Car le sieur sort des disques à un rythme effréné. Entre la sortie annuelle d’un nouvel opus, les rééditions de ses albums passés, la publication de ses albums perdus, celle de ses coffrets, la sortie régulière d’albums live fabuleux, on ne sait plus où mettre son pognon. Et voici qu’il se met à publier de manière officielle les meilleurs bootlegs qui ont illustrés sa carrière. Quatre album des Neil Young Archives Official Bootleg Series ont ainsi vu le jour depuis fin 2021. Tous des concerts acoustiques en solo. Le salaud ! on ne peut résister. Encore moins à un disque qui comporte un enregistrement de Revolution Blues. Citizen Kane Jr. Blues sonne certes comme si le micro avait été planqué dans une boîte de conserve, tout paraît métallique, ça n’en reste pas moins une heure de plongée dans la meilleur époque de Neil. Ça n’a pas de prix.

Citizen Kane Jr. Blues

Neil Young

Shakey Pictures Records 2022

01 - Pushed it over the End

02 - Long May You Run

03 - Greensleeves

04 - Ambulance Blues

05 - Helpless

06 - Revolution Blues

07 - On the Beach

08 - Roll Another Number (for the Road)

09 - Motion Pictures

10 - Pardon my Heart

11 - Dance Dance Dance

1404 - Disarm

Je ne me rappelle plus où et quand j’ai acheté l’autre édition du single Disarm des Pumpkins. Ça n’a peut-être aucune importance où et quand je l’ai achetée. J’aime bien Blew Away, la face B écrite par James Iha.

Disarm

Smashing Pumpkins 

Hut 1994

01 - Disarm

02 - Soothe (demo)

03 - Blew Away

1403 - Adam’s Apple

Il a joué sur Bitches Brew et In a Silent Way, mes deux albums préférés de Miles Davis. Sur Caravan d’Art Blakey et The Individualism of Gil Evans également. Je ne connais que peu Weather Report, le groupe qu’il a fondé au début des années 70. De sa carrière solo, je ne possède qu’une réédition de 2003 de Adam’s Apple - et ce n’est pas assez.

Wayne Shorter est mort ce jeudi matin.

Adam’s Apple

Wayne Shorter

Blue Note 2003

01 - Adam’s Apple

02 - 502 Blues (Drinkin’ and Drivin’)

03 - El Gaucho

04 - Footprints

05 - Teru

06 - Chief Crazy Horse

07 - The Collector

1402 - Live in Europe 1989

En gros, Live in Europe 1989 est la version étendue de Performance. Plus de titres. Plus longs. Plus intenses. Plus drogués. Plus hallucinogènes.

Live in Europe 1989

Spacemen 3

Space Age Recordings 2003

01 - Rollercoaster

02 - Mary Anne

03 - Bo Diddley Jam

04 - 2:35

05 - Walkin’ with Jesus 

06 - I Believe It

07 - Lord can you Hear Me ?

08 - Things’ll Never be the Same

09 - Starship

10 - Revolution

11 - Suicide

12 - Take me to the Other Side

13 - Suicide (version 2)

1401 - Magic Fly

Magic Fly, album électro-disco de Space, groupe français. Disque récupéré chez Marie-Claire (comme et et et…) pour lequel la question était : la musique sera-t-elle aussi kitsch que le fait craindre la couverture ? La réponse est oui, du disco instrumental (sauf pour le dernier titre, très sexuel) bourré de claviers et synthés en tous genres, percuté d’effets sonores rigolos, le tout sur des mélodies qui auraient pu servir de bande son à La Boum. Le genre d’album dont les Daft Punk ont dû s’inspirer pour les suites qu’ils ont données à Homework. C’est drôle, très drôle même. C’est un peu nul aussi mais d’une nullité agréable. Ça s’écoutent comme un plaisir coupable, un peu honteux. Seule étrangeté, ce disque, dans la collection de Marie-Claire, avait tout l’air d’un intrus. Qu’était-il arrivé à belle-maman ce jour là ?

Magic Fly

Space

Vogue 1977

A1 - Fasten Seat Belt

A2 - Ballad for Space Lovers

A3 - Tango in Space

A4 - Flying Nightmare

B1 - Magic Fly

B2 - Velvet Rape 

B3 - Carry On, Turn me On